Psaume 23

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. Nous en sommes au troisième jour de notre cinquième semaine, et allons étudier ensemble le Psaume 23. Lisons-le ensemble en entier :

« L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.

Il me fait prendre du repos dans des pâturages bien verts,

il me dirige près d’une eau paisible.

Il me redonne des forces,

il me conduit dans les sentiers de la justice

à cause de son nom.

Même quand je marche dans la sombre vallée de la mort,

je ne redoute aucun mal car tu es avec moi.

Ta conduite et ton appui : voilà ce qui me réconforte.

Tu dresses une table devant moi,

en face de mes adversaires ;

tu verses de l’huile sur ma tête

et tu fais déborder ma coupe.

Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront

tous les jours de ma vie

et je reviendrai dans la maison de l’Éternel

jusqu’à la fin de mes jours. »

Le Psaume 23 est l'un des psaumes les plus appréciés des croyants. C'est aussi l'un des chapitres préférés de toutes les Écritures. C'est un Psaume que l'on peut aborder de multiples façons. Aujourd'hui, je voudrais parler avec vous de la façon dont il nous indique où trouver le repos dont nous avons besoin. Vous connaissez sans doute ce psaume. Je voudrais prendre le temps de réfléchir avec vous sur chacun de ses versets et vous encourager à agir selon les vérités et les promesses que nous y découvrons. Croyez-moi, si vous prenez quelques instants pour mettre en pratique ce que dit ce psaume, votre attitude envers Dieu et ce qu’il fait pour vous changera et vous rapprochera de lui. C'est pourquoi c'est l'un des passages les plus populaires de la Bible. Ce n'est pas qu'il soit sentimental, c'est qu'il est puissant. Ce psaume peut vous transformer, même en quelques instants. Il apporte des réponses spirituelles aux questions profondes que nous nous posons. Il nous indique comment trouver le repos. En dégageant les points forts de cet hymne au divin berger, nous allons parler des six façons de trouver le repos pour notre âme.

Premièrement, nous dépendons de notre berger. Pour trouver le repos pour notre âme, nous devons regarder sur quoi il repose. « L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien. Il me fait prendre du repos dans des pâturages bien verts. » David le savait personnellement. Il pouvait dire : « Mon berger ». Le Seigneur n’était pas seulement un berger pour les autres au sens théorique du terme ; il était un berger personnel et réel pour David lui-même. C’est parce qu’il est notre Dieu que nos besoins sont satisfaits. L'idée fondamentale derrière le rôle de Dieu en tant que berger est celle d'une bonté et d'une attention bienveillantes. David trouvait réconfort et sécurité dans la pensée que Dieu prenait soin de lui comme un berger prend soin de ses brebis. Pour lui, en être certain met fin à l'insatisfaction. Il déclare : « Je ne manquerai de rien », à la fois comme une déclaration et une décision. « Je ne manquerai de rien » signifie : « L'Éternel, mon berger, pourvoit à tous mes besoins. » « Je ne manquerai de rien » signifie : « Je décide de ne pas désirer plus que ce que l'Éternel, mon berger, me donne. »

Ne pas être dans le besoin signifie que nous ne serons pas accablés et attirés par ce que vous n'avons pas. C'est facile de croire que nous sommes dans le besoin. Vous pensez que votre voiture est parfaite jusqu'à ce que votre voisin en achète une nouvelle, et vous dites que vous êtes dans le besoin. Vous êtes heureux dans votre travail jusqu'à ce que votre ami obtienne une promotion, et vous vous croyez dans le besoin. Croire qu’on est dans le besoin, ne pas être satisfait de ce qu’on a, c'est se laisser piéger par l'idée que d’avoir plus ou mieux nous rendra plus heureux, que cela comblera notre vie. Alors, comment parvenir à être satisfait de ce que nous avons ? Eh bien, nous faisons ce que dit le Psaume : nous reconnaissons que l’Éternel est notre berger, que nous dépendons de lui pour tout ce dont nous avons besoin. L'idée de Jésus comme le bon berger était précieuse aux premiers chrétiens. L'un des motifs les plus courants des peintures des catacombes était celui d'un berger, portant un agneau sur ses épaules.

En fait, le plus difficile pour accepter le Seigneur comme notre berger est de se considérer comme une brebis. C'est là que nous nous trompons souvent. Nous voulons que Jésus soit le bon berger et nous voulons être des chiens de berger. Nous voulons être le chien de berger qui aboie et qui contrôle, indiquant à toutes les autres brebis où aller. Mais la Bible ne nous compare pas à un chien de berger : je suis une brebis qui a besoin d'un berger. Et en m'appuyant sur ce berger, c'est là que je trouve le repos, que mes besoins sont satisfaits, et que je me contente de ce qu’il me donne. Faire confiance à son berger, c'est la première façon de trouver le repos pour son âme.

Deuxièmement, nous faisons confiance à Dieu pour qu’il nous redonne des forces. Le Seigneur, tel un berger, a procuré du repos à David quand il en avait besoin, tout comme un berger prend soin de ses brebis. Cela implique qu'une brebis ne sait pas vraiment ce dont elle a besoin ni ce qui est bon pour elle, et a donc besoin de l'aide du berger. C’est pourquoi David déclare : « Il me fait prendre du repos dans des pâturages bien verts, il me dirige près d’une eau paisible. Il me redonne des forces. » Le berger sait quand ses brebis ont besoin de verts pâturages et quand elles ont besoin d'eau calme. Ces images sont riches d'un sentiment de réconfort, d'attention et de repos. Philip Keller, qui a écrit un livre sur le Psaume 23, a bien noté que « les brebis

ne se couchent pas facilement et ne le feront que si quatre conditions sont réunies. Parce qu'elles sont timides, elles ne se couchent pas si elles ont peur. Parce que ce sont des animaux sociaux, elles ne se couchent pas s'il y a des frictions entre elles. Si des mouches ou des parasites les dérangent, elles ne se couchent pas. Enfin, si les brebis s’inquiètent sur leur nourriture ou ont faim, elles ne se couchent pas. Le repos vient parce que le berger a affronté la peur, les frictions, les nuisances et la faim. » Si nous voulons être revigorés et trouver ainsi le repos pour notre âme, faisons donc confiance à notre bon berger qui nous procure toujours au bon moment ce dont nous avons besoin. Les tendres soins du berger décrits au début du psaume ont produit l'effet escompté. L'âme de David a été restaurée par les verts pâturages et les eaux paisibles symboliques où le berger l’a conduit. Se laisser conduire par le Seigneur nous procure le repos dont notre âme a besoin.

Troisièmement, si nous voulons trouver le repos pour notre âme, nous suivons le chemin de Dieu, le droit chemin. Il existe plusieurs chemins, comme le chemin de la moindre résistance, le chemin du plus grand gain, mais tous les chemins ne sont pas bons. Tous les chemins n'apporteront pas le repos à notre âme. Voici celui que David a choisi de suivre : « Il me conduit dans les sentiers de la justice à cause de son nom. »

La direction du berger n'a pas seulement réconforté et restauré David ; le berger guide ses brebis vers la justice. La direction de Dieu envers David avait donc un aspect moral. Dieu se préoccupe de nos besoins physiques, mais aussi de nos besoins moraux et spirituels. Il nous guide sur le droit chemin, sur le bon chemin. Les brebis du Seigneur sont conduites sur les « sentiers de la justice », sur la voie de l’obéissance à sa Parole. Les obstacles sont levés : les brebis sont fortifiées pour marcher et courir dans les sentiers des commandements de Dieu. Plus nous nous imprégnons de sa Parole, plus nous marchons dans la bonne direction. Il suffit que nous nous laissions guider par celui qui nous a donné toutes les bonnes instructions pour le suivre et trouver ainsi le repos dont nos âmes ont besoin.

Nous ne trouverons jamais le repos pour notre âme si nous prenons la mauvaise direction. Et plus nous nous égarerons, plus votre âme sera mal à l'aise. Suivons donc avec zèle et persévérance la voie que Dieu nous a tracée. Le berger guide les brebis avec une vision globale à l’honneur et à la gloire de son propre nom. Dieu agit pour notre bien afin de manifester la gloire de sa grâce, et non en raison d'un quelconque mérite de notre part. Les motifs de Dieu envers nous découlent des perfections et de la bonté de sa propre nature.

Quatrièmement, si nous voulons trouver du repos pour notre âme, rappelons-nous que Dieu est avec nous. Dieu est avec nous dans les bonnes circonstances, comme dans les mauvaises. Voici ce que nous dit David au verset quatre : « Même quand je marche dans la sombre vallée de la mort, je ne redoute aucun mal car tu es avec moi. Ta conduite et ton appui : voilà ce qui me réconforte. » C'est la première note sombre de ce magnifique psaume. David a déjà parlé de verts pâturages, d'eaux paisibles et de sentiers de justice. Pourtant, en suivant le Seigneur comme berger, on peut encore traverser la « sombre vallée de la mort ». David a utilisé cette expression puissante pour évoquer une expérience sombre et effrayante. Il est question d’une vallée, et non un sommet de montagne ou une vaste prairie. Une vallée évoque un enclos et un encerclement. C'est une vallée de « l'ombre de la mort » – non pas face à la substance même de la mort, mais à l'ombre de la mort, projetant sa silhouette effrayante sur les sentiers de la justice. C'est une vallée de l'ombre de la mort, face à ce qui semblait à David être la défaite et le mal ultimes.

David a bien reconnu que, sous la conduite du berger, il pourrait traverser la sombre vallée de la mort. Ce n'est ni sa destination ni son lieu de résidence. Notre vie se vit sous l'ombre de la mort, mais la présence consciente du Seigneur comme berger la rend supportable. Cette phrase est particulièrement suggestive lorsque nous lisons ce psaume en pensant à Jésus, le Bon Berger. Nous comprenons qu'une ombre n'est pas tangible, mais qu'elle est projetée par quelque chose qui l'est. On peut dire à juste titre que nous ne sommes confrontés qu'à l'ombre de la mort, car Jésus a pris à notre place la pleine réalité de la mort. N’ayons donc pas peur des sombres moments que nous expérimentons. Nous ne pourrons pas y échapper, Dieu ne nous a pas menti. Mais savoir qu’il est avec nous et qu’il continue de nous guider nous permet de trouver du repos pour notre âme.

David déclare sa confiance au divin Berger ainsi : « Ta conduite et ton appui: voilà ce qui me réconforte. » La Bible du Semeur a gardé les mots hébreux originaux pour exprimer la conduite et l’appui du berger : « ta houlette me conduit, ton bâton me rassure. » La houlette était un bâton qui se terminait en forme de boucle ou de crochet pour guider les brebis et les sauver des dangers qu’elles pouvaient courir. Le bâton servait à compter les brebis, à les défendre ; il représentait l’autorité du berger. La houlette représentait la protection et la conduite, et le bâton représentait l’autorité et l’appui. Comment trouver du repos pour notre âme ? En nous plaçant sous la protection et la direction de Dieu, et en acceptant son autorité et sa discipline, car il nous conduit dans la bonne direction, même quand nous voulons sortir des sentiers de la justice.

Cinquièmement, nous apprécions ce que Dieu nous a donné. David écrit : « Tu dresses une table devant moi, en face de mes adversaires ; tu verses de l’huile sur ma tête et tu fais déborder ma coupe. » Votre coupe est-elle à moitié vide ou à moitié pleine ?

Dans le Psaume 23, la coupe déborde d'appréciation pour ce que Dieu a donné.

Chacun de nous peut regarder sa vie et voir des choses qu'il n'a pas. L'une des habitudes les plus importantes d'une âme saine et apaisée est d'apprécier ce que l'on a, et même de déborder de gratitude pour ce que Dieu nous a donné. Ce genre d'action de grâce apaise l'âme. David a imaginé la provision et la bonté offertes par le Seigneur, tel un hôte, l'invitant à une table riche préparée pour lui. Il en donne une belle image : « la table » évoque la générosité ; « préparer » suggère la prévoyance et l'attention ; « devant moi » suggère le lien personnel. La bonté et l'attention que suggère la table dressée sont placées au milieu de la présence de mes adversaires ! C'est une phrase frappante. L'attention et la sollicitude de l'hôte n'éliminent pas la présence de mes ennemis, mais permettent de ressentir la bonté et la générosité de Dieu, même au milieu d'eux. Malgré les dangers et la présence d’ennemis, David jouissait de la richesse de la bonté de son hôte. Restons heureux dans la présence du Seigneur qui nous comble de bienfaits, quelles que soient les épreuves que nous traversons.

Et puis, sixièmement, la dernière chose à faire est de se concentrer sur l’avenir. Nous avons tendance à nous concentrer sur l'ici et maintenant, sur ce dont j’ai besoin, et ce que je veux maintenant. Le Psaume 23 nous encourage à nous concentrer avec confiance sur le lendemain et l’avenir lointain. C'est là que l'on trouve le repos véritable de l'âme. Le dernier verset de notre psaume est une exclamation : « Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie et je reviendrai dans la maison de l’Éternel jusqu’à la fin de mes jours. » Nous ne négligeons certes pas le présent, mais nous portons toujours notre regards vers le futur. Le bonheur, c’est la bonté de Dieu envers nous, et la grâce se manifeste par l’amour que Dieu a pour nous. Les deux se manifestent tous les jours de notre vie. Dieu nous invite chaque jour à sa table à jamais. Être l'invité de Dieu, c'est être plus qu'une simple connaissance, invitée pour un jour. C'est vivre avec lui pour toujours ! D’ailleurs l’expression hébraïque « jusqu’à la fin de mes jours » peut se traduire « à jamais ».

Que ce psaume soit notre prière et notre louange quotidiennes ! Souvenons-nous des 6 choses que le Psaume 23 nous invite à faire pour jouir du repos de Dieu. Louons donc le Seigneur ensemble pour terminer notre survol de ce psaume : « Seigneur, tu es notre berger fidèle, et nous te sommes si reconnaissants de prendre soin de nous comme tes brebis. Merci pour le repos que nous recevons de toi en te suivant. Tout ce que nous avons nous vient de toi. Nous n’avons rien que nous n’ayons pas reçu ! Merci parce que tu nous diriges, tu nous guides sur le droit chemin, et ta Parole nous enseigne comment te suivre. Lorsque nous nous sentons menacés par l’adversité, tu nous protèges : quelle joie de t’appartenir ! Nous nous attendons à toi pour tous nos besoins aujourd’hui, en sachant que tu as prévu ce qu’il nous faudra pour demain jusqu’à la fin de nos jours. Nous te sommes reconnaissants de nous avoir invités à demeurer en ta présence. Merci pour l’intimité que nous pouvons vivre avec toi. Accepte notre louange au nom du Seigneur Jésus, qui nous a conduits jusqu’à toi, amen. »

Rejoignez-nous demain pour que notre étude du Psaume 24, un hymne dédié au Seigneur, le roi glorieux.