Paix

Le mot de Noël sur lequel nous nous concentrons aujourd'hui est le mot « paix ». C'est drôle, mais les fêtes de Noël peuvent être tout sauf paisibles pour beaucoup d'entre nous, surtout pour les parents de jeunes enfants. Je me souviens très bien avoir été tout sauf paisible en essayant de monter un vélo pour un de mes enfants dans mon garage une veille de Noël. Je n’avais vraiment pas envie de chanter « Douce nuit, Sainte nuit » ! Il est difficile de ressentir la paix à cette époque de l’année quand tout est stress. Noël devrait être un moment de paix, mais selon notre situation, cela n’est vraiment pas toujours le cas. Pourtant, malgré nos difficultés, les listes de choses à faire et le stress qui s’intensifient en préparant les fêtes de Noël, notre vie peut être simplifiée et nos chagrins consolés lorsque nous nous concentrons sur la raison d’être de Noël : notre Sauveur Jésus-Christ.

Noël est censé célébrer la naissance de Jésus, le Prince de la Paix. D'ailleurs, le tout premier cadeau de Noël était un cadeau de paix. Lorsque les anges apparurent aux bergers pour annoncer la naissance de Jésus, ils ont adressé des louanges à Dieu en disant : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes ! » Cette expression, « paix sur la terre », n'était pas un souhait. C'était un cadeau. Les anges avaient été envoyés avec la promesse de Dieu à l'humanité. Dieu disait : « Je ne vous souhaite pas simplement la paix. Je vous donne la paix. Vous pouvez être en paix avec moi, avec les autres et avec vous-même. » La paix est le cadeau que Dieu nous a offert lors du premier Noël.

Dans la Bible, le mot « paix », « shalom », ne signifie jamais simplement l'absence de difficultés ou de conflits. Il désigne tout ce qui contribue à notre bien suprême. La paix que le monde nous offre est la paix de l'évasion, la paix qui vient du fait d'éviter les difficultés et de refuser d'affronter les choses. Dans un monde marqué par la guerre et la violence, il est difficile de concevoir comment Jésus pourrait être le Dieu tout-puissant intervenant dans l'histoire humaine et incarner la paix. Mais la sécurité physique et l'harmonie politique ne reflètent pas nécessairement le type de paix dont Jésus parle lorsqu’il dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne. » À l’époque de Jésus, et jusqu’à aujourd’hui, les Juifs se saluent en disant « Shalom ! », « paix » ou « que la paix soit avec toi », comme nous nous disons « bonjour » et « au revoir », sans que le mot « paix » soit prononcé nécessairement de manière sincère. Jésus donne à cette salutation un sens beaucoup plus profond. Il ne nous souhaite pas la paix, il nous la donne ; il nous la donne de manière unique car sa paix règne en nous. Jésus est le Dieu de la paix, c’est celui qui fait la paix, c’est un faiseur de paix.

Jésus n'est pas venu juger le monde. Il n'est pas venu punir le monde. Il n'est pas venu semer le trouble ou semer la peur dans nos cœurs. Dieu est venu, sous la forme d'un nouveau-né, pour instaurer la paix, pour offrir la paix à quiconque la recevrait en cadeau. Il faisait ce que lui seul pouvait faire : mettre fin à notre conflit avec le ciel, avec Dieu le Père, notre Créateur. Il nous suffit de nous soumettre à ses conditions de paix pour l’obtenir définitivement. La paix que Dieu nous donne ne se résume pas à l'absence de conflit. Elle est bien plus que cela. La paix biblique est aussi la présence d'ordre, de santé et de bien-être dans notre corps, notre âme, notre esprit et nos relations. La paix de Dieu signifie plénitude, complétude, prospérité et tranquillité. Qui n’a pas besoin de cette paix-là dans sa vie ? C'est un don de Dieu par Jésus-Christ, le Prince de la Paix.

Notons au passage que le mot « paisible » ne veut pas dire « facile ». Jésus n'a jamais promis la facilité ; il a seulement promis de nous aider quand rien n’est facile. En fait, il a dit à ses disciples de s’attendre à des tribulations, comme nous le lisons dans l’évangile selon Jean, au chapitre 16, verset 33 : « Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage : moi, j'ai vaincu le monde. » L’apôtre Jacques confirme au début de sa lettre que les chrétiens sont tous exposés aux épreuves, mais dans un but précis : « Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l'épreuve de votre foi produit la persévérance. » Mais si nous invoquons le Seigneur au milieu de nos difficultés dans un esprit de reconnaissance, Paul nous assure aussi dans sa lettre aux Philippiens que : « La paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ. » Quelles que soient les difficultés auxquelles nous devons faire face, nous pouvons demander une paix qui vient de l'amour puissant de Dieu, indépendante de nos propres forces ou de la situation qui nous entoure.

La paix de Dieu au plus profond de nous, c’est ce que désire Jésus-Christ pour chacun de nous et aussi le vœu que l’apôtre Paul exprime dans sa lettre aux Colossiens, au chapitre 3, verset 15 : « Que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans votre cœur. Et soyez reconnaissants. » La règle de la paix de Dieu signifie que la paix doit caractériser la communauté du peuple de Dieu et qu'elle est un critère pour discerner la volonté de Dieu. Quand une question est sujette à controverse, et qu'une attitude peut troubler votre paix, tandis qu'une autre peut la maintenir, choisissez les moyens de la maintenir, que ce soit pour vous-mêmes ou pour les autres. Que la paix de Dieu soit votre arbitre !

Vous ne pouvez pas contrôler tout ce qui vous arrive, mais vous pouvez contrôler ce à quoi vous choisissez de penser, ce sur quoi vous choisissez de vous attarder, ce que vous choisissez de laisser occuper vos pensées. La Bible entière nous demande que la paix de Christ – le Prince de la Paix – que sa plénitude, son ordre et sa tranquillité soient le facteur déterminant de nos pensées. Ne vous attardez pas sur des pensées conflictuelles ou discordantes. Ne vous attardez pas sur des souvenirs douloureux. Comme le dit l’apôtre Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, au chapitre 10, verset 5 : « Nous faisons toute pensée prisonnière pour qu'elle obéisse à Christ. » Invitons donc le Prince de la Paix à régner dans notre cœur aujourd’hui. Que la paix de Christ ait le dernier mot sur chaque pensée ou sentiment de notre esprit et de notre cœur !

Dieu est plus que disposé à nous donner sa paix, mais nous devons l’accueillir. L'étendue de son règne dans notre cœur dépend de nous. Et parfois, surtout pendant une période chargée comme Noël, c'est une décision quotidienne. Alors, laissez-moi vous demander : qui règne dans votre cœur aujourd'hui ? Pour que la paix de Christ règne dans votre cœur il suffit de faire de Christ votre souverain, votre Prince de la Paix. L’avez-vous fait ?

Prions ensemble à ce sujet : « Seigneur Jésus, Prince de la Paix, nous choisissons aujourd’hui de te laisser gouverner notre vie. Viens occuper notre cœur, et que ta paix soit l’arbitre de tous nos conflits. Qu’elle soit le facteur décisif dans toutes nos décisions. Que ta paix clarifie toutes nos confusions. Nous nous abandonnons à ta paix. Nous recevons ta paix. Fais de nous, Seigneur, un instrument de ta paix partout où nous nous trouvons. Remplis-nous de ta paix, pour que nous puissions l’apporter autour de nous. C’est en ton nom que nous te prions. Amen. »