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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean avec le pasteur Tom Holladay ! C'est le premier jour de notre survol du chapitre 21, le dernier chapitre de ce livre, et nous réfléchirons ensemble aujourd’hui sur les 8 premiers versets de ce chapitre. Je vous félicite d’avoir persévéré jusqu’ici dans cette étude complète de cet évangile avec moi, et d’avoir parcouru le livre en 105 étapes. Aujourd'hui, alors que nous abordons ce dernier chapitre, je tiens à vous dire que ce passage est profondément personnel sur la résurrection de Jésus-Christ. Le récit que nous allons lire ne se trouve pas dans les 3 autres évangiles. Jean tient à nous donner des informations personnelles sur la façon dont la résurrection peut changer notre vie au quotidien, notre personne et notre identité.
Plusieurs des disciples de Jésus vont rencontrer le Seigneur ressuscité au bord du lac de Tibériade. Le lac de Tibériade et le lac de Galilée désignent le même lac. Tibériade est une des villes situées sur les rives du lac de Galilée qu’Hérode Antipas, fils d’Hérode le Grand, avait construite du temps de Jésus. Les disciples ont vu Jésus ressuscité quelque temps auparavant dans la chambre haute, à Jérusalem. Ils savent donc que Jésus est ressuscité, mais ignorent encore ce que va être leur avenir, et sept d’entre eux retournent à leur métier de pêcheurs, à l’initiative de Pierre. On imagine facilement leur nostalgie : plus rien ne va être pareil. Après avoir suivi leur maître pendant trois ans, ils se retrouvent, croient-ils, à la case départ. Ils ne se doutent pas que c’est à ce moment même, peut-être remplis de doute, qu’ils vont redécouvrir le sens et le but de leur vie. Je suis personnellement convaincu que Jésus peut vous aider à faire la même redécouverte au cours de cette semaine. Peut-être que ces derniers temps vous vous sentez vous-mêmes quelque peu désorientés, sans but précis pour votre vie. Ou bien votre vie a un but bien précis, mais vous désirez le garder toujours énergique. Notre chapitre s'adresse en fait à tous ceux qui souhaitent vivre une résurrection, une résurrection quotidienne du sens de la vie.
En parcourant ce chapitre, nous verrons ensemble que ce nouveau but se découvre à travers trois commandements spécifiques que Jésus-Christ, ressuscité, donne à ses disciples. Commençons par le premier, que nous lisons aux versets 1 à 8 de notre chapitre : « Après cela, Jésus se montra encore aux disciples sur les rives du lac de Tibériade. Voici de quelle manière il se montra. Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, qui venait de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres disciples de Jésus se trouvaient ensemble. Simon Pierre leur dit : ‘Je vais pêcher.’ Ils lui dirent : ‘Nous allons aussi avec toi.’ Ils sortirent et montèrent [aussitôt] dans une barque, mais cette nuit-là ils ne prirent rien. Le matin venu, Jésus se trouva sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui. Il leur dit : ‘Les enfants, n'avez-vous rien à manger ?’ Ils lui répondirent : ‘Non.’ Il leur dit : ‘Jetez le filet du côté droit de la barque et vous trouverez.’ Ils le jetèrent donc et ils ne parvinrent plus à le retirer, tant il y avait de poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : ‘C'est le Seigneur !’ Dès qu'il eut entendu que c'était le Seigneur, Simon Pierre remit son vêtement et sa ceinture, car il s’était déshabillé, et se jeta dans le lac. Les autres disciples vinrent avec la barque en tirant le filet plein de poissons, car ils n'étaient pas loin de la rive, à une centaine de mètres. »
Quelle histoire ! Dans ces versets, Pierre et les autres disciples sont passés de ce que j'appellerais une érosion de leur détermination à une explosion de leur détermination. Ils savent que Jésus est ressuscité, mais ne savent plus quel sens donner à leur vie. À nouveau en Galilée, Pierre décide donc de reprendre son métier de pêcheur et ses amis le suivent. « Mais cette nuit-là, ils ne prirent rien. » Leur nouveau départ de démarre pas comme ils le veulent. Les disciples retournent à ce qui leur est familier, à la sécurité. Ils essaient de retrouver un but à leur vie. Mais leur destinée n’est pas de revenir au passé, à ce qui marchait bien pour eux avant de connaître Jésus. J’ai découvert la même chose, et peut-être vous aussi : je peux apprendre du passé, mais le projet de Dieu n’est pas derrière moi, il n’est pas derrière vous. Il est toujours devant vous. Dieu a toujours quelque chose de nouveau pour notre vie. Et cette nuit-là, les disciples sont retournés à ce qu’ils croyaient être leur sécurité, ce qu’ils savaient faire, mais sans aucun succès. Ils rencontrent au contraire la frustration et se trouvent dans une ornière. Au petit matin, Jésus se tient sur le rivage. Il sait ce que ses disciples n’ont rien attrapé. Ils ne se doutent pas qu’il les attend. Quand il s’adresse à eux ils ne le reconnaissent pas, mais ils font pourtant ce qu’il leur dit. Ils lui font confiance, et jettent leur filet comme Jésus le leur indique. Par une simple parole, Jésus les a sortis de leur ornière, et à partir de cette expérience inattendue, leur vie va soudain basculer et retrouver un but. Jean est le premier à reconnaître que seul Jésus pouvait être l’auteur de leur pêche miraculeuse. Cette pêche leur rappelle soudainement celle qu’ils ont expérimenté au début du ministère de Jésus, qui avait dit alors à Pierre qu’il deviendrait « pêcheur d’hommes ». Leurs filets s’étaient rompus à cette occasion. Jésus était là, au moment où les disciples ne s’y attendaient pas. N’en va-t-il pas de même pour nous ? Si nous nous trouvons dans une situation frustrante en ce moment, sachons que Jésus, qui voit tout et nous connaît, se tient sur notre rivage et veut que nous lui faisions confiance. Comme il avait l’habitude de le faire, Pierre réagit spontanément et se jette à l’eau sans attendre de rejoindre le rivage avec les autres disciples. Toujours impulsif, il ne pouvait pas attendre et s’est jeté à l’eau. Pourquoi a-t-il remis son vêtement pour sauter à l'eau ? Nous ne le savons pas, mais ce détail, repris par Jean, indique que l’auteur de l’évangile était bien un témoin oculaire de ce qui s’est passé ce jour-là. À ce détail s’ajoute le nombre de poissons pris dans le filet. Les pêcheurs comptaient toujours les poissons qu’ils ramassaient. Ce matin-là, les disciples ont compté 153 poissons. Ils étaient si nombreux et si gros qu’ils ne pouvaient pas remonter leur filet. Ce ne pouvait être qu’un miracle, et Jean s’en souviendra des décennies plus tard. Mais pour Pierre, ce qui comptait, ce n’était pas le nombre de poissons attrapés, mais c’était d’avoir reconnu Jésus sur le rivage. Il savait qu’il était l’auteur de ce miracle. Il avait retrouvé le but de sa vie. En nageant vers Jésus, il a sûrement dû se souvenir que sa véritable vocation était de devenir « pêcheur d’hommes. » C’est bien auprès de son maître qu’il avait besoin de se retrouver. La pêche miraculeuse avait accompli son but ; non pas seulement de nourrir les pêcheurs, mais de leur ouvrir les yeux pour qu’ils reconnaissent Jésus ressuscité.
Souvenons-nous que le but de notre vie ne se trouve pas dans le confort de notre routine quotidienne, ou même dans les miracles que nous pouvons expérimenter, mais dans la présence de Jésus ressuscité, qui agit dans nos vies pour que nous le reconnaissions et le suivions comme notre Sauveur et notre Seigneur. C’est auprès de lui que nous avons besoin d’être. Nous avons tous une routine, mais ce n'est pas là que se trouve le but de notre vie. Il ne se trouve pas non plus dans les conflits que nous rencontrons, et qui n’éprouve pas des difficultés et des frustrations dans sa vie quotidienne ?
Le but de notre vie est de rencontrer Jésus-Christ et de suivre la direction qu’il nous indique, de suivre ses commandements et ses conseils. Pierre a redécouvert le but de sa vie à la fin d'une nuit de frustration et d'échec. Souvenons-nous que le but et le succès sont deux choses différentes. Ne les confondons pas. Nous connaîtrons des succès dans la vie ; nous connaîtrons aussi des échecs tout au long de notre vie, tout en accomplissant le plan que Dieu a pour nous. Alors, que faire ? Ne courons pas après le succès, car nous pourrions être frustrés. Au contraire, décidons de poursuivre le plan de Dieu. Ce simple commandement aux disciples, celui de jeter le filet de l'autre côté de leur barque après une nuit de frustration, nous enseigne des leçons précieuses sur le plan de Dieu pour notre vie quotidienne. Il nous rappelle que l'échec et le découragement ne signifient pas que nous avons perdu notre raison d'être. C'est souvent à ce moment-là que nous redécouvrons notre raison d'être. Cela nous apprend que le secret du succès ne s’obtient pas en faisant plus d'efforts. Ce n'est qu'avec l'apparition de Jésus que tout a changé pour les disciples. Cette histoire nous enseigne que le problème n'est pas où nous sommes, mais qui nous écoutons. Les disciples n'avaient pas besoin d'aller pêcher ailleurs. Ils avaient simplement besoin de la direction du Seigneur vivant. Et cette histoire nous enseigne aussi que nous ne sommes jamais loin du dessein de Dieu lorsque nous laissons Jésus donner les ordres. Voyez-vous, pour ces disciples, la différence entre le but et l'échec résidait simplement dans la redécouverte du projet de Dieu pour leur vie.
Alors que nous réfléchissons à ce que Dieu veut nous dire sur son dessein, son projet pour nous, je voudrais prendre un moment avec vous pour lui parler et lui demander de faire ce que lui seul peut faire dans nos vies. En lui parlant, disons-lui simplement : « Seigneur, de quel côté de ma barque devrais-je jeter mon filet ? Est-ce que je fais toujours les mêmes choses, sans vraiment t'écouter ? Y a-t-il quelque chose que tu voudrais que je fasse et que je ne fais pas ? Fortifie-moi lorsque je suis découragé et que je suis dans une impasse. Je veux écouter ta voix me parler comme tu as parlé avec tendresse à tes disciples frustrés en les appelant ‘les enfants’. Seigneur, nous sommes tes enfants, et nous venons vers toi comme Pierre l’a fait, car nous savons que tu es le Seigneur, notre Seigneur, et nous nous attendons à toi tout comme tes disciples qui n’avaient rien à manger. Comme Pierre, nous nous jetons à l’eau pour venir à toi, parce que nous savons que tu ne nous rejetteras pas, mais que tu nous attends sur le rivage tout proche de nous. Et c’est en ton nom que nous te prions, amen. »
Rejoignez-nous demain. Nous allons parler plus en détail de ce que signifie jeter son filet de l'autre côté en étudiant ensemble les versets 9 à 14 de l’évangile selon Jean.