Psaume 2

Semaine 1 - jour 2

Psaumes 1 - 25

Psaume 2

14:32


Ce Psaume est cité ou évoqué au moins dix-sept fois dans le Nouveau-Testament. C’est le Psaume le plus cité dans la Bible. De nombreux Psaumes anticipent prophétiquement la venue, la vie et la mort de Jésus parmi nous, et notre Psaume en fait partie.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. C’est notre deuxième jour de réflexion sur les 25 premiers Psaumes de la Bible et nous allons survoler ensemble le Psaume 2. En parcourant ce Psaume, ainsi que l’ensemble du livre des Psaumes, vous constaterez que beaucoup d'entre eux contiennent des paroles assez dures, et parfois des propos très durs, qui peuvent choquer les lecteurs contemporains. Tous les Psaumes ne ressemblent pas au Psaume 23, le plus connu des Psaumes, qui parle de Dieu comme du berger qui protège ses brebis et les garde paisibles. Mais même dans ce Psaume on voit mentionnée la vallée de l'ombre de la mort. Pour nous en rendre mieux compte, lisons ensemble les dix premiers versets du Psaume 2 :

« Pourquoi cette agitation parmi les nations

et ces préoccupations dépourvues de sens parmi les peuples ?

Les rois de la terre se soulèvent

et les chefs se liguent ensemble

contre l’Éternel et contre celui qu’il a désigné par onction :

‘Arrachons leurs liens,

jetons leurs chaînes loin de nous !’

Celui qui siège dans le ciel rit,

le Seigneur se moque d’eux.

Puis il leur parle dans sa colère,

il les épouvante dans sa fureur :

‘C’est moi qui ai établi mon roi

sur Sion, ma montagne sainte !’

Je veux proclamer le décret de l’Éternel.

Il m’a dit : ‘Tu es mon fils,

je t’ai engendré aujourd’hui !

Demande-le-moi, et je te donnerai les nations en héritage,

les extrémités de la terre en possession.

Tu les briseras avec un sceptre de fer,

tu les briseras comme le vase d’un potier.’

Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse !

Juges de la terre, laissez-vous instruire !

Ce Psaume est cité ou évoqué au moins dix-sept fois dans le Nouveau-Testament. C’est le Psaume le plus cité dans la Bible. De nombreux Psaumes anticipent prophétiquement la venue, la vie et la mort de Jésus parmi nous, et notre Psaume en fait partie. Les premiers chrétiens connaissaient bien le livre des Psaumes. Nombre d'entre eux l'avaient mémorisé dans leurs écoles rabbiniques, et dans leurs écoles juives pour garçons. Ils ont donc immédiatement reconnu Jésus en lisant le livre des Psaumes, et les auteurs du Nouveau Testament nous rappellent les textes qui prédisent la venue et la mission de Jésus sur terre. Voici quelques passages du Psaume 2 dans le Nouveau Testament.

Lorsque Pierre et Jean furent libérés de prison, dans le livre des Actes, ils dirent dans leur prière : « Maître… c'est toi qui as dit par le Saint-Esprit, par la bouche de notre père, ton serviteur David: ‘Pourquoi cette agitation parmi les nations et ces préoccupations dépourvues de sens parmi les peuples? Les rois de la terre se sont soulevés et les chefs se sont ligués ensemble contre le Seigneur et contre celui qu’il a désigné par onction…’ » Nous reconnaissons les deux premiers versets de notre Psaume. Au verset 27 du chapitre 4 du livre des Actes, les apôtres déclarent clairement que Jésus est l’oint dont parle le Psaume 2, lorsqu’ils disent dans leur prière : « Il est bien vrai qu'Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et les peuples d'Israël contre ton saint serviteur Jésus, que tu as consacré par onction; ils ont accompli tout ce que ta main et ta volonté avaient décidé d'avance. » Mais que sont les conspirations des hommes contre le roi que Dieu a choisi ? En se soulevant contre le Messie choisi par Dieu, ces hommes se sont soulevés contre Dieu, comme les ennemis de David se sont soulevés contre le roi d’Israël.

Nous avons encore cette déclaration de Dieu lors du baptême de Jésus, avant de sortir de l’eau. Il lui dit : « Tu es mon Fils. » Le livre des Actes, au chapitre 13, versets 32 et 33, cite expressément notre Psaume en parlant de Jésus : « Dieu a accompli la promesse faite à nos ancêtres pour nous, leurs descendants, en ressuscitant Jésus, conformément à ce qui est écrit dans le Psaume 2 : ‘Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui.’ »

La lettre aux Hébreux, au chapitre 5, verset 5, fait aussi allusion à Jésus lorsque son auteur cite le Psaume 2 : « Christ non plus ne s’est pas attribué la gloire de devenir grand-prêtre, il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui!

Le livre de l'Apocalypse évoque une autre image de ce Psaume, celle de celui qui gouvernera toutes les nations avec un sceptre de fer, et qui désigne Jésus. Au chapitre 12, verset 5, nous lisons ceci : « la femme mit au monde un fils, un enfant mâle ‘qui doit diriger toutes les nations avec un sceptre de fer’, et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. » Il est question ici du Messie que Marie, sa mère, a mis au monde et dont toute la vie terrestre, de sa naissance à son ascension est mentionnée dans ce passage en une seule phrase. Jésus triomphant est maître du monde entier.

En lisant le Psaume 2, nous constatons la force de Dieu et découvrons la révélation de son plan pour notre salut en Jésus-Christ. À bien des égards, le psaume 1 nous révèle le but du livre des Psaumes ; ce but est que Dieu désire répandre ses bénédictions dans votre vie. Et le psaume 2 nous livre le message du livre des Psaumes. Ce message, révélé tout au long du livre des Psaumes, nous le verrons encore et encore, est que Dieu est tout puissant ; il est LE Tout-Puissant. Les nations agissent et s’agitent ; elles se croient importantes et puissantes. Mais que sont-elles comparées à la grandeur de Dieu ?

Dieu se rit donc de ces nations orgueilleuses et arrogantes. Il rit d’un rire sarcastique à l’égard de ceux qui se prennent pour des dieux. Ne croyons pas toutefois que son rire ne concerne que les nations dans leur ensemble. Dieu se moque des chefs des nations, mais nous sommes tous concernés. Ne nous arrive-t-il pas de conspirer et de comploter en vain pour obtenir ce que nous voulons, plutôt que ce que Dieu veut pour nous ? Parfois, nous nous opposons à Jésus, nous voulons briser nos chaînes et vivre comme nous le voulons. Ce psaume parle de la folie de conspirer contre celui qui est tout-puissant, de se dresser contre lui, alors que Dieu pense à notre bien. Sa colère exprime sa justice ; Dieu ne supporte pas le mal, car il est saint. Dieu est parfait. Ce psaume nous rappelle à la fois l'amour et la puissance de Dieu, comme le souligne le verset 11, qui dit ceci : « Servez l’Éternel avec crainte et réjouissez-vous tout en tremblant. » Il existe un équilibre entre l'amour et la puissance de Dieu. La crainte que Dieu réclame de nous crée cet équilibre. C'est la grâce formidable de Dieu envers ceux qui se tournent vers lui et sa terrible colère contre ceux qui se rebellent contre lui qui se côtoient.

Pour comprendre qui est vraiment Dieu, il faut bien saisir ces deux aspects de la personne de Dieu. Si je n'ai que l'amour, la compréhension de l'amour de Dieu, je peux facilement le considérer comme un Dieu faible. Mais si je n'ai que la puissance, la compréhension de l'immense puissance de Dieu, je risque de le considérer comme un Dieu froid et distant. Dieu est amour. Mais dans son amour, il réagit au péché avec colère, car il ne tolère pas le mal. Dans notre Psaume, Dieu est en colère contre les nations qui veulent suivre leur propre chemin et qui se débarrassent de Dieu. Dieu est en colère car les nations qui le rejettent ne s’aperçoivent pas qu’elles se privent de l’amour de Dieu, qui ne se rendent pas compte que Dieu est amour. Car elles se font du mal, mais aussi à ceux qu'elles mènent dans la mauvaise direction. Or, ces nations sont en colère contre Dieu parce qu'elles n'obtiennent pas ce qu'elles veulent. Votre cœur est-il en colère contre Dieu parce que vous n'obtenez pas ce que vous voulez de lui ? Parce que vos circonstances ne prennent pas la tournure que vous souhaitez ? Sachez que Dieu lui-même manifestera en son temps sa colère contre ceux qui se dressent contre lui. En même temps, il nous invite à nous tourner vers lui, car il est toujours prêt à accueillir ceux qui veulent changer de vie. Nous lisons son invitation à nous tourner vers lui avant qu’il ne soit trop tard. Nous lisons ceci au verset 12 :

« Rendez hommage au fils, de peur qu’il ne s’irrite

et que vous n’alliez à votre perte,

car sa colère s’enflamme rapidement.

Heureux tous ceux qui se confient en lui! »

Le Psaume 2 se termine comme le Psaume 1 commence, par une bénédiction. Heureux celui qui ne suit pas ceux qui se moquent de Dieu et refusent son amour. Heureux tous ceux qui mettent leur confiance en lui, et qui manifestent ainsi leur foi sincère. La joie est leur partage. Dieu continue d’appeler à lui ceux qui dirigent notre monde ! Si seulement ils voulaient se laisser avertir et compter sur lui. Le baiser dont parle le psalmiste était un hommage que l’on rendait aux rois aux temps bibliques. C’était un signe de soumission : on embrassait l’anneau du souverain ou le pan de sa tunique pour reconnaître son pouvoir légitime, pour proclamer son allégeance, pour affirmer son engagement à le servir fidèlement. Embrasser le Fils de Dieu aujourd’hui, c’est reconnaître son autorité et son pouvoir sur nous, c’est en même temps accepter son invitation à l’aimer comme il aime ceux qu’il appelle à lui.

Alors, dans un esprit de prière, parlons-lui à présent avec reconnaissance et profond respect : « Seigneur notre Dieu, toi qui es au ciel et qui règnes sur l’univers entier, nous nous approchons de toi humblement et nous nous soumettons à ta souveraineté. C’est en même temps avec beaucoup de joie que nous venons vers toi pour te rendre hommage, car nous reconnaissons ta puissance et ton amour. Nous n’avons pas peur de toi, Seigneur, parce que tu nous accueilles comme tes enfants. Nous nous confions en toi et sommes heureux, car tu nous bénis et nous combles de tes bienfaits. Mais nous nous agenouillons aussi devant toi pour t’adorer et te rendre gloire. Nous savons que le jour où tu reviendras nous chercher pour nous prendre à toujours avec toi, tout genou fléchira devant toi. Tous ceux qui t’ont rejeté, comme tous ceux qui t’ont accepté, tous te reconnaîtront comme le Seigneur des seigneurs, le Roi des rois. Nous le faisons dès aujourd’hui parce que tu t’es révélé à nous, et tu as permis que nous répondions à ton appel. Tu as invité les rois à se conduire avec sagesse, et tu nous appelles nous aussi à nous conduire ainsi. Donne-nous ta sagesse, Seigneur, cette sagesse qui nous permet de penser et d’agir comme tu le veux. C’est en ton nom que nous te le demandons. Amen. »

Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous survolerons ensemble le Psaume 3 et découvrirons comment David a trouvé force et paix de la part de Dieu alors qu'il traversait une période très difficile et fuyait devant un de ses propres fils.