Jean 5.31-47

Semaine 5 - jour 5

Évangile selon Jean

Jean 5.31-47

16:06


Jésus leur parle et leur explique qu’il n’a pas besoin de ce témoignage humain, car Dieu est Dieu, même si personne n’en témoigne. Mais il précise qu’il le mentionne parce que les pharisiens avaient un certain respect pour ce que faisait Jean.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre étude du chapitre 5, et nous examinerons ensemble les versets 31 à 47. Au cours de ces derniers jours, nous avons parlé de ce que signifie pour Jésus être le Fils de Dieu. Jésus a enseigné aux pharisiens ce long passage. Après avoir parlé de qui il est, il leur fait part, à partir du verset 31, de quelques témoignages sur sa véritable identité. Au versets 31 et 32 de notre chapitre, Jésus dit aux pharisiens : « Si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage n'est pas valable. C'est un autre qui témoigne en ma faveur, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai. »

Jésus fait ici référence à une règle concernant le témoignage sur soi-même. Elle est mentionnée à nouveau au chapitre huit, et nous en parlerons quand nous aborderons ce passage. À cette époque, il n’était pas possible de se rendre témoignage à soi-même et de faire valoir ce témoignage devant un tribunal. Alors Jésus dit en quelque sorte aux pharisiens, « eh bien, puisque vous le considérez ainsi, je veux que vous imaginiez un tribunal avec des témoins qui comparaissent pour témoigner de la vérité sur Jésus. Je vous encourage à le faire. Imaginez ce tribunal avec nos témoins qui seront appelés un par un à la barre pour déclarer : ‘Voici qui est Jésus.’ »

Le premier témoin est Jean-Baptiste. Voici son témoignage, que nous lisons aux versets 33 à 35 : « Vous avez envoyé une délégation vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité. Pour ma part, ce n'est pas d'un homme que je reçois le témoignage, mais je dis cela afin que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière. »

Jésus leur parle et leur explique qu’il n’a pas besoin de ce témoignage humain, car Dieu est Dieu, même si personne n’en témoigne. Mais il précise qu’il le mentionne parce que les pharisiens avaient un certain respect pour ce que faisait Jean. Son ministère avait fasciné le peuple juif et les dirigeants juifs, même les pharisiens. En effet, Jean parlait de sainteté. Et il y avait quelque chose dans ses paroles qu'ils désiraient. Il était une lumière, une lampe. Un grand éloge, soit dit en passant, pour un sermon de Dieu ! Jean était une lampe, dit Jésus. Qui voudrait davantage ?

Que voudrions nous donc d’autre, sinon d’être sauvé par Jésus ? Jean a éclairé le chemin pour quelqu'un. Il était une lampe pour quelqu'un. Au verset 34, les mots que Jésus utilise ici sont très expressifs : ‘Je vous dis ces choses afin que vous soyez sauvés.’ Voilà pourquoi Jésus dit cela. Il ne se contente pas de parler sur lui-même pour avoir gain de cause. Il désire vraiment que les pharisiens le connaissent. Il est le Sauveur. Il essaie donc de leur enseigner comment le salut peut parvenir jusqu’à eux, et il précise : ‘ Jean-Baptiste me désignait du doigt.’ Jean est un témoin du fait que je suis tout ce que je suis en tant que Fils de Dieu.

Un deuxième témoin apparaît au verset 36, où Jésus dit : « Pour ma part, j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean: ce sont les œuvres que le Père m'a donné d'accomplir. Ces œuvres mêmes que je fais témoignent à mon sujet que c'est le Père qui m'a envoyé ».

En d’autres termes, Jésus leur dit : « Vous ne croyez pas au témoignage de Jean-Baptiste ? Eh bien, regardez-moi, Plus précisément, regardez ce que je fais. J'ai dit : ‘Je suis le pain de vie.’ Et j'ai nourri 5 000 personnes avec quelques pains et quelques poissons. J'ai dit : ‘Je suis la lumière du monde’, et un aveugle a recouvré la vue. J'ai dit : ‘Je suis la résurrection et la vie’, et j’ai fait revenir à la vie quelqu'un d'entre les morts. Regardez-donc les œuvres que j'accomplis. Comment pouvez-vous passer à côté de qui je suis et de ce que je fais ? » Tout cela ne témoigne-t-il pas également que Jésus est le Fils de Dieu ?

Un troisième témoin est amené devant ce tribunal aux versets 37 et 38. Jésus déclare : « Et le Père qui m'a envoyé a rendu lui-même témoignage à mon sujet. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez pas vu son visage et sa parole n’habite pas en vous, puisque vous ne croyez pas en celui qu'il a envoyé. »

Le Père, dit Jésus, est le troisième témoin à la barre ; c’est un témoin très puissant, c’est celui qui m'a envoyé. Le problème, poursuit-il, c’est que vous, les chefs religieux, vous ne pouvez ni voir ni entendre Dieu. Et la raison, précise-t-il, est extrêmement importante : ‘Vous ne croyez pas. »

Voyez-vous, nous voulons souvent excuser notre incrédulité en prétendant que Dieu ne s'est pas révélé suffisamment clairement à nous. Jésus nous montre ici que Dieu n'adhère pas à cette théorie. Il sait que si nous ne l'avons pas vu suffisamment clairement, c'est à cause de notre incrédulité. Tout commence par notre foi. Dieu n'est pas le problème. Blâmer le seul saint, le seul être parfait, celui qui a tout créé, est entièrement ; cela ne fait que nous diriger dans une impasse.

Regardons en nous-même. Si j'ai des doutes, je dois m’examiner profondément et me demander : « Seigneur, comment peux-tu les résoudre ? » Au lieu de blâmer Dieu pour ces doutes, Jésus enseigne ceci : le Père lui-même témoigne en faveur de son Fils unique !

Et puis, quatrièmement, nous lisons aux versets 39 à 44 de notre chapitre qu’il y a un autre témoignage important. Jésus dit aux pharisiens : « Vous étudiez les Écritures parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle. Ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie! Je ne reçois pas ma gloire des hommes. Mais je vous connais: vous n'avez pas l'amour de Dieu en vous. Je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez. Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres et qui ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ?

Jésus, selon la façon de penser des pharisiens, donnait des témoignages de plus en plus convaincants. Pour ces dirigeants, les Écritures avaient plus d'importance pour eux que Dieu lui-même, car ils pouvaient les lire, les analyser, les étudier. Et Jésus dit ici sans détour que la Bible ne peut nous donner la vie éternelle.

On ne peut évidemment pas obtenir la vie éternelle en ayant une Bible, en la lisant, ou même en la mémorisant. Mais certains vénèrent la Parole plus que son auteur. Ils adorent la Parole plus que celui qui nous l'a donnée. Ils servent la Bible plus que celui qui nous l'a donnée afin que nous puissions le servir. Et il est intéressant de voir dans ces versets que, tandis que Jésus parle à ces dirigeants, il nous donne un aperçu de ce qui nous empêche de venir à Christ, même lorsque nous connaissons sa Parole, même lorsque nous connaissons la vérité. Qu'est-ce qui nous empêche de venir sincèrement et honnêtement à Christ ? Eh bien, ce sont nos pensées, notre volonté et notre cœur. Écoutons ce que Jésus dit à ces hommes. Il leur dit d’abord, ‘vos pensées sont un problème’. ‘Vous étudiez les Écritures.’ Ils ont tellement étudié qu’ils ne connaissent pas la vérité. Et puis leur volonté est un problème. ‘Vous refusez de m’accepter’, leur dit-il. Ils ont délibérément choisi de rejeter son témoignage. Enfin, le cœur est le problème. Ces hommes n’ont pas l’amour de Dieu dans leur cœur. En fait, ce qui les a empêchés de venir à Christ est aussi ce qui nous empêche de nous approcher de lui, c’est ce qui vous empêche de venir à lui avec nos problèmes quotidiens, nos décisions quotidiennes, et cela, même après être devenu croyant.

Votre esprit et vos pensées : vous étudiez beaucoup de choses, mais vous ne prêtez pas attention à Dieu. Votre volonté : vous refusez de croire entre autres par égoïsme ou par confusion. Votre cœur : vous n'avez pas encore l'amour de Dieu dans votre cœur. Vous avez autre chose dans votre cœur. Vous suivez vos désirs et non votre amour pour Dieu. Pourtant, notre esprit, notre volonté et notre cœur sont aussi ce qui nous permet de venir à Christ. Avec notre esprit, nos pensées, nous pouvons le choisir. Avec notre volonté, nous pouvons lui dire oui. Avec notre cœur, nous pouvons l'aimer.

Pour les chefs religieux, ce n'est pas un manque de preuves, mais un manque d'amour qui les a poussés à rejeter Jésus. Et au verset 44, Jésus leur expose un obstacle majeur. Ce que les autres pensaient d'eux était tout simplement trop important : « Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres et qui ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ? »

Or, si Jésus a établi au verset 41 qu'il n'acceptait pas les louanges des hommes, cela ne signifie pas que nous ne devrions pas le louer comme notre Dieu. Bien sûr que nous devrions le louer ! Jésus dit ici qu'il ne laissait pas l'opinion des autres diriger sa vie. Le mot ‘accepter’ signifie ici recevoir, prendre sur soi, dans le sens de contrôle. Nous ne ‘contrôlons’ pas Jésus par nos louanges. Nous lui offrons nos louanges, tout simplement. Pourtant, c’est bien la gloire pour eux-mêmes que les dirigeants Juifs recherchaient, et c’est la raison pour laquelle ils s’éloignaient du Fils de Dieu et voulaient lui faire du mal, au lieu de l’adorer humblement.

Le cinquième témoin est Moïse, que les pharisiens considèrent comme leur héros, celui qui leur a donné la loi. Lisons ce que Jésus leur a dit à ce propos aux versets 45 à 47 de notre chapitre : « Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c'est Moïse, celui en qui vous avez mis votre espérance. En effet, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, puisqu'il a écrit à mon sujet. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles? »

Jésus leur dit en quelque sorte : « Si votre héros était là, il me désignerait du doigt en disant : ‘Croyez en lui.’ » Les livres de Moïse, les cinq premiers livres de l'Ancien Testament, sont appelés les livres de Moïse. Ils désignent Jésus de trois manières : par leur histoire, leur typologie et leur prophétie. Dans l’histoire du monde et du peuple de Dieu, toutes les promesses que ces livres contiennent, tout ce que les Israélites ont vécu, la promesse d'une multitude libérée de l'esclavage pour aller en Terre promise, tout cela était une lente préparation de ce que Dieu allait accomplir en Jésus-Christ.

Dieu a choisi le peuple d’Israël afin qu'il puisse attendre le jour de la venue du Messie. Dans la typologie et les exemples donnés, par exemple le système sacrificiel donné à Moïse, tout cela était dans l'attente de Jésus. La célébration de la Pâque, le tabernacle, tout était une préparation à la venue de Jésus.

Dès le chapitre 3 de la Genèse, où il est annoncé que quelqu'un viendra qui écrasera la tête de Satan, les prophéties de l’Ancien Testament pointent vers la venue du Messie. Et même dans les paroles de Dieu à Moïse lui-même on peut lire ceci dans le livre du Deutéronome au chapitre 18, verset 18, où Dieu dit : « Je ferai surgir pour eux, du milieu de leurs frères, un prophète comme toi. Je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai. » Jésus l'explique aux pharisiens aussi clairement que possible. ‘Je suis bien celui-là’, leur dit-il. ‘Considérez donc ces multiples témoignages avec les yeux de la foi. Les Écritures entières témoignent de moi.’

Il est facile de regarder les pharisiens avec mépris à cause de leur entêtement, de leur arrogance et de leur attitude, et de se demander : ‘pourquoi n’ont-ils pas cru ?’ Mais, alors que nous prions Dieu aujourd’hui, qu’en est-il vraiment de nous ? Qu’est-ce que nous constatons dans notre propre vie intérieure ? Il y a des moments ou des endroits où Jésus me met au défi de croire en lui, de placer toute ma confiance en lui. Il m’a donné de nombreux témoins, de nombreux témoignages, de nombreuses preuves, et de nombreuses raisons de lui faire confiance. Et pourtant, pour une raison ou une autre, je continue de me faire égoïstement confiance.

Je ne lui ai pas soumis mon esprit et mes pensées, ma volonté et mon cœur. Aujourd'hui, dans ce domaine, tandis que vous entendez le magnifique témoignage que lui rendent une multitude de témoins, donnez-vous à lui d'une manière nouvelle et fraîche. Dites simplement : « Seigneur, Dieu tout-puissant, je te remets mon esprit. Renouvelle mes pensées pour que je les dirige vers toi et non vers moi. Donne-moi la volonté de te suivre fidèlement. Aide-moi à agir avec un cœur rempli d’amour pour toi et pour les autres. Renouvelle mon zèle pour toi, aide-moi à te servir avec enthousiasme. Permets que je ne t’oublies plus. Tout cela est possible, Seigneur, grâce à ton amour sans limite, grâce aux circonstances que tu as permises dans ma vie pour que je puisse mieux te servir. Voilà pourquoi, Seigneur, j’ai vraiment confiance en toi. Je crois aux Écritures, je crois à tes paroles. Oui, c’est en toi que je mets ma confiance, et c’est en ton nom que je t’offre ma prière. Amen. «

Rejoignez-nous la semaine prochaine ! Nous poursuivrons ensemble notre étude de l'Évangile selon Jean, et nous réfléchirons sur le chapitre six.