Psaume 18

Semaine 4 - jour 3

Psaumes 1 - 25

Psaume 18

17:14


Ce psaume est l'un de ceux dont l'introduction mérite que nous la lisions : « Au chef de chœur. Du serviteur de l’Éternel, de David. Il adressa les paroles de ce chant à l’Éternel après qu’il l’eut délivré de tous ses ennemis et de Saül. » David nous en dit plus sur lui-même, afin que nous le considérions comme le serviteur de l'Éternel.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. Nous en sommes au troisième jour de notre quatrième semaine, et allons étudier ensemble le Psaume 18. Ce psaume est l'un de ceux dont l'introduction mérite que nous la lisions : « Au chef de chœur. Du serviteur de l’Éternel, de David. Il adressa les paroles de ce chant à l’Éternel après qu’il l’eut délivré de tous ses ennemis et de Saül. » David nous en dit plus sur lui-même, afin que nous le considérions comme le serviteur de l'Éternel. Il nous indique le moment de la composition du psaume – peut-être pas seulement le lendemain de la mort de Saül décrite à la fin du premier livre de Samuel, mais aussi la période précédant l'intronisation de David au début du deuxième livre de Samuel. Il nous parle également de Saül, qui, par une grande bonté de la part de David, n'est pas explicitement compté parmi ses ennemis. Ce psaume est pratiquement identique à celui chanté par David à la fin de sa vie, tel que rapporté dans le deuxième livre de Samuel, au chapitre 22. Ce psaume est aussi cité au Psaume 116. C'est évidemment un psaume très important qui marque un moment crucial dans la vie de David : Dieu lui a accordé une merveilleuse victoire.

Mais je voudrais vous demander : qu'en est-il de votre propre histoire ? Parce que ce psaume a été écrit pour le peuple d’Israël, pour vous et pour moi, et je voudrais que ce psaume vous parle aujourd'hui. Comme c’est un long poème, il y a beaucoup à dire, mais je voudrais relever 8 choses importantes à faire qui s’en dégagent. Que faire lorsque Dieu nous accorde une grande victoire ? Je lirai les versets qui expriment chacune de ces vérités. Je sais que nous avons souvent parlé de la façon de prier lorsque Dieu nous guide dans des moments difficiles à travers le livre des Psaumes, mais comment priez-vous lorsque Dieu vous accorde une grande victoire ?

Eh bien, la première des huit choses à faire est de dire au Seigneur que vous l'aimez. Le verset 2 en parle. David commence par dire : « Je t’aime, Éternel, ma force. » C'est une déclaration profonde, prononcée en cette période de grand triomphe. Il est vrai que David avait décidé d'aimer le Seigneur dès son jeune âge, mais il se sentait encore plus poussé à aimer celui qui l'avait délivré si merveilleusement après de longues années de combats acharnés. Depuis qu'il avait été retiré de la bergerie et oint comme futur roi d'Israël, David avait vécu une vingtaine d'années en fugitif, comme un homme qui avait tout perdu. Il avait perdu sa sécurité, sa jeunesse, sa famille, sa carrière, ses droits, son lien avec le peuple de l'alliance de Dieu, son confort, et parfois même sa relation intime avec Dieu. Malgré tout, il demeura fidèle au Seigneur, et Dieu, au moment opportun, le délivra et accomplit la promesse de son onction. Nulle part ailleurs dans les Écritures n’est employée la forme du mot qui est ici utilisée pour « amour ». Il a une profondeur et une tendresse particulières. David déclare « Je t'aime » au Dieu qui l'a délivré, non seulement pour l'avoir sauvé de son épreuve, mais aussi pour tout ce qu'il a accompli dans et à travers les épreuves pour faire de lui ce qu'il est devenu. David n'est pas amer envers Dieu, comme s'il disait : « Il était temps que tu me délivres. » Au contraire, il est reconnaissant que les années de difficultés aient eu un effet positif et nécessaire dans sa vie.

Ensuite, deuxièmement, vous dites au Seigneur qu'il est la force sur laquelle vous vous appuyez. Aux versets 3 et 4, nous lisons ceci : « Éternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu, mon rocher où je trouve un abri, mon bouclier, la force qui me sauve, mon rempart ! Loué soit l’Éternel ! Je crie à lui et je suis délivré de mes ennemis. » David a connu le triomphe de la force de Dieu sur cette longue épreuve. Nombreux sont ceux qui succombent à la longueur atroce d'une période d'épreuve prolongée, et David a failli le faire. Mais il n’a pas assez de mots pour décrire à quel point Dieu a été sa sécurité, sa force et sa protection ! Alors que David énumère les noms honorant Dieu les uns après les autres (on en compte neuf rien que dans ces premiers versets), on ressent un flot de louanges et d'émotion chez lui. Il ne tarit pas d'éloges sur qui est Dieu et sur les merveilles qu'il a accomplies pour lui. David connaissait Dieu et qu'il avait fait l'expérience de Dieu. Le fait que David ait vu en Dieu sa force nous rappelle la promesse exprimée plus tard par l’apôtre Paul qui dit aux chrétiens d’Éphèse : « Mes frères et sœurs, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa force toute-puissante. »

Et puis, troisièmement, vous vous souvenez de tout ce que le Seigneur a fait pour vous délivrer. Vous vous rappelez les événements qui vous ont conduits à la délivrance. C’est ce que fait David aux versets 5 à 7 : « Les liens de la mort m’avaient enserré, et les torrents dévastateurs m’avaient épouvanté; les liens du séjour des morts m’avaient entouré, les pièges de la mort m’avaient surpris. Dans ma détresse, j’ai fait appel à l’Éternel, j’ai crié à mon Dieu; de son palais, il a entendu ma voix, mon cri est parvenu à ses oreilles. » David décrit deux menaces : la première, la menace de mort, et la seconde, les flots d’impiété. La présence écrasante de l’impiété constituait pour lui une épreuve majeure. Cela nous rappelle que, même s’il était un véritable guerrier, David avait une âme sensible, troublée par les actes et les paroles des impies. Mais Dieu l’a délivré de tous ceux qui le rejetaient et rejetaient David. David tient à le rappeler.

Quatrièmement, et c'est très important, vous vous rappelez la puissance immense de Dieu. Voici ce que David proclame aux versets 8 à 16 : « La terre a été ébranlée, elle a tremblé; les fondements des montagnes ont vacillé, ils ont été ébranlés, parce qu’il était irrité. Une fumée s’élevait de ses narines, et un feu dévorant sortait de sa bouche, avec des charbons embrasés. Il a incliné le ciel et il est descendu, une épaisse nuée sous ses pieds. Il était monté sur un chérubin, et il volait, il planait sur les ailes du vent. Il faisait des ténèbres sa retraite, sa tente autour de lui:

c’étaient des eaux obscures, de sombres nuages. Une lumière éclatante le précédait, d’où provenaient ses nuées, de la grêle et des charbons de feu. L’Éternel a tonné dans le ciel, le Très-Haut a fait retentir sa voix, avec la grêle et les charbons de feu. Il a lancé ses flèches et dispersé mes ennemis, il a multiplié les éclairs et les a mis en déroute. Le fond des océans est apparu, les fondements du monde ont été découverts à ta menace, Éternel, au souffle de tes narines. »

Ce sont des images fortes. David décrit la délivrance spectaculaire que Dieu lui a apportée. Elle fut marquée par des tremblements de terre, l'indignation de Dieu, de la fumée et du feu, et l'intervention personnelle de Dieu. Cette terminologie de David met l'accent sur le jugement de Dieu ; mais comme ce jugement est dirigé contre ses ennemis, il signifie la délivrance pour David. Dieu a remporté cette victoire contre son puissant ennemi, contre ceux qui le haïssaient. Il y a ici un principe plus large : comprendre que la délivrance d'une personne ou d'un peuple juste signifie souvent un jugement contre ceux qui les oppriment.

David a décrit phrase après phrase la grande œuvre de Dieu en sa faveur. Selon sa description, Dieu a remué ciel, terre et mer pour le délivrer. David n'a pu véritablement saisir cette réalité qu'une fois sa délivrance accomplie. Au cœur de son épreuve, il a eu de nombreuses raisons et occasions de se demander où se trouvait la main libératrice de Dieu. La délivrance divine se perçoit toujours plus clairement en regardant en arrière ; en regardant en avant, elle ne se perçoit souvent que par la foi.

Cinquièmement, que faites-vous ? Vous reconnaissez que la victoire de Dieu est une expression de son amour pour vous. David en témoigne aux versets 17 à 20 : « Il est intervenu d’en haut, il m’a pris, il m’a retiré des grandes eaux, il m’a délivré de mon adversaire puissant, de mes ennemis qui étaient plus forts que moi. Ils m’avaient surpris lorsque j’étais dans la détresse, mais l’Éternel a été mon appui. Il m’a mis au large, il m’a sauvé, parce qu’il m’aime. »

On peut dire que David exprimait l’amour de Dieu pour lui de deux manières. D’abord, Dieu se réjouissait en David, car il l'avait choisi, oint et avait répandu sur lui sa merveilleuse bonté, comme il l’a exprimé au Psaume 17. Ensuite, Dieu se réjouissait en David parce qu'il menait une vie juste, comme l'expliquent les versets suivants, qui parlent de l’intégrité de David. Dieu délivre ceux qui l’aiment.

La sixième chose que vous faites est de vous rappeler de rester fidèle, intègre et humble. Nous le lisons aux versets 26 à 28 : « Avec celui qui est fidèle tu te montres fidèle, avec l’homme intègre tu agis avec intégrité, avec celui qui est pur tu te montres pur, et avec l’homme faux tu te montres habile. Tu sauves le peuple qui s’humilie, et tu abaisses les regards hautains. »

David avait compris un principe fondamental de la façon dont Dieu traite les hommes : Dieu traite souvent un homme de la même manière que l’homme traite les autres.

Septièmement, vous renouvelez votre engagement à le servir grâce à ce qu'il a fait pour vous. David déclare aux versets 29 et 30 : « Oui, tu fais briller ma lumière. L’Éternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres. Avec toi je me précipite sur une troupe tout armée, avec mon Dieu je franchis une muraille. » David rend grâce pour ses victoires passées et remercie Dieu pour sa force présente. On pourrait penser qu'après une vingtaine d'années passées à fuir Saül, David serait tout simplement épuisé. Ce n’a pas été pas le cas ; Dieu lui donnant la force, il s’est senti suffisamment fort pour accomplir de nouveaux exploits surhumains.

Et puis, dernièrement, la huitième chose que vous devez faire est d’attribuer à Dieu le mérite du salut qu’il vous a accordé. C'est lui qui vous a secouru : à lui tout le mérite ! C’est ce que David exprime aux versets 31 à 37, puis au verset 50 : « Les voies de Dieu sont parfaites, la parole de l’Éternel est pure; il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en lui. Qui est Dieu en dehors de l’Éternel, et qui est un rocher, sinon notre Dieu? C’est Dieu qui me donne de la force et qui me trace une voie droite. Il rend mes pieds aussi agiles que ceux des biches, et il me fait tenir debout sur les hauteurs. Il exerce mes mains au combat, et mes bras tendent l’arc de bronze. Tu me donnes le bouclier de ton salut, ta main droite me soutient, et je deviens grand par ta bonté. Tu élargis le chemin sous mes pas, et mes pieds ne trébuchent pas… C’est pourquoi je te louerai parmi les nations, Éternel, et je chanterai à la gloire de ton nom. »

En tant que guerrier, David savait que Dieu l'aidait à remporter la guerre. De même que Dieu lui a donné ce dont il avait besoin (force physique et habileté), il nous donnera aussi ce dont nous avons besoin. On ne pense pas souvent à quelqu'un qui a été rendu grand par la bonté de Dieu. Il est facile de sous-estimer la puissance de sa bonté, et on attend souvent de lui une œuvre plus spectaculaire. Pourtant, David, ce grand guerrier, a reçu et répondu à la bonté merveilleuse de Dieu.

Vous pensez peut-être que vous n’avez pas remporté beaucoup de victoires dans votre vie, ou ces derniers temps, et c'est peut-être vrai. Mais la vérité, c'est que, pour votre vie, pour ma vie, nous attendons avec impatience la victoire éternelle. Nous avons tous une victoire pour laquelle nous pouvons louer Dieu aujourd'hui. Alors, ce que je vous propose de faire pour terminer, c’est de nous servir de ce guide que David nous a donné pour exprimer notre reconnaissance à Dieu pour tout ce qu’il fait dans nos vies. Prions ensemble : « Seigneur notre Dieu, nous t’aimons. Nous t’aimons d’un amour profond. Tu es la seule force sur laquelle nous nous appuyons. Nous nous souvenons du jour où nous t’avons accepté comme notre Sauveur et notre Seigneur, la manière dont tu nous as délivré du mal, de ce qui aurait pu nous arriver si nous n’avions pas décidé de te suivre. C’est à toi seul que nous devons notre salut. Nous pensons à ton immense puissance, à ta grandeur dans les cieux, toi qui vit d’éternité en éternité. Tu nous as répondu quand nous avons crié au secours. Tu nous as corrigés quand nous t’avons été infidèles, mais tu nous as pardonnés quand nous sommes revenus à toi. C’est humblement que nous proclamons les victoires que nous remportons sur le mal. Tous les bienfaits dont nous jouissons nous viennent de toi. Nous renouvelons notre engagement à te servir dans l’intégrité, la fidélité et l’humilité. Merci, Seigneur, parce que tu manifestes ta force dans nos vies par ta bonté. Permets que nous devenions de plus en plus comme toi, bons et généreux. C’est en ton nom que nous te le demandons, amen. »

Demain, nous étudierons ensemble le Psaume 19, l'un des psaumes les plus connus et les plus poétiques.