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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre étude du chapitre 7, et nous examinerons ensemble les versets 37 à 44.
Vous vous souvenez que nous avons examiné au cours des quatre derniers jours les moyens d'étancher notre soif spirituelle et que nous avons vu dans ce chapitre que les réponses politiques - les stratégies humaines -, ne fonctionnent pas. Les réponses philosophiques - les idées humaines -, les réponses populaires - écouter la voix de la foule -, et les réponses religieuses - tenter de contrôler Dieu par mes règles, mes idées ou mes thèmes religieux -, ces solutions ne fonctionnent pas non plus. Mais alors quelle est la bonne solution ? Eh bien, vous connaissez la réponse depuis le début de la semaine, mais laissez-moi vous la lire : « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, debout, s'écria: ‘Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de lui, comme l’a dit l'Écriture.’ Il dit cela à propos de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, l'Esprit [saint] n'avait pas encore été donné parce que Jésus n'avait pas encore été élevé dans sa gloire. Après avoir entendu ces paroles, beaucoup dans la foule disaient: ‘Celui-ci est vraiment le prophète.’ D'autres disaient: ‘C'est le Messie.’ Mais d'autres disaient: ‘Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Messie? L'Écriture ne dit-elle pas que c'est de la descendance de David et du village de Bethléhem où était David que le Messie doit venir?’ Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule. Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. »
Qu'est-ce qui peut étancher notre soif intérieure ? Qui peut assouvir notre soif spirituelle ? Jésus, et Jésus seul ! Permettez-moi de vous dire à quel point cette image de ce qui s'est passé ce jour-là, le dernier et le plus important de la fête, est dramatique. Chaque matin de cette fête, la fête des Tentes, juste après l'aube, le grand prêtre conduisait un cortège de fidèles en liesse du temple au bassin de Siloé, qui était tout proche. Là, il remplissait d'eau une cruche d'or, qu'il transportait par la porte sud du Temple, appelée d'ailleurs la porte des Eaux. Le peuple récitait alors un passage du livre d’Ésaïe, au chapitre 12, verset 3, qui dit : « Vous puiserez avec joie de l'eau aux sources du salut. » Outre une prière pour la pluie de la moisson, cette offrande servait aussi à rappeler la promesse de Dieu qui se trouve dans le livre de Joël, au chapitre 2, versets 28 et 29, où Dieu promet de déverser son Esprit sur toute l'humanité. Imaginez donc cette scène le jour où Jésus a prononcé ces paroles remplies de sens et de symbole, le dernier jour de la fête : Jérusalem est remplie de fidèles rassemblés dans la ville pour cette célébration. Et avec cette cérémonie quotidienne dans tous les esprits, peut-être même au moment dramatique où cette cruche d'eau doit être versée, la voix de Jésus s'élève au-dessus de la foule ; le Seigneur s’écrie en disant : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive ! » Voyez-vous à quel point cette déclaration peut paraître choquante ? Jésus déclare avec autorité être l'accomplissement de tous leurs espoirs, de tous leurs rêves !
Jésus peut nous combler comme personne d'autre ne pourra jamais le faire. « Venez à moi », dit-il. Ne nions donc pas notre soif et ne nous concentrons pas non plus sur notre soif spirituelle, mais reconnaissons que nous avons soif, et venons donc à Jésus ! Nous avons été créés avec cette soif intérieure, cette soif de Dieu. Vous et moi sommes spirituellement des êtres assoiffés. L'une des questions les plus importantes avec lesquelles nous sommes tous aux prises chaque jour de notre vie est celle-ci : « Où vais-je étancher ma soif spirituelle ? » Satan vient et nous tente avec toutes sortes de réponses. L'argent, le péché sexuel, les positions sociales plus élevées, la philosophie, la politique, les opinions de toutes sortes, tout cela n’est que mensonge, mais Satan continue de nous mentir et parvient à convaincre beaucoup de monde.
Même les choses positives de notre vie ne peuvent étancher cette soif. Aussi importantes que soient nos relations, aussi merveilleux qu'un moment de détente puisse être, aussi important que puisse être le fait de vivre pleinement le but de son ministère, toutes ces choses ne peuvent étancher la soif spirituelle, le besoin d'une connexion avec Dieu. Ce jour-là, au milieu des trompettes qui résonnaient, des cris de joie des foules et du déversement de l'eau, Jésus donne à la foule une image poignante.
Rappelez-vous que le déversement de cette eau ne symbolisait pas seulement le déversement de l'eau, c'était aussi un rappel du rocher, du rocher dans le désert d'où l'eau avait jailli pour combler les besoins du peuple assoiffé alors qu'il se dirigeait vers la Terre promise. Ce rocher, oui ce rocher représentait quelque chose d’extrêmement important. L’apôtre Paul nous l’explique magistralement dans sa première lettre aux Corinthiens, au chapitre 10, versets trois et quatre à propos des Israélites dans le désert : « Ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle et ils ont tous bu la même boisson spirituelle. En effet, ils buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était Christ. » La Bible nous dit clairement où se trouve la boisson spirituelle dont nous avons tous besoin. « Avez-vous soif de l’eau qui jaillit de Jésus, le Rocher ? Alors choisissez de croire. » Jésus l’affirme : « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de lui, comme l’a dit l'Écriture. » Son eau n’étanchera pas seulement notre soif spirituelle, elle débordera en fleuve de joie. Cette œuvre est celle de l’Esprit Saint que Christ seul peut nous envoyer depuis le jour de sa résurrection.
Examinons de plus près le verset 39 de notre passage, qui nous en dit long sur le Saint-Esprit. Beaucoup de gens se posent des questions « à propos de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, l'Esprit [saint] n'avait pas encore été donné parce que Jésus n'avait pas encore été élevé dans sa gloire. » De quoi s'agit-il ?
Eh bien, l'histoire de l'œuvre du Saint-Esprit est la suivante : avant la venue de Jésus dans ce monde, le Saint-Esprit reposait sur certaines personnes influentes ou non, surtout sur les prophètes, mais seulement pour un temps, et dans un but précis. Après la venue de Jésus, après l’événement qui s’est déroulé le jour de la Pentecôte et que nous découvrons au deuxième chapitre du livre des Actes, le Saint-Esprit vient habiter tous les croyants qui placent leur confiance en Dieu et en Jésus-Christ. Sa présence se renouvelle chaque jour, de sorte que tous les chrétiens sont, comme l’affirme l’apôtre Paul, le ‘temple de Dieu’. C'est de cela dont il est question ici. Dieu a envoyé son Esprit pour étancher notre soif intérieure,
grâce à ce que Jésus a fait dans nos vies et pour nos vies. Comment donc puiser de cette eau vive ? Comment puis-je boire cette eau vive ? Au verset 38, nous voyons comment Jésus répond à cette question de manière simple et aussi claire que l’eau du rocher dans le désert : « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de lui. »
Avez-vous soif, spirituellement soif ? Peut-être n'avez-vous jamais cru en Jésus.
Vous écoutez cette étude sur l’évangile selon Jean parce que vous voulez comprendre ce que signifie croire en Jésus. C'est Jésus qui vous crie : « As-tu soif ? Viens à moi. Je vais étancher ta soif. » En tant que croyant en Christ, avez-vous toujours soif ? Avez-vous cherché d'autres choses, peut-être même de bonnes choses, pour étancher cette soif qui sommeille en vous ? Avez-vous vraiment soif ?
Au lieu de tout essayer d'abord, pourquoi ne pas commencer par la foi ? Jésus ne promet pas ici de nous offrir des circonstances parfaites. Il promet d’assouvir notre soif intérieure. Si vous avez soif d'une relation, croyez. Si vous avez soif de sécurité financière, croyez. Si vous avez soif de paix intérieure, croyez. Si vous avez soif de sens, croyez. Voyez-vous, dans les détails de notre vie, dans nos relations, au plus profond de notre cœur, dans le sens dont nous avons besoin de Jésus dans notre vie, le secret n’est autre que de commencer par la foi. N'espérez pas que les finances étancheront cette soif, ni même que le ministère, aussi grand soit-il, étanchera cette soif. Ce ne sera jamais le cas. Seule une relation avec Jésus-Christ permet d’apaiser notre soif de Dieu, qui, par son Esprit ne cesse de nous renouveler.
Si vous essayez d'exercer un ministère en espérant que cela étanchera votre soif, vous aurez de plus en plus soif, même si vous servez Dieu. Il y a une façon de voir les choses à laquelle nous devons faire attention. Quand nous pensons à Jésus qui étanche notre soif, qui répond à nos besoins, nous pourrions croire que : « Si je prie, Jésus me donnera ce que je veux, et ma soif sera étanchée. » Il faut que nous comprenions qu'il y a quelque chose de bien plus profond ici. Jésus étanchera votre soif, et il étanchera votre soif si profondément que, quelle que soit la réponse qu’il accorde à nos requêtes, notre soif sera étanchée. Nous ne devons pas confondre la soif intérieure que Dieu assouvit lorsqu’on vient à lui, avec nos désirs, même les mieux intentionnés.
Je vous propose de terminer notre réflexion sur l’eau vive dont Jésus veut nous abreuver en abondance par cette simple prière : « Seigneur, j’ai soif, j’ai soif de toi. J’avoue que j’ai cherché en vain à répondre ailleurs à mon besoin de bonheur, à mon besoin de satisfaction. Mais je crois en toi et en tes promesses. Je te crois sur parole et sais que, par-dessus-tout, c’est de toi dont j’ai besoin, c’est de ta présence que je veux me rassasier. C’est toi et toi seul qui compte, car sans toi, sans relation avec toi, je ne pourrai jamais vivre l’éternité avec toi, le Dieu unique, Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Viens donc m’habiter Seigneur, je veux être ton temple. Je veux t’accueillir dans ma vie, et t’honorer avec mes pensées et mes actes. Que l’Esprit Saint me guide et me renouvelle chaque matin. Seigneur, je ne te demande pas de rendre chaque circonstance de ma vie parfaite. Je sais que nous sommes sur terre, pas encore au ciel. Et je sais que tu ne m'as pas promis cela.
Mais je sais tu as promis d'étancher cette soif profonde de mon cœur, de mon âme. Je suis fatigué d'aller ailleurs et de rester assoiffé. Je viens à toi et je prie pour que, comme tu l'as promis, non seulement tu étanches ma soif, mais que de moi jaillissent des flots d'eau vive et d'encouragement pour ma vie et celle de tous ceux qui m'entourent. Étanche ma soif, Jésus, je t'en prie, et c’est en ton nom que je te le demande. Amen. »
Rejoignez-nous la semaine prochaine. Nous poursuivrons notre survol de l'évangile selon Jean, en étudiant ensemble le chapitre 8.