Psaume 24

Semaine 5 - jour 4

Psaumes 1 - 25

Psaume 24

17:21


Cet hymne de David répond à trois questions fondamentales : à qui appartient l’univers ? Qui peut accéder à Dieu et se tenir devant lui ? Qui est le roi glorieux de l’univers ? Notre vie quotidienne tourne en fait autour de ces trois questions.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. Nous en sommes au quatrième jour de notre cinquième semaine, et allons aujourd’hui étudier ensemble le Psaume 24. Cet hymne de David répond à trois questions fondamentales : à qui appartient l’univers ? Qui peut accéder à Dieu et se tenir devant lui ? Qui est le roi glorieux de l’univers ?

Notre vie quotidienne tourne en fait autour de ces trois questions.

Plus que vous ne le pensez, votre vie quotidienne tourne autour de ces questions. Alors, examinons-les dans ce Psaume. Premièrement, « à qui appartient l’univers ? La réponse se trouve aux versets un et deux : « C’est à l’Éternel qu’appartient la terre avec tout ce qu’elle contient, le monde avec tous ceux qui l’habitent, car il l’a fondée sur les mers et affermie sur les fleuves. » Il ne suffisait pas à David de dire que la terre entière appartenait à l'Éternel ; il ajoutait que toute sa plénitude lui appartenait également. Difficile d'imaginer une déclaration plus générale sur la propriété de Dieu ! La “plénitude” de la terre – tout ce qu’elle contient - peut désigner ses récoltes, ses richesses, sa vie ou son culte ; dans tous ces sens, le Dieu Très-Haut est le propriétaire de toute sa création. Tout lui appartient ! La propriété de Dieu sur la terre s'étend à tous ceux qui y vivent. Par ses droits de création et sa subsistance continue, Dieu a un droit sur chaque personne ayant jamais vécu. Dieu a droit à la terre et à tous ses habitants, car il les a créés. Plus précisément, David se réfère au récit de la création de Genèse 1 et se souvient de la création de la terre au milieu des eaux, le troisième jour de la création. Dans sa première lettre aux Corinthiens, au chapitre 10, Paul a cité ce passage afin d'établir le principe selon lequel aucun aliment n'est impur en soi et qu'en réalité, rien n'appartient aux faux dieux auxquels les païens offraient des offrandes, « car la terre avec tout ce qu'elle contient appartient au Seigneur. »

En un sens, nous pourrions dire que le « monde » appartient à Satan. C’est ainsi que l’apôtre Paul le décrit dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, au chapitre 4, en parlant des incroyants : « Si notre Évangile est encore voilé, il l’est pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce monde a aveuglé l'intelligence afin qu'ils ne voient pas briller l’éclat que projette l'Évangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu. »

Lorsque le diable a tenté Jésus en lui promettant de lui donner les royaumes de ce monde, Jésus n'a pas remis en question sa capacité à agir ainsi. Pourtant, Satan ne peut agir que si Dieu le lui permet ; la propriété ultime de Dieu est donc bien réelle.

La deuxième question fondamentale à laquelle notre psaume répond sans hésitation est celle-ci : « Qui peut accéder à Dieu et se tenir devant lui ? » C'est la question posée aux versets 3 à 6 : « Qui pourra monter à la montagne de l’Éternel ? Qui pourra se tenir dans son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur, celui qui ne se livre pas au mensonge et qui ne fait pas de serments trompeurs. Il obtiendra la bénédiction de l’Éternel, la justice du Dieu de son salut. Telle est la génération de ceux qui te cherchent, qui aspirent après toi, Dieu de Jacob ! – Pause.

Compte tenu de la souveraineté de Dieu sur la terre et sur tous ses habitants, David se demandait qui avait le droit de se tenir devant Dieu. Il ne s'agissait pas de savoir gravir des montagnes ou des collines, mais du droit de se présenter devant Dieu. David clarifie sa question précédente, en ajoutant ceci: « Qui pourra se tenir dans son lieu saint ? » Cette question préoccupait autrefois l’humanité bien plus qu’aujourd’hui. Il fut un temps où les hommes et les femmes se demandaient sincèrement ce qui était attendu d’eux pour être en règle avec Dieu. Aujourd’hui, il semble que la question la plus fréquemment posée soit : « Comment puis-je être heureux ? » Le bonheur personnel est important, mais il n’est pas plus important qu’une relation juste avec notre Créateur qui subvient aux besoins de la terre et de ses habitants. David a non seulement posé une question importante, mais la plus importante. Il a déjà établi que Dieu dirige la terre ; mais il déclare aussi que Dieu dirige la terre sur un fondement moral. Il se préoccupe du comportement moral de l’humanité. Vous vous souvenez peut-être, en étudiant le Psaume 15, que la montagne du Seigneur est le lieu du Temple, du tabernacle, le lieu de la présence du Seigneur. Qui peut tenir en présence de Dieu ? Tous ceux qui sont purs dans leurs actions et leurs intentions. Ceux-là peuvent gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans son lieu saint. Et nous savons maintenant, grâce à ce que Jésus a fait pour nous sur la croix, que la seule façon de gravir cette montagne est de regarder ce que Jésus-Christ a fait pour nous sur une colline, sur la colline du Calvaire. Nous ne pouvons pas rendre nos mains suffisamment innocentes. Nous ne pouvons pas rendre notre cœur suffisamment pur. Aussi innocente que vous puissiez rendre vos actions, elles ne seront jamais parfaitement pures. Aussi pures que vous puissiez rendre votre cœur, il ne sera jamais parfaitement pur. C’est par nos paroles et nos serments que nous pouvons vérifier si notre cœur est pur. Les paroles que nous prononçons sont un bon indicateur de l'état de notre cœur, de l'homme ou de la femme intérieurement. Quiconque fait des promesses trompeuses n'est pas bien accueilli par Dieu.

David comprenait tout cela à la lumière des principes généraux de l'Ancienne Alliance, dans laquelle Dieu promettait de bénir et d'accueillir l'Israël obéissant, et promettait également de maudire et d'affliger l'Israël désobéissant. En dehors des termes de l'Ancienne Alliance que Dieu a conclue avec Israël, ces réponses de David peuvent désespérer. Il est facile de considérer la liste des choses que nous avons faites ou pensés pour constater que nos mains ne sont pas toujours innocentes et que notre cœur n'est pas toujours pur. L'idolâtrie peut être à la fois subtile et tenace dans notre cœur, et il est aussi trop facile de faire des promesses avec au moins une pointe de tromperie. Heureusement, Dieu a établi une meilleure alliance, une nouvelle alliance par la personne et l'œuvre de Jésus. Sous la Nouvelle Alliance, nous voyons que Jésus est celui qui a les mains innocentes et le cœur pur, parfaitement pur. Par sa justice, donnée à tous ceux qui croient, nous pouvons gravir sa sainte montagne et nous tenir dans son lieu saint.

Nous avons besoin d'un Sauveur. Dieu est notre propriétaire parce qu'il nous a créés. Mais nous avons ensuite usurpé son droit à la propriété et avons décidé d’être maître de nous-mêmes. Et donc, par choix, nous nous sommes laissés posséder par le Malin. Nous nous sommes placés sous l'empire de Satan plutôt que sous le règne de Dieu. Et puis, le propriétaire que nous avons rejeté – c'est la vérité la plus incroyable de toute l'histoire de l'humanité ! – le propriétaire que nous avons rejeté, nous a rachetés, c’est à lui que nous appartenons, c’est à lui que nous sommes consacrés. Nous ne nous appartenons pas. Nous avons été rachetés à un grand prix. Et ce prix, c'est Jésus-Christ mourant sur la croix qui l’a payé. Il nous a rachetés en donnant sa vie pour nous. Dieu est notre Sauveur. Et parce qu’il est notre Sauveur, une question se pose à vous comme à moi : Qui ou que cherchez-vous ? Si Dieu est votre libérateur, si Jésus est votre Sauveur, alors vous pouvez vivre la vérité qu’il nous a enseignée dans le Sermon sur la Montagne : Cherchez d’abord son royaume et sa justice, et tout ce dont vous avez besoin vous sera accordé ! Une fois que vous savez que Jésus est votre Sauveur, cela change ce que vous recherchez dans la vie. C’est pourquoi cette question est si importante. Qui peut gravir la montagne du Seigneur ? Seuls ceux qui ont trouvé Jésus comme leur Sauveur.

Nous arrivons donc ainsi à la troisième question fondamentale à laquelle le Psaume 24 répond, aux versets 7 à 10 : « Qui est le roi glorieux de l’univers ? » Écoutez la réponse qui nous est donnée à deux reprises, tant le Seigneur veut que nous l’obtenions : « Portes, élevez vos linteaux ! Élevez-vous, portes éternelles ! Que le roi de gloire fasse son entrée ! Qui est ce roi de gloire ? L’Éternel, si fort et si puissant, l’Éternel puissant dans les combats! Portes, élevez vos linteaux ! Élevez-les, portes éternelles ! Que le roi de gloire fasse son entrée ! Qui donc est ce roi de gloire ? L’Éternel, le maître de l’univers : c’est lui le roi de gloire ! – Pause. »

Dieu est le roi de gloire. L'expression « roi de gloire » est utilisée cinq fois dans ces quelques versets. La première partie de ce psaume proclame la grandeur de Dieu. La deuxième partie explique comment l'homme peut entrer en relation avec ce grand Dieu. La troisième partie accueille Dieu parmi son peuple en ouvrant ses portes. Si nous supposons que le roi David a écrit ce psaume soit pour l’arrivée de l’Arche de l’Alliance à Jérusalem, soit en commémoration de celle-ci, nous pouvons également constater qu’il a vu dans cette cérémonie le symbole de choses plus grandes. En amenant l’Arche de l’Alliance - symbole et signe de la présence de Dieu parmi son peuple- , et en ouvrant les portes de Jérusalem, David apporte la « présence de Dieu » dans la ville. Comme le fait remarquer le commentateur américain Boice : « D'anciennes sources rabbiniques nous apprennent que, dans la liturgie juive, le Psaume 24 était toujours utilisé lors du culte du premier jour de la semaine. Le premier jour de la semaine est notre dimanche. Ainsi, en combinant ces faits, nous pouvons supposer que ces paroles étaient récitées par les prêtres du temple au moment même où le Jésus monta sur un ânon et gravit les marches rocailleuses de Jérusalem. Le roi des rois est entré à Jérusalem assis sur un ânon.

Mais ce psaume a aussi une autre histoire. Il est lu par l'Église le jour de l'Ascension. Au fil des siècles, il a été lu à maintes reprises le jour où nous célébrons le retour de Jésus au ciel. C'est le jour de l'Ascension que Jésus a parlé à ses disciples et leur a confié la mission d'aller à Jérusalem, en Judée, aux extrémités de la terre, puis il est monté au ciel, là où se trouve son trône. « Ouvrez les portes du ciel ! » Le roi de gloire entre pour prendre place sur le trône. Ce psaume a une magnifique histoire : le roi de gloire entre à Jérusalem, et le roi de gloire entre au ciel.

Mais ces versets contiennent aussi un défi personnel. Une question se pose : à qui ouvrez-vous la porte de votre vie ? À qui allez-vous ouvrir la porte de votre cœur pour recevoir la direction, les conseils, l'espérance et la force dont vous avez besoin ? Levez la tête, ô portes de vos cœurs ! Laissez entrer le roi de gloire dans votre vie ! Ne remettez pas votre décision à plus tard !

On suppose que, lorsque Dieu est accueilli avec portes et barrières ouvertes, il est heureux d'entrer. Le Roi de gloire rencontrera son peuple s’il l'approche correctement et que les portes de son cœur lui sont ouvertes. L'idée que les portes ou barrières pourraient être ouvertes à Dieu, mais qu'il ne viendrait pas demeurer en nous n'est même pas envisagée. Lorsque nous nous approchons de lui, il s'approche de nous. Dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre 3, cette idée est présentée comme une supplication de Jésus à son peuple qui a tendance à l’oublier : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » Jésus l’a promis : « Ouvrez la porte, et j’entrerai. » Peut-être avec une pointe d'étonnement, David remarque que le même Dieu qui répond à l'accueil de l'homme est toujours le Roi de gloire ; il est puissant au combat. Son ouverture à l'homme ne diminue ni sa gloire ni sa puissance. Jésus frappe à la porte de notre cœur non pas parce qu’il est faible, mais parce qu’il est bon. N’oublions jamais qu’il règne sur son trône à la droite du Père.

Alors que nous terminons notre étude de ce merveilleux Psaume, je vous invite à prier notre Seigneur avec moi : « Notre Père, roi glorieux, nous confessons avec joie et reconnaissance ta majesté, toi qui règnes sur l’univers entier, toi qui règnes sur tous les humains de tous les temps. Comment avons-nous pu t’abandonner et toléré le mal dans nos vies ? Et pourtant, nous continuons de commettre des fautes, nous ne respectons pas ta Parole comme nous le devrions. Mais nous venons vers toi en te demandant de rendre nos actions et nos pensées pures et justes. Nous savons que tout t’appartient, et que tu veux qu’à notre tour nous t’appartenions. Nous voulons gravir la montagne qui nous mène en ta présence. Purifie-nous, nous te supplions, et accepte-nous alors que nous venons vers toi. Que ton Esprit nous guide et que nous te servions de mieux en mieux. Ô roi de gloire, fais ton entrée triomphale en nous, et demeure en nous pour l’éternité. Nous contemplons ta gloire. Comme Jésus t’a glorifié, et comme tu l’as glorifié, révèle-nous ta gloire pour que nous puissions toujours mieux t’adorer. Au nom de Jésus, amen. »

Demain nous étudierons ensemble le Psaume 25, un psaume de David, désireux d’être instruit par Dieu son Sauveur.