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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous examinerons ensemble les versets 31 à 42 du quatrième chapitre. Nous arrivons à la fin de la rencontre entre Jésus et la femme samaritaine au bord du puits de Jacob en Samarie. À la fin de leur conversation saisissante que nous avons examinée dans le détail, cette femme va annoncer aux habitants de sa ville ce que Jésus lui a dit, et à ce moment-là les disciples de Jésus reviennent au puits avec de la nourriture et ont avec lui une conversation fascinante. Lisons le récit que Jean nous en fait aux versets 31 à 38 de notre chapitre : « Pendant ce temps, les disciples le pressaient en disant: ‘Maître, mange.’ Mais il leur dit: ‘J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.’ Les disciples se disaient donc les uns aux autres: ‘Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger?’ Jésus leur dit: ‘Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Eh bien, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs: ils sont déjà blancs pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. En effet, en cela cette parole est vraie: ‘L'un sème et l'autre moissonne.’ Je vous ai envoyés récolter une moisson qui ne vous a pas demandé de travail; d'autres ont travaillé et vous êtes entrés dans leur travail.’ »
Dans ce passage, nous passons d’une conversation sur l’eau vive à une conversation
sur la nourriture spirituelle. Vous vous souvenez qu’au début de ce récit, les disciples étaient allés acheter de la nourriture dans la ville. Lorsqu’ils reviennent au puits, ils invitent Jésus à manger, mais ils ne s’attendent pas à la réponse que Jésus leur donne ! Jésus procède avec eux de la même manière qu’avec la Samaritaine. Il leur parle d’une nourriture différente de celle qu’ils lui apportent, de même qu’il parlait d’une eau différente de celle du puits avec la Samaritaine. Ce n’est pas que Jésus ait décidé d’arrêter de boire de l’eau ou de manger de la nourriture, mais à ce moment précis dans sa relation avec la Samaritaine et celle avec ses disciples, il veut leur enseigner quelque chose de primordial. C’est pourquoi il répond de manière énigmatique aux disciples qui le pressent de manger. Sa vraie nourriture, sa force et sa joie, il les trouve en accomplissant avec amour l’œuvre que le Père lui a confiée. Il agissait en communion avec son Père céleste. Jésus a fait la volonté du Père en annonçant la Bonne Nouvelle aux Samaritains et il la poursuivra jusqu’à son achèvement. Dès le début de son ministère, il entrevoit avec joie le fruit de son œuvre parmi nous.
Notons en passant que si ce que vous faites pour Dieu vous laisse affamé spirituellement, il y a quelque chose qui ne va pas, car Jésus nous dit clairement que faire la volonté de Dieu est une nourriture pour notre âme. Si vous essayez de faire la volonté de Dieu, ce que vous ressentez comme étant la volonté de Dieu, et pourtant d'une certaine manière vous vous asséchez intérieurement, vous vous sentez de plus en plus loin de Dieu, vous êtes spirituellement affamé, permettez-moi de vous dire que l'une des deux choses suivantes se produit en vous. Soit vous essayez de faire la volonté de Dieu par vos propres forces, ce que nous n'avons jamais été censés faire. Nous devons en effet puiser notre force dans la sienne, sinon nous ne serons jamais rassasiés. Soit vous essayez de faire votre volonté et non celle de Dieu. Et bien souvent nous faisons cela. Oh, ce sont peut-être de bonnes choses. Je ne parle pas de choses égoïstes. Nous essayons simplement de faire trop de bonnes choses. Nous essayons de faire plus que ce que Dieu veut que nous fassions. Et nous nous retrouvons donc fatigués et épuisés. Nous restons spirituellement affamés parce que nous ne prenons jamais le temps de nous ressourcer pour être en communion avec lui. Or ma nourriture, nous dit Jésus, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé. Cela peut être épuisant. Tout travail fatigue le corps. Jésus lui-même était fatigué. Mais il avait toujours la force de travailler à faire la volonté du Père en semant la Parole partout où il passait. Sa fatigue physique ne l’asséchait pas spirituellement, au contraire.
Dans notre passage, Jésus précise ce qu’est la volonté de Dieu. Quelle est la volonté de Dieu ? Nous pourrions sans doute faire une longue liste de ce qu'est la volonté de Dieu pour nous. Mais dans ces versets, Jésus est précis. Il dit que la volonté de Dieu est de travailler à la moisson. Voilà ce qu'il dit. Regardez, dit-il, les champs sont mûrs pour la moisson. En prenant cette image de la nature, Jésus contemple déjà le résultat de son travail. Il reste quatre mois avant la moisson, mais on voit déjà les champs blanchir. Cette moisson, c’est celles des hommes et des femmes de la ville de Sychar qui viennent à Jésus et qu’il veut accueillir. En parlant à la femme samaritaine qui a cru en lui, Jésus entrevoit déjà une moisson spirituelle encore plus grande. C’est profondément satisfaisant. Alors qu’il parle à ses disciples, il voit la foule de Samaritains venir vers lui à travers champs. On sait que la plupart des gens à cette époque portaient des robes blanches, et on peut imaginer que c’est bien d’eux que Jésus parle en disant « les champs sont blancs pour la moisson ! »
La femme samaritaine est retournée en ville pour parler de Jésus, qui pourrait bien être le Messie leur dit-elle, et la voilà qui revient avec la ville entière pour entendre Jésus leur parler. Elle a entendu le message de la Bonne Nouvelle pour la première fois, et sans tarder, dans son enthousiasme, elle amène tous ceux qui l’ont rejetée à cause de sa mauvaise vie, elle les conduit à celui en qui elle vient tout juste de placer toute sa confiance. En parlant de la moisson, c’est comme si Jésus disait à ses disciples : « Apprenez quelque chose d’elle. Les Samaritains sont prêts à entendre la Bonne Nouvelle, et à croire que je suis le Messie. »
Les disciples ne voyaient pas encore les choses comme ceci. Après tout, les Samaritains étaient leurs ennemis. Les disciples allaient volontiers chez eux pour se ravitailler en nourriture, mais de là à leur parler de la nourriture spirituelle qui comptait plus que tout autre chose, il y avait un pas très difficile à franchir. Leur préjugé les empêchait d’avoir une telle vision. Pourtant c’était bien des Samaritains qui venaient vers Jésus : la moisson était proche !
Qu’en est-il de nous ? Nous arrive-t-il de considérer les non-chrétiens comme des personnes qui ne méritent pas d’entendre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à cause de leur manière de vivre, à cause de leur culture ou de leurs mœurs corrompues ? Avons-nous des préjugés envers une personne ou un groupe de personnes qui nous empêche de travailler à la moisson ? Y a-t-il quelque chose en nous qui nous empêche de voir l’essentiel ? On constate que les disciples ne voient pas plus loin que les circonstances matérielles qui les ont forcés à s’arrêter au puits de Jacob, et à aller faire des achats dans la ville la plus proche. Ils voulaient s’assurer que leur maître aurait à manger, ils voulaient assouvir sa faim et la leur. Ils semblaient donc n’avoir que cela en tête. Ils n’auraient jamais pensé une minute à avoir une conversation avec ceux qu’ils toléraient tout juste. Jésus leur fait donc comprendre que la moisson dont il parle est plus importante que la nourriture qu’ils viennent d’acheter. Faire la volonté de Dieu est la véritable nourriture. Les champs sont mûrs pour la moisson spirituelle, il faut donc travailler en faisant la volonté de Dieu. Il y a beaucoup de joie dans la moisson. L’un sème, l’autre récolte, les deux se réjouissent en même temps de la récolte. Normalement, ce n’est pas le cas, car il faut attendre plusieurs mois entre la semence et la récolte. Mais, spirituellement, il est possible de semer la bonne semence spirituelle et de récolter rapidement le fruit du dur labeur. Car semer n’est pas facile, mais, comme le dit le Psaume 126 : « Ceux qui sèment avec larmes moissonneront dans la joie. » Jésus est celui qui a semé, et ces disciples sont ceux qui moissonneront. Ce qu’il se passe au puits de Jacob est le début de ce qui va se dérouler tout au long de la mission des disciples. Leur travail sera rude, mais ils sera récompensé, tout comme celui de tous ceux qui sèment et moissonnent aujourd’hui encore !
De nombreux Samaritains viennent à Jésus et voici ce qu’il se passe lors de leur rencontre avec lui ; nous lisons ceci aux versets 39 à 42 : « Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause des paroles de la femme qui rendait ce témoignage: ‘Il m'a dit tout ce que j'ai fait.’ Ainsi donc, quand ils vinrent le trouver, les Samaritains le prièrent de rester avec eux. Il resta là deux jours. Un bien plus grand nombre crurent à cause des paroles de Jésus, et ils disaient à la femme: ‘Ce n'est plus seulement à cause de ce que tu as dit que nous croyons, car nous l'avons entendu nous-mêmes et nous savons qu'il est vraiment [le Messie,] le Sauveur du monde.’ »
Il y a un modèle ici et c'est un modèle qui se produit encore aujourd'hui. Vous avez un message à communiquer : Jésus-Christ est entré dans votre vie. Et le fait d’en parler aux autres suffit à en convaincre certains. D’autres peuvent être curieux et attirés par notre témoignage, mais ils ne prennent pas immédiatement la décision de suivre Jésus. Et certains ne voudront jamais croire. Jésus ne force personne à croire. Devant la soif de mieux connaître la vérité, beaucoup de Samaritains veulent en savoir plus, et Jésus prend le temps de les enseigner ; il reste plusieurs jours avec eux. On constate le progrès de leur foi. Ce n’est pas seulement le témoignage de la femme samaritaine qui les a convaincus d’aller voir Jésus et de l’écouter, mais ils ont découvert en lui le Sauveur du monde. Ils croient que Jésus est le Messie promis, qu’il est plus grand qu’un prophète. Mais tout a commencé par un simple témoignage. La Samaritaine n’a rien dit de compliqué. Elle n’a même pas osé leur affirmer qu’elle avait rencontré le Messie, mais a posé la question, ‘serait-il le messie ?’ Cela a suffi pour provoquer la curiosité. Mais au fond d’elle-même, elle savait que Jésus était son Sauveur, et qu’il pouvait aussi être le leur. Et ses concitoyens ont de suite constaté que Jésus avait dit la vérité sur ce que cette femme avait fait.
Qu’en est-il de vous ? Qu’en est-il de nous ? Quel est votre témoignage ? Qu’a fait Jésus-Christ dans votre vie ? Le meilleur moyen d’annoncer la Bonne Nouvelle autour de vous est de dire ce que Jésus a fait dans votre vie.
Voilà votre témoignage : si vous pensez que vous n’avez pas grand-chose à témoigner, vous vous trompez. Pensez simplement à ce que serait votre vie sans Christ.
Voilà votre témoignage : si vous pensez que votre vie est remplie de problèmes, et que vous n’avez donc vraiment pas de quoi témoigner de Jésus-Christ, vous vous trompez. Pensez donc à la façon dont vous gérez vos problèmes de manière différente. Vous êtes en mesure de faire face à ces problèmes grâce à la force du Seigneur dans votre vie. Nous avons tous des problèmes, tout comme la Samaritaine en avait. Et le témoignage de cette femme si simple doit nous rappeler que, tant que nous sommes honnêtes sur ce que Dieu a fait dans notre vie,
Dieu utilisera notre témoignage pour permettre à d'autres de découvrir la Bonne Nouvelle. Tout le monde n’acceptera pas votre témoignage, certains le rejetteront et se moqueront même de vous. Mais certains croiront et confesseront avec vous que Jésus est le Sauveur du monde, et cela doit vous remplir de joie et de détermination. Dans notre récit, nous sommes passés de la conversation sur l’endroit où il faut adorer Dieu à la conviction que Jésus est le Sauveur des Juifs comme des Samaritains, et de leur aveu même, à la conviction qu’il veut sauver le monde entier.
La Samaritaine ne savait pas grand-chose quand elle s’est adressée à ses concitoyens, et elle ne leur a pas dit grand-chose. Elle n’aurait certainement pas pu répondre aux nombreuses questions qu’ils se posaient sur Jésus. Mais elle a su les diriger vers lui, qui savait tout. Et cela suffisait. Elle leur a donné l’envie d’entendre Jésus.
Alors que nous terminons notre étude en priant, remercions Dieu ensemble pour lui dire notre joie de l’avoir rencontré sans jamais l’avoir vu de nos propre yeux. Remercions-le pour notre témoignage, pour ce qu’il a fait dans notre vie : « Merci Seigneur, d’avoir changé ma vie. Merci parce que tu as abreuvé ma soif de te connaître. Je confesse ne pas savoir beaucoup sur toi, mais je t’invite à venir dans ma vie par ton Esprit. Qu’il me dirige et que je puisse puiser en toi l’eau vive dont j’ai tant besoin pour affermir ma foi. Remplis-moi du zèle de la Samaritaine, qui n’a pas eu honte de reconnaître le mal qu’elle avait pu commettre et de confesser aux autres que tu es le Messie, le Sauveur du monde. Continue de me transformer, je veux apprendre de toi. Aide-moi à avoir le courage de parler de toi, même si je rencontre toujours des difficultés dans ma vie quotidienne. Je sais que je suis loin d’être parfait, mais je sais aussi que tu es entré dans ma vie, que tu sais ce que j’ai fait. Enlève de moi toute gêne et surtout, que je n’ai jamais honte de toi. Je ne veux pas qu’un jour tu aies honte de moi. C’est en ton saint nom, Jésus-Christ, que je te prie aujourd’hui. Amen. »
Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous allons examiner ensemble une histoire différente, celle de la guérison du fils d’un noble que nous découvrirons aux versets 43 à 54 du chapitre 4 de l’évangile selon Jean.