Jean 6.15-21

Semaine 6 - jour 3

Évangile selon Jean

Jean 6.15-21

13:14


Jésus voulait en fait passer du temps seul en communion avec le Père céleste. Il s’est donc séparé intentionnellement des disciples après ce grand miracle. Pourquoi ? Il le fait pour rejeter l'appel de la foule. Il ne veut pas que ses disciples lui demandent : « Pourquoi n'as-tu pas laissé la foule s'exprimer ? » Jésus se met à l’écart pour passer du temps seul avec le Père, mais il le fait aussi pour les disciples. Il les place en position de confiance pour leur donner un autre enseignement.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous en sommes au troisième jour de notre étude du sixième chapitre, et notre réflexion se concentrera sur les versets 15 à 21.

Vous vous souvenez que nous avons commencé hier notre analyse de cet incroyable miracle accompli par Jésus, mais ce n'est pas la fin de notre analyse, car il y a encore des leçons à en tirer. L'une des plus importantes leçons de tous les temps se trouve dans l'un des plus grands miracles de tous les temps, celui de la multiplication des pains. Et tandis que Jésus enseigne cette leçon, il soumet immédiatement à ceux qui étaient présents une sorte de petit questionnaire.

Il a commencé sur la manière dont il a agi, sur les actes qu’il a accomplis, et nous

verrons demain et après-demain ce qu'il a enseigné pour leur poser de nouvelles questions sur ce qu'ils venaient d'apprendre. Voyons ce qui se passe après le miracle. Nous avons vu que : « Jésus, sachant qu'ils allaient venir l'enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, tout seul. » C'est là que nous nous sommes arrêtés hier. Puis, nous lisons au verset 16 : « Le soir venu, ses disciples descendirent au bord du lac. Ils montèrent dans une barque pour traverser le lac et se rendre à Capernaüm. Il faisait déjà nuit et Jésus ne les avait pas encore rejoints. » Les autres évangiles, en nous racontant ce récit, disent que les disciples sont partis avant Jésus, car Jésus le leur avait ordonné. Ils ne l'abandonnaient pas, mais il leur avait dit : « Je veux que vous alliez devant. » Jésus voulait en fait passer du temps seul en communion avec le Père céleste. Il s’est donc séparé intentionnellement des disciples après ce grand miracle. Pourquoi ? Il le fait pour rejeter l'appel de la foule. Il ne veut pas que ses disciples lui demandent : « Pourquoi n'as-tu pas laissé la foule s'exprimer ? » Jésus se met à l’écart pour passer du temps seul avec le Père, mais il le fait aussi pour les disciples.

Il les place en position de confiance pour leur donner un autre enseignement, car voyons ce qu’il se passe au verset 18 : « Le vent soufflait avec violence et le lac était agité. »

Ne manquons pas le fait que les disciples ont été pris au milieu d’une tempête parce qu’ils ont obéi au Seigneur. Alors que Jésus leur dit : « Je veux que vous passiez devant moi.», ils lui obéissent et se retrouvent pris dans une tempête. Parfois, nous sommes pris dans des tempêtes parce que nous désobéissons au Seigneur. C’est arrivé à Jonas dans l’Ancien Testament, par exemple. Mais parfois, la tempête dans laquelle nous nous trouvons est là parce que nous obéissons à Dieu. Il nous permet de traverser les tempêtes dans ce monde. Il a ses propres desseins pour nous, dont nous ne comprenons pas le sens tant qu’ils ne se sont pas réalisés. À partir du verset 19, nous découvrons son plan : « Après avoir ramé environ cinq kilomètres, ils virent Jésus qui marchait sur l'eau et s'approchait de la barque, et ils eurent peur. »

Je veux que vous saisissiez ici l'image. La tempête sévit sans relâche. Les artistes ont souvent dépeint cette scène en représentant Jésus glissant au-dessus de l’eau lisse comme un lac de glace, en laissant derrière lui quelques ondulations. Rien de plus faux que cela ! Il s’agit d’une forte tempête. Il marche en fait sur les vagues qui déferlent furieusement. Un événement spectaculaire unique et impressionnant. Plus fort que les eaux tourmentées, Jésus est le seul à pouvoir se tenir sur le lac déchaîné. Qui n’aurait pas voulu assister à cet exploit ! Le signe miraculeux de l’eau transformée en vin, et celui de la multiplication des pains ont été accomplis devant de nombreux témoins ; mais seuls les disciples ont assisté à ce phénomène aussi surprenant. Jésus a marché sur les eaux en pleine nuit, discrètement, à la vue de personne. Il n’a jamais agi pour épater les foules ou ses disciples, ni montrer ce qu’il était capable de faire. Tous ses miracles et tous ses gestes extraordinaires avaient un sens. D’ailleurs, au milieu de la tempête, la vue de Jésus en train de marcher sur les vagues n’a pas attiré chez les disciples de l’admiration et des applaudissements, mais de la frayeur. La peur des disciples aura un impact puissant sur leur façon de voir les choses. Au départ, ils ont considéré Jésus comme une menace supplémentaire qu’ils devaient chasser, et non comme le Sauveur qu'ils devaient accueillir sans crainte dans leur bateau. En ce qui nous concerne, ma question pour vous est la suivante : où Jésus passe-t-il inaperçu dans votre vie, au milieu d'une tempête ? Et à cause de cela, êtes-vous terrifié par ce qu'il veut peut-être faire dans la nuit noire et effrayante de votre existence ? Vous le gardez à distance parce que tout est confus pour vous. Vous n'avez pas encore découvert que Dieu veut agir en votre faveur. Vous ne l'avez pas laissé suffisamment s'approcher de vous. Comment savoir si c'est Dieu qui est à l'œuvre ? Lisons le verset 20 de notre chapitre : « Jésus leur dit: «C'est moi, n'ayez pas peur! » Je voudrais vous donner dès maintenant l’un des conseils bibliques les plus importants que vous entendrez jamais sur ce qu’il faut faire quand on a peur. Ce conseil est le suivant : quand vous avez peur, écoutez. Quand vous avez peur, écoutez la voix de Dieu.

Quand vous avez peur, vous pouvez faire la même chose que moi : pris de panique, nous avons tendance à courir dans n’importe quelle direction. Nous avons tendance à parler, à beaucoup parler pour ne rien dire. Nous parlons, mais nous ne savons pas quoi dire. Nous nous débattons dans le vide. Nous avons tendance à réfléchir, puis à fuir. En fait, quand nous avons peur, la première chose à faire est d’écouter ! Quand les disciples ont écouté la voix de Jésus, ils ont pu l’entendre dire : « C’est moi, n’ayez pas peur. » Quelle parole ferme et rassurante ! Jésus était là, présent parmi eux, au milieu de la tempête : ‘N’ayez pas peur ! » Un ordre qui ne sent pas la menace, mais la bonté.

Certains disent que c'est l’ordre le plus souvent répété dans la Bible, quand les gens se trouvaient dans des situations qui les terrifiaient. Lorsqu'ils ont pris un moment pour écouter, juste un instant, ils ont entendu Dieu leur dire : « N'ayez pas peur. » Alors écoutez, et peut-être avez-vous besoin de l'entendre maintenant, aujourd'hui.

N'ayez pas peur. Car ce qui a le plus effrayé les disciples dans cette tempête s'est avéré être Jésus. Leur plus grande peur s'est avérée être la vue de leur Sauveur ! Ils avaient une peur irraisonnée. Certaines de nos peurs sont tout à fait raisonnables, mais d'autres sont irraisonnées. Et la question que je dois me poser, la question que je vous pose, est la suivante : de quoi avez-vous peur ? Quelle est votre plus grande peur en ce moment ? Quelle est votre plus grande peur dans la vie ? Et comment Jésus vous est-il apparu au milieu de votre tourmente ? Jésus est là. Comment votre peur vous empêche-t-elle de le voir, de le reconnaître ? Il vous dit « c’est moi » !

Comment votre peur vous empêche-t-elle de l'écouter ? Quand vous avez peur, écoutez donc. Écoutez ces trois simples paroles de Dieu : N'ayez pas peur. Lorsque les disciples ont entendu ces paroles, quelque chose d'incroyablement important s’est produit. Nous lisons ceci au verset 21 : « Ils voulurent alors le prendre dans la barque, et aussitôt celle-ci aborda à l'endroit où ils allaient. » Les autres évangiles rapportent que lorsque Jésus marcha sur l'eau, Pierre marcha aussi sur l'eau. Un autre évangile nous dit que la tempête s'apaisa immédiatement après que Jésus a menacé le vent violent, mais Jean, lui, est très discret. Il dit simplement qu'ils étaient prêts à le prendre dans leur barque dès qu'ils furent arrivés à destination. Pourquoi insiste-t-il là-dessus ? Parce qu'il est appelé à souligner ce que nous risquerions de manquer autrement.

Le plus important dans cette histoire, c'est que les disciples étaient enfin prêts à prendre Jésus-Christ dans leur barque. Voyez-vous, souvent, quand nous avons peur, quand vous et moi avons peur, nous tenons Jésus à l'écart de notre barque. Nous le gardons à distance de nos vies. Il nous fait peur au premier abord, il n’est comparable à personne d’autre, et on ne s’attend pas à ce qu’il vienne vers nous d’une manière aussi extraordinaire. Mais il suffit d’entendre sa voix rassurante pour vouloir l’accueillir en nous.

Jésus est tout puissant. Il marche sur l'eau. Il apaise les tempêtes. Et nous, nous le tenons souvent à l'écart quand nous voulons faire les choses à notre façon. Or, souvent, quand nous avons peur, nous voulons faire les choses à notre façon. Nous croyons pouvoir nous en sortir tout seuls. Nous avons peur que Jésus nous demande de faire quelque chose qui nous effraiera encore plus. Alors nous le tenons à l'écart. Nous savons intuitivement que, parce qu'il est puissant, parce qu'il est Seigneur, une fois que nous le laissons entrer dans la barque, il fera les choses à sa façon.

Faire les choses à sa façon, c'est aussi apaiser la tempête, soit dit en passant. Dans notre peur, nous devenons parfois tellement égocentriques que nous le tenons à l'écart, à distance de notre vie. Alors voici la question : Comment pouvez-vous inviter Jésus à entrer dans la barque de votre vie ?

La peur peut saisir chacun de nous. Nous avons tous des peurs. La peur peut nous empêcher d’agir ; elle peut même nous conduire à l’échec. Mais c’est en apprenant à faire confiance en Dieu qu’il nous donne la force d’accomplir de petites comme de grandes choses. Apportons donc nos peurs à Jésus.

Avez-vous peur d'aujourd'hui ? C'est peut-être une peur paralysante qui vous assaille. C'est peut-être une peur confuse, vous ignorez d’où elle vient et ne pouvez pas la définir. C'est peut-être juste quelque chose que vous évitez, une petite peur désagréable. Peu importe de quelle peur il s'agit. En vérité, vous savez qu'elle contrôle votre vie en ce moment.

C’est elle qui vous fait prendre vos décisions à la place de votre foi. Écoutez, maintenant, dans la prière, écoutez. Écoutez la voix de Jésus qui vous dit : « N’aies pas peur ! » Invitez-le dans votre barque. N'essayez pas de résoudre vos problèmes par vous-mêmes. N'ayez pas peur de ce qu'il va faire. Dites-lui : « Jésus-Christ, au lieu de me débrouiller seul ou d'avoir peur de ce que tu vas faire, je te fais confiance. Je t'entends me dire : ‘N'aie pas peur.’ Je te remercie, mon Seigneur. C’est en ton nom que je te prie, amen. »

Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous poursuivrons ensemble notre étude du chapitre 6 de l’évangile selon Jean, à partir du verset 22 et parlerons du pain qui fait vivre.