Jean 9.24-34

Semaine 9 - jour 4

Évangile selon Jean

Jean 9.24-34

13:55


Aujourd'hui, nous allons examiner la deuxième partie de la réaction des pharisiens. En observant leur réaction au signe miraculeux que Jésus a accompli, nous constaterons le danger aveuglant des préjugés.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! Nous en sommes au quatrième jour de notre étude du chapitre 9, et aujourd'hui, nous étudierons ensemble les versets 24 à 34.

Nous continuerons de parler du conflit qui a suivi la guérison d'un homme aveugle de naissance, et de ce qui nous empêche de voir spirituellement. Demain, alors que nous arriverons à la fin du chapitre, nous aborderons ce qui nous permet de voir spirituellement. Au cours des derniers jours, nous avons vu comment le doute ne nous permet pas de surmonter nos problèmes, et nous empêche de voir spirituellement. L'orgueil, qu’on ne veut pas avouer, nous empêche aussi de voir spirituellement. Et enfin, la peur, qui ne trouve jamais la liberté de l'amour de Christ, nous empêche de voir spirituellement.

Aujourd'hui, nous allons examiner la deuxième partie de la réaction des pharisiens. En observant leur réaction au signe miraculeux que Jésus a accompli, nous constaterons le danger aveuglant des préjugés. Lisons ensemble les versets 24 à 34 : « Les pharisiens appelèrent une seconde fois l'homme qui avait été aveugle et lui dirent: ‘Rends gloire à Dieu! Nous savons que cet homme est un pécheur.’ Il répondit: ‘S'il est un pécheur, je n'en sais rien. Je sais une chose: c'est que j'étais aveugle et maintenant je vois.’ Ils lui dirent [de nouveau]: ‘Que t'a-t-il fait? Comment t'a-t-il ouvert les yeux?’ Il leur répondit: «Je vous l'ai déjà dit et vous n'avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous l'entendre encore? Voulez-vous aussi devenir ses disciples?’ Ils l'insultèrent et dirent: ‘C'est toi qui es son disciple. Nous, nous sommes disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse, mais celui-ci, nous ne savons pas d'où il est.’ Cet homme leur répondit: ‘Voilà qui est étonnant: vous ne savez pas d'où il est, et pourtant il m'a ouvert les yeux! Nous savons que Dieu n'exauce pas les pécheurs mais qu’en revanche, si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, il l'exauce. Jamais encore on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire.’ Ils lui répondirent: ‘Tu es né tout entier dans le péché et tu nous enseignes!’ Et ils le chassèrent. »

Pourquoi les pharisiens s’adressent-il ainsi à cet homme qui n’a fait que parler franchement de ce qui lui était arrivé ? Eh bien tout simplement à cause de leurs préjugés. Ils pensent pouvoir préjuger de ce que Dieu peut faire ou non. Ils se croient justifiés de juger un homme qui pourtant a été l’objet de la bonté de Dieu. Rien ne peut les faire changer d’avis. Pas même un grand miracle.

En fait, leurs préjugés sont si profonds qu’ils demandent à l’homme que Jésus vient de guérir de ‘rendre gloire à Dieu’ en le forçant à déclarer que Jésus est un homme pécheur ! Pour eux, il est clair que Jésus et Dieu n’ont absolument aucun lien, aucun rapport. Ils ne se rendaient même pas compte de l’énormité de leurs préjugés, qui étaient si profonds qu’ils croyaient honorer Dieu en accusant le Fils de Dieu ! Leurs pensées étaient si obscurcies qu’ils ne pouvaient pas voir la vérité. En fait, en observant ce qui s'est passé au cours cette conversation, on perçoit les caractéristiques des préjugés, que l'on peut reconnaître dans la vie des autres. Mais la question est : êtes-vous prêts à les rechercher dans votre propre vie ?

On constate que ceux qui ont des préjugés qu’ils confondent avec la vérité absolue, font preuve d’ignorance, s’autorisent à insulter ceux qui ne pensent pas et n’agissent pas comme eux, et sont irrationnels.

Ceux qui basent toute leur réflexion et leurs actions sur leurs préjugés sont ignorants. Ils se sont laissés persuader par des mensonges, sans jamais les remettre en question. Lorsque l’aveugle guéri leur dit que, selon leurs propres croyances, Jésus doit être Dieu, il révèle leur ignorance, mais leur réaction est typique de ceux qui ont des préjugés profondément ancrés en eux. Ils réagissent à toute confrontation possible par l’insulte : comment oser remettre en question leur vérité qui, pour eux est l’absolue vérité ? C’est eux qui ont raison, et oser les contredire est une confrontation inacceptable. C’est pourquoi les pharisiens se sont cru permis de dire à l’aveugle guéri que pour eux non seulement il est né aveugle, mais qu’il est né tout entier dans le péché.

Quel commentaire insultant, mais aussi irrationnel ! Si cet homme était réellement né dans le péché, cela aurait signifié que Jésus aurait dû pardonner ses péchés avant de le guérir, ce que seul Dieu pouvait faire. Ainsi, même par cette accusation, les pharisiens avouaient eux-mêmes que Jésus devait être Dieu pour avoir l’autorité et la puissance de le guérir.

Voyez-vous, les préjugés sont une émotion irrationnelle. On se retrouve coincé dans le même cercle vicieux, encore et encore : ignorance, insulte, irrationalité, puis retour à l'ignorance, à l’insulte et à l’irrationnel. Si vous constatez ce schéma dans votre vie, ou dans celle d'un être cher, reconnaissez-le comme un préjugé.

Nous avons tous des préjugés, et quand je prononce le mot « préjugé », je sais que c'est un mot chargé d'émotion. On pense aux droits civiques, aux préjugés envers telle ou telle race, mais on peut aussi avoir un autre type de préjugés. On peut avoir des préjugés envers telle ou telle personne en particulier. On peut avoir des préjugés envers telle ou telle confession chrétienne. On peut avoir des préjugés envers telle ou telle manière dont Dieu veut agir dans notre vie. Les préjugés peuvent prendre toutes sortes de formes.

Il est intéressant d'observer la conversation entre cet homme et les pharisiens. C'est en réalité une conversation en deux parties. Dans la première partie, que nous avons examinée hier, les pharisiens semblent avoir le dessus, mais dans la seconde, il semble bien que c’est l’homme guéri qui a le dessus. Il voit, et eux ne voient pas. Sa réponse est frappante par sa simplicité. À l’ordre : « Rends gloire à Dieu! Nous savons que cet homme est un pécheur », il répond tout simplement : « S'il est un pécheur, je n'en sais rien. Je sais une chose : c’est que j'étais aveugle et maintenant je vois. »

Peu importe à quel point nous fermons les yeux en plein jour, il fait toujours jour dehors. « Je ne voyais pas, maintenant je vois », c’est tout ce que cet homme pouvait dire, et ces interlocuteurs étaient témoins qu’il pouvait physiquement voir. Toutes leurs explications ne pouvaient rien changer au fait qu’il venait d’être guéri. Voyez-vous, une personne qui a vécu une expérience réelle n’est jamais à la merci de quelqu'un qui n'a qu'un argument en tête. Mais ici les rôles s’inversent. Cet homme, qui ne voyait pas, se tient à présent devant les pharisiens qu’il voit de ses propres yeux et les interpelle. Cet homme était aveugle au départ, mais ici, ce sont les pharisiens qui le sont spirituellement. Les pharisiens étaient des aveugles qui croyaient avoir une relation avec Dieu, mais qui n’en avaient pas en réalité, tandis que l'aveugle est celui qui voit clairement, qui voit spirituellement et qui peut leur dire : « Autrefois, j'étais aveugle, mais maintenant je vois. » Qu'est-ce que cela signifie ? Que veut dire cette phrase si ancrée dans nos esprits ? Cela signifie plusieurs choses dans notre vie spirituelle. D'abord, cela signifie que vous pouvez cesser d'être spirituellement aveugle. Répétons-le, il peut y avoir un moment dans notre vie où nous pouvons cesser d'être spirituellement aveugle. John Newton a immortalisé ces paroles, ce moment dans son célèbre cantique « Grâce de Dieu » :

« Grâce de Dieu, quelle douce voix

Qui sauva un pécheur tel que moi !

J’étais égaré, elle m’a trouvé

Et sorti de l’obscurité. »

Newton était un ancien marchand d'esclaves qui s’était converti à la foi chrétienne, et dont la vie a été entièrement transformée par l'amour de Jésus-Christ. Il a vu en Jésus quelque chose d’entièrement nouveau et il s’est vu lui-même comme un aveugle qui avait besoin de recouvrer la vue. Peut-être que vous avez-vous-même rencontré la lumière de Jésus et qu’elle rayonne en vous apportant une vision spirituelle qui a remplacé votre aveuglement. Mais ce n’est peut-être pas encore le cas. En réfléchissant à votre vie, vous vous dites peut-être : « Ça ne m'est jamais arrivé. J'ai beaucoup étudié sur Dieu. Je sais qu'il y a une lumière, mais je ne pense pas avoir jamais vu spirituellement. » Par où commencer ? Eh bien, commencez par demander à Dieu de vous aider à voir. Commencez par cesser d'être spirituellement aveugle par votre confiance dans le pardon et la direction que Jésus-Christ veut donner à votre vie, dans une relation personnelle avec lui. Cela ne vous arrivera pas en étudiant seulement, mais en vous engageant à le suivre. Ensuite, vous vivez votre vie en fonction de ce que vous pouvez voir maintenant. Vous ne voyez pas tout, mais vous commencez à voir les choses avec les yeux de la foi. Beaucoup de croyants vivent leur foi en fonction de ce que les autres voient, de ce que les autres leur disent de faire, de ce que ce que les autres font. Vivez en fonction de ce que vous voyez maintenant. Je sais que vous ne pouvez pas tout voir. La Bible dit que nous voyons tous maintenant comme à travers un miroir, obscurément. Vous ne pouvez pas tout voir, mais vous pouvez voir plus que suffisamment pour franchir la prochaine étape que Dieu veut que vous franchissiez. Nous pourrions faire nôtre cette prière : « Seigneur, il nous est si facile de nous concentrer sur ce que nous ne voyons pas encore, sur le fait que nous ne voyons la réalité qu’à travers un miroir. Nous percevons les choses seulement à travers la réalité du mal, des épreuves, des tentations et des luttes qui font partie de cette vie et de ce monde avant d'atteindre le ciel. Mais, Seigneur, je choisis aujourd’hui de me concentrer plutôt sur ce que je vois grâce à ta bonté envers nous, grâce à ton amour infini. Je n'aurais jamais commencé à comprendre qui tu es si tu ne m'avais pas ouvert les yeux. »

Gardons les yeux fixés sur Jésus, la lumière qui brille dans le monde, et qui veut la faire rayonner en nous pour le reste de notre vie ! Voulez-vous vivre la vie que Jésus vous a réservée ? Voulez-vous devenir un grand témoin de Jésus-Christ et dire aux autres ce que Dieu a accompli dans votre vie ? L’homme aveugle-né est un parfait modèle que nous pouvons tous suivre : « Je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant, je vois. » En terminant notre étude aujourd’hui, pourquoi ne feriez-vous pas mentalement une liste des multiples façons dont Jésus a accompli ce miracle spirituel dans votre vie tout en priant ces simples paroles : « Seigneur, rappelle-moi tous ces moments de ma vie où j’étais complètement aveuglé par mes préjugés, et comment tu m’en as peu à peu libéré. Je pense à mes mauvaises habitudes, mais tu m'en as libéré. Quand je vivais dans la peur et n’avais pas le courage d’avancer, tu m’as rassuré, et maintenant je vois bien que je vis différemment. Autrefois, je vivais sans amour, mais maintenant je vis grâce à ton amour. Je vivais sans espoir, mais maintenant je vis rempli d’espérance.

Oui, j’étais aveugle, mais maintenant, grâce à toi, Jésus-Christ, je vois. Merci parce ce que, grâce à ton amour pour moi, je vois maintenant ce que je n'aurais jamais pu voir auparavant. C’est avec une profonde gratitude, Seigneur, et en ton nom, que je t’adresse ma reconnaissance et ma louange. Amen. »

Eh bien, ne manquez pas de nous rejoindre demain ! Nous terminerons notre étude du chapitre 9 de l’évangile selon Jean en examinant ensemble la réponse de l’aveugle-né guéri lorsqu’il rencontre Jésus une deuxième fois après avoir été chassé par les pharisiens.