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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au quatrième jour de notre étude du chapitre 7, et aujourd'hui nous réfléchirons ensemble sur les versets 32 à 36, et poursuivrons notre étude des différents moyens que nous mettons en œuvre pour assouvir notre soif spirituelle. Au cours des trois derniers jours, nous avons parlé de la solution politique, qui repose sur les stratégies humaines. Nous avons parlé de la solution philosophique, qui repose sur les idées humaines. Et nous avons parlé de la solution populaire, qui repose sur l'opinion publique, celle qui consiste à vouloir mettre tout le monde d'accord. Aujourd'hui, nous allons examiner une autre façon d'étancher notre soif spirituelle, sans doute la plus dangereuse de toutes, car la plus séduisante. On dirait que cette solution pourrait étancher notre soif intérieure, mais cette méthode tout humaine ne fonctionne pas mieux que les autres. Elle nous fait croire de manière subtile que nous faisons quelque chose de réel pour étancher notre soif spirituelle, mais ce n’est qu’une illusion. Il s’agit de la solution que j’appelle la solution religieuse.
Aux versets 32 à 36 de notre chapitre, voici ce que dit Jean : « Les pharisiens entendirent la foule murmurer ces propos à son sujet. Alors les chefs des prêtres et les pharisiens envoyèrent des gardes pour l'arrêter. Jésus dit: ‘Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m'en vais vers celui qui m'a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et là où je serai, vous ne pouvez pas venir.’ Les Juifs se dirent alors entre eux: ‘Où ira-t-il, pour que nous ne le trouvions pas? Ira-t-il chez ceux qui sont dispersés dans le reste du monde et enseignera-t-il les non-Juifs? Que signifie cette parole qu'il a dite: ‘Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et là où je serai, vous ne pouvez pas venir’ ?’ »
En parcourant ces versets et cette discussion entre Jésus et les chefs religieux, nous découvrons leur solution religieuse de ces dirigeants. Et nous découvrons en même temps que le contrôle ne peut en rien étancher notre soif intérieure. Voyez-vous, la religion est en réalité souvent une tentative de l’homme pour contrôler Dieu. Nous le réduisons à presque rien, et nous le mettons dans une petite boîte pour pouvoir le contrôler, le comprendre, connaître toutes ses règles. Mais le contrôle, religieux ou autre, n’assouvira jamais notre soif spirituelle. Il y a une grande différence entre une religion créée par l’homme et une relation authentique et vraie avec Jésus-Christ. Je ne parle pas ici de confessions, de confessions d’églises. Je parle de nos tentatives d’atteindre Dieu par nos propres moyens, nos propres efforts. C'est ça la religion. La religion est imprégnée de contrôle. Par contraste, la relation avec Jésus est imprégnée de liberté. Le résultat de cette solution religieuse que les dirigeants de l'époque de Jésus veulent imposer est la confusion et la division. Avant la fête des Tentes, ces gens-là étaient incrédules. Au milieu de cette fête, il y a eu beaucoup de débats. À la fin de cette fête, ils sont tous divisés.
En réalité, Jésus a une solution différente. Comparez avec moi ce que Jésus dit dans l’évangile selon Jean, au chapitre 7, verset 34, avec ce qu'il dira plus tard à ses disciples : « Vous me chercherez, mais vous ne me trouverez pas, et là où je serai, vous ne pouvez pas venir. » C'est ce que Jésus dit à quelqu'un qui essaie de trouver Dieu par ses propres efforts. ‘Je fais de mon mieux, Seigneur.’ Mais plus tard, nous lisons au chapitre 14, verset 4 ce que Jésus dit à ses disciples : « Vous savez où je vais et vous en savez le chemin. » Plus loin, au chapitre 17, verset 24, Jésus prie son Père céleste et lui dit : « Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi afin qu'ils contemplent ma gloire. » Voilà la différence entre la religion et la relation. Avec la religion, je ne peux pas trouver le chemin que je dois suivre. Mais quand je vis dans une relation intime avec Jésus-Christ, je connais le chemin où il va. Grâce à son amour pour moi, Jésus veut que je sois avec lui, là où je suis.
Avant de considérer la réponse que Jésus apporte à notre soif spirituelle aux versets 37 à 44, que nous étudierons demain, je voudrais approfondir avec vous ce que les versets 45 à 53 nous enseignent sur la solution religieuse. Nous lisons ceci au début du verset 45. « Ainsi, les gardes retournèrent vers les chefs des prêtres et les pharisiens, qui leur dirent: ‘Pourquoi ne l'avez-vous pas amené?’ Les gardes répondirent: ‘Jamais personne n'a parlé comme cet homme.’ Les pharisiens leur répliquèrent: ‘Est-ce que vous aussi, vous vous êtes laissé tromper? Y a-t-il quelqu'un parmi les chefs ou les pharisiens qui ait cru en lui? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits!’ Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus et qui était l'un d'eux, leur dit: ‘Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait?’ Ils lui répondirent: ‘Es-tu, toi aussi, de la Galilée? Cherche bien et tu verras que de la Galilée il ne sort pas de prophète.’ Puis chacun rentra chez soi. »
Ces quelques versets illustrent parfaitement ce désir de contrôler par la religion, de contrôler ma vie, de contrôler celle des autres. Ce sont les ruses que nous utilisons lorsque nous nous soumettons au contrôle religieux pour atteindre Dieu. Regardons de plus près les méthodes de contrôle employées par ces chefs religieux.
Ils ont utilisé la force physique, ils ont tenté d’arrêter Jésus pour qu’il comparaisse devant eux. Ils ont voulu l’humilier publiquement devant toute cette foule. Leur but était de l’emprisonner et de le tuer. Pour imposer leurs vues, beaucoup de chefs religieux ont recours à la force et disent à Jésus : « Nous allons te faire comparaître devant tout le monde, nous allons te poser des questions et te couvrir de honte. »
C'est une méthode de contrôle religieux. Ils ont aussi recours au ridicule intellectuel. « Vous aussi, vous avez été dupés par lui ? » demandent-ils aux gardes. Les gardes qu'ils ont envoyés ont bien compris leurs manigances. Ils ont aussi compris que Jésus est innocent : « Personne n'a jamais parlé comme cet homme. » Les dirigeants ne l'ont pas compris parce qu’ils ne voulaient pas comprendre. Au lieu d’accepter la réponse des gardes, ils les ridiculisent.
Une autre méthode de contrôle religieux consiste à faire appel à l'autorité. Les chefs religieux font appel à leur propre autorité : « Y a-t-il quelqu'un parmi les chefs ou les pharisiens qui ait cru en lui? Si aucun d’entre nous croit, c’est donc que Jésus n’est pas le Messie. »
Une autre méthode de contrôle religieux est celle que j'appelle l'élitisme spirituel. Voici ce que les chefs religieux disent : « Y a-t-il quelqu'un parmi les chefs ou les pharisiens qui ait cru en lui? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits! »
La foule est maudite. Le peuple est ignorant. Une malédiction pèse sur lui. Il n’y aurait que les chefs religieux qui soient bénis par Dieu à leur avis. ‘Alors, vous feriez mieux de nous écouter’ ont-ils l’arrogance de demander. Voilà ce que veut imposer tout système religieux. Vous le constaterez partout.
Les uns diront : « Dieu a exaucé mes prières, » mais « il n'a pas exaucé les vôtres. » « Vous devez donc me suivre. » D’autres diront : « Dieu m'a rendu prospère. » « Il ne vous a pas rendu prospère. » « Vous devez donc me suivre. »
La liste est longue ! En fait, aucun croyant ne devrait être persuadé de suivre quelqu’un d’autre que Dieu, et Dieu seul. Dans notre passage, les chefs religieux ont aussi recours à l'attaque personnelle. Ils ont même accusé personnellement l’un des leurs, Nicodème, que nous retrouvons pour la deuxième fois dans l’évangile selon Jean. « Le voilà qui prend la défense de Jésus maintenant », disent-ils.
Les chefs religieux propageaient aussi de faux enseignements. Ils déclaraient entre autres qu’aucun prophète de vient jamais de la Galilée. C’est une caractéristique de la solution religieuse. Ignoraient-ils que les prophètes Élie, Amos, Jonas et Osée en provenaient ? Ce qu’ils disaient était tout simplement faux. À mesure que nous parcourons le reste du livre de Jean, il devient de plus en plus évident que leur contrôle religieux n'était pas pour le bien des autres, mais pour le leur. Ils aimaient le sentiment de pouvoir que cela leur procurait. Mais n’en va-t-il pas de même pour nous ? Combattons donc contre cette tendance, en priant pour l'humilité.
Si seulement les chefs religieux avaient écouté les gardes, qui leur ont clairement dit que rien de ce que Jésus disait était faux, ils auraient pu découvrir la vérité et satisfaire leur propre soif intérieure. Nicodème les a invités à écouter attentivement Jésus avant de prononcer un avis quelconque sur lui. Jésus enseigne avec autorité ; ses paroles donnent la vie éternelle, comme Nicodème l’a découvert la nuit où il a parlé avec Jésus. Il avait soif d’entendre la vérité, et il l’a acceptée, au risque d’être ridiculisé par ses propres collègues. La solution religieuse nous pousse souvent à faire exactement ce que nous essayons d'éviter. Alors, dans notre esprit et dans notre cœur, nous devenons ce que vous ne voulons pas être. Tout ce que la solution religieuse peut nous offrir est l’inverse de ce à quoi nous aspirons.
Prenons quelques instants pour parler à Dieu. Voulez-vous prier avec moi et dire simplement à Dieu : « Seigneur, jamais personne n’a parlé comme toi. Je veux t’entendre, je veux t’écouter, je veux suivre ta volonté. Je me joins aux gardes qui ont fait preuve de bon sens. Dire que nous croyons en ta Parole et que c’est elle qui nous guide n’est pas populaire aujourd’hui. Nous faisons face à l’indifférence ou au mépris, mais c’est à toi que nous voulons nous soumettre, parce que ta Parole nous libère de l’esclavage du mal. Elle nous dit comment bien faire, comment aimer, et comment être bon. Permets, Seigneur, que ceux qui dirigent ton Église se soumettent à ta volonté, qu’ils ne négligent pas l’essentiel, qu’ils encouragent tous ceux qui t’appartiennent à ne faire confiance qu’en toi, oui Seigneur, en toi seul. Que ton Esprit les remplissent pour qu’ils nous guident dans tes voies sans compromettre tes exigences. Qu’ils ne cherchent pas à contrôler nos vies par des règles et des principes contraires à ceux qui se trouvent dans ta Parole ; qu’ils ne cherchent pas à imposer leur volonté, mais qu’ils s’appliquent à nous enseigner la tienne. Nous te le demandons en ton nom, que nous voulons glorifier, amen. »
Eh bien, rejoignez-nous demain, ne manquez pas cette occasion ! Car sous allons parler en effet de ce qui apaise vraiment notre soif spirituelle aux versets 37 à 43 de l’évangile selon Jean.