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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous examinerons ensemble les versets 8 à 15 du cinquième chapitre. Vous vous souvenez sans doute qu'hier nous avons commencé à parler de la rencontre de Jésus avec un homme infirme près d'une piscine qui voulait désespérément depuis très longtemps entrer dans la piscine pour être guéri. Jésus a demandé à cet homme s’il voulait être guéri, et n’attend pas plus longtemps pour agir. Nous lisons donc ceci aux versets 8 et 9 : « Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton brancard et marche.» Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son brancard et se mit à marcher. C'était un jour de sabbat. »
Parfois, lorsque vous étudiez la vie de Jésus, il est important de remarquer ce que Jésus ne fait pas. Dans ce cas, il n'a pas proposé d'aider cet homme à entrer dans la piscine. Il ne l'a pas encouragé en lui disant qu'un jour il serait certainement le premier s'il s'entraînait dur ou trouvait la bonne aide. Il ne l'a pas rendu plus à l'aise là où il était. Il n'a pas discuté avec cet homme à propos de ses lacunes théologiques. L’homme a attendu assez longtemps, et le temps n’est pas à la discussion, mais à l’action. Ses ordres sont brefs et précis. Sa parole a un effet immédiat.
Qu'est-ce qui a activé la réalité du changement dans la vie de cet homme ? D'où vient la transformation ? D'où vient la guérison ? Comment est-ce que cela s'est produit ? En fait, cela s'est produit lorsque Jésus a dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Jésus ne lui laisse pas le temps de réfléchir ou d’hésiter. Trois ordres clairs et précis prononcés avec autorité ont suffi pour que cet homme soit guéri instantanément. Il a fait confiance en Jésus. Au lieu de rester immobile et de dire : « Je ne peux pas, je n'ai pas pu le faire depuis 38 ans », il a obéi. Il ne connaissait même pas encore le nom de Jésus, mais il l’appelle ‘Seigneur’ ! Plus tard, nous découvrons qu’il ne savait même pas qui il était. Mais il a été guéri parce qu'il a obéi. Jésus lui a offert une option complètement différente de celle qu’il aurait pu imaginer. Jésus a souvent agi de cette manière. Est-ce que cela pourrait arriver à n’importe quel malade s’il avait assez de foi pour guérir ? Non, sûrement pas. La vérité est que cet homme a été guéri parce que Jésus l’a assuré qu'il allait être guéri. Le fait est que cet homme a obéi. Il a fait ce que Dieu lui a dit de faire, et sur cette base, Dieu l'a guéri. Beaucoup de croyants malades et fervents dans leur foi suivent Dieu fidèlement, mais ne sont pas guéris. Manquaient-ils de foi ? Non, mais Dieu agit de manières différentes avec chacun de nous. La guérison n’est pas automatique. Remarquons qu’il y avait beaucoup d’infirmes, de boiteux et d’aveugles sous les portiques de la piscine qui n’ont pas été guéris. Jésus a guéri beaucoup de malades, mais pas tous. Nous ne savons pas pourquoi, mais Dieu œuvre de différentes manières. L’apôtre Paul qui souffrait de ce qu’il appelait une écharde dans la chair, n’a pas été guéri, et Dieu lui en a donné la raison qu’il rapporte dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, au chapitre 12, versets 7 à 9: « Pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir. Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi, et il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. »
Je pense aussi à l’exemple de Joni Eareckson Tada, cette chrétienne très célèbre qui a prié pendant plusieurs années pour la guérison d'une tétraplégie causée par un accident de plongée sans avoir été jamais guérie. Lorsqu’elle a accepté la réponse de Dieu, ce qui lui a pris des années, sa réponse a été d'obéir à Dieu et de fonder un ministère pour ceux qui ne pouvaient pas sortir de leur douleur parce qu'ils souffraient toujours de leur handicap. Elle a pu dire à des millions de personnes : «
Je veux expliquer aux gens que lorsque vous traversez les moments les plus difficiles, un fauteuil roulant peut être votre passeport vers la joie et la paix d'une manière que je n'aurais jamais imaginée possible lorsque j'étais debout. » Elle a ensuite souvent répété cette phrase devenue célèbre : « Je préfèrerais vraiment être sur cette chaise en connaissant Dieu, plutôt que de me tenir debout sans lui. » Elle a compris avec le temps que, dans la vie, aussi étrange que cela puisse paraître, « il y a des choses, il y a des choses plus importantes dans la vie que de marcher. » C'est incroyable de constater ce que Dieu peut faire de notre apparente impuissance lorsque nous lui confions nos faiblesses. Joni peignait des tableaux en se servant de sa bouche, et a publié une quarantaine d’ouvrages. Elle a encouragé des milliers de personnes pendant des décennies.
Quant à l’homme de notre récit, on le voit sortir de Béthesda après presque quarante ans d’infirmité et d’attente languissante. Quel émerveillement, mais en même temps on peut se poser la question suivante : ‘Pourquoi semble-t-il que Dieu fonctionne parfois selon un système de loterie en matière de guérison ?
Comme si c'était votre jour de chance. Vous pourriez être guéri. Il est difficile de faire confiance à Dieu lorsque sa volonté semble parfois si aléatoire. Est-ce qu'il se soucie de moi? A-t-il vraiment mon meilleur intérêt à l'esprit? » Ce sont de bonnes questions. Peut-être avez-vous peur de poser ce type de questions, mais si elles sont au fond de votre esprit, pourquoi pas ? Bien sûr, Dieu a notre meilleur intérêt à l'esprit. S'il n'y avait pas de paradis, le fait que quelques personnes soient guéries sur cette terre n'aurait absolument aucun sens. Mais puisqu'il y a un paradis, je peux savoir que tout ce à quoi je suis confronté dans ce monde est temporaire. Et nous nous confrontons tous à la douleur parce que nous vivons dans un monde imparfait où Dieu permet le mal.
Certains souffrent de douleur émotionnelle. D’autres font face à des situations et des circonstances douloureuses, comme la persécution, ou bien à la douleur physique. Chacun d’eux réclame avec insistance la délivrance. Nous aimerions tous une guérison physique lorsque nous sommes malades, tout comme nous aimerions tous qu'aucune persécution ne se produise ou qu'aucune douleur émotionnelle ne se produise. Lorsque nous sommes atteints d’une maladie, nous devrions bien sûr prier pour la guérison, même si Dieu ne répond pas positivement. Car c’est ainsi que nous apprenons à écouter et à attendre. Les projets de Dieu pour notre présent et pour notre avenir éternel sont mystérieux, et il ne nous appartient pas d’exiger d’obtenir ce que nous voulons à tout prix, et quand nous le voulons. Il s’agit pour nous d’écouter et d’obéir : pas facile !
Jésus a guéri l’homme infirme un jour de sabbat. Il semble qu’il l’ait fait de manière délibérée pour enseigner aux Juifs légalistes qu’il est possible de faire le bien tous les jours de la semaine. Lisons la suite de ce qu’il s’est passé aux versets 10 à 12 de notre chapitre : « Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri: « C'est le sabbat; il ne t'est pas permis de porter ton brancard.» Il leur répondit: « Celui qui m'a guéri m'a dit: ‘Prends ton brancard et marche.’» Ils lui demandèrent: « Qui est l'homme qui t'a dit: ‘Prends [ton brancard] et marche’ ? »
Ironiquement, les responsables juifs ne demandent pas à l’homme guéri de son infirmité ; ‘Qui est celui qui t'a guéri ? » Ils ne s’intéressent pas à la guérison miraculeuse. Ils ont en fait demandé qui avait pu lui dire de porter son brancard un jour de sabbat. Leur rigorisme religieux les empêche de se réjouir d’un miracle.
Le légalisme ne nous permet pas de prendre du recul et d’avoir une perspective ouverte sur ce qui se passe autour de nous et en nous. Le légalisme nous enferme dans un système de pensée qui ne prend en compte que les règles à observer sans considération pour les personnes qui sont supposées les appliquer. Revenons donc un instant sur l’expérience de cet homme, car en parcourant ces quelques versets, nous entrevoyons trois décisions qu’il devait prendre, qui pouvaient transformer sa vie, mais aussi la nôtre. Sa rencontre avec Jésus a été miraculeuse en plusieurs sens. Si seulement il pouvait faire confiance en Jésus, son style de vie changerait profondément, et il en va de même pour nous. Qu’est-ce qui permet un changement profond en nous ?
Eh bien, premièrement, le rejet définitif du légalisme. Le légalisme nous maintient coincés là où nous sommes. Les pharisiens n'ont même pas remarqué la guérison.
Tout ce qu'ils ont remarqué, c'est la transgression de la loi selon leurs normes. Nous connaissons tous des gens qui agissent ainsi. En fait, admettons-le, il nous arrive d’être légalistes. Nous prenons plaisir à surprendre quelqu'un d'autre en train de faire quelque chose de mal plutôt que de nous examiner nous-mêmes et de penser aux changements qui devraient se produire dans nos propres vies. Certains croient plaire à Dieu en soulignant ce que nous faisons de mal. Il est beaucoup plus facile de ridiculiser l’attitude des pharisiens que de se rendre compte à quel point nous pouvons tous devenir comme eux. Cet homme, surpris en train de porter son brancard, se trouvait malgré lui dans une situation vraiment difficile.
La loi était très sévère à l’égard de ceux qui portaient des fardeaux le jour du sabbat. L’enfreindre pouvait conduire à la peine de mort. D’ailleurs, les responsables juifs ont voulu faire mourir Jésus à cause de ce qu’ils considéraient comme un crime. Tout ce qui était plus lourd qu’une figue sèche était considéré comme un fardeau ! Beaucoup de chefs juifs étaient légalistes, surtout les pharisiens. Ils étaient prisonniers du système qu’ils avaient mis au point, de telle sorte qu’il était pratiquement impossible d’observer leurs exigences si strictes. Jésus œuvre dans la vie de l’homme délivré de son infirmité, pour qu’il se laisse transformer par la Bonne Nouvelle de la liberté et rejeter le légalisme aveugle des pharisiens. En disant que l’homme qu’ils rencontrent sur leur chemin enfreignait le sabbat, les pharisiens ne parlaient pas du sabbat de la loi de Moïse, mais de celui qu’ils avaient eux-mêmes défini. Voyez-vous, le pire danger du légalisme, c’est de donner l’impression qu’il nous rend plus saint que les autres, que notre consécration à Dieu est plus solide, alors qu’il s’agit du contraire. Le légalisme est une fausse sainteté. Il se manifeste dans nos églises aujourd’hui encore. Les légalistes s’attaquent aux jeunes croyants en leur promettant une sainteté instantanée. Il leur suffit d’observer quelques règles pour être proches de Dieu. Mais il faut se rendre compte que le pilier qui soutient le légalisme, c’est moi, c’est mon égo. Voilà pourquoi il faut combattre le fléau du légalisme. Nous ne le faisons pas dans le but de faire ce que nous voulons dans le désordre ou l’immoralité. Nous le combattons afin de grandir dans la véritable sainteté. La stratégie de Satan est de nous inciter à avoir une spiritualité qui n’a rien à voir avec la liberté de l’Évangile.
En accomplissant un signe miraculeux en faveur de l’homme infirme le jour du sabbat, Jésus ne demandait pas seulement à cet homme : ‘Veux-tu être guéri ?’ Il demandait en même temps aux pharisiens : ‘Voulez-vous être guéris vous aussi ?’ Décidons donc de rejeter définitivement toutes formes de légalisme.
Premièrement, nous rejetons le légalisme, et, deuxièmement, nous apprenons aux versets 13 à 15 de notre chapitre qu’adorer Dieu nous transforme profondément :
« Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c'était, car Jésus avait disparu dans la foule qui était à cet endroit. Quelque temps plus tard, Jésus le retrouva dans le temple et lui dit: « Te voilà guéri. Ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. » Cet homme s'en alla annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. »
L’homme délivré de son infirmité se rend au temple. C’est là que Jésus l’y trouve, c’est là qu’il le voit. Voilà 38 ans que cet homme n’avait pas pu se rendre au temple pour adorer Dieu. Jésus se révèle à lui à cet endroit même. Lui qui lui a fait du bien un jour de sabbat, demande à cet homme, qui se trouve dans le sanctuaire de Dieu, de faire le bien et de ne plus pécher. Et c’est avec confiance que cet homme va rencontrer les responsables religieux de Jérusalem.
Troisièmement, l’homme délivré de son infirmité doit apprendre qu’être physiquement guéri n’est que le début de sa relation avec Jésus. Il doit être transformé, c’est-à-dire, arrêter de commettre le mal. La guérison miraculeuse n’est pas une garantie de salut. Nous ne savons pas quel type de péché cet homme infirme pouvait commettre, mais Jésus, qui sait ce qu’il y a dans nos cœurs, tient à l’avertir qu’il ne peut pas ‘profiter’ de sa guérison et s’autoriser à faire le mal. En le guérissant, Jésus lui donne l’occasion de transformer sa vie non seulement physiquement, mais aussi spirituellement. L’homme, qui ne connaissait pas qui était Jésus avant d’aller au temple, se rend compte que son Sauveur est bien plus qu’un faiseur de miracles. Et c’est avec confiance qu’il va annoncer aux chefs religieux que Jésus est celui qui l’a guéri. Va-t-il suivre Jésus ? Va-t-il s’arrêter de pécher comme Jésus le lui a demandé ? Il sait que Jésus l’a guéri, mais l’a-t-il accepté comme son Sauveur ? Jésus l’a placé devant ses responsabilités. S’il ne veut pas que sa condition soit pire que celle qu’il a vécu pendant 38 ans, il sait ce qu’il doit faire.
Peut-être avons-nous entendu parler de Jésus. Peut-être l’apprécions-nous comme un homme bon et juste. Peut-être même que ses paroles nous ont réconforté à un moment ou à un autre. Mais la question la plus importante est de savoir si nous allons lui faire confiance et le laisser diriger notre vie. Comment a-t-il agi dans votre vie ces derniers temps ? À quel moment avez-vous besoin de lui faire confiance, de lui obéir ?
Parlons-en avec lui maintenant dans la prière. Dites simplement : « Seigneur mon Dieu, merci parce que tu nous libères du légalisme, tu nous a montré comment t’adorer et tu nous as délivrés du péché. Je me rends compte qu’il m’arrive de vivre ma vie à ma façon et non selon la tienne, et je t’en demande pardon. C'est si facile pour moi de me faire confiance et de te laisser de côté. Je ne veux plus pécher comme avant. Je reconnais tout ce que tu as fait pour moi. Aide-moi, je te prie, à te faire confiance, parce que je sais que tu m'aimes, à te faire confiance parce que je sais que tu as un plan pour ma vie. Et à partir de cette confiance, je prie pour que tu m'aides chaque jour à prendre la décision d'obéir. Seigneur, donne-moi la force de t'obéir. Je prie pour tout cela au nom de Jésus. Amen.
Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous allons poursuivre notre réflexion sur l’expérience de cet homme entièrement guéri de son infirmité en abordant les versets 16 à 30 du chapitre 5 de l’évangile selon Jean.