Jean 7.25-31

Semaine 7 - jour 3

Évangile selon Jean

Jean 7.25-31

11:17


On s’aperçoit que, lorsqu’il s’agit de satisfaire la soif intérieure, la soif spirituelle, ces versets nous rappellent que l’entente populaire est incapable d’y parvenir. Chercher l'accord de tous, la paix avec tous, ne suffira pas, car sur les choses les plus importantes de la vie, très peu de gens parviennent à se mettre d'accord. On aimerait bien, mais ce n'est pas le cas.
S'abonner

Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous en sommes au troisième jour de notre étude du septième chapitre, et notre réflexion se concentrera sur les versets 25 à 31. Nous avons parlé ces deux derniers jours des différentes solutions que certains cherchent pour étancher leur soif spirituelle sans y parvenir. Nous avons examiné d’abord ce que j’ai appelé la solution ‘politique’, ces stratégies humaines que nous imaginons pour y parvenir. Hier, nous avons considéré la solution dite ‘philosophique’, cette idée selon laquelle, si je réfléchis suffisamment longtemps et assez intensément, je parviendrai à étancher ma soif spirituelle. Cela ne fonctionne pas non plus. Nous allons considérer aujourd’hui et demain deux autres solutions insatisfaisantes, avant de nous pencher après-demain sur la solution qui étanche définitivement notre soif spirituelle. Lisons pour commencer les versets 25 à 32 de notre chapitre : « Quelques habitants de Jérusalem disaient: ‘N'est-ce pas celui qu'ils cherchent à faire mourir? Le voici qui parle librement et ils ne lui disent rien! Est-ce que les chefs auraient vraiment reconnu qu'il est le Messie? Cependant celui-ci, nous savons d'où il est, tandis que le Messie, quand il viendra, personne ne saura d'où il est.’ Jésus enseignait dans le temple. Il s'écria alors: ‘Vous me connaissez et vous savez d'où je suis! Pourtant je ne suis pas venu de moi-même. Au contraire, celui qui m'a envoyé est vrai et vous ne le connaissez pas. Pour ma part, je le connais, car je viens d'auprès de lui et c'est lui qui m'a envoyé.’ lls cherchaient donc à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n'était pas encore venue. Beaucoup parmi la foule crurent en lui, et ils disaient: ‘Le Messie, quand il viendra, fera-t-il plus de signes miraculeux que n'en a fait celui-ci?’ »

Ce jour-là, la foule était en désaccord sur qui était Jésus, qui n'était pas Jésus, sur ce qu'il fallait faire de Jésus, sur ce qu'il fallait faire de Jésus. Certains l'ont interrogé, d'autres l'ont suivi, d'autres ont mis leur foi en lui, d'autres encore ont voulu se saisir de lui pour l'arrêter. On s’aperçoit que, lorsqu’il s’agit de satisfaire la soif intérieure, la soif spirituelle, ces versets nous rappellent que l’entente populaire est incapable d’y parvenir. Chercher l'accord de tous, la paix avec tous, ne suffira pas, car sur les choses les plus importantes de la vie, très peu de gens parviennent à se mettre d'accord. On aimerait bien, mais ce n'est pas le cas. Voici que Jésus, Dieu incarné, celui dont tout le monde parle, se tient devant les foules, et pourtant personne ne pouvait s’entendre sur le fait que, alors même qu’il accomplissait tous ces miracles devant les foules, Dieu était véritablement parmi elles. Comme la solution politique et la solution philosophique, la solution que j’appelle la solution ‘populaire’ ne peut pas nous satisfaire. Elle ne peut pas répondre à notre soif spirituelle. J’ai beau essayer de faire en sorte que ce que je pense soit populaire et acceptable par tous, j’ai beau croire que je serais heureux si je pouvais simplement rendre tout le monde heureux, j’ai beau croire enfin que je serai vraiment satisfait si pouvais mettre tout le monde d'accord, je n’y parviendrai jamais. Le problème, c'est que nous nous fions constamment à l'opinion des autres. Or, les avis diffèrent d’une personne à l’autre.

Dans notre passage, aux versets 25 et 26, nous remarquons que les gens de la foule veulent savoir ce que les autorités disent à propos de Jésus. Et ils se demandent en même temps ce que leur entourage en pense. En fait, lorsqu’on a recours à la solution populaire, on devient en quelque sorte semblable à ceux qui essaient de vivre leur vie comme une campagne politique ; ils font constamment des sondages d'opinion et ajustent leur vie, leurs paroles, leur orientation en fonction de ces sondages. Que dit-elle ? Que dit-il ? Qu'ont-ils dit ? Que dit maman ? Que pense papa ? Et nous nous adaptons toujours à ceux qui nous entourent, en pensant que si nous pouvions rendre tout le monde heureux, cette soif intérieure que nous éprouvons serait étanchée. Le problème, c'est que les opinions des autres sont souvent fausses. Les miennes peuvent être sont fausses, et les vôtres aussi. Seul Dieu a toujours raison. N’écoutons donc pas ce que les autres pensent car ils peuvent tous avoir tort, et rappelons-nous que ce n'est pas parce que quelqu'un parle avec assurance qu'il sait de quoi il parle. Beaucoup parlent avec assurance sans avoir la moindre idée de ce qu’est la vérité. Si quelqu'un parle avec assurance, c'est simplement qu'il sait comment s'exprimer avec confiance. Il faut toujours vérifier ce que les autres affirment. La vérité, c'est que les opinions des gens peuvent être erronées. Regardez, dans notre chapitre, comment ces quelques versets que nous venons de lire montrent à quel point les gens peuvent être mal informés. Plusieurs prétendent que Jésus trompe les gens. Mais comment oser accuser quelqu’un qui ne sait faire que le bien, lui le seul saint qui ait marché sur terre ? Satan est le véritable trompeur.

Voilà à quel point nos opinions peuvent être erronées. Au verset 20, nous avons entendu hier ce que la foule disait : « Personne n'essaie de te tuer. » Pourtant Jésus venait de dire que sa vie était menacée. Plus loin, au verset 25, on constate qu’une autre rumeur contradictoire circule : « N'est-ce pas celui qu'ils cherchent à faire mourir ? » Les opinions des uns et des autres dépendent tellement de la rumeur. Or les rumeurs sont très souvent fausses. Nous lisons, au verset 27, que la foule croit que personne ne sait d’où viendra Christ. Mais cette croyance est erronée, et ne vient pas de l’Ancien Testament. La conclusion que Jésus ne pouvait pas être le Messie était donc basée sur une idée fausse à cette époque. Tout ce que l’on fait dire à la Bible n’est pas nécessairement vrai. Et beaucoup de citations tirées hors de leur contexte n’ont pas du tout le sens qu’on veut leur donner. Voilà pourquoi il est si important de toujours vérifier dans les Écritures si ce qu’on nous dit est vrai ou non.

Plus loin dans notre chapitre, plusieurs disent que Jésus ne pouvait pas être le Messie parce qu'il est né en Galilée et non à Bethléhem comme les prophètes l’avaient annoncé. Mais ce n’est pas parce que Jésus a grandi à Nazareth qu’on devait en conclure qu’il était né dans cette ville. Or, il aurait été facile de vérifier que Jésus était bien né à Bethléhem. Voilà à quel point notre pensée peut devenir erronée. Ne laissez pas votre vie être gâchée par quelqu'un qui peut exprimer des opinions erronées. Faites ce que Jésus nous a appelés à faire. Il nous appelle à nous opposer à cette solution populaire, à ne pas laisser l'opinion des autres diriger notre vie en nous posant au contraire cette question : quelle est l'opinion de Dieu ? Au verset 28, nous lisons comment Jésus répond à la mauvaise rumeur : « Vous me connaissez et vous savez d'où je suis! Pourtant je ne suis pas venu de moi-même. Au contraire, celui qui m'a envoyé est vrai et vous ne le connaissez pas. » Ne nous fions donc jamais aux rumeurs, aux soi-disant, aux sondages. Choisissons plutôt de faire la volonté de Dieu, car elle ne change jamais. Recherchons la vérité. C’est dans les Écritures que nous la découvrons et non pas dans les rumeurs qui circulent et qui changent constamment.

Je voudrais que vous remarquiez que, lorsque Jésus a proclamé la vérité au milieu de la foule confuse et partisane des solutions populaires, certains ont essayé de s'emparer de lui. Ils voulaient l'arrêter, le punir et le faire mourir. Mais en même temps, beaucoup ont cru en son message et ont placé leur entière confiance en lui, en devenant ses disciples. Deux positions radicalement opposées, deux opinions sur Jésus complètement contradictoires. C’est pourquoi, lorsque nous parlons de trouver la volonté et la direction de Dieu, quand nous cherchons à étancher cette soif spirituelle dont nous avons tous besoin, sachez que l’opinion des autres ne vous sera d’aucune aide.

Même si vous parveniez à satisfaire et à rendre heureux tout le monde autour de vous, la vérité est que, finalement, seul l'avis de Dieu compte. Alors, en priant aujourd'hui, demandons-lui son avis, cherchons sa direction : « Seigneur, nous voulons nous soumettre à ta volonté, nous voulons de tout cœur t’écouter et croire toutes les paroles que tu as prononcées. Aide-nous à ne pas nous fier aux rumeurs qui courent sur toi, qui changent toutes au fil du temps. Ta vérité, Seigneur, ne change jamais et ta volonté non plus. C’est ton avis qui compte et nous savons que tout ce que tu as dit est vrai. Nous te prions donc de nous aider à apprendre à te faire confiance. Les voix qui nous entourent sont si fortes et parfois elles viennent de personnes si proches et si insistantes. Seigneur, permets que nous résistions à la tentation des idées nouvelles et fausses qui circulent autour de nous. Donne-nous la sagesse de vérifier dans ta Parole si ce que nous entendons est vrai. Aide-nous à parler de ta volonté aux autres et à les diriger vers toi lorsqu’ils sont confus et ne savent pas où étancher leur soif de la vérité. Nous te le demandons au nom de Jésus, amen. »

Eh bien, à demain ! Nous poursuivrons ensemble notre étude du chapitre 7 de l’évangile selon Jean et réfléchirons sur les versets 32 à 36.