Jean 8.1-11

Semaine 8 - jour 1

Évangile selon Jean

Jean 8.1-11

14:35


Nous allons voir, en parcourant cette histoire aujourd'hui, comment Jésus a changé la vie de cette femme par sa parole de vérité, et comment il peut agir de la même manière dans nos vies.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean avec le pasteur Tom Holladay ! C'est le premier jour de notre étude du chapitre 8, et nous examinerons ensemble aujourd’hui les versets 1 à 11.

Imaginez quelqu'un pris en flagrant délit, et, pour tous ceux qui ont ressenti, enfants, la frayeur la main prise dans le pot à biscuits, vous connaissez la sensation terrifiante d'être pris la main dans le sac, comme lorsqu’on se fait arrêter par les gendarmes pour un excès de vitesse. Nous savons tous que nous faisons des erreurs, mais nous espérons ne jamais avoir à les affronter. Quand on y est confronté, on se demande où est l’endroit le plus proche où nous pourrions nous réfugier. Eh bien, nous allons examiner aujourd'hui un passage biblique qui parle d'une femme qui aurait bien voulu trouver un endroit pour s’y cacher et ne pas avoir à faire face à ce qui lui était arrivé ce jour-là. Écoutez donc ce qui s'est passé aux versets 1 à 3 de notre chapitre : « Jésus se rendit au mont des Oliviers. Mais dès le matin il revint dans le temple et tout le peuple s'approcha de lui. Il s'assit et se mit à les enseigner. Alors les spécialistes de la loi et les pharisiens amenèrent une femme surprise en train de commettre un adultère. Ils la placèrent au milieu de la foule. »

Nous allons voir, en parcourant cette histoire aujourd'hui, comment Jésus a changé la vie de cette femme par sa parole de vérité, et comment il peut agir de la même manière dans nos vies. Nous découvrons aux versets 4 à 6 la véritable raison pour laquelle les chefs religieux ont amené cette femme au temple, devant Jésus : « Ils dirent à Jésus: ‘Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes. Et toi, que dis-tu?’ Ils disaient cela pour lui tendre un piège, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus se baissa et se mit à écrire avec le doigt sur le sol. »

Les chefs religieux citent les Écritures pour justifier la raison pour laquelle ils ont amené cette femme surprise en train de commettre un adultère. Cependant, ils l’amènent seule, comme si elle était la seule responsable de son affaire avec un homme. Où est celui-ci ? Le passage de la loi de Moïse auquel ils se réfèrent se trouve dans le livre du Deutéronome, au chapitre 22, verset 22 : « Si l'on trouve un homme en train de coucher avec une femme mariée, ils mourront tous les deux: l'homme qui a couché avec la femme, ainsi que la femme. Tu extirperas ainsi le mal du milieu d'Israël. » Cette loi était d’une grande sévérité. Mais elle impliquait autant l’homme que la femme et plaçait d’abord la responsabilité de la faute commise sur l’homme surpris en flagrant délit, et non la femme. La punition devraient être la même pour les deux, mais les chefs religieux n’ont pas cité la loi correctement. Ils n’agissaient clairement pas pour que la justice soit rendue, ou parce qu’ils avaient horreur du péché, mais parce qu’ils voulaient tendre un piège à Jésus en humiliant en même temps cette femme aux yeux de tous. Ils n’ont pas non plus respecté la tradition juive qui donnait aux coupables d’un adultère une chance de se repentir et de rompre leur relation illégitime. Par ailleurs, la loi juive infligeait la peine capitale, mais elle ne pouvait pas être appliquée à l’époque de Jésus, car seul le gouvernement romain pouvait l’appliquer. En répondant « oui », Jésus allait à l'encontre du gouvernement romain car il aurait autorisé une lapidation. En répondant « non », il allait à l'encontre de la loi juive. Mais plus important encore semble-t-il, les pharisiens pensaient avoir piégé Jésus en le forçant à prendre position : s’il faisait preuve de compassion à l’égard de cette femme, il s’opposerait à Moïse, sinon il confirmerait sa condamnation à mort. Ils ne se souciaient absolument pas de cette femme. Mais comment Jésus a-t-il réagi ? En se baissant et en écrivant avec son doigt sur le sol. Qu'a-t-il écrit ? Nous ne le saurons jamais, et si le récit ne nous le précise pas, c’est que l’important n’est pas dans ce que Jésus aurait écrit ou pas, mais plutôt dans l’attitude qu’il adopte en face des accusateurs. Il prend du recul. L’heure est grave. Il ne s’agit pas de débattre ici. La femme qu’ils ont humiliée en la plaçant dans le temple devant lui risque de perdre sa vie. Jésus ne va donc pas se mettre au niveau des chefs religieux. En restant silencieux sans porter son regard ni sur la femme, ni sur ses accusateurs, Jésus les laisse à leurs accusations persistantes, puis, nous lisons aux versets 7 à 9 ce qu’il leur répond : « Comme ils continuaient à l'interroger, il se redressa et leur dit: ‘Que celui d'entre vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.’ Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience ils se retirèrent un à un, à commencer par les plus âgés et jusqu'aux derniers; Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. »

Voyez-vous, comme nous l’avons dit, les chefs religieux ne se souciaient pas le moins du monde de cette femme. Jésus ne se souciait que d'elle. Lorsqu’il s’adresse à eux, il ne leur dit pas : « La femme que vous amenez devant moi n’est pas coupable en ayant commis un adultère », mais il rejette la raison pour laquelle ils l’ont conduite vers lui. Jésus ne nie pas qu’elle ait péché, mais il retourne la situation et place en même temps la responsabilité de ses accusateurs : « Qui, parmi vous, peut prétendre qu’il n’a jamais péché. » Aux yeux de Jésus, nous sommes tous pécheurs, quelles que soient les fautes que nous commettons.

Les chefs religieux sont mis au pied du mur. Ils croyaient tendre un piège à Jésus, mais il a renversé la situation, et les force à réfléchir à leur propre conduite pendant toute leur vie. Il leur demande de bien réfléchir à tout ce qu’ils ont fait depuis leur enfance. C’est pourquoi ce sont les plus anciens qui s’en vont en premier. Ils savent très bien les fautes qu’ils ont commises depuis si longtemps : comment pourraient-il lancer des pierres sur cette femme ? Et il en va de même pour tous les autres accusateurs. Quand on est forcé de réfléchir sur son passé, on ne peut qu’avouer qu’on est pécheur et qu’on ne peut donc pas juger les autres. Nous avons tous péché, comme le précise l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains, au chapitre 3, verset 23 : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » La tentation est humaine, nous n’y échappons pas, comme Paul le précise aussi dans sa première lettre aux Corinthiens, au chapitre 10, verset 13 : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine. » Agir comme si nous n’avions jamais péché ou jamais été tenté est un péché en soi.

Tous les accusateurs ont disparu. La femme se retrouve seule face à Jésus. Mais être seul en présence de Jésus, c’est déjà ne plus être seul ! Et Jésus ne reste pas silencieux devant elle. Il lui adresse la parole en lui posant deux questions auxquelles elle répond en deux mots seulement : « ‘Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a donc condamnée ?’ Elle répondit: ‘Personne, Seigneur.’ Jésus lui dit: ‘Moi non plus, je ne te condamne pas; vas-y et désormais ne pèche plus.’ »

Jésus ne laisse pas la femme seule dans sa situation désespérée et humiliante. Mais il fait beaucoup plus encore : il ne la condamne pas ! Selon la loi de Moïse, les témoins d’un adultère étaient ceux qui lançaient les premières pierres pour lapider les coupables. Ils étaient supposés ne jamais avoir commis cette faute eux-mêmes. Mais ici, Jésus va plus loin, et demande à ceux qui n’ont commis aucun péché de lancer les premières pierres. Personne n’en est capable, et tous se retirent les uns après les autres. Jésus ne va pas la condamner non plus. Il était pourtant le seul à pouvoir le faire. Mais comme l’a affirmé l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains, au chapitre 8, verset 1 : « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » Réfléchissons-y : celui qui a créé les étoiles par sa parole, celui qui a créé le monde par sa parole, a regardé cette femme dans les yeux et lui a dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. » C’est ce qu’il nous dit, à nous aussi. Nous ne sommes pas seuls, et nous ne sommes pas condamnés, car Jésus n’est pas venu pour nous juger et nous condamner, mais pour nous sauver.

Nous ne sommes pas seuls, nous ne sommes pas condamnés, mais nous restons responsables des fautes que nous commettons. Comme nous l’avons vu, Jésus a bien confirmé que la femme avait commis un péché d’adultère. Il ne se fait jamais complice du mal et ne l’excuse pas. En disant à la femme, ‘vas-y et désormais ne pèche plus’, Jésus la laisse partir libérée de toute condamnation, mais avec une consigne précise : ‘Ne commets plus d’adultère.’ À elle de prendre ses responsabilités. Jésus est la Parole. Sa Parole, qui comprend la loi de Moïse, condamne le péché d’adultère, comme tous les autres péchés. Jésus ne se renie donc pas, et ne dit pas aux pécheurs : « J’ai compassion de vous, faites-donc comme bon vous semble. » Certainement pas ! Jésus ne nous empêche pas de pécher, il nous commande de ne plus pécher. Il nous revient de décider de ne plus vouloir faire le mal et de ne plus le faire. Jésus a fait pour cette femme ce que ses accusateurs ne pouvaient pas faire car ils avaient de mauvaises intentions. Ils pensaient pouvoir accuser Jésus, comme ils accusaient cette femme, et ils voulaient sa mort, comme ils voulaient condamner cette femme à la lapidation. Mais ils n’ont fait que la rendre consciente de sa faute, et de repartir sans être condamné.

A-t-elle obéi à Jésus ? S’est-elle repentie ? Le texte ne nous le dit pas. Nous savons seulement que si elle a obéi à l’ordre de Jésus, elle ne sera jamais condamnée. C’est tout ce que nous avons besoin de savoir. Et l’ordre de Jésus doit retentir en nous : Arrêtons de pécher, et nous ne serons pas condamnés.

Peut-être que nous ressentons de la honte à propos d'une décision que nous avons prise, d'un péché que nous n’avons pas confessé ? Ne cherchons pas à fuir nos responsabilités. Allons de nous-mêmes vers Jésus-Christ tels que nous sommes. Il sait que nous avons péché, et il ne nous condamne pas. Écoutons-le nous dire : «

Tu n’es pas seul, tu n’es pas condamné, même si tu es responsable.» Parlons-lui du pardon dès maintenant. S’il y a un péché dans votre vie que vous n’avez pas encore confessé, dites-lui : « Jésus-Christ, je reconnais que, grâce à la croix, mon péché peut être pardonné. Ce péché est pardonné, car j’ai confiance en toi pour ton pardon. Merci pour ton pardon, que j’accepte avec humilité. Je te prie de m’aider à abandonner ma vie de péché, à trouver en toi la force de vivre autrement, à trouver en toi la force de vivre la vie de grâce tu m’as donnée. C’est en ton nom que je t’implore, toi qui ne m’as jamais condamné. »

Croyez donc que Dieu veut vous pardonner, car il est rempli de bonté, et rejoignez-nous demain ! Nous poursuivrons ensemble cette étude du chapitre huit de l’évangile selon Jean et réfléchirons sur les versets 12 à 30.