Jean 6.60-71

Semaine 6 - jour 5

Évangile selon Jean

Jean 6.60-71

14:24


Dans ce passage difficile, nous apprenons beaucoup de choses sur le développement d'une foi qui dure plus longtemps qu'un miracle. Nous préférons tous bien finir plutôt que simplement bien commencer. Jésus offre les mêmes bénédictions à chacun de nous, et pourtant, certains persistent dans la foi, d'autres non. Je veux que vous persévériez, je veux que vous finissiez bien! Et ces versets nous enseignent des leçons précieuses sur la persévérance.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre étude du chapitre 6, et nous examinerons ensemble les versets 60 à 71.

Nous poursuivrons l’étude du long enseignement de Jésus dont nous avons déjà parlé hier, et je sais que vous voudrez le relire plusieurs fois pour en saisir le sens et les défis qu’il nous lance. Il faut souvent relire la Bible encore et encore pour découvrir la vérité, pour voir le grand trésor de sagesse que Dieu nous réserve.

Dans ce passage difficile, nous apprenons beaucoup de choses sur le développement d'une foi qui dure plus longtemps qu'un miracle. Nous préférons tous bien finir plutôt que simplement bien commencer. Beaucoup de gens commencent bien, mais peu finissent bien, qu'il s'agisse de mariage, de parentalité, de carrière ou de foi. Je veux être une personne qui finit bien. Et je ne parle pas ici de savoir si nous irons au paradis ou non, c'est déjà acquis ou cela peut arriver dès maintenant. En parlant de placer notre foi et notre confiance en Jésus-Christ, je parle de la façon dont nous menons la course de la foi que Dieu nous a donnée. Jésus offre les mêmes bénédictions à chacun de nous, et pourtant, certains persistent dans la foi, d'autres non. Je veux que vous persévériez, je veux que vous finissiez bien !

Et ces versets nous enseignent des leçons précieuses sur la persévérance. Aujourd'hui, alors que nous abordons ce sujet, je voudrais simplement les lire et les commenter l’un après l’autre. Ainsi, à partir du verset 60, en entendant ce que Jésus leur disait, beaucoup de disciples dirent : « C'est un enseignement difficile, qui peut l'accepter ? »

Ils ont du mal à entendre ce que Jésus dit à propos de sa chair et de son sang et de tout ce que cela implique. Sachez que lorsque la Bible parle de disciples ici, il ne s'agit pas des 12 disciples. Plus tard, Jésus parlera des 12 disciples mentionnés dans ce passage. Dans la Bible, le mot ‘disciple’ ne désigne pas seulement les Douze, il peut désigner n'importe lequel des disciples, et beaucoup suivaient Jésus pendant son ministère sur la terre. Le mot ‘disciple’ désigne simplement celui qui apprend, celui qui est à l’école de son maître et qui le suit.

Ces gens-là essayaient d'apprendre de lui à cette époque. Ceux qui le suivaient depuis un certain temps essayaient d'apprendre de lui, mais ils trouvaient que son enseignement était dur, c’est-à-dire qu’il était particulièrement difficile à entendre, à comprendre et à accepter. Au verset 61, Jésus est conscient que ses disciples murmuraient à ce sujet, et il leur dit : « Cela vous choque-t-il ? » Ils murmuraient. Ils ne posaient pas de questions, ils murmuraient. Grogner est plus dangereux que douter. Si j'ai des doutes et que j'en fais part au Seigneur, il y répond, mais les murmures, les murmures cyniques, sont centrés sur l'égoïsme : ‘ Tu ne réponds pas à mes besoins, Seigneur. Tu ne fais pas ce que je veux ici.’ En fait, lorsqu’on murmure contre ce que Dieu dit, on se trouve dans une situation dangereuse. La Bible nous met en garde à maintes reprises contre les murmures, et Jésus avertit ses disciples ce jour-là.

Au verset 62, Jésus poursuit : « Si vous voyiez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant! » Il venait juste de leur dire qu’il était descendu du ciel. C’est l’Esprit, dit-il au verset 63, « qui fait vivre, l’homme n’arrive à rien. Les paroles que je vous dis sont Esprit et vie. » Jésus leur dit en d’autres termes : « Il ne faut jamais oublier mes paroles. Elles sont Esprit. Quand je parle, c’est Dieu lui-même qui parle. Si vous n’examinez pas ce que je vous dis, si vous ne cherchez pas la vérité spirituelle, si vous cherchez simplement la clé secrète d’un miracle, vous passerez complètement à côté de l’essentiel. »

Remarquez bien ceci : Jésus n’a pas dit que ses paroles étaient spirituelles, il a dit qu’elles étaient ‘Esprit’. Les paroles de Jésus ont une qualité et une puissance totalement différentes de toutes les autres paroles : ce sont les paroles de Dieu. Elles contiennent la nourriture spirituelle dont j’ai besoin et dont vous avez besoin pour votre âme. Elles sont Esprit et vie. Quand vous pensez à la vraie vie, à quoi pensez-vous ? À des vacances en première classe, à un travail qui marche bien, à une belle maison ? À quoi pensez-vous réellement ? Jésus dit que la vraie vie est ici-bas. Elle est dans la Parole de Dieu. C'est là que se trouve la vie qui dure.

Au verset 64, Jésus déclare : « Mais il y en a parmi vous quelques-uns qui ne croient pas.» En effet, Jésus savait dès le début qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le trahirait. » Jésus savait que, parmi ceux qui le suivaient, certains l’abandonneraient en route. Et quand Jésus dit qu'il savait qui le trahirait, c'est une question que nous ne pouvons pas ignorer. Pourquoi Jésus aurait-il choisi Judas s'il savait qu'il le trahirait ? C'est ce que la Bible nous dit ici. Pourquoi l'aurait-il choisi ? Parce que Dieu le lui a dit. Cette trahison faisait partie du plan de Dieu depuis le commencement. Nous devons admettre que ne connaissons pas encore toutes les raisons pour lesquelles Jésus a choisi Judas en particulier. Nous savons que la trahison d’un des disciples faisait partie du plan de Dieu. Dieu, parce qu'il est Dieu, est capable de faire quelque chose que vous et moi ne pouvons pas faire ou comprendre. Dieu est capable d'utiliser même ceux qui sont mauvais, même ceux qui ne lui font pas confiance, dans le cadre de son plan. Il ne le fait pas d'une manière qui les empêche de lui faire confiance. Il le fait en sachant qu'ils ne lui feront jamais confiance. Ni vous ni moi pouvons connaître le cœur des gens. Je ne peux pas connaître leur avenir comme Dieu le connaît. Dieu utilise même ceux qui ont des intentions mauvaises ou dont les motivations sont entièrement égoïstes pour lui apporter la gloire à la fin. Judas a été choisi, mais Jésus savait dès le début qu’il ne le servirait jamais d’un cœur sincère.

Au verset 65, Jésus poursuit et dit : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi à moins que cela ne lui soit donné par mon Père. » Ceux dont la foi résiste en sont rendus capables grâce à l'appel de Dieu dans leur vie. Au verset 66, voici ce qu’il s’est passé suite à cet enseignement difficile de Jésus : « Dès ce moment, beaucoup de ses disciples se retirèrent et arrêtèrent de marcher avec lui. » Ils n’ont pas persévéré, leur foi n’a pas duré. Et qu'est-ce qui empêchait ceux qui avaient mangé le pain et le poisson de manger le pain de la vie ? Ils étaient curieux et ils ont savouré les bienfaits de Jésus, mais ils n’étaient pas prêts à s’engager à le suivre réellement. Ils n’ont pas su regarder au-delà du temporaire. Ils n’ont pas pris en considération ce qui est éternel. Et les besoins qui les avaient attirés à Jésus ont fini par les éloigner de lui. Ils étaient comme des aimants. Ils étaient attirés par Jésus tant qu'il s'accordait parfaitement avec leur volonté. Mais lorsque Jésus insista sur quelque chose qui était contraire à leur volonté, cela les repoussa, car ils refusaient de renoncer à ce qu'ils désiraient. En fin de compte, ils étaient égoïstes. Ils cherchaient juste ce dont ils avaient besoin, et non ce que Dieu voulait faire dans leur vie. Leur foi ne s’est jamais développée, elle ne pouvait pas durer. Et beaucoup ont abandonné et ont cessé de suivre Jésus. Il semble ici que les Douze étaient été les seuls à être restés. Mais Jésus savait que, même parmi ceux que lui-même avait choisis, l’un d’entre allait non seulement l’abandonner, mais plus encore il allait le trahir.

Nous lisons au verset 67 : « Jésus dit alors aux douze: «Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? » Laissez-moi vous le dire, cette question se posera à vous aussi : « Vous ne voulez pas me quitter aussi, n'est-ce pas ? » Eh bien, cette question se posera inévitablement à nous. Si Jésus l’a posée à ses proches, il nous la posera. Elle se posera lorsqu'un croyant respecté vous laissera tomber. Elle se posera quand un péché que vous pensiez maîtriser reviendra vous hanter. Elle se posera quand l’appel de Jésus vous confrontera à la peur. Jésus met notre foi à l’épreuve. Va-t-elle résister à cette mise à l’épreuve ?

L’intervention de Pierre à ce moment précis est rassurante, comme nous le constatons aux versets 68 et 69 : « Simon Pierre lui répondit: «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous, nous croyons et nous savons que tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » Les paroles de Pierre sont celles d’un homme dont la foi va durer. Ce sont les paroles de quelqu'un qui durera. Pierre a résisté à l'amertume de la croix. Il a résisté à son propre reniement de Jésus, à l'embarras que cela a causé, et il est revenu à Jésus après cela, sans jamais l’abandonner. Il a résisté aux luttes, aux erreurs et aux controverses qu'il a eues avec les Juifs et les non-Juifs au début de son ministère. Il a résisté jusqu'à ce qu'il donne sa vie pour Christ. Pour Pierre, il n’y avait pas d’autre option. Où pourrait-il aller sinon vers le Seigneur qui détient le trésor qui lui donne la vie éternelle ? Pierre a bien réfléchi. Personne d’autre ne peut égaler Jésus-Christ. Tout ce que Jésus a dit conduit à la vie éternelle. Il n’a rien dit en vain. Tout ce qu’il a prononcé est rempli de sens. En écoutant les paroles de Jésus, et en essayant de les assimiler, Pierre non seulement croit, mais il sait que Jésus est le Messie et le Fils du Dieu vivant. Sa foi ne fait pas de place au doute. Elle repose sur celui qui est la Parole.

Ne serait-ce pas merveilleux si notre chapitre se terminait ainsi ? Mais les deux derniers versets, parlent hélas de quelqu’un proche de Jésus mais qui ne durerait pas. La confession de Pierre aurait été une conclusion merveilleuse, mais elle n’aurait pas présenté la réalité de manière complète. Aux versets 70 et 71, nous lisons ceci : « Jésus leur répondit: ‘N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l'un de vous est un diable !’ Il parlait de Judas l’Iscariot, fils de Simon, car c'était lui qui allait le trahir, lui, l'un des douze. »

Jésus ne dit pas que Judas sera un diable, mais qu’il l’est déjà. Dès le jour où il l’a choisi, Jésus le connaissait. Judas a prétendu être un disciple, mais c’était dès le début un adversaire et un accusateur. Quel avertissement solennel pour nous ! Nous pouvons fréquenter les disciples de Jésus sans pour autant avoir une foi véritable. Nous pouvons participer et être très efficace à la mission des disciples, et même accomplir des miracles, sans pourtant être proche de Jésus, sans croire véritablement en lui. Il n'y a qu'une seule façon, pour moi et pour vous, de garantir une foi qui perdure jusqu’à la fin de notre vie sur terre : demeurer en relation étroite avec lui. Il s'agit de notre communion avec lui.

C'est là que tout se passe. Judas a exercé son ministère auprès de Jésus, mais de manière distante ; il n'a jamais développé de véritable relation avec lui. L'apôtre Paul, qui a développé une relation profonde avec Jésus, a pu dire à la fin de sa vie : « J'ai combattu, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. » Je souhaite cela pour vous. Je rêve de nous retrouver ensemble à la fin des temps, et de franchir la ligne d'arrivée ensemble, avec la joie d’avoir chéri la foi toute notre vie, dans nos cœurs, dans nos mains, dans nos vies. Avec cette espérance profonde, parlons donc à Jésus-Christ, et disons-lui simplement : « Seigneur, je veux tenir bon. Et mieux encore, je sais que tu veux que je tienne bon, tu veux que ma foi dure pour toujours, tu veux que ma foi grandisse pour que j’aie toujours plus confiance en toi. Même si je suis parfois fatigué, je veux persévérer. Même si je suis parfois frustré, je veux persévérer. Même quand je suis confus, tenté ou distrait, Jésus, je veux poursuivre mon chemin avec toi, car c’est en toi que je crois de tout mon cœur et, comme Pierre, je sais que tu es le Messie qui devait venir, je sais que tu es le Fils du Dieu vivant. Et c’est en ton saint nom que je te prie et que j’exprime devant toi ma louange et mon adoration, amen.

Rejoignez-nous donc la semaine prochaine ! Nous allons étudier ensemble le chapitre sept de l’évangile selon Jean, y compris ce que je considère comme l'un des moments les plus marquants du ministère de Jésus.