Jean 5.1-7

Semaine 5 - jour 1

Évangile selon Jean

Jean 5.1-7

15:20


Les jours de fête étaient des jours où beaucoup gens se rassemblaient autour de cette piscine. Il y avait plus de personnes à cet endroit en période de fête qu'à n'importe quel autre moment de l’année. Et c’est là que se trouvait cet homme infirme. Voilà 38 ans qu’il attendait d’être guéri ; imaginez attendre aussi longtemps ! Qui n’aurait pas abandonné plus tôt ! Mais quelque chose s’est produit ce jour-là, contre toute attente.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean avec le pasteur Tom Holladay ! C'est le premier jour de notre étude du chapitre 5, et nous examinerons ensemble aujourd’hui les versets 1 à 7. Mais avant de commencer, je crois que le moment est venu de revoir ensemble les points essentiels que nous avons abordés au cours de notre réflexion sur les quatre premiers chapitre de notre évangile.

Vous vous souvenez sans doute qu’au chapitre 1, des versets 1 à 18, l’apôtre Jean a annoncé que Jésus est Dieu, que Jésus est la vie et que Jésus est devenu pleinement homme, comme nous. La deuxième moitié de ce chapitre est consacrée au ministère de Jean-Baptiste. Nous avons découvert le secret de ce que peut être une belle vie : il s’agit de savoir qui nous sommes, qui nous ne sommes pas, et de savoir qui est Jésus. Aux versets 35 à 52 du premier chapitre, nous avons réfléchi sur l’appel de certains disciples et comment la manière dont Jésus les appelle est adaptée aux différentes personnalités qui vont le suivre.

Au chapitre 2, versets 1 à 11, nous assistons au signe miraculeux de l’eau changée en vin au cours des noces de Cana et avons appris que si nous voulons voir s’opérer des miracles autour de nous, il nous faut commencer par servir. La dernière partie du chapitre 2 s’attarde sur la purification du Temple et la manière dont Jésus veut purifier nos vies pour qu’elles deviennent entièrement consacrées à Dieu.

La première partie du chapitre 3 de l’évangile selon Jean rapporte la conversation de Jésus avec le pharisien Nicodème, et montre comment notre vie spirituelle peut s’épanouir. Elle contient le verset le plus connu de la Bible sur l’amour de Dieu pour le monde entier, Jean 3.16. Au chapitre 4, nous avons abordé la conversation que Jésus a eu avec la femme samaritaine au puits de Jacob et avons vu comment cet entretien d’une grande profondeur et pourtant d’une grande simplicité a transformé complètement la vie de cette femme et celle de sa communauté. Cette même transformation peut s’opérer en nous tous. Et la dernière partie du chapitre 4 de Jean, qui raconte la guérison du fils d’un officier du roi, montre que, plus que d’accomplir des miracles, c’est notre foi que Jésus veut nous encourager à approfondir. À partir du chapitre 5, les choses prennent une nouvelle tournure. Jean nous rend peu à peu sensibles à une hostilité et un rejet croissants envers Jésus, centrés sur trois actes de guérison distincts. Ici, au chapitre 5 de l’évangile, il s’agit de la guérison d’un homme à la piscine de Béthesda. Au chapitre neuf, il est question de la guérison d'un homme né aveugle, et, au chapitre 11, du retour à la vie de Lazare, un ami proche de Jésus.

Au cours des trois premiers jours de notre réflexion sur la guérison de l’homme infirme, nous allons nous arrêter sur ce qui s'est passé dans la vie de cet homme et sur la façon dont Dieu nous aide lorsque nous nous trouvons dans une situation désespérée. Pendant les deux derniers jours, nous allons nous concentrer sur la réaction des responsables religieux de Jérusalem, que Jean appelle ‘les Juifs’, et comment Jésus les met au défi de réfléchir d’une nouvelle manière. Nous allons découvrir certains éléments dans ce miracle que nous retrouverons dans tous les miracles de Jésus. Nous allons voir comment Jésus agit, mais nous allons aussi apprendre qui est Jésus. Lisons donc ensemble les deux premiers versets du chapitre 5 de l’évangile selon Jean : « Après cela, il y eut une fête juive et Jésus monta à Jérusalem. Or à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s'appelle en hébreu Béthesda et qui a cinq portiques. »

Les récits que nous rapportent les évangiles s’inscrivent dans un contexte géographique concret et dans l’histoire quotidienne des gens que Jésus rencontrait. Le message de Jésus n’est pas du tout fait de réalités abstraites ! Et lorsque nous examinons les deux premiers versets de ce chapitre, rappelons-nous que si nous voulons mieux comprendre la parole de Dieu, il est bon de considérer les détails des récits que nous lisons, en particulier dans les évangiles. Il est bon, par exemple, de pouvoir se représenter Jérusalem et Israël dans son esprit. Il est dit ici que Jésus est monté à Jérusalem. Pourquoi mentionner ce détail ? Eh bien, la ville de Jérusalem était située littéralement au sommet d’une haute colline. Jésus est donc monté à Jérusalem. Nous imaginons le territoire d’Israël et comment Jésus l’a parcouru du sud au nord, puis du nord au sud, et comment il gravissait les chemins qui montaient vers Jérusalem. Il est également bon d'imaginer la cité de Jérusalem

elle-même. Le récit mentionne la porte des brebis. Comme dans toutes les villes fortifiées de l’époque, les murailles de Jérusalem avaient plusieurs portes. Elles permettaient l’entrée dans la cité, mais c’étaient aussi des endroits où les gens non seulement passaient, mais s'arrêtaient aussi pour se rassembler et souvent faire des affaires. Chacune avait un nom qui se rapportaient au quartier de la ville. La porte des brebis était l’entrée par laquelle les brebis étaient emmenées pour les sacrifices, au nord du mont du Temple. Et l’endroit où se situe notre récit était proche d'une piscine qui comptait cinq portiques. Le chiffre cinq n’a pas de connotation symbolique. Il s’agit simplement de la description d’un lieu réel que nous pouvons imaginer dans notre esprit.

Il est également bon d’avoir une idée claire de ce qu’était le calendrier juif, différent du nôtre aujourd’hui. Jésus est monté à Jérusalem à l’occasion d’une fête. De laquelle s’agissait-il ? Le récit ne le précise pas. Certains pensent que c'était la fête qui avait lieu au nouvel an, la fête des trompettes. En parcourant l’évangile selon Jean, nous allons découvrir que le livre est construit autour des activités de Jésus alors qu'il se rendait à diverses fêtes. Nous verrons au chapitre six qu'il se rend à la fête de la Pâque. Au chapitre sept, il se rend à la fête des Tentes. Au chapitre 10, il se rend à la fête de la Consécration. Au chapitre 11, il retourne à nouveau à Jérusalem un an plus tard à l’occasion de la fête de la Pâque. Jean construit ce qu'il nous dit autour de ce qui s'est passé quand Jésus se joignait aux foules lors de ces célébrations. Et voici ce qu’il s'est passé ce jour-là, alors qu'il se rendait à Jérusalem pour se joindre à la foule. Nous le lisons aux versets trois à cinq du chapitre 5 : « Sous ces portiques un grand nombre de malades étaient couchés: des aveugles, des boiteux, des paralysés; [ils attendaient le mouvement de l'eau,] [car un ange descendait de temps en temps dans la piscine et agitait l'eau; et le premier qui descendait dans l'eau après qu'elle avait été agitée était guéri, quelle que soit sa maladie. Là se trouvait un homme infirme depuis 38 ans. »

Imaginons donc Jésus parmi cette foule. Les jours de fête étaient des jours où beaucoup gens se rassemblaient autour de cette piscine. Il y avait plus de personnes à cet endroit en période de fête qu'à n'importe quel autre moment de l’année. Et c’est là que se trouvait cet homme infirme. Voilà 38 ans qu’il attendait d’être guéri ; imaginez attendre aussi longtemps ! Qui n’aurait pas abandonné plus tôt ! Mais quelque chose s’est produit ce jour-là, contre toute attente. Nous lisons au verset 6 : « Jésus le vit couché et, sachant qu'il était malade depuis longtemps, il lui dit: «Veux-tu être guéri? »

‘Veux-tu être guéri ?’ La question paraît évidente, mais nous savons tous, nous comprenons tous, qu'il y a de nombreuses raisons pour lesquelles nous restons coincés dans notre douleur, au point de douter que nous pourrons un jour nous en sortir. L’infirme avait des raisons de douter. Mais trois choses se sont passées ce jour-là. Trois choses très simples.

D'abord, Jésus l'a vu. Jésus l'a remarqué, car Jésus nous voit, il nous voir tels que nous sommes. Il sait ce qui se passe dans notre vie. Jésus ne l'a pas seulement vu, mais il connaissait son état. Il a appris qu'il était infirme depuis longtemps. Et Jésus connaît aussi l’état dans lequel nous-mêmes nous trouvons à présent. Il sait à quoi vous faites face en ce moment. Aujourd'hui, il sait ce que votre cœur ressent, il connaît la condition dans laquelle vous vous trouvez. Mais ensuite, une troisième chose s'est produite. Jésus l'a vu, il connaissait son état, puis il lui a posé une question : ‘Veux-tu être guéri ?’ Ce n’était pas une question banale, mais l’une des plus grandes et des plus profondes questions de la vie : ‘Veux-tu vraiment être guéri ?’

Mettons-nous à la place de cet homme. Veux-tu guérir ? Que va-t-il répondre ? Voilà ce qu’il dit à Jésus. Lisons sa réponse au verset 7 : « L'infirme lui répondit: « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine quand l'eau est agitée, et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. »

Que d’occasions de guérir déçues ! Mais le signe miraculeux que Jésus va accomplir en sa faveur va montrer comment Dieu peut gérer l'impuissance humaine. Et nous

pouvons tous comprendre cet homme d’une certaine manière, parce que nous nous trouvons tous paralysés à certains moments.

Dans le cas de cet homme, il y avait un obstacle ce jour-là qui s'opposait au changement. Il avait une solution en tête : ‘Je dois arriver le premier à l'eau.’ Il avait une foi qui avait désespérément besoin d'être activée et il pensait qu'elle serait activée s'il arrivait à l'eau avant quelqu'un d'autre. Il pensait qu'il n'y avait pas d'autre moyen pour que cela se produise.

Et donc, pour lui, la guérison était devenue une question de compétition plutôt que de compassion. Il ne cherchait pas quelqu'un qui lui témoigne de la compassion. Il cherchait à passer devant les autres, il voulait être le premier à pénétrer dans l’eau. ‘Qui serait le premier ?’ Voilà quelle était la pensée constante chaque jour de sa vie.

Pouvez-vous imaginer cette situation ? Mais personne ne venait à son secours. Dans cette situation désespérée, comment pouvait-il imaginer que la solution dont il rêvait se trouvait là, juste devant lui ? Cela nous arrive à tous. Nous nous focalisons sur ce que nous imaginons être la solution que Dieu a préparée pour nous, et nous ne pouvons pas voir la solution entièrement différente que le Seigneur a prévue pour nous. Alors, dans notre attente déçue, nous pensons que la seule façon pour nous d'être heureux est de remplir le vide, de compenser par autre chose ce qui nous manque. Cet homme infirme pensait que tout ce dont il avait besoin était d'un moyen plus rapide pour se rendre à la piscine.

Mais ce dont il avait vraiment besoin, nous le découvrirons demain, c'était de suivre le commandement de Jésus-Christ, de se lever et de marcher. Il essayait d'atteindre une piscine qu'un ange avait peut-être agitée pour que Dieu le remarque et le guérisse. Et il ne se rendait pas compte que Dieu lui-même, en la personne de Jésus, se tenait là et lui demandait : ‘Veux-tu être guéri ?’

La vérité est que nous nous concentrons tellement sur une seule solution possible, sur une solution que nous imaginons, que nous ne pouvons pas voir celle que Dieu veut nous apporter. Et comme cet homme, à cause de cela, nous nous habituons souvent à vivre autour d'une piscine de misère et d'amertume parce que notre solution ne fonctionne pas. Et nous nous demandons amèrement pourquoi Dieu ne fait pas ce que nous voulons qu'il fasse. Il est facile de s'habituer à ce genre de vie, mais Dieu a prévu quelque chose de différent pour nous.

Jésus-Christ apparaît dans chacune de nos vies et il a une réponse pour notre vie. Nous allons le découvrir au cours des prochains jours. Mais avant cela, aujourd'hui, alors que nous prions, je veux vous inviter à prier pour recevoir la solution que Dieu a préparée pour vous.

Et pendant que vous priez, vous pouvez simplement dire ceci : « Jésus-Christ, je prends ma solution, ma façon d'y parvenir, ma propre idée, et je la dépose à tes pieds. Je sais, Seigneur, que tu es infiniment plus grand que les solutions que je pourrais trouver. Je ne veux pas m'en tenir à mon idée, je veux me concentrer sur toi, sur qui tu es, sur ton amour, sur ton pouvoir. Je te prie donc aujourd’hui de m’aider à m’attendre à toi, car je sais qu’au bon moment tu vas intervenir en ma faveur ; je sais que tu ne vas pas m’abandonner. En agissant ainsi, je sais, mon Seigneur, que je peux entrevoir comme jamais auparavant la direction que tu veux que je prenne. Et c’est ce que je te demande, au nom de Jésus, amen. »

Eh bien, retrouvons-nous demain ! Nous examinerons ensemble les versets 8 à 15 du chapitre 5 de l’évangile selon Jean.