Jean 6.22-59

Semaine 6 - jour 4

Évangile selon Jean

Jean 6.22-59

20:35


La foule attend le prochain grand spectacle, mais Jésus, lui, prêche un message difficile à entendre. Nous allons examiner plusieurs versets aujourd'hui pour étudier ce long passage d'enseignement tiré de la vie de Jésus.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au quatrième jour de notre étude du chapitre 6, et aujourd'hui nous réfléchirons ensemble sur les versets 22 à 59. Nous avons vu au cours de ces derniers jours qu'après avoir miraculeusement nourri les 5 000, Jésus avait quelque chose à enseigner à ses disciples lorsqu’il a marché vers eux sur l'eau du lac de Galilée.

Et maintenant, dans ce passage, nous allons voir, à partir du verset 22, que Jésus a quelque chose à enseigner la foule. La foule attend le prochain grand spectacle, mais Jésus, lui, prêche un message difficile à entendre. Nous allons examiner plusieurs versets aujourd'hui pour étudier ce long passage d'enseignement tiré de la vie de Jésus.

En les examinant, nous verrons comment Jésus tente d'amener à la foi une foule en quête de miracles, un peuple en quête de foi, en leur parlant de motivation, de concentration et de perspective. Voyez donc ce qu’il se passe à partir du verset 22, puis jusqu'au verset 26, où Jésus parle de leurs motivations : « Le lendemain, la foule restée de l'autre côté du lac remarqua qu'il n'y avait eu là qu'une seule barque et que Jésus n'était pas monté dedans avec ses disciples, mais que ceux-ci étaient partis seuls. D'autres barques arrivèrent de Tibériade près de l'endroit où ils avaient mangé le pain après que le Seigneur eut remercié Dieu. 24 Quand les gens s'aperçurent que ni Jésus ni ses disciples n'étaient là, ils montèrent dans ces barques et allèrent à Capernaüm à la recherche de Jésus. 25 Ils le trouvèrent de l'autre côté du lac et lui dirent: «Maître, quand es-tu venu ici?» 26 Jésus leur répondit: ‘En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés.’ »

Vous constatez comment Jésus remet immédiatement en question les motivations de la foule. ‘Vous êtes ici uniquement à cause des pains, pas même du miracle. Seuls les pains comptent pour vous’, et il leur demande : ‘Votre motivation, voilà la clé : est-elle matérielle, juste matérielle pour satisfaire votre faim, ou bien spirituelle ?

Quand Jésus dit qu'ils ont mangé et ont été rassasiés, il utilise un mot qui leur aurait fait penser aux animaux des champs. Et il leur dit : au lieu de chercher un autre miracle, je veux que vous commenciez à chercher la raison pour laquelle j'ai accompli ce miracle. Au verset 27, Jésus poursuit et leur dit : « Travaillez, non pour la nourriture périssable, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, celle que le Fils de l'homme vous donnera, car c'est lui que le Père, Dieu lui-même, a marqué de son empreinte. »

Des choses simples. Jésus dit qu'il existe deux appétits humains fondamentaux : la faim physique, la nourriture qui périt, et la faim spirituelle, la nourriture qui subsiste. Évidemment, je dois me nourrir physiquement, mais si c'est ma seule motivation dans la vie, je travaille simplement pour ce qui périra ; au contraire, le spirituel, l'âme est ce qui perdure. Jésus dit : « Ne manquez pas cela, sinon vous avez tout raté. »

Jésus parle également ici de deux méthodes pour satisfaire notre appétit : le travail ou le don. Le travail est le résultat de mes propres efforts, le don est reçu, c’est le résultat de la grâce de Dieu. On ne peut pas atteindre l'épanouissement spirituel par ses propres efforts. C'est impossible. Jésus dit à la foule qu’elle travaille pour le pain qui périt. C'est d’ailleurs l'opinion majoritaire dans le monde. Nous travaillons pour des choses qui ne durent pas. Nous consacrons toute notre vie à des choses qui ne durent tout simplement pas. Mais à quoi sert-il de travailler pour avoir plus de choses que notre voisin ? Jésus dit que tout finira par périr ; voilà pourquoi il nous demande de travailler pour les choses qui dureront éternellement. Au verset 28, nous constatons que Jésus pousse les gens de la foule à réfléchir. Alors, ceux-ci lui posent cette question : « Que devons-nous faire pour accomplir les œuvres de Dieu ? » Nous lisons au verset 29 que Jésus leur répond sans hésiter : « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »

Que pouvons-nous faire pour accomplir les œuvres de Dieu ? En fait, ils se demandent : « Que dois-je faire pour que Dieu soit fier de moi ? » Et Jésus répond : « C'est l'œuvre de la foi. » Nous ne pouvons rien faire pour que Dieu soit content de nous. Nous faisons confiance à Dieu parce qu'il nous aime. Vous vous souvenez que la semaine dernière, nous avons parlé de ceux qui ont fait le bien et que lorsque Jésus parle de faire le bien ou d'œuvrer, il parle souvent de la foi. C'est une bonne chose que de croire. Ici, Jésus parle de l'œuvre de la foi, du choix que l’on fait de croire. Cette croyance n'est pas un acte isolé. C'est une attitude de vie constante. Le mot grec utilisé ici pour en parler est au présent. Il exprime une vie de foi continue. Et il est évident que ce n'est pas la manière dont nous faisons confiance qui importe, mais en qui nous faisons confiance.

C'est la question de la motivation. Suis-je motivé uniquement par des choses qui ne dureront pas ou par la partie spirituelle de moi-même, mon âme, ce qui durera ? Et maintenant, Jésus, tout en poursuivant son enseignement, parle de la deuxième partie de ce test, la concentration.

Vous concentrez-vous sur l'homme ou sur Dieu ? Sur Moïse ou sur Jésus, sur la manne ou sur le Père, sur le pain ou sur le Pain de vie ? Écoutez ce qui se passe à partir du verset 30 jusqu'au verset 40 : « ‘Quel signe miraculeux fais-tu donc, lui dirent-ils, afin que nous le voyions et que nous croyions en toi? Que fais-tu? Nos ancêtres ont mangé la manne dans le désert, comme cela est écrit: Il leur a donné le pain du ciel à manger.’ Jésus leur dit: ‘En vérité, en vérité, je vous le dis, ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c'est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel. En effet, le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.’ Ils lui dirent alors: ‘Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là!’

Jésus leur dit: ‘C’est moi qui suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que le Père me donne viendront à moi et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. En effet, je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais celle de celui qui m'a envoyé. [Or, la volonté du Père qui m'a envoyé,] c'est que je ne perde aucun de tous ceux qu'il m'a donnés, mais que je les ressuscite le dernier jour. En effet, la volonté de mon Père, c'est que toute personne qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et moi, je la ressusciterai le dernier jour.’ »

La dernière phrase que Jésus prononce, lorsqu’il parle de sa résurrection au dernier jour, soulève des questions pour beaucoup d'entre nous. Souvenez-vous en, nous en avons parlé la semaine dernière : lorsque nous mourons en tant que croyants, tandis que notre esprit rejoint immédiatement le Seigneur, notre corps reste sur terre et ressuscitera au dernier jour. La première lettre de Paul aux Thessaloniciens, au chapitre 4, aborde la question du dernier jour, en particulier le fait que le jour du retour du Seigneur, notre esprit ira vers le Seigneur, que notre corps ressuscitera pour le rejoindre dans les airs, et que nous le rejoindrons lors de cette grande résurrection finale. Ici, au verset 39, Jésus dit qu'il ne perdra rien de ce qui lui a été donné. Jean rapporte - et nous le verrons au fil des prochains chapitres -, de nombreux enseignements sur la sécurité et notre foi en tant que croyants.

Nous venons à Christ, nous dit Jésus ici, à cause de l'appel de Dieu. Et Dieu nous assure que lorsque nous irons à lui, il nous donnera la vie éternelle. Ainsi donc, dans l'appel de Dieu, qui nous attire et nous pousse à répondre, et par le don de Dieu qui nous est accordé lorsque nous répondons à son appel, nous avons l'assurance que le Seigneur ne perdra aucun de ceux qui lui ont été donnés.

Si le salut tenait notre choix seul, s’il ne dépendait que de nous, il pourrait être perdu, mais c'est le choix de Dieu pour nous. C'est sa promesse. Et ces choses ne peuvent être perdues, ni l'appel de Dieu, ni son choix, ni sa promesse. Elles ne peuvent être ni niées, ni perdues, ni révoquées. C’est Dieu qui nous appelle, ce n’est pas nous qui allons vers lui. Faites-vous confiance à l'homme ou à Dieu ?

Vous concentrez-vous sur l'homme ou sur Dieu ? Moïse, dit Jésus, n'a pas donné la manne, c'est Dieu qui l'a donnée. En fait, les Israélites n'avaient pas besoin de manne. Ils n'avaient même pas besoin de Moïse. Ils avaient besoin du Père. Et la question que je dois me poser ici, en ce qui concerne la concentration, est celle-ci : ‘Est-ce que je dépends du pain seulement ?’ En d’autres termes, est-ce que je dépends du boulanger ou du créateur du boulanger et du pain ? Dieu peut utiliser tel ou tel boulanger pour que j’aie du pain à manger. Le pain peut simplement apparaître dans ma vie, mais au final, de qui est-ce que je dépends ? C'est donc une question de motivation. Je ne vais pas simplement être un chercheur superficiel de miracles. C'est une question de concentration. Est-ce que je dépends de l’homme ou de Dieu ? Et puis c'est aussi une question de perspective. Ai-je une perspective temporaire ou une perspective éternelle ? Du verset 41 au verset 51, Jésus en parle. Nous lisons ceci à partir du verset 45 : « Ainsi donc, toute personne qui a entendu le Père et s’est laissé instruire vient à moi. C'est que personne n'a vu le Père, sauf celui qui vient de Dieu; lui, il a vu le Père. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit [en moi] a la vie éternelle. Je suis le pain de la vie. Vos ancêtres ont mangé la manne dans le désert et ils sont morts. Voici comment est le pain qui descend du ciel: celui qui en mange ne mourra pas. Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c'est mon corps, [que je donnerai] pour la vie du monde. »

Jésus demande : ‘Votre perspective est-elle temporaire ou éternelle ? Ne vous arrêtez pas au temporaire. N'oubliez pas de lever les yeux vers ce qui est éternel ! »

Je sais combien c'est important dans ma vie. Lorsque je lève les yeux et que je contemple l’éternité de l’œuvre de Dieu, mon espérance est renouvelée. Jésus a lancé ces défis à la foule, mais il leur lance ensuite le plus grand défi de tous. Il dit quelque chose qui a choqué même ses plus proches disciples. Nous lisons du verset 52 au verset 59 : « Là-dessus, les Juifs se mirent à discuter vivement entre eux, disant: ‘Comment peut-il nous donner son corps à manger?’ Jésus leur dit: ‘En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez pas le corps du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai le dernier jour. En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson. Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. Tout comme le Père qui est vivant m'a envoyé et que je vis grâce au Père, ainsi celui qui me mange vivra grâce à moi. Voilà comment est le pain descendu du ciel. Il n'est pas comme [la manne que vos] ancêtres ont mangée; eux sont morts, mais celui qui mange de ce pain vivra éternellement.’ Jésus dit ces paroles alors qu'il enseignait dans une synagogue, à Capernaüm. »

‘Mangez ma chair et buvez mon sang.’ De quoi Jésus parle-t-il ici ? Dans l'Église primitive, ces paroles ont été utilisées par le gouvernement romain qui voulait faire des chrétiens les boucs émissaires de leurs échecs pour les accuser d'être cannibales.

Pourquoi Jésus a-t-il dit cela alors qu'il savait que cela pouvait être si facilement mal compris, ou du moins mal utilisé ? Il ne parle pas de communion, de Sainte Cène ici. Certains confondent cela. C'est quelque chose que nous avons ajouté. Il parle en fait de la foi en lui pour le salut. Et il utilise des mots qui nécessitent la foi pour être compris ; ils nécessitent la foi pour être acceptés. Nous devons comprendre que Jésus est mort pour nous sur une croix. Il nous donne donc ici un enseignement symbolique sur ce que signifie croire en son salut.

Pourquoi Jésus enseignait-il ainsi ? Le récit rapporte au verset 60 que « beaucoup de ses disciples dirent: «Cette parole est dure. Qui peut l'écouter? » On les imagine en effet en train de se gratter la tête et la secouer en se disant : ‘Oh, Jésus, ne dis pas ça. Ça va faire fuir les gens.’ Et c'est en fait exactement ce qu’il s'est passé. Certains ont cessé de croire ce jour-là à cause de ces paroles. Voyez-vous, Jésus les met au défi : « Voulez-vous uniquement des réponses simples ? Ou êtes-vous prêts à réfléchir pour savoir qui je suis réellement ? » Il leur parle donc de manière choquante pour les amener à ne pas dire : « Oh, c’est une foi facile à accepter », mais à prendre conscience qu’ils doivent examiner qui est vraiment Jésus s’ils veulent lui faire confiance et l’accepter tel qu’il est dans leur vie. Jésus leur demande en effet : « Me faites-vous confiance, ou attendez-vous simplement des miracles de ma part ?

Attendez-vous simplement des réponses de ma part ? Une solution miracle ? Ou bien me faites-vous vraiment confiance ? »

Dans la Sainte Cène, le pain et le vin sont des signes qui symbolisent ce qui s’est réellement passé. Jésus est vraiment mort. Son sang a vraiment été versé. Ainsi, lorsqu’il parle de sa chair et de son sang ici, il parle du fait qu’il a donné sa vie pour nous. C’est sa motivation. C’est son but. C'est cette perspective qui maintient les choses éternelles, qui les maintient en Dieu, et qui les éloigne de notre égoïsme. Alors que nous allons prier un moment ensemble, j'aimerais vous demander de dire simplement : « Jésus-Christ, je prie pour que toi seul soit ma véritable motivation. Je veux me concentrer sur toi et pas seulement sur les choses qui m'entourent ; je désire ardemment que ma perspective soit éternelle et pas seulement temporaire. Si je veux voir les choses ainsi, j'ai besoin de toi. Ce que tu as enseigné est difficile à comprendre et à accepter, mais tu mets notre foi à l'épreuve parce que tu veux la faire grandir. Et notre défi dans tout cela, Seigneur, est de regarder vers toi et de faire confiance en toi seul, notre Sauveur. J'accepte ce défi aujourd'hui. Affermis la foi de ceux qui doutent ou qui ne comprennent pas encore le sens de ton message, qui te considèrent comme un faiseur de miracles seulement, mais qui ne saisissent pas que tout ce que tu as dit et tout ce que tu as fait a pour but de mieux te connaître, d’avoir une confiance totale en toi, et de mieux te servir. Je te prie avec confiance, et c’est en ton nom que je le fais, amen. »

Rejoignez-nous demain. Nous allons parler ensemble de la façon de développer une foi qui dure plus longtemps que le moment du miracle, en examinant les derniers versets du chapitre 6 de l’évangile selon Jean.