Psaume 11

Semaine 3 - jour 1

Psaumes 1 - 25

Psaume 11

15:41


Ce psaume relate les conseils des amis de David alors qu'il était menacé par des ennemis violents. Hélas, ce n’étaient pas de bons conseils, et David décide de lever les yeux vers le Seigneur pour puiser sa foi dans une période d'épreuve. Il savait que la confiance absolue en Dieu était le refuge le plus sûr.
S'abonner

Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes avec le pasteur Tom Holladay. C’est la troisième semaine de notre étude des 25 premiers psaumes, et nous allons faire ensemble une lecture approfondie des Psaumes 11 à 15, en commençant par le Psaume 11. Ce psaume relate les conseils des amis de David alors qu'il était menacé par des ennemis violents. Hélas, ce n’étaient pas de bons conseils, et David décide de lever les yeux vers le Seigneur pour puiser sa foi dans une période d'épreuve. Il savait que la confiance absolue en Dieu était le refuge le plus sûr. Il leur répond donc ainsi au tout début de ce psaume, aux versets 1 à 3 : « C’est en l’Éternel que je cherche un refuge. Comment pouvez-vous me dire: ‘Fuis dans les montagnes comme un oiseau’ ? Les méchants bandent leur arc, ils ajustent leur flèche sur la corde pour tirer dans l’ombre sur ceux dont le cœur est droit. Quand les fondements sont renversés, que peut faire le juste ?

Pendant les années précédant son accession au trône d'Israël, David a mené une vie de fugitif. Il était constamment traqué par le roi Saül et vivait en danger permanent. Ici, ses amis lui conseillent de s’enfuir. Ils tentent de lui faire craindre une attaque secrète. Quand on craint ce qu'on ne voit pas, on marche dans la peur. Ses amis sont sans doute bien intentionnés, mais David sait cette fois-ci que ce n'est pas la bonne décision à prendre. Comment penser à fuir le danger ? Sa réponse exprime sa quasi-indignation face à ses amis. Ils lui veulent du bien, mais c’est la peur et non le courage qui anime leurs intentions. Cette crainte ne peut s'accorder avec la confiance que David a en l'Éternel. Il préfère donc affronter le danger et compter sur son Dieu. Pendant longtemps, David a fui Saül et s’est caché dans les montagnes avec ses compagnons. Mais une fois son trône plus affermi, il refuse de considérer cette option et choisit de se fier à Dieu, car il est certain qu’il va le protéger.

Nous ne connaissons pas les circonstances qui ont motivé David à écrire ce psaume, mais à cette étape de sa vie, il refuse de suivre le conseil de ses amis malgré la justification qu’ils lui donnent en lui conseillant de fuir les difficultés qu’il rencontre. C'était comme lorsque Pierre avait conseillé à Jésus de ne pas suivre le chemin de la croix. Pierre était bien intentionné, mais en réalité, il était manipulé par le diable. Jésus lui a répondu avec la même indignation que David en lui disant : « Arrière, Satan, tu es un piège pour moi, car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. » Nous devons toujours être prudents dans les conseils que nous donnons aux autres. Premièrement, nous devons toujours nous occuper de nos propres affaires et ne pas nous mêler de tout, comme le demandait l’apôtre Paul aux chrétiens de Thessalonique dans sa première lettre au chapitre 4, verset 11. Deuxièmement, nous pouvons être trop confiants dans notre propre perception d'une situation. Lorsque Job traversait ses épreuves insurmontables, un de ses amis lui a dit très assuré : « Je vais te parler: écoute-moi ! Je raconterai ce que j'ai vu, ce que les sages ont fait connaître… », mais il avait tort. Notre motivation peut être bonne et juste, mais les conseils que nous donnons peuvent être erronés. Rappelons-nous qu’à moins de mettre une fois pour toutes notre confiance inébranlable en Dieu, nous serons semblables à l’oiseau timide qui vole vers la montagne chaque fois que le danger se présente.

Quand les fondements sont détruits, que peuvent faire les justes ? Quand les fondements sont détruits, quand on regarde autour de soi et qu’on se demande : où est passée la moralité ? Où est passée la foi ? Pourquoi notre pays, notre ville, notre famille, notre église ne vivent-ils pas selon les principes-mêmes de l’Évangile ? Qu’est-il arrivé aux fondements ? Quand Dieu permet que les fondements soient détruits, que faisons-nous en tant que disciples de Christ ? Eh bien, nous reconstruisons les fondements. Nous ne nous contentons pas de nous plaindre des fondements détruits. En Christ se trouve le fondement. Alors, nous reconstruisons les fondements moraux et spirituels dans notre propre vie, dans notre famille, dans notre église, partout où nous le pouvons, en montrant l’exemple d’une vie juste qui imite celle de Jésus-Christ. David sait qu’il n’est pas seul, mais que Dieu est son refuge et qu’il voit tout, comme nous le lisons aux versets 4 à 6 de notre psaume : « L’Éternel est dans son saint temple, l’Éternel a son trône dans le ciel. Ses yeux regardent, il examine les hommes. L’Éternel examine le juste ; il déteste le méchant et celui qui aime la violence. Il fait pleuvoir sur les méchants des charbons, du feu et du soufre. Un vent brûlant, tel est le lot qu’ils ont en partage… »

David pensait probablement à la fois au temple terrestre du Seigneur (le tabernacle) et au temple céleste du Seigneur. David se rappelait cette vérité immuable : « Dieu n'est pas allé nulle part. Il ne s’est pas enfui ! Vous pouvez aller à son temple et le rencontrer, et puisqu’il en est ainsi, moi non plus, je ne vais pas fuir. »

Lorsque la peur nous incite à agir, nous ne pouvons trouver la réponse de la foi qu'en passant du temps avec le Seigneur. Lorsque nous pensons à nos problèmes, la peur nous submerge souvent. Lorsque nous prions pour nos problèmes, la réponse de la foi rassure nos cœurs. Et lorsque nous pensons à Jésus dans le temple céleste, nous nous souvenons qu'il prie pour nous. Le prédicateur anglais Spurgeon disait : « Quels complots les hommes pourraient-ils projeter que Jésus ne découvre ? Satan a sans doute désiré nous avoir pour nous cribler comme le froment, mais Jésus est dans son temple céleste et prie pour nous. » Comment donc notre foi pourrait-elle défaillir ? C’est en Dieu, qui voit tout et sait tout, que ce trouve notre fondement solide. Alors, nous n’avons pas peur que Dieu nous observe et sonde nos cœurs. Car il nous voit tels que nous sommes.

Voyez-vous, lorsque les fondements sont ébranlés, on est tenté de se concentrer sur les autres et sur leur méchanceté. On cherche à comprendre ce qui ne va pas en cherchant un bouc émissaire. Mais on ne reconstruira jamais les fondements de cette façon. Alors, concentrez-vous plutôt sur vous-mêmes et sur votre besoin de la justice de Dieu. Car cela vous rappellera le besoin de tous les autres. L'une des clés pour avoir la force de reconstruire les fondements ébranlés est de se rappeler que Dieu règne sur son trône. Rien ne pourra jamais faillir. Telle était la source de la confiance de David. Ce n'était ni de la témérité ni de l'autosuffisance. Au contraire, David avait confiance en un Dieu saint, tout-puissant et omniscient. À la question posée à David : « Que peut faire le juste ? », il répond d’une certaine façon par une autre question : « Que ne peut pas faire le juste quand l'Éternel Dieu siège toujours sur son trône ? » Les problèmes que nous rencontrons peuvent être effectivement graves, mais que sont-ils pour celui qui met sa confiance en Dieu seul ?

David n'avait pas besoin de suivre le conseil de la peur, car Dieu voyait sa situation. Il avait une cause plus grande que sa propre survie, car il savait que Dieu le regardait et prenait soin de lui. Mais Dieu n’est pas non plus un observateur distant qui se voile les yeux sur le mal que les méchants commettent. Il se préoccupe des méchants ; il les voit et les hait. David dit : « Je n'ai pas besoin de fuir pour me protéger, car Dieu me regarde depuis son trône, et voit combien la conduite de mes ennemis est mauvaise. » Dieu punira les méchants. Voilà de quoi donner confiance à David, malgré les conseils de la peur. Après tout, si les méchants persécutent les justes, combien plus le Dieu juste persécutera-t-il ceux qui ne pensent qu’à faire le mal ? Qu’avait donc à craindre David des hommes destinés à la perdition ?

Lorsque les fondements sont renversés, rappelons-nous enfin ce qui nous donne de la force et nous rassure et que nous découvrons dans le dernier verset de notre psaume, le verset 7 : « Car l’Éternel est juste, il aime la justice ; les hommes droits contemplent son visage. »

L’Éternel est un Dieu juste : voilà de quoi consoler et encourager David ! Quand nous nous rebellons contre le Seigneur, sa justice ne nous réconforte pas. Mais David savait qu'il était une victime innocente de la persécution, et il savait que le Seigneur juste prendrait sa cause en main. Il savait aussi qu'en marchant dans la justice, il resterait dans l'amour de Dieu. Tous les chrétiens sont à leur tour appelés à rester dans l’amour de Dieu, comme nous le lisons dans la lettre de Jude, au chapitre 1, verset 21 : « Maintenez-vous dans l'amour de Dieu en attendant le jour où la compassion de notre Seigneur Jésus-Christ sera manifestée pour la vie éternelle. » Il ne s'agit pas de mériter l'amour de Dieu par notre justice personnelle ; au contraire, notre recherche et notre pratique de la justice nous permettent de continuer à bénéficier des bienfaits de l'amour de Dieu.

L'amour de Dieu s'étend partout. Rien ne peut nous séparer de son amour, et il nous a aimés alors que nous étions encore pécheurs, comme nous le rappelle l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains, au chapitre 5, verset 8. Mais nous pouvons nous priver des bienfaits de son amour. Ceux qui ne se maintiennent pas dans l'amour de Dieu finissent par vivre comme s'ils étaient du côté obscur de la lune. Le soleil est toujours là, toujours brillant, mais ils ne sont jamais en mesure de recevoir sa lumière ou sa chaleur. Ils sont comme le fils prodigue, toujours aimé de son père, mais qui, pendant un temps, n'a pas bénéficié de cet amour.

Le peuple de Dieu le verra au jour. David l’affirme ici, comme, d’ailleurs, au Psaume 17, verset 15, où il déclare avec confiance : « Quant à moi, couvert de justice, je te verrai; dès le réveil, je me rassasierai de ton image. » Dans son sermon sur la montagne, Jésus prononce cette bénédiction : « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » En fait, le désir de contempler Dieu est l'une des plus grandes motivations pour une vie et un cœur droits.

En somme, lorsque David considère la grandeur de Dieu, sa bienveillance et sa vision, tout cela l'emporte sur le danger qui le menace. Pour David, faire confiance à Dieu était le choix le plus sûr. Ses amis étaient peut-être bien intentionnés, mais David ne pouvait pas accepter pas leurs conseils. Au contraire, c’est avec foi qu’il devait répondre et agir.

Prions ensemble le Seigneur dont nous voulons un jour voir la face : « Notre Père, nous nous recueillons devant toi et nous nous rappelons les vérités dont nous venons de parler. Toi qui règnes éternellement sur ton trône, nous te louons parce que tu vois tout ce qui se passe sur notre terre et dans le cœur de tous ceux qui l’habitent. Tu connais nos moindres pensées, tu vois si notre conduite est juste ou mauvaise. Nous te remercions d’avoir pardonner nos fautes et de nous avoir déclarés non coupables, de nous avoir rendus justes. Un jour nous te verrons tel que tu es, glorieux et majestueux. Alors, avec ce sentiment de joie, avec ce sentiment de confiance, nous prions pour que tu nous aides à être ceux qui ne se contentent pas de se plaindre des fondements qui s'effondrent, mais ceux qui les reconstruisent, en commençant par nous-mêmes, nos familles, notre église et partout où nous le pouvons. Nous te demandons de nous donner la force de le faire dès aujourd'hui. Au nom de Jésus, amen.

Rejoignez-nous demain, pour étudier ensemble le Psaume 12, qui pose la question : « À qui peut-on se fier ? »