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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. C’est le cinquième jour de notre quatrième semaine de réflexion sur les 25 premiers psaumes de la Bible et nous allons survoler ensemble le Psaume 25 aujourd'hui. Ce sera le dernier psaume que nous étudierons ensemble cette semaine. Ce psaume est un poème alphabétique. Chaque vers ou strophe commence par une lettre de l’alphabet hébraïque dans l’ordre, de A à Z. Les poèmes alphabétiques structurent et embellissent le psaume. Ils donnent l’impression que le sujet du poème est traité en entier. Mais au-delà de cette beauté, écrire un psaume sous cette forme alphabétique le rend également plus facile à mémoriser, à réciter par cœur, et donc à mettre en pratique. La plupart d’entre nous ne lisons pas l’hébreu, mais savoir que les auteurs inspirés des psaumes se sont servi de procédés littéraires et poétiques pour exprimer la Parole de Dieu nous encourage à apprécier leur richesse, même si nos versions ne peuvent pas rendre l’original aussi précis que nous le voudrions. Le prédicateur Charles Spurgeon disait : « David est dépeint dans ce psaume comme une miniature fidèle. Sa sainte confiance, ses nombreux conflits, ses grandes transgressions, son amer repentir et ses profondes détresses sont tous présents ; nous voyons ainsi le cœur même de ‘l'homme selon le cœur de Dieu’. »
Le Psaume 25 est un psaume qui traite de la voie de Dieu, de la direction que Dieu veut que nous prenions à chaque étape de notre vie. Le mot « sentier » (ou chemin) et le mot « voie » sont utilisés plusieurs fois. Les versets quatre et cinq expriment le sens profond de ce psaume : « Éternel, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers ! Conduis-moi dans ta vérité et instruis-moi, car tu es le Dieu de mon salut : je m’attends à toi chaque jour. » Comment Dieu nous fait-il connaître et nous enseigne-t-il ses voies ?
C'est l'une des grandes questions de notre vie. Comment Dieu nous montre-t-il ses voies ? Ce psaume nous révèle quelque chose que nous savons déjà au fond de nous. Comprendre les voies de Dieu, comprendre la volonté de Dieu pour notre vie, ce n'est pas une formule, une recette à appliquer, c'est entretenir une relation avec Dieu. Et ce psaume nous révèle certaines choses qui doivent faire partie de cette relation avec Dieu si nous voulons comprendre ses voies et les suivre. Si nous voulons comprendre les voies de Dieu, marcher dans ses sentiers, il y a quatre choses spécifiques que nous devons observer.
Premièrement, nous devons marcher dans l'amour de Dieu. Le verset 6 nous l’indique : « Éternel, souviens-toi de ta compassion et de ta bonté, car elles sont éternelles ! »
Pour marcher dans les voies de Dieu, il faut une compréhension profonde de l'amour que Dieu a pour nous. On dit souvent : « Je veux connaître la volonté de Dieu. » Eh bien, pour cela, il faut apprendre à connaître l'amour de Dieu.
Si nous voulons connaître la volonté de Dieu, il nous faut apprendre à connaître son amour, qui s’exprime par sa compassion et sa bonté envers nous. Car lorsque nous connaîtrons l'amour immense de Dieu pour nous, nous connaîtrons sa volonté pour nous. Dieu n'est pas une sorte de ‘Google Map’, que l'on consulte uniquement pour connaître le bon chemin pour atteindre sa prochaine destination. Pour comprendre la volonté de Dieu pour notre vie, nous devons comprendre qu'il est notre Père aimant.
Alors, nous découvrons, nous comprenons, et nous décidons de suivre la volonté de Dieu pour votre vie en communiquant constamment avec lui. Si nous apprenons à connaître l'amour que Dieu nous porte, nous connaîtrons sa volonté.
Pour comprendre l'amour de Dieu, nous devons accepter son pardon, accepter que si nous lui demandons pardon pour nos fautes, quelles qu’elles aient été, il nous pardonne parce qu’il nous aime. Nous lisons au verset sept : « Ne te souviens pas des fautes de ma jeunesse, de mes péchés ! Souviens-toi de moi en fonction de ton amour, à cause de ta bonté, Éternel ! » Ce sont là des expressions fortes d’humilité et de repentance de David. Il demande que Dieu se souvienne de lui non pas en fonction de ses mérites, mais en fonction de sa bonté. Immédiatement après avoir demandé à Dieu de se souvenir de son amour, David lui a ensuite demandé d'oublier. Il voulait que Dieu oublie ses propres péchés de jeunesse (au sens où il les pardonne), et qu'il se souvienne de sa fidélité passée. Le message de la croix de Jésus-Christ nous dit que Dieu fait exactement cela. Il se souvient de nous à la mesure de son amour pour nous, et non selon nos péchés, selon le mal que nous avons commis. Et lorsque nous acceptons cette vérité, nous comprenons l'amour de Dieu pour nous d'une manière qui nous aide à accepter sa direction pour notre vie. Si nous ne saisissons pas cette vérité, chaque fois que nous nous tournons vers Dieu pour être guidé, Satan viendra et nous demandera : « Pourquoi Dieu te guiderait-il ? Rappelle-toi tout le mal que tu as commis dans le passé. Pourquoi Dieu te montrerait-il son chemin ? » Au lieu d’écouter cette voix intérieure accusatrice, souvenons-nous de la croix, souvenons-nous de l'amour de Dieu.
Et cela nous amène à la deuxième vérité de ce psaume. Si nous voulons découvrir la volonté de Dieu dans la relation que nous avons avec lui, nous devons marcher dans la bonté de Dieu et sa justice, car Dieu est bon et droit ! Le verset 8 le déclare : « L’Éternel est bon et droit, c’est pourquoi il montre aux pécheurs la voie à suivre. »
C’est par sa bonté que le Seigneur nous instruit et nous montre comment marcher sur les sentiers de la droiture, comment marcher sur le droit chemin ! La droiture et la bonté de Dieu vont de pair. L’une n’existe pas sans l’autre. Dieu ne nous aimerait pas s’il tolérait que le mal puisse cohabiter avec sa justice. C’est parce qu’il est bon, parce qu’il nous aime, qu’il veut que nous marchions selon ses voies, parce qu’elles sont bonnes. Il le sait, lui qui les a tracées pour nous. Alors, ayons confiance que Dieu fait tout pour nous avec bonté. Il ne fait rien sans amour. Il ne fait rien de mal. Tout ce que Dieu fait pour nous est toujours pour notre bien et toujours parce qu'il nous aime, comme nous le lisons au verset 10 : « Tous les sentiers de l’Éternel sont bonté et fidélité pour ceux qui gardent son alliance et ses commandements. » L'observation de David ici ne relève pas de la simple logique. Il est tout aussi logique pour Dieu de juger ou de détruire les pécheurs que de les instruire. Pourtant, David a appris cela par l’amour plus que par la logique : Dieu est bon et juste, et cette bonté fait du bien aux pécheurs qui se tournent vers Dieu au lieu de les détruire. Savoir cela transforme notre façon de considérer la volonté de Dieu pour notre vie, car nous prenons conscience que nous marchons dans l'amour de Dieu.
Troisièmement, nous marchons dans l'humilité. Nous lisons au verset 9 : « Il conduit les humbles dans la justice, il leur enseigne sa voie. » David sait qu'il existe un type particulier de pécheurs qui reçoivent les instructions et les conseils du Dieu de bonté : l'homme ou la femme humble. Tous les pécheurs ne reçoivent pas ces bienfaits de Dieu, mais ceux qui s'humilient devant lui les reçoivent. Dieu ne guide pas les orgueilleux dans sa voie. Pourquoi ? Parce que l’orgueilleux et l’arrogant agissent selon leurs propres pensées, à leur propre manière. Mais cela ne peut pas fonctionner. C'est seulement lorsque nous faisons preuve d’humilité que notre esprit s'ouvre et que nous comprenons alors ce qui est juste, que nous découvrons la voie à suivre. Cette voie se trouve dans l’alliance entre Dieu et nous, et ses commandements que nous découvrons dans sa Parole. Jésus-Christ nous a enseigné que le Saint Esprit nous guide lorsque nous cherchons humblement à le suivre. Les conditions sont simples : il suffit de demeurer dans l'alliance de Dieu et dans sa parole (ses préceptes), en les connaissant et en y obéissant. La promesse est que Dieu révélera continuellement sa miséricorde et sa vérité dans tout ce que nous vivrons et expérimenterons. Imaginons un croyant découragé qui dit : « Le chemin que Dieu me réserve est rude et terrible, du moins pour le moment. » David répond, fort de sa connaissance et de son expérience : « Tous les sentiers de l'Éternel sont bonté et vérité, pour ceux qui demeurent dans son alliance et dans sa parole. Concentre-toi à nouveau sur son alliance et ses préceptes, et tu le constateras par toi-même. »
Alors que David rappelle à sa mémoire les fautes qu’il a commises dès sa jeunesse, il se tourne vers Dieu avec confiance et humilité. Au verset 11, il dit à Dieu : « C’est à cause de ton nom, Éternel, que tu pardonneras ma faute, car elle est grande. » Quelle belle expression d’humilité ! David attend le pardon pour l'amour de Dieu, et non pour lui-même. Il reconnaît humblement la grandeur de sa propre faute. Reconnaissons nous-mêmes la grandeur de nos péchés. Notre faute est l’ensemble des péchés que nous commettons. Elle est grande quand on considère contre qui elle est commise ; elle est grande quand on considère qu'il est contraire à la loi juste, équitable et bonne de Dieu ; elle est grande quand on considère qu'elle est commise par ceux qui sont créés à l'image de Dieu ; enfin notre faute est grande quand on considère son ampleur. Mais qu’est-elle comparée à la juste bonté de Dieu qui nous pardonne et nous donne la force de suivre son chemin, de nous guider sur ce chemin en vivant en relation constante avec lui !
Enfin, quatrièmement, nous marchons dans la crainte du Seigneur. La Bible entière le répète : marcher dans la crainte de l’Éternel est une des clés de notre relation avec Dieu. David avoue ceci aux versets 12 à 14 de notre psaume : « Quel est l’homme qui craint l’Éternel ? L’Éternel lui montre la voie qu’il doit choisir. Son âme reposera dans le bonheur, et sa descendance héritera le pays. L’Éternel confie ses secrets à ceux qui le craignent, il leur fait connaître son alliance. » David a rapproché l'idée d'humilité de celle d'une crainte respectueuse de Dieu. Les deux sont étroitement liées : la personne humble et respectueuse peut s'attendre à recevoir la direction et l'instruction de Dieu. La crainte du Seigneur ne consiste pas à avoir peur de Dieu. Il n'y a pas de peur dans l'amour, donc craindre Dieu n'est pas avoir peur de lui. C'est plutôt être conscient de qui est vraiment Dieu. C’est prendre conscience de la grandeur, de la majesté et de la puissance de Dieu. C'est une profonde révérence pour le Dieu éternel, invisible.
Nous ne serons jamais pleinement conscients de tout ce que Dieu est. Mais plus j’en prends conscience, plus je me rapproche de lui. Plus on est conscient de la véritable nature d'une personne, plus on se rapproche d'elle. On ne peut pas se rapprocher de quelqu'un en ayant une fausse image de lui : Dieu est le Très-Haut, le Tout-Puissant ! On pourrait penser qu'être conscient de la grandeur de Dieu nous pousserait à l'éviter : « Il est si grand que j’hésite à m’adresser à lui ! » Mais au contraire, Dieu veut nous attirer en sa présence. Le Seigneur se confie à ceux qui le craignent. Cette profonde révérence pour Dieu crée cet espace où nous savons que Dieu nous confie la vérité de ses promesses et comment les vivre au quotidien.
C’est un sentiment d'amitié avec Dieu. L'amitié avec Dieu est réservée à ceux qui le révèrent.
Le secret du Seigneur est avec ceux qui le craignent nous rappelle que certaines réalités de la connaissance et de l'expérience chrétiennes ne sont connues que par ceux qui ont reçu une vie nouvelle par l'Esprit de Dieu. L’apôtre Paul dans sa première lettre aux Corinthiens nous le dit expressément : « l'homme naturel n'accepte pas ce qui vient de l'Esprit de Dieu, car c'est une folie pour lui; il est même incapable de le comprendre, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. L'homme dirigé par l'Esprit, au contraire, juge de tout et n'est lui-même jugé par personne. » Expliquer ces secrets à ceux qui n'ont pas l'Esprit de Dieu, c'est comme expliquer les couleurs à un aveugle ou les harmonies musicales à un sourd.
Après avoir confessé sa faute, et exprimé sa détresse dans ses épreuves tout en proclamant sa confiance en Dieu, David achève sa prière en disant : « O Dieu, délivre Israël de toutes ses détresses ! » Il est remarquable que David ait pu se soucier des difficultés des autres et prier pour eux alors qu'il traversait une période aussi difficile. Cela témoigne d'une vie véritablement guidée par les voies de Dieu. L'un des pires aspects des difficultés et des épreuves dans la vie du croyant est qu'elles peuvent le conduire à devenir terriblement égocentrique et à ne se préoccuper que de ses propres problèmes. David, dans son humilité et sa révérence envers Dieu, a été guidé vers une meilleure voie.
Alors que nous terminons cette étude, je vous invite à prier non seulement pour nous, mais aussi pour les autres : « Seigneur, notre Dieu et notre Père, nous nous approchons humblement de toi, avec le profond respect que nous te devons. Mais nous le faisons avec foi. Comme David, nous confessons notre grande faute, tous les péchés que nous avons commis depuis notre jeunesse. Nous te les apportons avec confiance, en sachant qu’au lieu de nous rejeter, ce sont nos péchés que tu vas jeter loin de nous et loin de toi. Nous ne méritons pas ton pardon, mais nous le recevons avec reconnaissance. Nous te confions toutes les décisions que nous avons prises pour notre avenir, comme celles que nous prenons jour après jour. Permets que nous agissions en faisant ta volonté. Aide-nous à mieux comprendre comment te suivre avec foi et dans la foi. Aide-nous à renoncer à faire ce qui pourrait ne pas te plaire. Instruis-nous par ta Parole. Que ton Esprit nous guide pour mieux la comprendre et l’appliquer au quotidien. Nous voulons toujours mieux vivre notre relation avec toi. Rétablis-nous lorsque nous trébuchons ou que nous ne suivons pas tes voies. Remets-nous toujours sur le droit chemin. Lorsque nous vivons des moments difficiles et traversons des épreuves pénibles, aide-nous à te supplier de nous délivrer sans jamais oublier d’être reconnaissants pour tout ce que tu fais pour nous, pour tout ce que tu es. Aide-nous à te supplier aussi de prendre soin de tous ceux qui ont besoin de délivrance, de pardon, de ton aide dans les problèmes qu’ils doivent résoudre. Nous pensons aux membres de notre famille, de notre église, de nos voisins. Rends-nous attentifs aux besoins des autres, que nous voulons aider autant que nous le pouvons. C’est en ton nom que nous te le demandons. Amen. »
Ici se termine notre étude méditative des 25 premiers psaumes de la Bible. Rejoignez-nous pour l’étude des 25 suivants dès la semaine prochaine !