16:37
Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. Aujourd’hui, nous allons étudier ensemble le Psaume 14. Nous lirons ensemble ce psaume en entier, mais nous nous concentrerons essentiellement sur le premier verset :
« Le fou dit dans son cœur : ‘Il n’y a pas de Dieu !’
Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables ;
il n’y en a aucun qui fasse le bien.
Du haut du ciel, l’Éternel observe les hommes
pour voir s’il y en a un qui est intelligent, qui cherche Dieu:
tous se sont éloignés, ensemble ils se sont pervertis ;
il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul.
Tous ceux qui commettent l’injustice n’ont-ils aucune connaissance ?
Ils dévorent mon peuple, ils le prennent pour nourriture ;
ils ne font pas appel à l’Éternel.
C’est alors qu’ils trembleront d’épouvante,
car Dieu est au milieu des justes.
Vous bafouez l’espoir du malheureux ?
Sachez que l’Éternel est son refuge.
Oh! qui accordera depuis Sion la délivrance à Israël ?
Quand l’Éternel rétablira son peuple,
Jacob sera dans l’allégresse, Israël se réjouira. »
David observe ceux qui nient l'existence de Dieu et conclut qu'ils sont fous. L'idée derrière ce mot hébreu ancien traduit par « fou » est plus morale qu'intellectuelle. David ne pensait pas à ceux qui n'étaient pas assez intelligents pour comprendre Dieu (d’ailleurs personne ne l'est) ; il pense plutôt à ceux qui rejettent purement et simplement Dieu. Comme le dit l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains, au chapitre 1, verset 22 : « Ils se vantent d'être sages, mais ils sont devenus fous. » Selon l’étymologie du mot « athée », qui vient du grec, l’athée n’est pas celui qui ne croit pas en Dieu, mais qui est « sans-Dieu », « a-thée ». L’athée est celui qui ne tient pas compte de Dieu, et donc qui rejette ce que Dieu veut pour l’humanité. C’est une folie, déclare David. Quand cela arrive-t-il ? Quand on prétend qu'il n'y a pas de Dieu. Quand on se croit si intelligent que l'on peut tout comprendre. Quand on se croit si puissant que l'on peut tout faire. L’athéisme du « fou » est donc à la fois pratique et théorique. Non seulement il ne croit pas en Dieu, mais il agit selon ses propres convictions.
David dit cela en raison de la preuve évidente qu’il y a un Dieu : preuve dans la création et dans la conscience humaine, que l’apôtre Paul décrit si bien au premier chapitre de sa lettre aux Romains. Le fait que certains hommes persistent à nier l’existence de Dieu n’efface pas Dieu de l’univers ; cela témoigne plutôt de leur propre position d’insensés.
Le mot hébreu pour « fou » dans ce psaume est « nabal », un mot qui implique une perversité agressive, incarnée dans le Nabal de la Bible qui a refusé d’aider David lorsqu’il était en danger et dont le premier livre de Samuel fait le récit au chapitre 25. L'homme qui nie Dieu est un insensé parce qu’il nie l'évidence qu’il y a un Dieu ; il croit à des effets extraordinaires sans cause ; il nie l'existence d'une autorité morale dans l'univers ; il ne croit que ce qui peut être prouvé par la méthode scientifique ; il prend un risque dramatique et perdant en supposant qu'il n'y a pas de Dieu ; enfin, il refuse de se laisser convaincre par les nombreux arguments convaincants en faveur de l'existence de Dieu.
C'est insensé quand on pense à la façon dont le monde fonctionne. Évidemment, quelqu'un a tout créé, et évidemment quelqu'un d'autre que nous dirige tout. Nous n'avons ni la sagesse ni la force de le faire. Quand on dit qu'il n'y a pas de Dieu dans son cœur, ce qui commence dans un cœur se voit dans une vie. Ils sont corrompus, leurs actions sont mauvaises. L’homme qui renie Dieu auquel David pense n’est pas nécessairement troublé par des objections intellectuelles à l’existence de Dieu ; dans son cœur, il souhaite que Dieu disparaisse, généralement pour des raisons fondamentalement morales. Comme l’a bien dit le pasteur américain Morgan : « L'agnosticisme intellectuel honnête ne produit pas nécessairement l'immoralité ; l'athéisme émotionnel malhonnête le fait toujours. » C’est pourquoi lorsque nous parlons à quelqu’un qui nie Dieu, nous ne devons pas seulement – ni même principalement – parler à sa tête, mais aussi à son cœur. L'expression « dit dans son cœur » nous rappelle également qu'il est possible d'affirmer intérieurement l'existence de Dieu, tout en le niant dans son cœur et sa vie. On peut croire en Dieu en théorie, tout en vivant une vie d'athée, sans Dieu.
David examine les conséquences du reniement de Dieu. Cela conduit les hommes à la corruption et à des œuvres abominables. Cela ne veut pas dire que tous les athées mènent une vie dissolue et que tous les croyants vivent une vie vertueuse ; pourtant, il existe une différence marquée de comportement moral entre ceux qui prennent Dieu au sérieux et ceux qui ne le prennent pas au sérieux.
En considérant le péché de celui qui nie l’existence de Dieu, David observe le paysage de l'humanité et conclut que personne ne fait le bien. Il ne veut pas dire qu'il n'y a pas de bien humain en ce monde, mais que l'homme déchu est tellement déchu qu'il ne fait pas le bien par instinct, et que même le bien qu'il peut faire est teinté de mal. Nous naissons avec la volonté et la capacité de faire le mal ; nul n'a besoin d'apprendre à un enfant à faire le mal. Le chemin de la moindre résistance nous conduit généralement à faire le mal, et non le bien. Il est souvent plus facile d'encourager les autres à faire le mal plutôt que le bien. Beaucoup de nos bonnes actions sont teintées de motivations égoïstes et mauvaises.
Lorsque David dit qu’il n’y a personne qui fasse le bien, il élargit soudain le champ d'application au-delà de l'athée pour nous inclure. « Après tout, nous ne sommes pas athées ! » pourrions-nous dire. Mais maintenant que nous sommes exposés au point de vue de Dieu, nous constatons que nous sommes nous aussi inclus. Autrement dit, l'athée déclaré au début du Psaume n'est qu'un exemple de l'humanité en général.
En quoi sommes-nous tous impliqués dans le constat de David ? Je vais vous donner une liste de huit façons dont vous et moi pouvons faire preuve d’un athéisme pratique, tout en croyant en Dieu, et en l'appliquant à nous-mêmes plutôt qu'à quelqu'un d'autre. Être un athée pragmatique signifie que, même si vous croyez en Dieu de tout votre cœur, que vous l'avez peut-être suivi pendant de nombreuses années, vous ne vivez pas comme quelqu’un qui croit vraiment. Je dois admettre moi-même, en parcourant cette liste, que je me suis parfois comporté comme un insensé dans la plupart des points que j’ai relevés. La question n’est pas vraiment de savoir si nous avons ou non eu un comportement insensé, mais si je vais vivre en insensé aujourd’hui ou bien si je vais vivre par la foi. Vais-je compter sur ma sagesse ou sur la sagesse de Dieu ? Ma force ou la force de Dieu ?
Voici donc la liste des huit manières de se comporter en athée pragmatique. Ensuite, nous parlerons du remède, qui, je le crois sincèrement, peut transformer nos vies.
La première chose qui révèle que nous sommes des athées pragmatiques, c'est de continuer à pécher comme s'il n'y avait aucune conséquence. Nous savons ce que Dieu a dit de ne pas faire, mais nous continuons à agir comme si de rien n’était. La question n'est pas de savoir si nous serons au paradis ou non. La question est de savoir comment je vais vivre ma vie sur terre. Vais-je laisser le mal perdurer ? Un athée pragmatique continue de pécher comme s'il n'y avait aucune conséquence à ce qu’il pense et fait. Personne d'autre ne verra peut-être les conséquences, d'ailleurs, mais refuser de croire en Dieu a des conséquences en notre fort intérieur, dans notre âme.
Une deuxième raison pour laquelle nous sommes des athées pragmatiques, c'est que nous cherchons à réaliser nos objectifs et nos projets sans tenir compte de Dieu. Lorsque nous recherchons d'abord ce que nous voulons plutôt que ce que Dieu veut.
Troisièmement, nous trouvons du réconfort dans nos divertissements et nos loisirs plutôt que dans le Seigneur. Les divertissements sont faits pour divertir. Et les loisirs sont faits pour nous divertir et nous détendre. Mais lorsque nous essayons de trouver du réconfort dans ces divertissements ou ces loisirs en le confondant avec le réconfort spirituel, nous agissons en athée pragmatique.
Quatrièmement, nous ne comptons que sur nous-mêmes pour parvenir à ce que nous voulons accomplir. Qu'il s'agisse d'un petit projet ou de la chose la plus importante de notre vie, nous ne comptons que sur nous-mêmes pour les réaliser, sans jamais tenir compte de Dieu, sans jamais lui en parler. Que de fois les chrétiens peuvent se comporter ainsi !
Cinquièmement, nous plaçons notre espoir dans les gens ou les choses. Nous nous sentons en sécurité dans notre maison ou le quartier où nous vivons. Ou bien, nous sommes confiants pour l’avenir grâce à l'entreprise pour laquelle nous travaillons ou que nous dirigeons.
La sixième façon de faire preuve d’un athéisme pratique est de laisser l'inquiétude et les soucis nous préoccuper. Nous nous confrontons tous à l'inquiétude, mais quand nous la laissons occuper nos pensées nuit et jour, la Bible dit que nous nous comportons comme des athées pragmatiques.
Septièmement, nous passons des jours, voire des semaines ou des mois entiers, sans jamais lire la Bible. Nous vivons sans chercher à suivre les directives de Dieu telles qu’elles se trouvent dans les Écritures.
Et la huitième façon d’adopter l’attitude d’un athéisme pratique est de devenir tellement préoccupé par nous-mêmes que nous ne prenons jamais le temps de nous préoccuper des autres et de les aimer : quand on devient tellement préoccupé par soi-même, par le monde, par ce qu'on doit accomplir, qu'on n'a plus le temps d'aimer les autres, qu'on n'a plus le temps de suivre le commandement de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres ». Agir en égoïste c’est se comporter comme un athée pragmatique.
Est-ce que vous vous reconnaissez dans ce portrait de quelqu’un qui fait preuve d’un athéisme pratique, qui ne se préoccupe pas d’acquérir la sagesse telle que l’enseignent les Écritures ? Qui est indifférent à l’égard de Dieu et de sa Parole ?
Ne nous comportons pas comme des insensés ! Au contraire, devenons sages en faisant exactement le contraire des huit choses qui nous conduisent à la folie.
Tout d’abord, repentons-nous de notre péché. Vous savez que le mot « repentir » signifie faire « demi-tour », « prendre une autre direction ». Je ne dis donc pas simplement : demandez à Dieu de pardonner ce péché que vous avez continué à tolérer dans votre vie, mais repentez-vous de ce péché. Dites : « Seigneur, mon désir est de faire demi-tour et de prendre la direction opposée en me tournant vers toi. »
Deuxièmement, nous décidons de chercher d’abord le royaume de Dieu ; pas le nôtre, mais le sien. Nous disons de tout notre cœur : « Seigneur, tu vas avoir la première place dans ma vie, et je vais faire ta volonté, et non la mienne. »
Troisièmement, nous puisons notre réconfort dans l'Esprit de Dieu, dans sa Parole, dans son amour. Nous laissons l’Esprit Saint agir désormais en nous.
Quatrièmement, nous soumettons tous nos projets à Dieu dans la prière et lui demandons de nous diriger dans la bonne direction.
Cinquièmement, nous plaçons notre espérance en Dieu seul. Ce que nous avons, les personnes avec qui nous vivons peuvent disparaître, mais l’espérance en Dieu demeure, quelles que soient nos circonstances.
Sixièmement, nous confions nos soucis et nos préoccupations à Dieu, et lui demandons sa paix.
Septièmement, nous passons du temps chaque jour en lisant ou en écoutant la Parole de Dieu. C'est facile, car c’est ce que vous êtes en train de faire maintenant !
Et puis, huitièmement, nous aimons notre prochain comme nous-mêmes. Donnons la priorité à ceux qui nous entourent. Et avant tout, apprenons à aimer Dieu de tout notre cœur, de tout notre esprit, de toute notre âme et de toute notre force dès aujourd'hui. Si nous aimons vraiment Dieu ainsi, nous aimerons aussi les autres, et nous cesserons d’agir en insensés.
Prions ensemble. « Notre Dieu et notre Père, nous ne voulons pas nous comporter en insensés. Merci de nous rappeler que nous pouvons croire en toi sans tenir compte de toi au quotidien. Aussi, nous venons vers toi et confessons humblement notre folie, car chaque fois que nous nous restons éloignés de toi, nous nous comportons comme si tu n’existais pas. Renouvelle notre désir de mieux te connaître, de t’accorder la première place dans nos cœurs, de chercher ta volonté dans ta Parole, et d’acquérir ainsi la sagesse que tu veux nous donner. C’est en toi que se trouve le vrai bonheur. Dirige nos pensées et notre esprit pour que nous ayons toujours la volonté de te suivre, car c’est ainsi que nous pourrons savourer ta paix et vivre dans la joie. C’est au nom de Jésus que nous te le demandons, amen. »
Demain, nous étudierons le Psaume 15, un psaume qui parle de ce qu'il faut pour vivre près de Dieu.