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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. C’est le cinquième jour de notre quatrième semaine de réflexion sur les 25 premiers psaumes de la Bible et nous allons survoler ensemble le Psaume 20 aujourd'hui. Ce sera le dernier psaume que nous étudierons ensemble cette semaine. J'aimerais commencer par lire avec vous ce psaume en entier, des versets 1 à 10 :
« Que l’Éternel te réponde lorsque tu es dans la détresse, que le nom du Dieu de Jacob te protège ! Qu’il t’envoie du secours depuis le sanctuaire, depuis Sion qu’il te soutienne ! Qu’il se souvienne de toutes tes offrandes et qu’il accepte tes holocaustes ! Qu’il te donne ce que ton cœur désire et qu’il accomplisse tous tes projets ! Nous nous réjouirons de ton salut, nous dresserons l’étendard au nom de notre Dieu ; l’Éternel exaucera tous tes vœux. Je sais maintenant que l’Éternel sauve celui qu’il a désigné par onction ; il lui répond du ciel, de sa sainte demeure, par le secours puissant de sa main droite. Les uns s’appuient sur leurs chars, les autres sur leurs chevaux ; nous, nous célébrons l’Éternel, notre Dieu. Eux, ils plient et tombent; nous, nous tenons ferme, nous restons debout. Éternel, sauve le roi ! Réponds-nous, quand nous faisons appel à toi ! »
Le titre de ce psaume est le même que plusieurs autres : « Au chef de chœur. Psaume de David. » Pourtant, le psaume lui-même est différent, notamment parce qu’il s’exprime par la voix d’une multitude qui prie pour le roi d’Israël prêt à partir au combat. Cela se manifeste par l’utilisation de la première personne du pluriel. La première personne du singulier (Je) du verset 6 est probablement la réponse de David lui-même ou du Grand-Prêtre en sa faveur. Mais puisqu’il s’agit d’un Psaume de David, David a peut-être saisi un moment de prière spontanée du peuple en sa faveur et l’a transformé en un chant pour se souvenir et rappeler la force spirituelle et la gloire de ce moment.
L'image de ce psaume représente le roi David, avant une bataille – peut-être un peu comme celle contre les Syriens dont nous parle le deuxième livre de Samuel, au chapitre 10 – devant le tabernacle de Dieu, offrant prières et sacrifices. Dans ce récit, la multitude qui assiste à la prière du roi répond par ce cri : « Que l’Éternel te réponde lorsque tu es dans la détresse », littéralement : « Que l’Éternel te réponde au jour de la détresse. » David s'apprêtait à mener Israël au combat et avait besoin de l'aide de Dieu. Le langage du psaume regorge donc de références faisant appel à l'Éternel, le Dieu d'Israël.
La prière pour que Dieu fortifie le roi et son peuple depuis Sion ne s'applique pas seulement au champ de bataille. Elle est également appropriée à l’Église, qui est un champ de bataille au sens spirituel du terme. Avec le regard de la foi, nous voyons que ce cri évoque également le grand combat mené par un plus grand que le roi David : Jésus, le Fils de David et le Roi des rois. Nous pouvons imaginer cette prière prophétisée pour Jésus alors qu'il se dirigeait vers la croix, où il livrerait le plus grand combat contre le péché, la mort et le pouvoir de Satan.
Que faire lorsque nous faisons face à la détresse ? Comment affronter une journée difficile, où nous savons que devrons lutter contre des oppositions de toutes sortes, sur le plan professionnel ou personnel ? Eh bien, ce psaume nous invite à faire deux choses spécifiques. Voici les deux choses que nous faisons pour nous préparer aux combats quotidiens : premièrement, nous prions ; et deuxièmement, nous exprimons notre confiance en Dieu. Cela peut paraître évident, mais parfois nous oublions tout simplement ce qui est évident.
Ce psaume nous encourage à prier de manière spécifique. Nous prions pour que Dieu nous réponde lorsque nous sommes dans la détresse : « Seigneur, je suis tiraillé de tous côtés. J'ai besoin de toi, interviens maintenant dans ma vie. Viens à mon aide, je te supplie ! »
Nous prions pour que le nom de Dieu nous protège quoi qu'il arrive dans les moments difficiles que nous traversons. Son nom est puissant. Le nom de Dieu est d’une force illimitée. Le nom de Dieu, le Dieu qui s’est révélé aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob, et qui s’est révélé au peuple d’Israël, exprime le caractère de Dieu. C’est en lui que nous plaçons toute notre confiance. Le Dieu des anciens est notre Dieu ! C’est le même qu’aujourd’hui. Il ne change pas et ne changera jamais.
Les sacrifices étaient généralement offerts à des moments importants, comme la veille d'une bataille. Cette prière demandait au Seigneur de voir et d'agréer les sacrifices que le roi David offrait avant la guerre. Aux temps bibliques, tous les sacrifices n’étaient pas acceptés par Dieu. S'ils n'étaient pas offerts avec foi et conformément au système lévitique, Dieu n’en tenait pas compte et ne les acceptait pas. La place de la foi était importante dans le système sacrificiel de l'Ancien Testament. Celui qui apportait l'offrande devait avoir confiance dans le sacrifice ultime et parfait que Dieu offrirait un jour, celui vers lequel chaque sacrifice indiquait, Jésus, le Messie.
Cette prière était appropriée pour Jésus avant sa mort sur la croix. Elle était digne d'être priée : Dieu s’est souvenu et a accepté l'offrande de Jésus sur la croix, qui pouvait être qualifiée à juste titre d'holocauste, car elle était consumée par le feu du juste jugement de Dieu, et Jésus s’est offert entièrement pour nous.
Le roi David n'avait qu'un seul désir : défendre le peuple de Dieu et le royaume en alliance avec Dieu. Il était donc bon de prier : « Qu'il t'accorde ce que ton cœur désire. » Lorsque nos désirs sont en accord avec le plan et la volonté de Dieu pour nous, nous pouvons prier cette même prière avec confiance. Nous pouvons également nous attendre à ce que Dieu harmonise toujours davantage nos désirs avec les siens, au cours de notre croissance chrétienne.
Jésus connaissait ce désir et ce but accomplis, comme le montre sa prière que nous lisons au chapitre 17 de l’évangile selon Jean : « J'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire. » L'apôtre Paul lui aussi connaissait ce désir et ce but accomplis, comme le montrent ses paroles vers la fin de sa vie. Il écrit à son ami Timothée : « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi ».
Sur le plan personnel, nous constatons également que Dieu donne à chacun un but à accomplir dans son grand plan éternel. La clé d'une vie où les désirs et le but sont comblés est de trouver notre place dans son grand plan, au lieu d'espérer que Dieu soit un acteur dans le nôtre.
Le peuple de Dieu avait une telle confiance dans le succès du roi David, il avait une telle confiance dans la délivrance divine, qu'il avait déjà prévu de déployer des bannières de célébration joyeuse avant même que le combat ne commence. La prière du peuple témoigne de la confiance que Dieu l’entendrait et l’exaucerait. Cela était vrai aussi bien pour David que pour le Fils de David, pour le roi d'Israël que pour le Roi des rois. Jésus a prié pour le succès de son œuvre sur la croix, et il était impensable que le Père ne réponde pas aux prières du Fils. En répondant à la prière de Jésus, Dieu le Père a répondu à la nôtre : notre victoire sur le mal qui nous envahit est garantie.
David s’associe à la prière du peuple et déclare avec confiance : « Je sais maintenant que l’Éternel sauve celui qu’il a désigné par onction; il lui répond du ciel, de sa sainte demeure, par le secours puissant de sa main droite. » Ici, le roi David exprime sa grande confiance que Dieu exaucera les prières de son peuple. Dieu sauvera le roi qu’il a choisi. En un sens, tous les rois d’Israël étaient oints de Dieu, car ils avaient tous été nommés à leur fonction par une onction littérale d’huile versée sur leur tête. Cette onction d’huile était une image de l’onction spirituelle du Saint-Esprit nécessaire à leur devoir de diriger le peuple de Dieu en tant que roi. En disant « son oint », David se désigne lui-même comme roi. En même temps, il était également entendu qu’un Oint ultime viendrait, le Roi parfait d’Israël - Christ, le Messie.
L'Éternel sauve celui qui a reçu l’onction. David est sauvé par une réponse : Dieu ne reste pas silencieux devant son oint. Il est sauvé depuis le ciel : Dieu entend et envoie du secours de son trône. David est sauvé par la puissance et par la force. Ce qui était vrai pour le roi David, était encore plus vrai pour le Fils de David, l'oint suprême de l'Éternel.
David savait en quoi les rois et leur peuple avaient généralement confiance : la force humaine et ses expressions fréquentes comme les chars et les chevaux. Si David écrivait aujourd'hui, il dirait peut-être : « Certains font confiance aux armes nucléaires, d'autres aux missiles téléguidés. » Il est dans la nature humaine de faire confiance à de telles choses. Mais le roi a assez combattu sur de nombreux champs de bataille pour savoir que les armes, aussi efficaces qu’elles apparaissent, ne garantissent pas la victoire ; c’est pourquoi il dit : « Les uns s’appuient sur leurs chars, les autres sur leurs chevaux; nous, nous célébrons l’Éternel, notre Dieu. »
Une des raisons pour lesquelles David refusait de faire confiance aux chars et aux chevaux était que Dieu l'avait ordonné, ordonnant dans la loi de Moïse que les rois d'Israël ne multiplient pas les chevaux pour eux-mêmes, que ce soit pour les utiliser dans la cavalerie ou pour tirer des chars de guerre. David a établi un contraste frappant : « Ils ont confiance en ces choses, mais notre confiance est en Dieu. » Dans la guerre spirituelle dans laquelle nous sommes tous engagés, la première étape nécessaire vers la victoire est de renoncer à toute confiance dans la sagesse et la force de la nature et du monde ; et de se rappeler que nous ne pouvons rien faire sinon au nom, par les mérites, par la puissance et pour l’amour de Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Dieu.
David a placé sa confiance dans la personne et le caractère de Dieu. Il n'a pas porté le nom du Seigneur comme une incantation magique ; le nom évoque plutôt la nature complète de Dieu et exprime sa fidélité à son alliance avec Israël. C'est pourquoi nous percevons un défi triomphant chez David lorsqu'il dit : « Mais nous, nous célébrons. » Il reconnaît combien il est facile d'oublier et combien il est contraire à la nature humaine de faire confiance à Dieu plutôt qu'à la force et aux ressources humaines.
La confiance de David en Dieu pouvait se justifier par de nombreuses raisons, mais l'une d'elles était la simple vérité : David avait découvert que la confiance en Dieu porte ses fruits ; il avait appris que cette foi mène au succès. Ceux qui se confiaient aux chars et aux chevaux se sont courbés et sont tombés. Ceux qui se sont souvenus du nom de l'Éternel se sont relevés et se sont tenus debout. Mais le combat de David n’a pas encore commencé. Il continue donc d’appeler son Seigneur au secours : « Sauve, Seigneur ! Que le Roi réponde à notre appel ! » Le secours que David chantait avec assurance n'était pas encore arrivé. Il lui fallait encore crier : « Sauve, Seigneur ! » Mais il le disait avec confiance dans la réponse attendue de l'Éternel. Il faisait preuve d’humilité. Loin de lui de croire que Dieu lui accorderait automatiquement la victoire, comme s’il la méritait.
David termine ce psaume en priant : « Réponds-nous, quand nous faisons appel à toi ! », littéralement, cette expression est : « Réponds-nous le jour où nous t'appelons ! » Ce psaume commence donc par un cri d’appel du peuple le jour de la détresse en faveur du roi David, et se termine par un cri d’appel du peuple pour son propre salut le jour où David part au combat.
La question qui se pose à nous est la suivante : le jour de notre détresse, qui est celui que nous allons appeler spontanément ? Allons-nous rester isolés ? Ou bien pouvons-nous compter sur notre communauté chrétienne pour appeler Dieu en notre faveur ? Allons-nous tenter de nous en sortir tout seuls ? Allons-nous chercher des solutions humaines sans compter sur Dieu avec foi ? Je vous invite à le prier sans attendre avec moi et à attendre tout de celui qui veut nous protéger et nous soutenir : « Seigneur notre Dieu, nous venons vers toi avec reconnaissance quand tout va bien, et nous restons reconnaissants quand tout va mal et que nous sommes dans la détresse. Toi qui as les paroles de la vie éternelle te soucies de nous et de toutes nos préoccupations. C’est avec grande confiance que nous venons à toi et que nous crions vers toi, car tu prends soin de ceux que tu aimes et qui t’aiment. Parfois, nous n’avons pas la patience d’attendre et cherchons des solutions à nos difficultés sans tenir compte de toi. Pardonne-nous lorsque nous t’oublions. C’est sur toi que nous nous appuyons et nous attendons tout de toi, car nous savons maintenant que tu viens au secours de ceux que tu as appelés à toi. Viens donc à notre secours Seigneur, car c’est avec foi que nous faisons appel à toi. Au nom de Jésus, amen. »