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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes avec le pasteur Tom Holladay. C’est la cinquième semaine de notre étude des 25 premiers psaumes, la dernière, et nous allons faire ensemble une lecture approfondie des Psaumes 21 à 25, en commençant par le Psaume 21, un psaume de David. Ce psaume rejoint logiquement le précédent, le Psaume 20. Il semble que la victoire tant attendue et espérée ait été obtenue, et David remercie maintenant Dieu pour cette victoire. Au Psaume 20, le peuple prie pour le roi ; ici, il le remercie. Au Psaume 20, le peuple demande que les désirs du roi soient exaucés ; ici, le psalmiste bénit l’Éternel, qui a exaucé la prière de ceux qui s’attendent à lui. Au Psaume 20, la bataille était imminente ; ici, elle est gagnée, bien que les ennemis soient encore en campagne.
Voici comment commence notre psaume : « Éternel, le roi se réjouit de ta force. Combien ton secours le remplit de joie ! Tu lui as donné ce que son cœur désirait, et tu n’as pas refusé ce que ses lèvres demandaient. » La force et le salut de Dieu sont venus à David en réponse à la fois au désir de son cœur et à ses prières. Cela témoigne de la place particulière que la prière exaucée occupe dans la vie du croyant. Chaque chrétien devrait connaître le plaisir de recevoir des réponses fréquentes et merveilleuses à ses prières. Lorsqu'un chrétien ne bénéficie pas de la bénédiction d'une prière exaucée, c'est peut-être parce qu'il ne prie pas, qu'il prie mal ou qu'il rencontre un obstacle dans sa prière. De nombreux facteurs peuvent entraver la prière dans la vie du croyant, des facteurs qui l'empêchent de dire avec David : «Tu lui as donné ce que son cœur désirait, et tu n’as pas refusé ce que ses lèvres demandaient.» Une prière non exaucée devrait être considérée comme un signal d'alarme indiquant qu'il pourrait y avoir un problème pour une ou plusieurs raisons. Le Nouveau Testament en énumère certaines comme : ne pas demeurer en Jésus ; être incrédule ; ne jamais jeûner ; ne pas honorer son épouse ; ne pas demander ou demander mal ; prier égoïstement ; désobéir ; ne pas prier selon la volonté de Dieu ; ne pas confesser un péché ; manquer de persévérance, et bien d’autres raisons encore. Éviter ces choses ne mérite pas la réponse de Dieu ; il n’a aucune dette envers nous si nous les évitons. Pourtant, elles constituent clairement des obstacles à la réponse à nos prières. Prenons donc le temps de réfléchir à notre attitude envers Dieu lorsqu’il semble sourd à nos requêtes. Soyons assurés que Dieu répond à ceux qui le suivent fidèlement. Il est possible alors de se joindre à la prière de David pour remercier Dieu pour la force et le salut qu'il nous a manifestés, et pour la manière glorieuse dont il exauce nos prières. Comme le roi David autrefois, nous nous réjouissons d'un Dieu si grand et si aimant, et pouvons dire avec lui les paroles qu’il prononce aux verset 4 à 8 : « Oui, tu es venu à lui, chargé des bénédictions de ta grâce, tu as mis sur sa tête une couronne d’or pur. Il te demandait la vie, tu la lui as donnée ; tu prolonges ses jours pour toujours et à perpétuité. Sa gloire est grande à cause de ton secours ; tu places sur lui éclat et splendeur. Tu fais de lui pour toujours une source de bénédictions, tu le combles de joie par ta présence. Le roi se confie en l’Éternel ; grâce à la bonté du Très-Haut, il n’est pas ébranlé. »
Le roi David constate que la bonté de Dieu est venue à sa rencontre. Il est vrai que Dieu précédait David avec ses bénédictions, que David le reconnaissait et le louait pour cela. Pourtant, il en fut souvent autrement durant les longues années qui séparèrent son onction pour le trône, alors qu'il était jeune homme et loin de son accession au trône d'Israël.
La bonté et la grâce de Dieu nous rencontrent constamment. La grâce de son amour nous atteint avant même que nous ne l'aimions. La grâce du salut vient à notre rencontre, nous apportant la bonté de Dieu et nous rendant capables de recevoir l'Évangile. La grâce du ministère nous prépare de mille manières à ce que Dieu nous réserve dans l'avenir. La grâce du service prépare le terrain sur lequel nous travaillerons avant même d’y arriver.
David portait à la fois la couronne du trône d'Israël – la nation privilégiée de Dieu – et la couronne de la victoire. Sa nature, faite d'or pur, témoigne du caractère unique de la nation et de la victoire. Il est indéniable que le roi David laissa Dieu lui poser la couronne sur la tête. Bien qu'il ait eu, d'une certaine manière, le droit et les raisons de la prendre de force à Saül, il a attendu que Dieu la lui pose.
David connaissait l’exaltation qui revenait aux rois et aux vainqueurs dans les batailles ; mais ici il déclare que cette gloire, cet honneur, cette majesté dont il jouit viennent de Dieu et non de lui-même. David proclamait qu'il était béni à jamais, mais que c'était la présence de Dieu lui-même qui constituait sa plus grande bénédiction et sa plus grande joie. Il était plus enthousiasmé par la présence de Dieu que par la couronne royale ou la victoire.
David a déclaré sa confiance en la bonté de Dieu, qui continuerait à le préserver et à le bénir à l'avenir. Ce qui était vrai pour David l’est aussi – et peut-être plus encore – pour le Fils de David, le Fils suprême, le Messie : Jésus-Christ. Nous pouvons appliquer chaque parole du Psaume 21 à Jésus, victorieux après sa grande œuvre sur la croix. Jésus, victorieux, a été accueilli par les bénédictions de la bonté du Père lors de son ascension au ciel : il porte la couronne, à la fois en tant que Roi des rois et glorieux conquérant – et sa couronne est d’or pur ! Jésus a demandé la vie à Dieu le Père et, en tant que Saint de Dieu, il a été délivré du tombeau. Jésus s’est glorifié du salut que lui a accordé le Père – non pas un salut du péché, mais une victoire sur le péché et la mort. Jésus s’est réjoui de la présence de son Père, même si, en un sens, elle lui a été retirée sur la croix. Quel bonheur de savoir que c’est ce Jésus-là qui intercède aujourd’hui auprès du Père en notre faveur, lui que rien n’a pu ébranler !
Nous pensons particulièrement à ce que le verset 8 de notre psaume nous dit et qui s’applique à Jésus : « Tu fais de lui pour toujours une source de bénédictions, tu le combles de joie par ta présence. » Ce verset nous apprend que, même si Jésus était un homme de douleur habitué à la souffrance, il savait en même temps être comblé de bénédictions pour toujours et d’une joie immense. C’est le prédicateur anglais Spurgeon qui disait : « Il était le Prince de la Paix, même lorsqu'il était méprisé et rejeté des hommes. Aussi profondes qu’aient été ses souffrances, nous pouvons compter Jésus de Nazareth parmi les hommes les plus heureux. » Nous avons en effet de multiples raisons de croire que la joie de Jésus était parfaite déjà sur terre : On peut penser à de nombreuses raisons pour lesquelles Jésus est si heureux : Il n’a jamais péché, et le péché est source de tristesse ; il n’a jamais été tourmenté par sa conscience ; il n’a jamais enduré en lui-même la haine, l’envie, l’amertume ou le manque de pardon ; il avait une paix parfaite dans la sagesse et la puissance de Dieu le Père ; c’était un homme bon et généreux qui connaissait la joie de donner ; il a complètement achevé son œuvre et en a connu la satisfaction ; il est la source de toute bénédiction et connaît la joie de bénir les autres ; il se réjouit de chaque pécheur qui revient à Dieu ; et il se réjouit de voir son peuple œuvrer pour lui.
Mais David a conscience que même s’il a été victorieux dans la bataille, Dieu n’en avait pas fini avec ses ennemis, et il déclare : « Ta main atteindra tous tes ennemis,
ta main droite frappera ceux qui te détestent. Tu feras d’eux une fournaise ardente,
le jour où tu te montreras ; l’Éternel les engloutira dans sa colère, et le feu les dévorera. Tu feras disparaître leur lignée de la terre et leur descendance du milieu des hommes. Ils ont projeté du mal contre toi, ils ont formé des complots, mais ils ne pourront rien faire, car tu les mettras en fuite, avec ton arc tu tireras sur eux. » David exprime avec assurance sa confiance que Dieu jugera ses ennemis, et il le dit dans les termes les plus forts – il affirme même que Dieu jugera également la postérité de ceux qui le combattent. Nous avons bien sûr pitié des perdus, car ce sont des hommes comme nous, mais pouvons-nous vraiment les plaindre en tant qu’ennemis de Christ, qu’ils ont rejeté malgré l’amour dont il a voulu combler ses ennemis ? Pourquoi un jugement aussi sévère ? Parce qu'ils se sont volontairement rebellés contre Dieu et son peuple. Les complots qu’ils ont fomenté contre Dieu et son peuple ne réussiront pas, même s’ils persécutent et massacrent ceux qui sont fidèles au Seigneur. Nombreux sont ceux qui menacent et annoncent avec assurance la fin de l'œuvre de Dieu à notre époque, mais ils seront assurément incapables d'exécuter leurs projets destructeurs. Personne ne peut nous ravir de la main protectrice de Dieu, même si Dieu permet qu’ils nous ôtent la vie ici-bas. David a vu – littéralement ! – les ennemis de Dieu s'enfuir sur le champ de bataille, le dos tourné à l'avancée de ses armées. Il a vu les ennemis de Dieu impuissants face aux flèches prêtes à tirer et à la corde tendue de l'arc du Dieu guerrier et juge. Ses flèches étaient dirigées droit vers eux. Cela nous rappelle combien le jugement de Dieu est proche contre ceux qui le rejettent, et que seule sa grande bonté empêche le déchaînement de sa flèche de jugement contre eux. Quel grave péché que d'ignorer et de présumer de cette merveilleuse bonté !
Quant au roi David, c’est avec une confiance et une joie renouvelée qu’il achève son hymne ainsi : « Lève-toi, Éternel, dans toute ta force ! Nous voulons chanter, célébrer ta puissance. » David adore Dieu directement ici. Il exalte le Seigneur qui posséde en lui cette grande force et n'a jamais besoin de compter sur quelqu’un d’autre pour la recevoir. David exprime aussi sa détermination à continuer, avec le peuple de Dieu, de louer Dieu, et de le faire par des chants.
Le Psaume 21 s’achève comme il a commencé : David commence par se réjouir de la force de Dieu, et termine en demandant confiant et joyeux en célébrant, lui et son peuple, la toute-puissance de l’Éternel. Cette attitude devrait toujours être présente au sein du peuple de Dieu, et donc présente en chacun de nous, quels que soient les combats que nous menons. Alors, que nous soyons dirigeants d’Église ou simples membres de la communauté des enfants de Dieu, quelle que soit notre position familiale ou sociale, nous sommes tous appelés à adopter la même attitude que David et son peuple, et à suivre l’exemple qu’ils nous donnent dans cet hymne à la gloire et à la force de notre Seigneur. Je vous invite à terminer ce survol du Psaume 21en prononçant ensemble cette courte prière : « Seigneur, Dieu Tout-Puissant, toi le Très-Haut, c’est toi qui mérite notre louange ! Tu as tant fait pour que nous soyons dans la joie, même au milieu de nos épreuves et nos tribulations. Rien ne peut nous séparer de toi. Merci pour l’exemple de David et pour la foi que nous pouvons nous-mêmes exprimer avec ton Église entière. Nous te prions pour tous nos ennemis, ceux qui te rejettent et ceux qui nous rejettent et se moquent de nous. Nous nous rappelons que tu nous as aimés quand nous étions encore tes ennemis. Veuille agir en eux pour qu’ils se tournent vers toi et acceptent ta grâce. Permets que nous soyons pour eux un exemple de la bonté que tu veux manifester en eux. C’est en ton nom que nous te le demandons, amen. »
Rejoignez-nous demain pour explorer avec moi le Psaume 22, un hymne dans lequel David s’impose non seulement comme un poète et un musicien, mais aussi comme l'un des plus grands prophètes ayant jamais désigné aussi clairement le Fils suprême, Jésus-Christ, le Messie, bien supérieur à lui-même.