Psaume 3

Semaine 1 - jour 3

Psaumes 1 - 25

Psaume 3

15:31


Le Psaume 3 exprime la douleur, c'est une complainte, mais c’est aussi un chant d’espérance. Le roi David fuit un de ses fils, Absalom. Ce psaume est l'un des 14 Psaumes liés à des épisodes historiques de la vie du roi David.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. C’est notre troisième jour de réflexion sur les 25 premiers Psaumes de la Bible et nous allons survoler ensemble le Psaume 3.

J'aimerais commencer par le titre de ce psaume. Le titre du Psaume 3 est « Un psaume de David lorsqu'il fuyait devant son fils Absalom. » Ce titre contient plusieurs éléments intéressants. Tout d'abord, le mot psaume ; il s’agit d’un psaume de David. Le mot hébreu utilisé ici est « mizmor ». Il a pour racine l'idée de musique instrumentale, de mélodie. Il renvoie historiquement au premier mizmor, le chant que Moïse a composé et chanté lorsque le peuple d’Israël a traversé la mer Rouge à pied sec après avoir quitté l’Égypte. Les Psaumes sont l'histoire de l'œuvre fidèle de Dieu dans nos vies. Ils sont destinés à être chantés ; ils sont instrumentaux, afin qu'ils touchent directement l'âme. Alors, en étudiant ce livre des Psaumes, il devrait y avoir une sorte de chant dans notre cœur qui accompagne chacun de ces poèmes. Ce chant peut être joyeux, glorieux ou triomphal. Il peut aussi être une complainte, exprimer la tristesse, la douleur, la souffrance, la peur ou l’angoisse. Il peut être aussi un mélange de sentiments divers.

Le Psaume 3 exprime la douleur, c'est une complainte, mais c’est aussi un chant d’espérance. Le roi David fuit un de ses fils, Absalom. Ce psaume est l'un des 14 Psaumes liés à des épisodes historiques de la vie du roi David. David a connu avec certains de ses fils des relations turbulentes. Son aîné, Amnon, avait violé sa demi-sœur, la princesse Tamar, fille de David. Tamar était la sœur d’Absalom, qui s’est vengé et a tué son demi-frère Amnon. Absalom a par la suite voulu s’emparer du trône de son père. Il s’est allié par la ruse avec beaucoup de notables au palais de Jérusalem et David, affaibli, a dû s’enfuir de son palais. Vous vous souvenez peut-être de ces événements qui nous sont rapportés dans le deuxième livre de Samuel aux chapitres 13 à 15. C’est dans ce contexte particulièrement troublé de son histoire que David a écrit ce psaume que je vous propose d’écouter avec moi :

« Éternel, que mes ennemis sont nombreux !

Beaucoup se dressent contre moi,

beaucoup disent à mon sujet :

‘Pas de salut pour lui auprès de Dieu !’ – Pause.

Le mot « pause » se trouve à la fin de paragraphes dans certains psaumes. Il indique un moment de pause musicale et de réflexion. Nous y reviendrons dans un autre psaume. David poursuit et dit :

Mais toi, Éternel, tu es mon bouclier,

tu es ma gloire, et tu relèves ma tête.

A pleine voix je crie à l’Éternel,

et il me répond de sa montagne sainte. – Pause.

Je me couche, et je m’endors ;

je me réveille, car l’Éternel est mon soutien.

Je n’ai pas peur de ces milliers de personnes

qui m’assiègent de tous côtés.

Lève-toi, Éternel, sauve-moi, mon Dieu !

Tu gifles tous mes ennemis,

tu brises les dents des méchants.

Le salut appartient à l’Éternel.

Que ta bénédiction soit sur ton peuple ! – Pause. »

Voilà un psaume que nous pouvons nous approprier quand nous sommes accablés par des difficultés. C’est peut-être votre cas. Il se peut que vous viviez des moments particulièrement conflictuels au sein de votre famille, et que vous soyez, comme David, effondrés, sans trouver de solution satisfaisante aux problèmes que vous rencontrez. Le Psaume 3 peut vous apporter le réconfort dont vous avez besoin. Absalom, le fils de David, avait trahi son père. Bien plus, de nombreuses personnes dans son entourage disaient que Dieu ne le délivrerait pas. Ceux qui l'entouraient lui disaient : « Oh, non seulement ton fils t'a trahi, mais tout est perdu pour toi ! » David était en difficulté et tout le monde lui disait qu'il n'y avait aucune issue.

Dans la vie, on ne sait pas toujours pourquoi on rencontre des difficultés, mais dans ce cas particulier, David le savait. Dieu l’avait prévenu qu'il y aurait de graves conséquences dans sa propre maison à cause de son péché avec Bath-Shéba, la femme d’Urie. Vous vous souvenez sans doute que David avait commis un adultère avec elle et qu’il avait fait mourir Urie pour cacher sa faute. David savait donc qu'il était aux prises avec des problèmes difficiles à surmonter, à cause des fautes qu’il avait lui-même commises. Alors, que fait-il face à cette situation ? Eh bien, deux choses : premièrement, il implore le Seigneur, et deuxièmement, il se couche et s'endort. Il implore le Seigneur, puis il se couche et s'endort.

D'abord, il implore le Seigneur, qui lui répond depuis sa montagne sainte. Ce détail est important. C’était sur cette montagne que se trouvait l'arche, l'arche de l'alliance qui contenait les tablettes des Dix Commandements. C'est là que le temple serait un jour construit. C'était le lieu de la maison de Dieu, le lieu du véritable pouvoir. Alors, voyez-vous ce qui se passe ici ? Le palais du roi David appartenait désormais à son fils. Absalom avait usurpé le pouvoir et pris d’assaut le palais, mais Dieu était toujours sur sa montagne sainte. Et David porte son regard vers la montagne de Dieu, le lieu où réside le Tout-Puissant, qui est resté son Dieu, vers qui il est revenu après avoir demandé pardon pour les fautes qu’il avait commises. Il savait qu’il pouvait compter sur l’Éternel, et non pas sur son palais et son armée.

Où cherchons-nous, où cherchez-vous les réponses aux problèmes que vous ne parvenez pas à surmonter ? Cherchez-vous des réponses du palais ou de la montagne sainte de Dieu ? Le palais est le lieu du pouvoir humain, il peut représenter l'endroit où vous vous sentiez en sécurité auparavant, l'endroit où vous travailliez, l’endroit où vous viviez paisiblement. Vous comptiez sur cet endroit, sur la sécurité de votre emploi, sur votre position sociale, sur votre entourage. Mais cela peut nous être enlevé et disparaître soudainement. Alors où chercher la force de surmonter vos difficultés ?

Eh bien le psalmiste accablé nous encourage à nous tourner vers Dieu pour obtenir les réponses que nous attendons. C’est ce qu’il a fait, mais il fait aussi autre chose : il se couche et s’endort ! Dans sa tourmente et sa fuite désespérée, il décide de se coucher et de dormir. Il compte sur Dieu pour le délivrer. Il le prie d’entendre ses supplications et sait qu’aucun de ses efforts, ni même sa fuite ne pourront le délivrer. Alors, il se repose et attend le secours qui lui viendra de celui qui se tient sur la montagne sainte, et peut dire avec confiance avant même que Dieu réponde à ses prières : « Je me couche, et je m’endors; je me réveille, car l’Éternel est mon soutien. »

Quand nous sommes dépassés par les événements, nous avons tendance à exagérer leur importance et leur effet sur nous. Nous nous précipitons et nous agitons, pris dans une panique incontrôlable. Notre fuite en avant nous épuise, et nous nous sentons encore plus accablés. Et nous n’arrêtons pas de nous demander : « Comment vais-je m'en sortir ? » Eh bien, demandons à Dieu une bonne nuit de sommeil. C’est dans le sommeil qu’on peut reconnaître la vérité de ces quatre mots : « Le Seigneur me soutient ». Nous y reviendrons plus en détail dans le psaume suivant, car cette parole rassurante est très importante. Elle va directement à la source de toutes les réponses que nous attendons. Il ne s’agit pas seulement de dire et de croire que « la nuit porte conseil », ou encore que « la nuit, le conseil vient des sages ». Il est nécessaire de savoir d’où nous viennent les conseils, et qui sont les sages qui nous conseillent. David savait qu’il pouvait se coucher et s’endormir car Dieu le soutiendrait, qu’il soit en fuite ou en sécurité, car la vraie sécurité ne dépend pas de nos circonstances mais de notre confiance en celui qui nous a donné la vie et qui la maintient. C’est lui qui nous soutient.

David est conscient qu’il n’a pas toujours agi comme il aurait dû, mais il sait que Dieu ne l’a pas abandonné et ne l’abandonnera jamais. Il peut donc dormir paisible et renouveler ses forces en sachant qu’au matin, Dieu serait toujours là pour le soutenir et le délivrer. Et c’est avec une pleine assurance qu’il peut demander :

« Lève-toi, Éternel, sauve-moi, mon Dieu !

Tu gifles tous mes ennemis,

tu brises les dents des méchants. »

Par cette prière, ce cri au Seigneur, et grâce à une nuit de repos, David en vient à reconnaître cette simple vérité : « Le salut appartient à l’Éternel. » C’est de Dieu seul que vient le salut ! Nous ne pouvons pas nous délivrer nous-mêmes de nos épreuves, de nos difficultés et de nos tourments. C’est dans le repos et non pas dans la tourmente que nous pouvons découvrir que, quelles que soient les causes de ce qui nous oppresse, Dieu est là pour nous soutenir. Nous devons poursuivre notre lutte, et notre fuite risque de prendre du temps avant que nos problèmes soient résolus, mais nous ne serons jamais seuls dans notre combat, et cela nous permet d’agir en ayant confiance en l’aide que Dieu va nous apporter.

Vous vous souvenez peut-être de l’histoire de Jonas qui n’a pas voulu obéir à Dieu, mais a fui loin de Ninive, la ville où il devait annoncer la parole de Dieu, en prenant un bateau. Il s’est retrouvé au fond de la mer dans le ventre d’un grand poisson et a prié Dieu avec ferveur et confiance en citant plusieurs passages du livre des Psaumes, dont cette parole du Psaume 3 : « Le salut appartient à l’Éternel. » Oui, c’est de l’Éternel que vient le salut ! La délivrance vient de Dieu. Nous ne pouvons pas nous libérer nous-mêmes de nos épreuves. Se faire constamment du souci ne résoudra jamais nos problèmes. La confiance à la solution en Dieu naît de notre ferme décision de lui remettre nos préoccupations dans le calme et la paix du sommeil qui renouvelle nos forces et nous permet de prendre le recul nécessaire pour reconnaître que Dieu est notre soutien.

Je ne sais pas dans quelle situation vous vous trouvez actuellement. Il se peut que vous ayez été trahi par un ami, un proche, un collègue, quelqu’un que vous aimez profondément, mais qui vous fait du mal. Rappelez-vous, comme David et Jonas après lui l’ont fait, que Dieu reste votre soutien. Prenez du recul, ne vous laissez pas accabler par votre épreuve. Dans cet état d’esprit, prions ensemble un moment à la fin de notre étude : « Notre Père, nous te remercions pour la confiance que nous recevons de toi. Comme David en temps de crise, nous pouvons venir vers toi en sachant que c’est toi qui nous soutiens. Les épreuves que nous traversons nous rapprochent de toi. Tu nous délivres de la peur et de l’angoisse, tu nous délivres du Mauvais. La délivrance nous vient de toi. Aide-nous à le reconnaître humblement. Ce n’est pas par nos propres moyens, notre sagesse ou notre savoir-faire que nous pouvons nous sortir de nos impasses. Nous avons besoin de toi. Merci pour l’espérance que tu renouvelles en nous. Aide-nous à nous reposer sur toi dans l’épreuve, à prendre du recul et à nous reposer en toi. C’est avec foi que nous te prions en ton saint nom, amen. »

Eh bien rejoignez-nous demain pour notre étude du Psaume quatre, qui nous explique comment dormir sereinement, dans la paix et la sécurité.