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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Aujourd'hui, nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre étude du chapitre 8, et nous examinerons ensemble les versets 48 à 59.
Vous vous souvenez peut-être qu'hier, nous avons commencé notre discussion sur les obstacles à la liberté. Jésus a clairement enseigné que nous sommes ses disciples si nous demeurons dans sa parole, car c’est elle qui nous fait connaître la vérité qui nous rend libres. Nous avons aussi parlé hier de la nécessité d'admettre que nous sommes spirituellement emprisonnés si nous voulons sortir de notre prison intérieure. Nous devons aussi admettre que ce que nous faisons par nous-mêmes pour en sortir, la clé dont nous nous servons pour en sortir ne fonctionne pas.
Alors que nous poursuivons cette discussion avec Jésus sur la vérité qui nous libère, nous découvrons aux versets 48 à 53 de notre chapitre une troisième chose qui doit se produire dans ma vie, dans votre vie, pour surmonter un autre obstacle à la liberté : « Les Juifs lui répondirent: ‘N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon ?’ Jésus répliqua: ‘Je n'ai pas de démon. Au contraire, j'honore mon Père et vous, vous me déshonorez. Je ne cherche pas ma gloire. Il y en a un qui la cherche et qui juge. En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne mourra jamais.’ ‘Maintenant, lui dirent les Juifs, nous savons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis: ‘Si quelqu'un garde ma parole, il ne mourra jamais.’ Serais-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? Les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu donc ?’ »
Que dois-je faire pour sortir de cette prison d'incrédulité ? En fin de compte, j'ai entendu toute la vérité, tout ce que Jésus a à dire ; je dois donc cesser de résister et commencer à faire confiance. Voyez-vous, lors de cette discussion ce jour-là, il est arrivé un moment où les interlocuteurs de Jésus savaient que lui seul pouvait faire quelque chose dans leur vie, mais ils ont résisté. N’avons-nous pas tous tendance à résister à la liberté, ce qui est pourtant la chose la plus folle que nous puissions faire ? Nous avons tendance à résister à la liberté parce que nous nous sentons plus à l'aise dans notre prison familière. Nous résistons donc à la liberté, parce qu’elle change nos habitudes. Or nous sommes à l’aise avec nos habitudes, nos traditions, notre façon de penser et nos coutumes. Mais il arrive un moment où Jésus a tout expliqué, il a dit la vérité, il a été clair ; et je dois cesser de résister, je dois commencer à lui faire confiance. En lisant ces versets, les versets 48 à 53, nous distinguons trois manières typiques de résister au défi lancé par Jésus de changer de vie et de vivre une vie nouvelle : la calomnie, l'argumentation, et le sarcasme.
On devient vraiment cynique quand on résiste. D'abord, on commence par la calomnie. On n’hésite plus à dire : « Tu es possédé par un démon, tu es un Samaritain. » Ces propos diffamatoires étaient de véritables insultes à cette époque. Pour les Juifs, les Samaritains étaient méprisables ; vous vous souvenez sans doute que nous en avons parlé plus tôt dans l'évangile selon Jean à propos de la femme samaritaine qui s’est entretenue avec Jésus au bord du puits de Jacob. Être possédé par un démon, c’est être tout simplement fou. Phénomène typique : lorsque nous devons faire face à la vérité, au lieu de l’admettre on rabaisse celui qui nous confronte et nous démasque. Cela arrive souvent. C’est un moyen de détourner l’attention sur nous parce que nous ne voulons pas vraiment changer. Les interlocuteurs de Jésus ont utilisé la calomnie, ils ont utilisé l'argumentation. Pendant tout ce temps, ils se disputent. Ils se disputent à propos du plus beau cadeau qui leur ait jamais été offert : la liberté. Non contents de cela, ils utilisent aussi le sarcasme.
« Pour qui te prends-tu ? » J’ai remarqué dans ma propre vie, et j’ai constaté dans la vie de nombreuses autres personnes, que nous devenons sarcastiques lorsque nous résistons à la vérité. Quand Dieu me demande de faire quelque chose que je ne veux pas faire et que j’y résiste, je deviens sarcastique à propos de la vie, sarcastique à propos de telle ou telle relation, sarcastique à propos de telle ou telle chose. Lorsque vous voyez le sarcasme commencer à surgir en vous, sachez que c’est un signe d’avertissement. Qu’est-ce qui en moi fait que je résiste par tous les moyens à ce que Dieu me demande de faire ? Ce sont ici les réactions typiques de personnes à qui quelqu’un a demandé de faire quelque chose sans avoir aucun droit sur elles.
Et comment Jésus réagit-il, lui qui est Dieu, et qui a, en fait, des droits sur elles ? Eh bien, il ne se rétracte pas et ne dit pas : « Oh, je suis désolé, je ne voulais pas vous offenser. » Non, il rétorque sans être intimidé et avec fermeté en leur disant des affirmations qui les transperçaient comme des flèches. Il a affirmé au verset 51, que celui qui garde sa parole ne mourra jamais. Et voici ce que nous lisons aux versets 54 à 58 : « ‘Si je me rends gloire à moi-même, ma gloire ne vaut rien. Cependant, c'est mon Père qui me rend gloire, lui que vous présentez comme votre Dieu alors que vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais; et si je disais que je ne le connais pas, je serais comme vous: un menteur. Mais je le connais et je garde sa parole. Votre ancêtre Abraham a été rempli de joie à la pensée de voir mon jour; il l'a vu et il s'est réjoui.’ Les Juifs lui dirent: ‘Tu n'as pas encore 50 ans et tu as vu Abraham!’ Jésus leur dit: ‘En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham soit né, je suis.’ »
Voici une autre affirmation qui confond ceux qui le contredisent : « Vous ne connaissez pas votre Dieu, moi, je le connais. » Jean utilise ici deux mots grecs différents pour le verbe « connaître ». Le premier mot signifie « connaître intellectuellement ». Jésus leur dit : « Vous ne me connaissiez même pas intellectuellement. » Le second mot signifie « connaître personnellement ». « Moi », leur dit Jésus, « je le connais personnellement. » En fait, sans chercher à les humilier, Jésus leur dit qu’ils ne savent rien de Dieu, alors que lui le connaît personnellement et a une relation unique avec lui. Il le connaît de près.
Voici encore une autre affirmation choquante : « Abraham a été rempli de joie à la pensée de voir mon jour ! » De quoi parle-t-il donc ? Comment Jésus pouvait-il savoir ce qu'Abraham pensait ? » Mais l’affirmation la plus troublante est celle-ci : « Avant qu'Abraham soit né, je suis. » Les contradicteurs de Jésus, qui pourtant connaissent bien l’Ancien Testament, n’ont pas compris qu’il les renvoyait à l’épisode de l’Exode au cours duquel Moïse se tient devant Dieu, le Dieu du buisson ardent, et demande à l’Éternel : « Quel est ton nom ? » Nous lisons la réponse de Dieu au chapitre trois, verset 14 du livre de l’Exode : « Je suis celui qui suis... Voici ce que tu diras aux Israélites: ‘Je suis m'a envoyé vers vous.’ »
Je ne comprends pas qu’on puisse dire : « Jésus n'a jamais prétendu être Dieu », alors que dans sa réponse aux Juifs incrédules, Jésus a utilisé le nom très saint de Dieu pour se désigner lui-même. Ceux qui disent que Jésus n'a jamais prétendu être Dieu ne sont tout simplement pas intellectuellement honnêtes. Jésus n’a pas seulement prétendu être Dieu, il l’a déclaré haut et fort à tous ceux qui voulaient l’entendre. Jésus est Dieu. Il a le droit de faire ou de demander tout ce qu'il veut. Il a le pouvoir d'accomplir tout ce qu'il désire. « Avant la naissance d'Abraham, je suis. » Les questions que je me pose chaque jour sont simples : « Jésus-Christ est-il le grand ‘JE SUIS’ dans ma vie aujourd'hui ? Est-ce que je vais considérer Jésus comme le Dieu tout-puissant qui s’est manifesté à Moïse ? Ou bien comme un simple ami dont j’apprécie la compagnie ? Ou bien simplement comme un sage exceptionnel, un maître à penser ? Vais-je l’adorer comme mon Seigneur et mon Dieu ? »
L’affirmation de Jésus est claire et limpide. Les Juifs incrédules ont bien compris son message. Mais au lieu de recevoir Jésus : « Ils prirent des pierres pour les jeter contre lui, mais Jésus se cacha et sortit du temple [en passant au milieu d'eux. C’est ainsi qu’il s’en alla]. » Ils voulaient le lapider, alors que le droit romain le leur interdisaient, parce que pour eux, c’était un menteur, un blasphémateur. Ils n’avaient pas la foi, et ne connaissaient pas Dieu.
Voyez-vous, au final, nous finirons toujours par tomber dans l'une de ces deux situations : rejeter Jésus parce que nous ne croyons pas en lui, faire des remarques désobligeantes, l’ignorer, dire qu'il ne pensait pas vraiment cela, ou encore lui lancer des pierres pour l'éloigner de nos vies parce que nous ne voulons pas l’accepter comme notre Seigneur, celui qui règne sur nous. Nous n’acceptons pas son droit de diriger nos vies. Nous finirons par tomber dans l'une de ces deux situations : soit nous lui jetons des pierres, soit nous nous jetons à ses pieds.
Nous finirons par l'égoïsme ou le service, par l'orgueil ou par l'humilité. Le chapitre 8 de l’évangile selon Jean est extrêmement intéressant. Il commence par un groupe de chefs religieux qui sont forcés de renoncer à jeter des pierres sur une femme prise en flagrant délit d'adultère. Et il se termine par un autre groupe de chefs religieux qui ramasse des pierres pour les jeter sur Jésus. En réfléchissant à ce chapitre, à ma vie, à la vôtre, n’oublions pas que nous pourrions tous avoir une pierre dans nos mains. Cette pierre représente le droit de juger, la façon dont nous jugeons. N’avons-nous pas tous une pierre dans nos mains ?
La question que nous devons nous poser est la suivante : qu’allez-vous en faire ? Allez-vous la jeter sur les autres pour justifier vos propres péchés ? Allez-vous la jeter sur Jésus pour vous voiler la vérité ? Ou alors, où que vous vous trouviez, chez vous, dans votre véhicule, à l’écoute derrière votre ordinateur, allez-vous lâcher prise et la laisser tomber ? Allez-vous la déposer aux pieds de Jésus et choisir de le louer ?
Parlons-lui donc un moment et disons-lui ensemble : « Seigneur Jésus, que vais-je faire de cette pierre dans ma main, de cette liberté que tu m'as donnée de juger ? Vais-je juger les autres pour cacher ma propre culpabilité ? Vais-je m'asseoir et remettre en question ton jugement ? Non, Seigneur, dès maintenant, je décide de lâcher cette pierre et de te la remettre. Je renonce à constamment juger les autres. J’examine moi-même ma propre conscience, je vois le mal que j’ai commis, et j’implore ton pardon. Je regarde la poutre qui est dans mon œil au lieu de la paille dans celui de mon prochain. Je veux demeurer dans ta Parole, mieux la connaître, mieux l’appliquer. Je veux connaître la vérité. C’est toi qui est la vérité, c’est toi que je veux connaître. Merci de m’avoir ouvert les yeux et de m’avoir donné la foi. J’ai choisi de te connaître et de demeurer en ta présence, de demeurer en ta Parole. Lorsque je la lis et m’en imprègne, c’est toi Seigneur que je reçois en moi. Merci pour ta Parole que, dans ta bonté, tu m’as révélée. C’est en ton nom si précieux que je te loue, que j’exprime ma reconnaissance et que je te prie. Amen. »
Joignez-vous à moi la semaine prochaine ! Nous allons étudier ensemble le chapitre 9 de l’évangile selon Jean. Ce chapitre est consacré à la guérison d’un aveugle qui a proclamé un jour : « J’étais aveugle, mais maintenant je vois. »