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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur l’évangile selon Jean ! C'est le deuxième jour de notre étude du chapitre 9, et nous examinerons ensemble aujourd’hui les versets 8 à 12. Ce chapitre parle de la guérison d’un homme né aveugle et de la façon dont Dieu développe la foi non seulement dans la vie de cet homme, mais aussi dans la nôtre. Cette guérison aurait dû être une invitation à la joie et à la reconnaissance, mais elle en fait provoqué des réactions diverses et négatives, et a créé un véritable conflit. Notre chapitre est entièrement consacré à ce conflit. Aujourd'hui, nous allons examiner la réaction immédiate des témoins du miracle. Nous réfléchirons ensuite au cours de la semaine à la réaction des pharisiens, celle des parents de cet aveugle, puis celle de l'homme que Jésus a guéri.
Mais aujourd'hui, nous nous concentrons sur la réaction immédiate des gens qui entouraient cet homme. Lisons tout d’abord les versets 8 à 12 de notre chapitre : « Ses voisins et ceux qui l'avaient vu mendier auparavant disaient: ‘N'est-ce pas celui qui se tenait assis et qui mendiait?’ Les uns disaient: ‘C'est lui.’ D'autres disaient: ‘Non, mais il lui ressemble.’ Mais lui affirmait: ‘C'est bien moi. Ils lui dirent donc: ‘Comment [donc] tes yeux ont-ils été ouverts?’ Il répondit: ‘L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, l'a appliquée sur mes yeux et m'a dit: ‘Va au bassin de Siloé et lave-toi.’ J'y suis donc allé, je me suis lavé et j'ai pu voir.’ Ils lui dirent: ‘Où est cet homme?’ Il répondit: ‘Je ne sais pas.’ »
La surprise est totale. Personne ne s’attendait à un tel miracle. Ceux qui rencontrent cet homme l’ont aperçu chaque fois qu’ils passaient, mais la plupart l’ignoraient. Ils le croisaient toujours au même endroit sans le dévisager, sans se préoccuper de lui. C’était l’indifférence totale, au point de ne pas le reconnaître une fois debout en train de marcher comme eux sans aucune aide. Pourtant plusieurs d’entre eux étaient ses voisins. Ils auraient dû se réjouir avec lui et faire la fête ! Au lieu de cela, ils étaient incapables de faire autre chose que d’exprimer leur doute. Leur doute les a aveuglés. Eux qui le voyaient tous les jours ne pouvaient pas voir qu’il était guéri. Seuls quelques-uns l’ont reconnu, la plupart doutaient. Or, il faut savoir que le doute conduit à l’incrédulité. Mais surtout, il est facile de ne s’occuper que de soi et de sa propre maison sans se préoccuper de son voisin. Le voisinage de cet homme ne s’intéressait pas à lui. Personne ne devait l’aider à trouver son chemin, personne ne s’intéressait à ses besoins. Quelle vision appauvrie ! Il est si facile d’ignorer ceux qui souffrent. La plupart le voyaient, mais ne le regardaient pas ; le fait qu’il soit aveugle ne les regardait pas. Ces gens n'arrivaient pas à croire que cela était arrivé, car cela ne s'était jamais produit auparavant. Ils ont donc laissé leur expérience déterminer leur idée de ce qui était possible. Ils ont évidemment conclu que leur voisin était guéri. Qu’est-ce qui nous empêche de voir ? C’est bien le doute.
Nous vivons dans l'obscurité parce que nous nous sommes persuadés que la lumière ne peut pas se faire sur notre situation. C'est ce qui se passe ici. Mais n’est-ce pas aussi ce qui se passe en nous ? La réconciliation dans votre mariage est-elle possible ? Votre relation avec Dieu, nouvelle et authentique, est-elle possible ? Pardonner à quelqu'un vous, est-ce possible ? Une nouvelle direction dans votre vie est-elle envisageable ? Si vous vous êtes convaincu que la lumière est impossible, il est évident que vous allez rester dans l'obscurité. Je voudrais simplement vous dire ceci : ne laissez pas votre passé vous aveugler face aux possibilités de ce que Dieu peut accomplir dans votre vie. Examinez simplement les questions de ceux qui entourent l’aveugle guéri : N'est-ce pas cet homme-là ? Comment se fait-il que tu sois guéri ? Où est Jésus ? Dans notre chapitre, cet homme est interrogé par différentes personnes à quatre reprises : « Comment se fait-il ? » Ils ont beaucoup de questions, mais à la façon dont la foule les pose, on constate que les gens ne cherchent pas vraiment de réponse. C'est plutôt une façon d'enraciner leur doute. Et la vérité c'est que, pour moi comme pour vous, nous restons très souvent dans le doute. Certains s’y complaisent.
Nous restons toujours dans le doute lorsque nous posons les questions de la mauvaise manière. Quand nous utilisons des questions sans chercher les vraies réponses, nous tendons à condamner, à contester, à être sarcastique, ou à nous cacher. Quand nous utilisons les questions de la mauvaise façon, nous restons toujours dans le doute. Nous savons tous ce que c'est que de se cacher derrière une question à laquelle on ne veut vraiment pas de réponse, comme : « Pourquoi moi, Seigneur ? » ou « Où étais-tu quand j'avais besoin de toi, Seigneur ? » Voulez-vous vraiment que Dieu réponde à cette question ? Écoutez bien, car la réponse pourrait vous surprendre. Parfois, nous posons des questions et nous ne voulons vraiment pas entendre la réponse, car nous ne voulons pas être surpris. En fait, nous voulons juste rester bloqués là où nous sommes. Alors que ses voisins et ceux qui s’interrogent lui posent ces questions, cet homme leur donne une réponse. Au verset 11, nous entendons son témoignage. Il dit très simplement : « ‘L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, l'a appliquée sur mes yeux et m'a dit: ‘Va au bassin de Siloé et lave-toi.’ J'y suis donc allé, je me suis lavé et j'ai pu voir.’ » Voilà son témoignage. Très simple, n’est-ce pas ? En le lisant, je retiens trois points positifs. Premièrement, il n'a pas confondu les méthodes avec les miracles. Il n’a pas insisté sur la façon dont Jésus avait fait la boue, n’a rien dit de l’effet magique possible de cette boue. Sa description du miracle n’avait pas besoin de détail.
Jésus n’avait pas de méthode particulière pour guérir les aveugles. Il a guéri un aveugle en prononçant un simple mot. Une fois, il a guéri deux personnes aveugles qui ont commencé à voir lentement. D'abord, elles ont vu les gens comme des arbres, puis elles ont pu voir de plus en plus clairement. Et puis il y a cet homme. Jésus le guérit en lui appliquant de la boue sur les yeux en lui disant d'aller se laver. Je me suis toujours demandé ce que cela aurait donné si ces personnes que Jésus avait guéries de différentes manières s’étaient rencontrées plus tard dans leur vie et avaient parlé de la façon dont Jésus guérit les aveugles. Certains diraient : « Oh, il guérit instantanément d'un simple mot. » D'autres diraient : « Non, il guérit lentement. On a eu la vue trouble, puis on a vu de mieux en mieux, et maintenant notre vue est parfaite ! » D'autres encore diraient : « Oh non, non. C’est avec de la boue faite avec sa propre salive qu’il m’a guéri. » En fait, Jésus n’accomplit pas de miracle de façon mécanique. Il n’applique pas de recette particulière. Il agit en fonction de la situation et de la personne qu’il délivre de sa maladie et du message qu’il veut enseigner dans chaque cas, comme nous l’avons souligné dans notre récit. Nous avons vu comment Jésus a établi un lien entre sa mission d’envoyé de Dieu et l’envoi de l’aveugle au lieu-dit ‘envoyé’. Qui rend la vue aux aveugles ? C’est l’Envoyé de Dieu ! L’aveugle-né l’a bien compris ; il a attribué le mérite à Jésus, et non à la boue. Il y avait d'ailleurs une signification derrière cette méthode. En mettant de la boue sur les yeux de cet homme, Jésus a contribué à insuffler la foi dans sa vie, l'espérance dans son cœur. Il lui a donné un ordre auquel il devait obéir s’il voulait être guéri. Voilà le sens de la méthode que Jésus a utilisée. Mais c’était bien lui qui guérissait. Il ne confondait pas méthode et miracle.
Un autre point fort du témoignage de cet homme est qu'il ne confondait pas sa participation au miracle de Jésus avec la puissance de Dieu. Il n'y a rien dans son témoignage qui donne l'impression qu’il se vante de quoi que ce soit. Il n’a pas dit : « Regardez ce que j'ai fait. J'ai traversé toutes les rues de la ville, aveugle, pour aller me laver au bassin de Siloé, et c'est ce qui m'a permis de voir. Il m'a simplement permis de croire en moi comme je n'avais jamais cru en moi auparavant. » Rien de tel dans son témoignage. Au contraire, il a confessé d'une manière simple et concrète : « Jésus m'a dit de faire ceci. J'ai fait ce que Jésus m'a dit de faire, et j'ai pu voir. » Il n'a pas retiré le mérite à celui qui le méritait vraiment, comme cela peut nous arriver parfois. Il y a ici un avertissement concernant la manière dont nous témoignons de notre conversion ou parlons de ce que Dieu a fait pour nous. Veillons toujours à rendre gloire à Dieu et à lui seul, sans jamais nous mettre en avant.
Cet homme ne confondait donc pas méthode et miracle, il ne confondait pas sa participation au miracle de Jésus avec la puissance de Dieu, et, enfin, il n'a pas ressenti le besoin de sensationnaliser ce qui était déjà impressionnant. Il s’exprime de manière simple et directe sans dramatiser. La façon dont il a répondu montre qu'il savait qu'il s’était passé quelque chose qui le dépassait, mais il n’a pas été plus loin. Parfois, lorsque nous témoignons de l'action de Dieu dans nos vies, nous ressentons le besoin d’ajouter des détails, de rendre notre expérience dramatique. Cet homme n’en fait pas tout une histoire en disant : « Voilà, je marchais dans la rue, j’ai trébuché sur cette personne, et voici ce qui s'est passé, et finalement, je me suis senti près de l’eau, je me suis rapproché, je me suis rapproché, et finalement, en m'approchant de l'eau, j’ai plongé ma main et j’ai senti l’eau fraîche. Je l'ai portée à mes yeux. J'ai lavé la boue. Je sentais la boue couler sur mon visage, et tandis qu'elle coulait… » eh bien, vous comprenez ce que je veux dire !
Je sais que nous avons tous des personnalités différentes. Certains d'entre nous, quand nous racontons une histoire, nous y mettons beaucoup d’émotion, d’autres sont plus pragmatiques. Ce qui est remarquable chez l’homme guéri de sa cécité, c’est qu’il n’a pas cherché à impressionner son auditoire. Il a répondu succinctement, et cela suffisait. Certains ont cru à son témoignage, d’autres sont restés dans le doute. Son but n’était pas de les convaincre à tout prix, mais de dire la vérité, c’est-à-dire ce qui s’était passé.
Nous avons examiné aujourd'hui ce problème du doute, le doute de la foule, et nous avons réfléchi à la réponse de l'homme guéri et son témoignage. Et je voudrais vous encourager à parler à Dieu de vos doutes, pendant que nous prions pour clore notre étude.
Apportez-les tout simplement à Dieu et dites-lui : « Seigneur notre Dieu, tu sais que j'ai des doutes. J'ai des doutes à cause de certaines difficultés que j'ai traversées dans ma vie. J'ai des doutes à cause d’une parole qu’on m’a dite à propos de ta Parole, et je m'interroge sur ce qui est vraiment vrai. J'ai des doutes qui me saisissent parfois.
Aide-moi à ne pas les craindre, à te les apporter, car je cherche ta réponse. Je me confie en toi, et c’est au nom de Jésus que je te prie, amen. »
Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous poursuivrons notre étude du chapitre 9 de l’évangile selon Jean et porterons notre réflexion sur les versets 13 à 23.