Jean 8.33-47

Semaine 8 - jour 4

Évangile selon Jean

Jean 8.33-47

17:17


Certaines de nos pensées, certaines de nos décisions nous empêchent d'atteindre cet objectif dans nos vies. Au cours de notre réflexion tout au long de ce chapitre, nous allons découvrir aujourd'hui et demain certaines des barrières qui se dégagent de la discussion entre Jésus et les Juifs au temple.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au quatrième jour de notre étude du chapitre 8, et aujourd'hui nous réfléchirons ensemble sur les versets 33 à 47.

Vous vous souvenez qu’hier nous avons parlé de la vérité qui nous libère.

Il existe plusieurs obstacles à cette vérité libératrice. Il faut avouer qu’il y a des obstacles lorsque nous entendons ces paroles de Jésus : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Certaines de nos pensées, certaines de nos décisions nous empêchent d'atteindre cet objectif dans nos vies. Au cours de notre réflexion tout au long de ce chapitre, nous allons découvrir aujourd'hui et demain certaines des barrières qui se dégagent de la discussion entre Jésus et les Juifs au temple. J'espère que non seulement vous les reconnaîtrez, mais que vous vous reconnaîtrez vous-mêmes dans ces situations.

En entendant parler les Juifs de ces barrières avec Jésus, nous percevons la sagesse de Jésus, sa sagesse pour nous aider à les surmonter. Aussitôt après que Jésus a prononcé ces paroles « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera, » voici ce que les Juifs qui avaient cru lui répondent aux versets 33 et 34 : « ‘Nous sommes la descendance d'Abraham et nous n'avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire: ‘Vous deviendrez libres’?’ ‘En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, toute personne qui commet le péché est esclave du péché.’ »

La première barrière à franchir est révélée dans ces versets : nous devons admettre que nous sommes prisonniers. Si vous voulez accéder à la liberté, vous devez admettre que vous êtes prisonniers. La première étape vers la véritable liberté spirituelle est de reconnaître notre esclavage au péché et de savoir que nous n’avons aucun pouvoir de nous libérer. Remarquez ici, au verset 33, la première réaction des Juifs : est : « Nous n’avons jamais été esclaves de personne. » Réponse facile ! Il est facile d’ignorer ce qui nous asservit, de se dire que nous sommes libres alors que nous ne le sommes pas. Ces gens-là prétendent que, alors qu’ils sont opprimés par le gouvernement romain, ils n’ont jamais été esclaves de qui que ce soit !

Voyez-vous, la pire des prisons est celle que le prisonnier lui-même ne reconnaît pas. Et nous pourrions nous dire : « Je suis bien comme je suis. » Nous nous persuadons que le mal est bien. Nous sommes satisfaits de notre esclavage parce que nous ne le reconnaissons pas. Mais en fait, nous ne pouvons être trouvés que lorsque nous reconnaissons que nous sommes perdus. Nous ne pouvons être pardonnés que lorsque nous reconnaissons notre culpabilité. Nous ne pouvons être aimants que lorsque nous reconnaissons notre égoïsme. Nous ne pouvons être libres que si nous reconnaissons que nous sommes prisonniers et que nous devons être libérés. Or, pour Jésus, les choses sont claires : « toute personne qui commet le péché est esclave du péché. » Avez-vous déjà péché ? Moi, oui. Nous avons tous péché et sommes privés de la gloire de Dieu. Quiconque pèche est esclave du péché.

C'est pourquoi nous avons besoin de Jésus pour nous libérer. Lorsque Jésus parle de celui qui ‘commet’ le péché, il désigne une personne qui ne s’arrête pas de pécher, qui a l’habitude de commettre des fautes. Nous sommes esclaves du péché parce qu’il nous habite et que nous recommençons à pécher jour après jour. Tant que nous n’aurons pas l’honnêteté de reconnaître que le péché nous asservit, nous ne pourrons pas faire confiance à Jésus-Christ pour nous en libérer. Voilà un obstacle que nous pouvons pourtant franchir en disant : « Jésus, je vais être honnête avec toi. J'ai péché. J'ai besoin de ton pardon. J'ai besoin de ta liberté. » Écoutez ce que Jésus dit aux versets 35 à 37 : « Or, l'esclave ne reste pas pour toujours dans la famille; c’est le fils qui y reste pour toujours. Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres. Je sais que vous êtes la descendance d'Abraham. Pourtant, vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous. »

Voilà qui est intéressant : en lisant ce passage, je l’applique personnellement tout en écoutant la conversation. Et je vois ici deux questions que je dois me poser chaque jour si je veux connaître la liberté. Je dois me poser la question : « Est-ce que j'agis comme un fils ou comme un esclave ? » Jésus explique ici la différence. Est-ce que je me comporte comme un esclave du péché et fais simplement ce que la tentation du péché me dit de faire aujourd'hui, ou est-ce que je me comporte comme un fils de Dieu ? Autrement dit, quand je déclare croire en Jésus, est-ce que je renonce à pécher pour le suivre, lui et lui seul ?

Au verset 35, Jésus leur rappelle l’histoire d’Isaac et Ismaël : l'un était esclave, l'autre était fils. Il fait appel à leur histoire et dit : « Le fils est celui qui a reçu l'héritage. » D'ailleurs, c'est pourquoi, spirituellement, nous sommes tous fils de Dieu. Hommes et femmes sont inclus. Comme le dit l’apôtre Paul dans ses lettres, il n’y a plus ni hommes ni femmes en Christ, tous sont héritiers. Nous sommes tous fils de Dieu, que nous soyons homme ou femme. Nous faisons tous partie de l’Église, l'épouse du Christ. Même si c'est une image féminine, que nous soyons un homme ou une femme, nous faisons partie du corps de Christ, de l'épouse du Christ, grâce à la puissance de cette image, grâce à cet héritage commun.

Posons-nous donc la question : « Est-ce que j'agis comme un fils ou un esclave ? » Et puis je dois aussi me poser une autre question : « Est-ce que la parole de Jésus a pénétré en moi ? » Jésus dit à ses interlocuteurs : « Ma parole ne pénètre pas en vous. » La Bible du Semeur traduit ainsi : « Ma parole ne trouve aucun accès dans votre cœur. » Nos vies, ma vie, votre vie peuvent être tellement remplies de tant d'autres choses qu'il n'y a plus de place pour la parole de Jésus. Vous pensez : « Je veux vivre sans péché. Je veux vivre la vie que Jésus m'a destinée à vivre », mais il n'y a plus de place dans votre vie pour sa parole. Et à cause de cela, jour après jour, vous vous retrouvez à agir comme un esclave du péché plutôt que d’être libérés comme les enfants de Dieu le sont. Vous voulez voir Jésus-Christ accomplir quelque chose de nouveau dans votre vie ?

Alors, vous devez faire de la place à sa parole. Je dois le faire. Chaque fois que je veux le voir accomplir quelque chose de nouveau dans ma vie, que je veux le voir chaque jour, je fais de la place à sa parole. Agissez comme un fils, et non pas comme un esclave. Voyez-vous, si je veux me libérer de l’esclavage du péché, je dois d'abord reconnaître, je dois d’abord admettre que je suis prisonnier, et prier pour le Seigneur me libère de cette emprise du mal sur moi.

Il y a une deuxième chose que je dois faire, révélée dans les versets 38 à 43. La deuxième chose que je dois faire, c'est admettre que ce que je fais pour me libérer par moi-même ne mène à rien. Ma propre stratégie pour me libérer ne me libère pas. Laissez-moi vous lire les versets 38 à 43. Jésus dit : « ‘Je dis ce que j'ai vu chez mon Père et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.’ Ils lui répondirent: ‘Notre père, c'est Abraham.’ Jésus leur dit: ‘Si vous étiez les enfants d'Abraham, vous agiriez comme lui. Mais en réalité, vous cherchez à me faire mourir, moi qui, en tant qu’être humain, vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a pas fait. Vous, vous agissez comme votre père.’ Ils lui dirent: ‘Nous, nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père: Dieu.’ Jésus leur dit: ‘Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et c'est de sa part que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est au contraire lui qui m'a envoyé. Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez pas écouter ma parole.’ »

Les Juifs refusaient tout simplement d'écouter. Ils refusaient d'admettre que ce qu'ils faisaient ne fonctionnait pas. Voyez-vous, leur espoir, l'espoir de ceux à qui Jésus s'adressait ce jour-là, était : « Nous sommes descendants d'Abraham. Abraham est notre Père. Nous croyons en un seul Dieu, et cela suffit. Notre héritage spirituel nous garantit une relation avec Dieu. » Mais Jésus leur répondit : « Regardez les résultats. Si ce que vous faites est si bien, pourquoi tout finit-il si mal pour vous ? Si Abraham est vraiment celui que vous suivez, pourquoi faites-vous des choses qu'Abraham ne ferait jamais ? Ce que vous faites ne fonctionne tout simplement pas. » Jésus nous met au défi d'admettre que ce que nous faisons ne fonctionne pas.

Voyez-vous, si la clé ne déverrouille pas la porte de la prison du premier coup, pourquoi essayons-nous toujours la même clé ? Parce que nous nous attachons à cette clé, à cause de notre orgueil, de notre héritage ou de notre passé. Nous nous attachons à cette clé et nous pensons : « Je dois la faire fonctionner pour me sortir du piège dans lequel je me trouve. » Et Jésus nous répond ainsi : « Ça ne marche pas pour toi, mais j'ai la solution. Je peux te montrer la sortie. » En fait, il dit : « Si tu utilises la mauvaise clé, c'est que tu fais confiance à la mauvaise personne. »

Dans ces versets, Jésus parle souvent de leur père, et de suivre leur père. Que veut-il dire par là ? Laissez-moi vous lire les versets 44 à 46. Voici ce que Jésus leur dit :

« Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Qui de vous me convaincra de péché? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas? »

En d’autres termes Jésus dit à ses interlocuteurs: « Vous êtes piégés dans cette prison. Vous devez admettre que vous êtes prisonnier, sinon vous n’en sortirez jamais. » Il parle ici de la façon de trouver la bonne clé pour sortir de leur prison, et il leur dit ce qu’il doivent demander : « Qui est mon père ? » Il est très clair avec eux. « Est-ce Dieu ou Satan ? En fait, votre père, c’est Satan. » Voyez-vous, nous sommes tous créés par Dieu, mais la Bible nous dit que Dieu n'est pas le père de nos vies tant que nous ne lui faisons pas confiance, tant que nous ne croyons pas en lui. Il ne nous impose pas cette relation. Mais tant que je ne fais pas confiance à Dieu comme à mon père, Satan est mon père spirituel. Ce sont ses désirs que je veux suivre. Il ne me laisse pas savoir que je suis ses désirs, sinon je courrais vers Dieu par crainte. Mais il m'attire dans le péché auquel il veut que je participe en me mentant encore et encore. Ces paroles de Jésus nous montrent la gravité de notre emprisonnement.

Pour être libéré, il ne s'agit pas de réessayer et de dire : « Je vais essayer la clé une fois de plus. J'essaierai de faire un peu mieux la prochaine fois. Je sais que je peux surmonter ce péché. Je sais que je peux y arriver seul. » Jésus dit qu'on ne peut pas y arriver seul, car tant qu'on ne connaît pas Dieu. Tant qu'on ne lui fait pas confiance, on ne peut pas y parvenir. « Est-ce que je fais de la place dans ma vie à sa parole ? »

Jésus va plus loin, jusqu’à déclarer : « Vous êtes prêts à me tuer, car vous n'avez pas de place pour ma parole. » Quelle phrase saisissante ! Nous nous appuyons sur

une mauvaise fondation, une fondation de mensonges, de tromperies et de tentations au point d’en vouloir à Jésus, tant la vérité nous aveugle ! Nous ne nous en sortirons jamais de cette façon. Vous connaissez tous cette vieille expression : « Tel père, tel fils ». Ça ne sert à rien d'essayer de changer tant qu’on en as pas le pouvoir et les moyens. Pourquoi ferions-nous confiance en nous-mêmes et aux voies de ce monde, qui sont toutes créées et dirigées par Satan ? Elles ont toutes pour fondement le mensonge. Jésus nous dit la vérité. Alors, croyons-le, car si nous croyons en lui, si nous lui faisons vraiment confiance, nous finirons par connaître la vérité, et pourrons en vivre pour l’éternité.

Alors, que dois-je faire ? Je dois écouter la voix de Dieu. Nous lisons au verset 47 : « Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu; vous, vous n'écoutez pas parce que vous n'êtes pas de Dieu. » Écoutons sa voix aujourd’hui ! Pas la vôtre ni celle de quelqu’un d’autre. Écoutons sa voix.

Une fois que j’aurai consacré ma vie à Christ, j’écouterai la voix de mon père et je la suivrai vers la liberté. C’est un peu comme si vous étions dans une pièce sombre et que nous nous sentions piégé. Il n’y a qu’une seule issue, mais elle est trop sombre. Nous ne pouvons pas la voir. Mais un ami est dehors. Il connaît la sortie. Et il nous dit : « Suis simplement le son de ma voix vers la liberté. » Et il ne cesse de répéter : « Suis simplement le son de ma voix. » En l’entendant vous parler, vous suivrez le son de sa voix et vous sortirez de cet endroit sombre. Suivez simplement le son de sa voix.

Prions ensemble. En priant, dites à Jésus-Christ : « Seigneur Jésus, je reconnais que seule la vérité peut me libérer. J’admets sincèrement que je dois d’abord admettre que j’ai besoin d’être libéré. Pardonne-moi pour les moments où je ne l’ai pas admis. Lorsque je m’accrochais à mon péché, à mes tentation, et agissais avec orgueil, je refusais d’admettre que j’étais un pécheur comme tout le monde. J’ai besoin d’être libéré. Pardonne-moi pour les moments où j’ai refusé d’admettre que ce que je faisais ne fonctionnait pas. Aujourd’hui, je me tourne vers toi et je prie pour que tu me libères, comme toi seul peux le faire, de cette habitude, de cette tentation, de ce péché, de cette relation, de ce mode de vie, de cette direction que je sais que tu ne veux pas que je prenne. Je me tourne vers toi pour être libéré. Fais-moi connaître la vérité. Je veux écouter le son de ta voix. Et je choisis aujourd’hui de la suivre vers la liberté. Et c’est en ton nom que je t’adresse ma prière, amen. »

Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous réfléchirons ensemble sur les derniers versets du chapitre 8 de l’évangile selon Jean, les versets 48 à 59.