Joie

Semaine 3 - jour 1

Les mots de Noël

Joie

10:01


Le mot de Noël du jour est « joie ». Oui, je sais, on dirait que chaque mot pour Noël contient une part de joie ! On n'y peut rien. Les bergers se sont réjouis ; les rois mages se sont réjouis ; les anges, Marie et Joseph se sont réjouis. On a envie que tout le monde se réjouisse à Noël, comme le clame ce chant de Noël si connu « Joie dans le monde, c’est Noël ! »
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Notes de l'épisode

Le mot de Noël du jour est « joie ». Oui, je sais, on dirait que chaque mot pour Noël contient une part de joie ! On n'y peut rien. Les bergers se sont réjouis ; les rois mages se sont réjouis ; les anges, Marie et Joseph se sont réjouis. On a envie que tout le monde se réjouisse à Noël, comme le clame ce chant de Noël si connu « Joie dans le monde, c’est Noël ! » Lorsque l’ange de Dieu annonce aux bergers de Bethléem la nouvelle de la naissance de Jésus, il leur dit : « Je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple : aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. » C’est dans l’évangile selon Luc, au chapitre 2, que nous l’apprenons. L’ange met l'accent sur un aspect important : la proclamation de la joie. Marie et les bergers ont été saisis d’une « grande frayeur » lorsque l’ange leur est apparu, mais cette frayeur s’est transformée en « grande joie » à l’écoute de la Bonne Nouvelle de la venue de leur Sauveur.

La joie est une chose merveilleuse ; elle est un élément approprié de Noël. Je me demande si vous avez ressenti de la joie pendant cette période. Je ne parle pas d'activité, bien sûr. Il y a beaucoup d'activité, mais beaucoup la vivent sans joie. Je ne parle pas non plus de bonheur. Le bonheur est une chose merveilleuse à Noël – faire les courses, décorer, recevoir, envoyer des cartes – mais c'est une vertu du monde, et comme toutes les vertus du monde, elle s'évanouit assez facilement. Beaucoup de non-chrétiens fêtent Noël sans croire à l’histoire de Noël. D’ailleurs, beaucoup ne disent plus « Joyeux Noël », mais « Joyeuses fêtes ». Le sentiment d’excitation et l’anticipation d’un événement sont liés aux circonstances. Lorsque les circonstances sont favorables, le sentiment de bonheur se manifeste ; mais lorsque la source de ce bonheur disparaît, et ce sentiment de bonheur disparaît avec elle. Il n'en va pas de même pour la joie. La joie vient de Dieu. Elle est fondée sur ce que Dieu a fait, et elle est donnée au chrétien par Dieu et soutenue par Dieu. Rien ne détruit la joie, sauf le péché.

Je désire ardemment cette joie pour vous. J'aimerais que vous fassiez l'expérience de la joie que Marie, Joseph et les bergers ont éprouvée le premier jour de Noël. Étaient-ils joyeux ? Bien sûr ! Pourtant leurs circonstances n'étaient pas favorables. Marie et Joseph étaient loin de chez eux, sans même une chambre à eux où Marie aurait pu donner naissance à l'Enfant. Mais j'imagine que la joie de ce couple en cette occasion était la plus grande que le monde ait jamais connue. Pourquoi ? Parce qu'elle venait de Dieu et était centrée sur la naissance du Sauveur. Si vous connaissez cette joie, alors vous pouvez, comme les anges, continuer à rendre gloire à Dieu ; et vous pouvez posséder cette paix du cœur et de l'âme qui dépasse toute compréhension.

Comment pouvons-nous vivre dans la joie du matin au soir ? L’apôtre Paul, dans sa première lettre au Thessaloniciens, au chapitre 5, verset 16, nous demande ceci : « Soyez toujours joyeux ! » Comment est-ce possible ? Eh bien, les croyants se réjouissent non seulement pendant les moments de bonheur passagers, mais aussi pendant les périodes pénibles ou dans la souffrance. Le chrétien peut toujours se réjouir, car sa joie ne dépend pas des circonstances, mais de Dieu. Les circonstances changent, mais Dieu, lui, ne change pas. La joie véritable fondée sur Dieu est inébranlable. Elle est vivante, même dans la douleur et les larmes. Dans sa lettre aux Philippiens, au chapitre 4, verset 4, Paul le redit avec encore plus de force : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! Je le répète : réjouissez-vous ! » Encore une fois, la joie de Paul ne reposait pas sur un optimisme béat ou une attitude optimiste, mais plutôt sur la confiance que Dieu était aux commandes. Paul était en prison lorsqu’il a écrit ces paroles ! C'était véritablement une joie dans le Seigneur. Paul a écrit ce commandement en pensant à deux femmes fidèles de l’église de Philippes qui ne parvenaient plus à s’entendre. Le prédicateur Charles Spurgeon disait : « Je suis heureux que nous ignorions l'objet de la dispute ; mais pour remédier aux désaccords, l'apôtre dit : ‘Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur.’ Les personnes très heureuses, surtout celles qui sont très heureuses dans le Seigneur, ne cherchent pas les mésententes, les offenses, et ne se vexent pas. Leur esprit est si agréablement occupé par des choses supérieures qu'elles ne se laissent pas facilement distraire par les soucis qui surgissent naturellement parmi des créatures aussi imparfaites que nous. La joie dans le Seigneur est le remède à toute discorde. » Quel Dieu de bonté nous servons, lui qui fait de la joie un devoir et qui nous ordonne de nous réjouir ! Ne devrions-nous pas obéir sans tarder à un tel commandement ? Son but est que nous soyons toujours joyeux !

L’expérience de Marie montre que la joie peut se vivre quand les circonstances extérieures peuvent nous paraître troublantes et causer la peur. Lorsque l’ange Gabriel lui apparaît, elle est saisie de frayeur et elle est profondément troublée. C'est une toute jeune femme qui n'a jamais été avec un homme, mais à qui l’ange annonce qu'elle va avoir un enfant qui ne sera pas de son fiancé. Marie a dû faire un choix difficile pour passer de la confusion à la joie : choisir de faire confiance à Dieu. Ce qui nous apporte de la joie effraie souvent au début, car cela implique le choix difficile de faire confiance à Dieu plutôt qu'à soi-même. Mais Marie a fait le bon choix et a pu dire : « Mon âme célèbre la grandeur du Seigneur et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a porté le regard sur son humble servante. En effet, voici, désormais toutes les générations me diront heureuse, parce que le Tout-Puissant a fait de grandes choses pour moi. » C’est ce que nous lisons au chapitre 1 de l’évangile selon Luc. La joie de Marie est fondée sur les Écritures. Le chant qu’elle prononce devant sa parente Élisabeth, et qu’on appelle le Magnificat, d'après la traduction latine des premiers mots, ressemble au chant d'Anne dans le premier livre de Samuel au chapitre 2, mais il comporte aussi au moins douze autres allusions à l'Ancien Testament. Cela veut dire que Marie était une jeune femme qui étudiait et connaissait la Parole de Dieu. Les Écritures étaient dans son cœur et transparaissaient dans son chant. Ce sont elles qui sont à la source de sa joie ! Et c’est en Dieu qu’elle se réjouit ! Qui est Dieu pour elle ? Eh bien, son Sauveur ! Marie reconnaît qu’elle a besoin d’un Sauveur, et celui à qui elle va donner naissance, est le Sauveur, le Messie que le peuple de Dieu attend. Quel mystère, quelle joie !

C’est de cette joie que tout le Nouveau Testament parle à commencer par Marie. C’est cette joie que les anges proclament dans le ciel au-dessus des bergers !

Prions donc ensemble en pensant à cette joie dont Dieu veut nous combler : « Seigneur notre Dieu, c’est avec la joie au cœur que nous t’apportons notre louange, toi qui a fait de grandes choses en notre faveur, en nous donnant ton Fils, Jésus, notre Sauveur. Nous voulons qu’il soit le Seigneur de nos vies, et désirons le servir dans la joie, que nous vivions des moments difficiles ou non. Lui-même a souffert pour que nous soyons libérés du pouvoir du mal. Aide-nous à suivre son exemple. Comme Marie, nous confessons que nous avons besoin de Jésus notre Sauveur. Nous voulons nous nourrir de ta Parole pour mieux t’adorer et vivre dans la joie, en communion intime avec toi. C’est au nom de Jésus, la source de notre joie, que nous te prions, amen. »