Jean 20.28-31

Semaine 20 - jour 5

Évangile selon Jean

Jean 20.28-31

17:46


Un passage qui révèle comment Thomas l’incrédule est devenu Thomas l’homme rempli de foi. Nous chercherons aussi à répondre à la question : comment avoir la foi en Dieu aujourd’hui et comment recevoir la vie en son nom.
S'abonner

Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous poursuivrons notre réflexion sur le chapitre 20. Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol de ce chapitre, et nous examinerons ensemble les versets 28 à 31, un passage qui révèle comment Thomas l’incrédule est devenu Thomas l’homme rempli de foi. Nous chercherons aussi à répondre à la question : comment avoir la foi en Dieu aujourd’hui et comment recevoir la vie en son nom.

Quand on est aux prises avec des doutes, quand on ne sait pas ce qui va arriver, quand tout le monde autour de soi semble croire, mais qu’on n'y parvient pas soi-même, comment avoir la foi dans ces circonstances ? Eh bien, il faut d'abord reconnaître son doute, comme Thomas l'a fait. La deuxième chose à faire est de réorienter sa volonté. Il faut croire différemment. C'est ce que Jésus invite Thomas à faire lorsqu'il lui dit : « Ne sois pas incrédule, mais crois. » Il faut arriver à un moment où l'on décide de croire d’une nouvelle manière. Enfin, une troisième étape doit être franchie : il est nécessaire de renouveler sa confession, car la foi ne se résume pas à ce que l’on pense intérieurement. C'est ce que Thomas fait et que nous lisons au verset 28 de notre chapitre. Quelques mots suffisent pour exprimer sa foi renouvelée : « Thomas lui répondit : ‘Mon Seigneur et mon Dieu!’ » Thomas a renouvelé sa confession. C'est l'une des plus grandes confessions de foi de toute la Bible. Thomas n'a pas eu besoin de toucher les plaies des mains de Jésus ni de mettre sa main dans son côté. Il n’y a même pas pensé, car il lui a suffi de voir Jésus ressuscité pour changer d’attitude et croire. Il a renouvelé sa confession. « Confesser » est une démarche positive. C’est ainsi que le baptême est une confession de foi qui déclare publiquement ce que nous croyons intérieurement. La confession de foi si simple de Thomas est personnelle et engage toute sa personne. Il ne dit pas seulement : « Je crois en Dieu ». Pour lui Jésus-Christ n’est pas seulement le Dieu de l’univers ; il le reconnaît comme « son » Seigneur et « son » Dieu. C’est pourquoi il peut l’appeler avec une foi renouvelée : « Mon Seigneur et mon Dieu. » Sa confession le concerne personnellement et pas seulement les autres. Et c’est devant les autres disciples qu’il reconnaît en Jésus son Seigneur et son Dieu, et qu’il lui exprime son profond respect. Thomas considère Jésus comme son Seigneur, celui qui dirige sa vie, celui qu’il va suivre fidèlement pendant le reste de sa vie en observant chaque jour les commandements qu’il a reçu de lui pendant trois ans. Jésus n’est pas seulement son « ami », son « frère ». Il est celui devant qui il s’agenouille humblement et le reconnaît, à la suite de Marie de Magdala, comme son « maître » suprême. Pour Thomas, Jésus n’est pas seulement son Seigneur, il est aussi « son » Dieu. Sa confession est profondément personnelle. Plus de doute : Jésus est Dieu ! La confession de Thomas est l'une des plus claires de tout le Nouveau Testament sur la divinité de Jésus. La Bible nous dit que les confessions sont importantes. L’apôtre Paul, dans sa lettre aux Romains, au chapitre 10, versets 9 à 11 déclare ceci : « Si tu reconnais publiquement de ta bouche que Jésus est le Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité, tu seras sauvé. En effet, c'est avec le cœur que l'on croit et parvient à la justice, et c'est avec la bouche que l'on affirme une conviction et parvient au salut. »

Nous confessons aux autres ce que Dieu a fait dans notre vie. La confession de Thomas nous enseigne trois choses sur la confession de foi que nous devons tous connaître. Elle nous enseigne que les confessions sont vitales, qu'elles sont personnelles et qu'elles sont publiques. Les confessions sont vitales. Sans elles, la foi n'est pas vivante. La foi mène inévitablement à la confession. Si nous la gardons pour nous sans jamais en parler à personne, nous ne l'avons pas véritablement. On ne peut pas garder pour soi la vraie foi en Jésus-Christ ; l’apôtre Paul le dit clairement, et l'exemple de Thomas le confirme. Il n'existe pas de chrétien secret, de chrétien dont personne d'autre ne connaît l'existence. N’hésitons donc pas à parler de notre foi à ceux qui nous entourent.

Si notre confession de foi en Jésus-Christ est vitale, elle est aussi personnelle. Parfois, lorsqu'on entend des confessions de foi, ce sont des déclarations que l'on lit ensemble à l'église. Et je pense qu'il est bon de lire des confessions de foi historiques, ce que les chrétiens ont cru à travers l'histoire et ce sur quoi nous sommes d'accord. Ce sont toutes de bonnes choses. Mais lorsque la lecture devient un simple exercice de routine hebdomadaire, sans réflexion profonde sur ce que l’on croit, lorsqu’elle devient un simple poème écrit par quelqu'un d'autre et que l’on ne pense pas à son impact au quotidien, on a perdu le sens profond d'une confession. La confession de foi est une déclaration personnelle de notre foi, de notre Seigneur et de notre Dieu. Lorsqu’elles sont lue à l’église, n’hésitez pas à la personnaliser et à dire « mon » et pas seulement « notre ».

Les confessions sont essentielles, elles sont personnelles, et elles sont publiques. Nous confessons de notre bouche ce que nous croyons personnellement de tout notre cœur. La confession a une dimension communautaire. Nous ne sommes pas seuls à croire. Nous n’avons pas honte de déclarer notre foi devant les autres. Notre foi est renforcée lorsque nous la confessons avec ceux qui croient comme nous que Jésus est notre Seigneur et notre Dieu. Nous croyons ensemble avec les autres frères et sœurs. Nous faisons savoir aux autres ce que Dieu a fait dans notre vie.

Thomas a renouvelé sa confession, et grâce à cela, une quatrième chose s’est produite dans sa vie avec des répercussions pour l’ensemble des chrétiens de tous les temps. Alors que nous approchons de la fin du récit de Thomas sur la façon dont vous et moi pouvons renouveler la foi en période de doute, nous constatons que nous commençons par reconnaître et dissiper nos doutes, puis nous réorientons notre volonté : nous décidons de ne plus douter, mais de croire. Ensuite, nous renouvelons notre confession, pas seulement en privé, mais aussi publiquement. C’est alors que la quatrième chose se produit : nous recevons, comme Thomas, la bénédiction de Dieu. C’est ce que déclare Jésus à Thomas, celui qui a arrêté d’être incrédule. La bénédiction que Jésus prononce est aussi une bénédiction pour tous ceux qui ont cru et qui croient après lui. Jean le confirme aux 29 à 31 de notre chapitre : « Jésus lui dit : ‘Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru !’ Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre. Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

Le résultat de la foi est la béatitude. Jésus déclare « heureux » ceux qui n’ont pas vu mais qui ont cru. Jésus parle de tous les chrétiens, il parle de nous personnellement. Être heureux, c’est être béni. Tous ceux qui croient et suivent Jésus sont heureux, quelles que soient les circonstances dans lesquelles ils vivent. Jésus le confirme dans son sermon sur la Montagne que nous pouvons lire dans les évangiles selon Matthieu et selon Luc. C’est dans la foi que se trouve le véritable bonheur, et pas ailleurs. Ceux qui vivent une vie de foi vivent une vie de béatitude. Que signifie donc la béatitude ? Eh bien, c'est la satisfaction et l'épanouissement que nous recherchons tous dans la vie, et c’est uniquement dans la foi que nous les découvrons.

Être béni, c'est être connecté à Jésus-Christ, le connaître personnellement, et vivre sa vie au quotidien en communion avec lui. Certains associent la béatitude aux biens matériels ou à une situation qui se déroule comme ils le souhaiteraient. Et parfois, Dieu nous bénit matériellement, et il exauce nos prières pour que les circonstances se déroulent comme nous le souhaiterions. Mais c'est une forme de béatitude bien superficielle, si c'est tout ce que vous recherchez dans la vie. La véritable béatitude, c'est connaître Jésus-Christ et suivre la voie qu’il nous a montrée. La véritable béatitude, c'est de savoir que, même si je suis pauvre, il répond à mes besoins. Même dans les moments de deuil, il est là pour me relever et me fortifier. Même quand je suis isolé je ne suis jamais seul, car il est toujours avec moi. Heureux ceux qui ne m'ont pas vu et qui ont pourtant cru. Nous n'aurions jamais entendu ces paroles si puissantes et réconfortantes de Jésus sans la confession de foi de Thomas.

Le résultat de la foi est la véritable béatitude, le véritable bonheur ! Le résultat de la foi est aussi la vie. Jésus dit : « Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru », puis Jean confirme qu’en croyant, vous et moi avons la vie en son nom ! Quand nous faisons confiance à Jésus-Christ, notre vie est transformée. On vit ainsi en son nom.

La vie en son nom signifie une vie abondante dès maintenant dans ce monde. Elle signifie une vie en abondance. Jésus a dit : « Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que mes brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance. » Jésus est la vie. Jésus est le pain de vie. Il est notre véritable sécurité, notre source de force, la satisfaction et l'épanouissement de notre âme. Jésus est la résurrection et la vie. Il est notre victoire sur la mort, sur la peur de la mort et sur les chagrins causés par la mort. Jésus est le chemin, la vérité, la vie et la lumière du monde. Il donne à nos vies un sens et un but dans ce monde confus. À ceux qui suivent Jésus, il a promis une joie totale, une paix que le monde ne peut donner, et la victoire en lui qui triomphe du monde. Les gens recherchent toujours ces choses. Mais ils les recherchent souvent à travers la toxicomanie, des relations pécheresses et des expériences mondaines. Les gens recherchent la joie et la paix dans ce monde troublé. Mais ce que le monde donne est éphémère et superficiel. Jésus a dit qu'il est la vraie nourriture, la vraie boisson et le vrai cep. Cela nous montre qu'il existe de faux aliments, de fausses boissons et de faux ceps. Ces fausses choses sont des tromperies ou des mensonges. Elles sont mauvaises, venant du diable, source du mensonge, du meurtre, de la haine et de la tromperie. En revanche, Jésus est la vérité. Il a toujours dit la vérité. Il a promis la joie, la paix et la victoire. Il a promis des fleuves d'eau vive jaillissant jusqu'à la vie éternelle, par le Saint-Esprit. Voilà ce qu’est la vie en son nom.

La vie en son nom signifie aussi la vie éternelle avec Jésus au ciel. Jésus a rassuré ses disciples peu avant sa mort : « Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. La maison de mon Père a beaucoup de demeures… Je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous aussi, vous y soyez. » Et bien sûr, le verset le plus célèbre de la Bible réaffirme cette promesse : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » Périr, c’est mourir loin de Dieu et passer l’éternité séparé de lui. Ainsi, avoir la vie éternelle, c’est être avec Jésus pour toujours dans son royaume.

Vivre en son nom signifie enfin une relation personnelle avec le seul vrai Dieu révélé en Jésus-Christ. Jésus a dit dans une prière à Dieu, son Père : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Le résultat de la foi est la vie éternelle, en attendant le ciel, et une vie abondante sur cette terre. Ce n’est pas une vie parfaite sur cette terre. On a toujours des problèmes. Jésus dit que, dans ce monde, nous connaîtrons des difficultés. Mais en lui, nous avons la paix. Voilà l’abondance. L’abondance est en lui, dans cette relation quotidienne avec lui.

Alors que nous sommes parvenus à la fin du chapitre 20 de l’évangile selon Jean, nous pourrions croire que les derniers versets de ce chapitre constitueraient, à bien des égards, une conclusion parfaite au livre de Jean. Il y a, dit-il : « Beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre. Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu. »

Ce que j'aime dans l'évangile selon Jean, c'est que l’auteur ne s'arrête pas à ce constat. Il poursuit le récit de la résurrection avec celui d’une rencontre de Jésus avec ses disciples. Rejoignez-nous donc la semaine prochaine pour explorer ensemble ce que Jésus ressuscité a dit et fait au milieu de plusieurs de ses disciples en Galilée avant de monter au ciel auprès du Père.

En attendant, je vous invite à prendre le temps de réfléchir sur les doutes que vous pouvez avoir aujourd’hui et à considérer pratiquement les étapes que Thomas a dû franchir pour pouvoir enfin confesser sa foi en son Seigneur et son Dieu. N’hésitez pas à prendre des notes, à écrire vos doutes et à les confesser à Dieu dans la prière. Prenons quelques instants pour lui parler ensemble : « Seigneur Jésus, nous te remercions car nous savons que tu comprends nos doutes. Et tout comme tu l'as fait avec Thomas, tu nous accueilles au moment de nos doutes pour nous aider à avoir la foi. Et je prie que tu fasses de même pour nous. Pour les grands doutes que nous avons dans nos vies, les doutes qui nous empêchent peut-être de vivre la vie que tu nous as donnée. Seigneur, aide-nous à entendre tes réponses. Nous prions aussi pour les petits doutes qui peuvent nous envahir. Ces moments où, au lieu de te faire confiance, nous nous faisons confiance ; ces moments où, au lieu de t'écouter, nous écoutons quelqu'un d'autre. Nous savons que ta bénédiction reposera sur nous lorsque nous te ferons entièrement confiance, lorsque nous te considérerons comme notre Seigneur et notre Dieu. Seigneur, nous ne t’avons pas vu, mais tu t’es révélé à nous, et nous croyons au témoignage de tes disciples, aux signes que tu as accomplis et que l’apôtre Jean a recueillis dans son évangile pour que nous croyions. Merci, Seigneur, d’avoir inspiré les auteurs des Écritures qui nous rapportent ta Parole. C’est grâce à eux et par ton Esprit qui nous éclaire que nous sommes heureux aujourd’hui, quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous vivons. Merci, Seigneur, pour ta bénédiction et pour la vie que nous avons en ton nom. Amen. »