Psaume 16

Semaine 4 - jour 1

Psaumes 1 - 25

Psaume 16

17:16


C’est un hymne rempli de confiance qui raconte comment David a trouvé le secret du contentement et d'une grande joie même dans les moments difficiles ; il prédit également avec force Jésus et son œuvre en notre faveur.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes avec le pasteur Tom Holladay. C’est la quatrième semaine de notre étude des 25 premiers psaumes, et nous allons faire ensemble une lecture approfondie des Psaumes 16 à 20, en commençant par le Psaume 16 aujourd’hui. C’est un hymne rempli de confiance qui raconte comment David a trouvé le secret du contentement et d'une grande joie même dans les moments difficiles ; il prédit également avec force Jésus et son œuvre en notre faveur.

Lisons ensemble les 4 premiers versets :

« Garde-moi, ô Dieu, car je cherche refuge en toi !

Je dis à l’Éternel : « Tu es mon Seigneur,

tu es mon bien suprême. »

Les saints qui sont dans le pays,

les hommes pieux, sont l’objet de toute mon affection.

On multiplie les idoles, on court après les dieux étrangers,

mais moi, je ne verse pas d’offrandes de sang en leur honneur,

je ne mets pas leur nom sur mes lèvres. »

Il semble que David ait écrit ce psaume dans un moment de détresse, car il réclame la protection de Dieu. Pourtant, le ton de ce psaume n'est ni le désespoir ni la plainte ; c'est une joie sereine. Malgré les difficultés qu’il rencontre, David a une grande confiance en son Dieu. Il sait où il doit se rendre quand il se sent menacé : c’est en Dieu, et en Dieu seul, qu’il peut être protégé du mal. Il confesse que Dieu est son maître, et peut affirmer qu’il n’y a rien au monde qui puisse lui apporter autant de bonheur que d’être en sa présence. Quelle confession de foi !

Si David est heureux en présence de son Dieu, il est aussi encouragé par ceux qui, comme lui, servent Dieu fidèlement. Sa relation avec Dieu n’est pas égoïste, il trouve tout son plaisir en leur compagnie. Pouvons-nous vraiment aimer Dieu de tout notre cœur sans aimer profondément ceux qui l’honorent autant que nous, ceux qui lui sont entièrement consacrés ? C'est un défaut évident pour de nombreux disciples de Jésus-Christ aujourd'hui. Ils sont si négatifs à l'égard du peuple de Dieu qu'ils se retrouvent incapables de voir la moindre excellence en lui, incapables de se réjouir en lui. La façon dont nous considérons ceux qui appartiennent à Dieu détermine la façon dont nous aimons Dieu. Aimez-vous les autres chrétiens ? Trouvez-vous bon et gratifiant d'être avec eux ? Recherchez-vous leur compagnie ? C'est un test simple. Ceux qui aiment le Seigneur aimeront inévitablement la compagnie de ceux qui l'aiment aussi.

En revanche, David comprend que ceux qui servent d'autres dieux rencontrent de nombreuses souffrances. Il sait bien sûr que sa vie, vécue pour Dieu, n'est pas facile. Il a connu de nombreuses épreuves parce qu'il lui est resté fidèle. Néanmoins, il sait aussi que vivre pour d’autres faux dieux est encore plus difficile.

Lorsque de nombreux disciples ont quitté Jésus parce que la vie qu’il leur demandait de vivre leur paraissait trop difficile à suivre, Pierre a suivi l’exemple de David en confessant : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous, nous croyons et nous savons que tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » Jésus est notre seul refuge lorsque tout va mal et que nous sommes attaqués de toutes parts. Rester fidèle à Dieu n’est pas facile, mais il est notre seul refuge, notre seul bonheur, comme le reste du psaume va le confirmer.

David n’a pas laissé sa connaissance de la futilité des croyances païennes influencer son comportement. C'est pourquoi il refuse de suivre les païens dans leurs vaines pratiques. Après avoir déclaré qu'il n'y a rien à trouver dans les dieux païens, David explique le bien qu'il a reçu de l’Éternel. Nous le lisons aux versets 5 à 11 de son psaume :

« Éternel, c’est toi qui es ma part et la coupe où je bois,

c’est toi qui m’assures mon lot.

Un héritage délicieux m’est attribué,

une belle possession m’est accordée.

Je bénis l’Éternel, car il me conseille;

même la nuit mon cœur m’instruit.

J’ai constamment l’Éternel devant moi;

quand il est à ma droite, je ne suis pas ébranlé.

C’est pourquoi mon cœur est dans la joie, et mon esprit dans l’allégresse.

Même mon corps reposera en sécurité,

car tu n’abandonneras pas mon âme au séjour des morts,

tu ne permettras pas que ton bien-aimé connaisse la décomposition.

Tu me fais connaître le sentier de la vie;

il y a d’abondantes joies dans ta présence,

un bonheur éternel à ta droite. »

David était le cadet d'une famille nombreuse. Il ne pouvait espérer aucun héritage de sa famille ; pourtant, il trouvait joie et réconfort dans le fait que Dieu était sa part d'héritage, et il savait qu'il avait un bel héritage. Dans son hymne, David est confiant que Dieu préserverait ce qu'il lui a donné. Il est satisfait de ce qu’il reçoit de lui et s’en contente. Il ne veut pas plus que ce que Dieu lui offre. Une caractéristique de notre époque est le mécontentement, l'ennui et l'agitation. Notre génération, à la capacité d'attention limitée, au besoin constant d'excitation et de poussées d'adrénaline et au divertissement 24 heures sur 24, a besoin de savoir par expérience ce que David savait et vivait.

Les faux dieux des nations ne pouvaient jamais donner de conseils comme l'Éternel l'a fait à David. Quand David avait besoin de conseils, Dieu les lui donnait, et c'est pourquoi David louait Dieu. Au lieu de se distraire la nuit, il écoutait les conseils de Dieu dans son sommeil. Le cœur de David a d'abord été instruit par Dieu et sa Parole, et donc son cœur pouvait aussi l'instruire dans les voies de Dieu. C'est un exemple des bienfaits qui découlent de la transformation de la pensée dont parle l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains, au chapitre 12, versets 2 : « Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »

Le Psaume 15 se termine en disant que rien ne peut ébranler les gens intègres. Le Psaume 16 confirme au verset 8 que lorsque l’Éternel est à ma droite je ne suis pas ébranlé. Celui qui est intègre n’est pas ébranlé, parce que Dieu est à son côté. Et au verset 11 le psalmiste proclame que le bonheur éternel se trouve à la droite de Dieu. L’image puissante de la droite de l’homme et de la droite de Dieu, révèle la proximité qui existe entre nous et Dieu, entre Dieu et nous. Se tenir à la droite de Dieu, c’est être en sa présence, et c’est quand il est devant moi qu’il est à ma droite.

Lorsque Dieu est notre priorité, lorsqu’il est « constamment devant nous », rien ne peut nous faire vaciller. Nous sommes inébranlables ! Cela veut dire bien sûr que nous devons faire face aux difficultés, aux épreuves, aux circonstances défavorables. Mais si, au lieu de chercher des solutions dans la mauvaise direction, nous faisons de Dieu notre refuge, nous serons vainqueurs.

David continue à décrire les bienfaits de sa décision de toujours avoir l'Éternel devant lui. Cette décision apporte joie et gloire à sa vie. Pour ceux qui ne vivent pas un véritable engagement envers Dieu, il est facile de penser à ce que cela leur coûte. Ce n'est pas entièrement mauvais, car cette décision de toujours placer le Seigneur devant soi a un coût, et ce coût doit être évalué et apprécié. Cela peut coûter certains plaisirs, la popularité, l'anonymat, les relations familiales, les objectifs de vie, les choix de carrière, les priorités financières, etc.

Pourtant, David nous parle aussi des bienfaits d'une telle décision. Son cœur est dans la joie et son âme est dans l’exaltation. David connaissait le bonheur et la gloire que lui procurait cet engagement de vie, qu'il n'aurait pas connus autrement.

Il pouvait comprendre avec maturité les coûts et les avantages, et chanter un chant de louange pour sa décision de vivre en présence de Dieu.

David décrit un autre bienfait de sa décision de toujours avoir le Seigneur devant lui. C'est la confiance en la protection et la bénédiction de Dieu dans l'au-delà. David a la ferme espérance que Dieu n'abandonnera pas son âme au séjour des morts, mais que sa vie se poursuivra en sa présence. Quelle déclaration magnifique !

D'une certaine manière, David était le « bien-aimé », dont l'âme ne serait pas abandonnée au tombeau. Mais, plus largement et plus littéralement, seul Jésus-Christ a accompli cela par sa résurrection. L’apôtre Pierre l'a perçu le jour de la Pentecôte, affirmant que ces paroles allaient au-delà de David, manifestement mort, enseveli dans un tombeau et dont le corps s'était depuis longtemps décomposé en poussière, comme nous le lisons au chapitre 2 du livre des Actes. En appliquant le Psaume 16 à la mort, à l'ensevelissement et à la résurrection de Jésus, Pierre a fait preuve d'une compréhension inspirée de l'œuvre de Jésus sur la croix. Il a compris que, parce que Jésus a porté nos péchés sans devenir pécheur, il est resté le bien-aimé, même dans sa mort. Puisqu'il était incompréhensible qu’il soit lié par la mort, la résurrection était absolument inévitable. Comme l'a dit Pierre : « Dieu a brisé les liens de la mort, il l'a ressuscité, parce qu'il n'était pas possible qu’elle le retienne. » L’apôtre Paul, dans sa prédication aux gens d’Antioche l’a répété, comme nous le lisons dans le livre des Actes, au chapitre 13 : « Tu ne permettras pas que ton saint connaisse la décomposition. Or, après avoir dans sa propre génération été au service de la volonté de Dieu, David est mort, a rejoint ses ancêtres et a connu la décomposition. En revanche, celui que Dieu a ressuscité ne l'a pas connue. »

On peut aussi imaginer Jésus, qui connaissait ce psaume par cœur, appliquer cette promesse à lui-même dans l'agonie avant et pendant la crucifixion, et même après.

Au début du Psaume 16, David, craintif, réclame la protection de Dieu, mais à la fin de son hymne, il s’écrie rempli de joie : « Tu me fais connaître le sentier de la vie;

il y a d’abondantes joies dans ta présence, un bonheur éternel à ta droite. » Être dans la présence de Dieu, c’est se tenir à sa droite. La main droite est la main forte, la main qui protège, la main qui tient l’arme au combat, la main qui tient la nôtre dans la détresse. Par ces paroles, David déclare que les bienfaits de son engagement envers Dieu sont perçus à la fois ici-bas et dans l'au-delà. Le sentier de la vie est une chose dont le croyant jouit maintenant et dans l'éternité. Dieu nous donne la vie éternelle pour en jouir comme un don présent, qui se prolonge dans l'éternité. Être sur ce sentier est être sur la bonne voie, c’est cheminer avec Dieu à sa droite, c’est avancer avec l’aide de Jésus. Ce sentier n’est pas une autoroute, c’est un petit chemin chaotique, mais que nous ne parcourons jamais seuls. Dieu est avec nous, et tous ceux qui le suivent sont avec nous sur ce sentier. Pierre a également cité ce passage dans son message du jour de la Pentecôte : « Tu m'as fait connaître les sentiers de la vie, tu me rempliras de joie par ta présence. » Au lieu d'être puni pour son œuvre glorieuse sur la croix, Jésus a été récompensé, comme le décrit prophétiquement notre psaume.

David, qui a écrit mille ans avant la venue de Jésus, pressentait déjà qu’il devait sa joie profonde à un Messie à venir. Si nous pouvons nous tenir devant Dieu, c'est grâce à ce que Jésus a affronté pour nous sur la croix. Par sa mort et sa résurrection, il nous ouvre la porte à la vie, à la protection, à la joie et au bonheur éternel. Alors, remercions-le ensemble : « Père, merci. Merci pour tout ce que tu nous as donné en Christ. Nous nous tenons devant toi dans la joie et la reconnaissance, assurés de ta protection et de ta providence. Merci parce que tu restes près de nous sur le sentier difficile que nous parcourons tous les jours de notre vie sur cette terre. Que ferions-nous, que deviendrions-nous sans toi ? Tu nous a promis la vie éternelle, et nous savons que nous serons émerveillés lorsque nous te verrons couronné de gloire. Mais déjà aujourd’hui, Seigneur notre Dieu, nous savourons ta présence dans nos cœurs. Aide-nous donc à te suivre fidèlement sur la voie que tu nous as tracée, car nous comptons sur toi pour que nous ne soyons jamais ébranlés dans notre foi et dans notre marche avec toi. C’est au nom de Jésus, à qui le psaume que nous venons de lire s’applique parfaitement, que nous te prions, amen. »

Demain, nous allons étudier ensemble le Psaume 17. C'est un psaume qui parle de l'amour merveilleux de Dieu.