Psaume 4

Semaine 1 - jour 4

Psaumes 1 - 25

Psaume 4

15:53


Beaucoup de commentateurs pensent qu’Absalom, le fils rebelle de David, est au centre des préoccupations du roi dans ce psaume comme dans le précédent. David a certainement été aux prises avec la détresse jusqu’à la mort de son fils qu’il aimait malgré sa rébellion et sa trahison. Mais, dans le Psaume 4, c'est davantage la lutte intérieure qu’a menée David que nous constatons.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. C’est notre quatrième jour de réflexion sur les 25 premiers Psaumes de la Bible, et nous allons survoler ensemble le Psaume 4, qui est à nouveau un psaume de David. Beaucoup de commentateurs pensent qu’Absalom, le fils rebelle de David, est au centre des préoccupations du roi dans ce psaume comme dans le précédent. David a certainement été aux prises avec la détresse jusqu’à la mort de son fils qu’il aimait malgré sa rébellion et sa trahison. Mais, dans le Psaume 4, c'est davantage la lutte intérieure qu’a menée David que nous constatons. Au Psaume 3, David fuyait littéralement son fils, mais ici, il s’agit davantage d’une réflexion profonde sur l’intervention de Dieu dans la vie de ceux qui se confient en lui et qui s’attendent à lui dans la détresse. Le Psaume 4 ne met pas l'accent sur la sécurité physique de David ni sur son royaume, mais sur sa réputation. Des hommes méchants ont calomnié David. Le problème est celui de la calomnie malveillante et du mensonge. Rappelons-nous que Jésus a vécu ce que David a vécu. Des hommes méchants ont tenté de changer la gloire de son ministère en honte.

Je vous propose de commencer par réfléchir sur le dernier verset du psaume. Au verset 9, le psalmiste déclare : « Je me couche et aussitôt je m’endors en paix, car c’est toi seul, Éternel, qui me donnes la sécurité dans ma demeure. »

David pouvait dormir paisiblement la nuit, même dans les moments difficiles et entouré de gens qui le méprisaient. Il dormait paisiblement car sa sécurité venait du Seigneur, et non des circonstances ou même des sentiments. On peut imaginer un homme allongé pour dormir, tourmenté par tout ce que ses ennemis ou ses prétendus amis disent de lui. David aurait pu être cet homme, mais il a fait confiance au Seigneur. Il éprouvait donc une joie que le monde ne pouvait lui enlever, malgré toutes les calomnies et les mensonges dont il était la victime.

Je suis conscient que pour certains d'entre vous qui écoutez ces paroles en ce moment, ces paroles que prononce David vous paraissent très agréables à entendre : Simplement se coucher et s’endormir en paix. Qu'est-ce qui a pu amener David à pouvoir se coucher et s’endormir aussitôt ? Je vous propose d’examiner cela dans ce psaume. Comment se coucher et dormir en paix au milieu de sa détresse ? Considérez les actions de David comme des choses que vous et moi pouvons faire. Quand vous n'arrivez pas à dormir, vous vous tournez et vous retournez sans cesse dans votre lit.

Je voudrais ici utiliser ce mot « tourner » dans un sens différent. Comment se tourner différemment pour obtenir le repos dont vous avez besoin ?

Eh bien, premièrement, vous vous tournez vers Dieu pour trouver du soulagement. Vous avez besoin de soulagement. Tournez-vous vers Dieu pour le trouver.

Commencez par demander le soulagement de votre détresse. Voici ce que dit David au début de sa prière : « Quand je crie, réponds-moi, Dieu de ma justice ! Quand j’étais dans la détresse, tu m’as mis au large. Aie pitié de moi, écoute ma prière ! »

David savait que sa justice venait de Dieu, et non de lui-même. Il invoque le Dieu qui le rend juste. Il y a de la passion dans le cri de David. Il ne veut pas simplement lancer des paroles vers le ciel. Il a besoin que Dieu se penche sur son problème actuel. Souvent, la puissance de la prière manque parce qu'elle est peu passionnée. Ce n'est pas par nos émotions que nous persuadons Dieu, mais Dieu veut que nous nous souciions profondément des choses qui lui tiennent à cœur. Le prophète Ésaïe a parlé avec tristesse de ce manque en Israël lorsqu’il dit, au chapitre 64 de son livre : « Il n'y a personne qui fasse appel à ton nom, qui se réveille pour s'attacher à toi. » David, quant à lui, se mobilise pour se saisir de Dieu.

Pour demander le soulagement de votre détresse, vous devez admettre deux choses. D'abord, vous devez admettre que vous êtes en détresse : « Seigneur, je suis en détresse ! » Nous faisons face à un gros problème, et bien souvent, c'est difficile pour nous de l’admettre. C'est peut-être ce que vous devez faire

maintenant. Dites simplement dans votre cœur : « Seigneur, je suis en détresse depuis un moment. J’ai de la peine à l’avouer, je pense souvent que ce qui m’arrive n’est pas important et je refuse de croire que je suis dans une impasse, mais je vais mal à l’intérieur de moi-même. Je veux donc me tourner vers toi en ce moment. »

Ceci implique que vous devez admettre la deuxième chose : vous avez besoin de la réponse de Dieu à votre détresse et non de votre propre réponse. Or, qu’essayons-nous de faire en temps de crise et de détresse ? Nous tentons de trouver par nous-mêmes une réponse. Nous voulons nous en sortir le plus rapidement possible. Mais nous ne trouvons pas de solution durable. En agissant ainsi, nous passons à côté de l’essentiel et nous nous fions à des faux dieux et non à Dieu. David s’adresse à ceux qui ne s’attendent pas à Dieu, mais se confient à de faux dieux : « Jusqu’à quand aimerez-vous ce qui est sans valeur et rechercherez-vous le mensonge ? »

C'est ce qu'on peut appeler vivre dans le déni. Aimer les illusions, ce qui est sans valeur, c'est vivre dans le déni, en pensant que l’on peut accomplir par soi-même quelque chose que seul Dieu peut accomplir. Alors, même si la réponse que Dieu vous donne n'est pas celle que vous attendiez, accueillez-la. Sachez que c'est la réponse qui apportera à votre âme le soulagement que vous recherchez. Vous vous tournez vers Dieu pour obtenir du soulagement, puis vous acceptez le soulagement qu'il vous a donné.

Il y a une deuxième façon de nous tourner vers Dieu dans ce psaume pour pouvoir passer une bonne nuit de sommeil. Le verset 4 nous invite à tourner nos pensées vers l'amour de Dieu : « Sachez que l’Éternel s’est choisi un homme fidèle. L’Éternel entend quand je crie à lui. » La personne fidèle est celle qui s’attache à Dieu, qui lui est entièrement dévouée et qui obéit à ses commandements. C’est envers ceux qui lui sont fidèles que Dieu manifeste sa bonté, ceux qui se reposent sur lui pour recevoir son repos.

Je vous invite à mémoriser des paragraphes entiers des Écritures sur l’amour que Dieu porte envers ceux qui lui sont fidèles, comme les paroles du Psaume 23, qui nous parle du Seigneur, notre berger, ou celles de la lettre de Paul aux Romains, au chapitre 8, qui nous assure qu’il n’y a pas de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. Rien ne peut nous séparer de l’amour de Christ. En nous rappelant ces paroles, nous pouvons tourner nos pensées vers l'amour de Dieu.

Il y a une troisième façon de nous tourner vers Dieu dans ce psaume pour pouvoir passer une bonne nuit de sommeil. C'est de se détourner de la colère avant de dormir, comme nous le lisons au verset 5 : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas ! Parlez dans votre cœur, sur votre lit, et faites silence. »

Ce verset nous dit de ne pas vous endormir en colère. D'abord, vous ne dormirez pas bien. Et votre colère se transformera rapidement en amertume. Ne vous endormez pas en colère. On applique souvent cette expression : « Ne vous endormez pas en colère, » ou « si vous vous mettez en colère, ne péchez pas » à nos relations les uns avec les autres. C’est ainsi que l’apôtre Paul, dans sa lettre aux Éphésiens, applique ce verset. Dans notre psaume, cet ordre s’applique particulièrement à notre relation avec Dieu. Vous devez résoudre vos problèmes de colère avec les autres. Mais vous devez aussi résoudre vos problèmes de colère avec Dieu. Les mensonges et les calomnies des autres provoquent votre colère, et elle est justifiée. Votre réputation est en jeu. C’était le cas de David. Il avait raison d'être en colère, mais il n'avait aucune raison de pécher. Il nous rappelle donc que pour ne pas pécher dans sa colère nous pouvons trouver du réconfort dans la réflexion, dans la méditation devant le Seigneur. Il s’agit de gérer notre colère, et de ne pas nous emporter en voulant rendre le mal pour le mal, ni à laisser l’amertume nous envahir. Rappelons-nous dans ces moments des paroles d’une autre prière de David, celle du Psaume 139, versets 23 et 24 : « Examine-moi, ô Dieu, et connais mon cœur, mets-moi à l’épreuve et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » C’est en agissant ainsi que nous pouvons nous endormir en paix.

Quatrièmement, vous transformez votre repos en confiance. C’est ce que nous dit le verset six : « Offrez des sacrifices conformes à la justice et confiez-vous en l’Éternel. » David connaissait la valeur des actes religieux (offrir des sacrifices), mais il savait aussi que ceux-ci ne pouvaient pas remplacer la confiance en Dieu. Nous n’offrons plus de sacrifice aujourd’hui pour plaire à Dieu, grâce à l’œuvre de Jésus-Christ sur la croix, mais lorsque nous accompagnons nos prières de supplication d'une véritable confiance en Dieu, nous nous rapprochons de lui et en ressentons les bienfaits. C’est ainsi que nous pouvons comprendre et appliquer ce verset. Lorsque je fais confiance, alors je peux vraiment me reposer et dormir en paix.

Cinquièmement, vous transformez les craintes qui proviennent de l’extérieur et les doutes qui peuvent vous envahir en prières. Nous lisons ceci aux versets sept et huit de notre psaume : « Beaucoup disent : ‘Qui nous fera voir le bonheur ?’ Fais briller la lumière de ton visage sur nous, Éternel ! Tu mets dans mon cœur plus de joie qu’ils n’en éprouvent quand abondent leur blé, leur vin et leur huile. »

La voix des hommes cyniques et incroyants résonnent à l'oreille de David. Après avoir été continuellement déçus par les hommes qui n’arrêtent pas de mentir et de se fier à des choses sans valeur, nous pouvons commencer à douter que Dieu nous fasse du bien. Mais malgré ce que disent ou pensent les gens sans foi et infidèles, David avait confiance que le Seigneur lui ferait du bien. Il s’appuyait sur la bénédiction d'Aaron que nous lisons dans le livre des Nombres, au chapitre 6, versets 24 à 26 : « Que l'Éternel te bénisse et te garde ! Que l'Éternel fasse briller son visage sur toi et t'accorde sa grâce ! Que l'Éternel se tourne vers toi et te donne la paix ! »

Quand nous savons que la face de Dieu brille sur nous avec bienveillance, cela remplit notre cœur de joie. Bien que David ait été dans la détresse, tourmenté par les hommes infidèles qui l'entouraient, il pouvait encore trouver la joie dans son cœur, car le Seigneur l'y avait mise. Ce qui ne font pas confiance en Dieu peuvent être heureux quand l'argent rentre et que tout prospère. Mais David, lui, pouvait être heureux même dans les moments difficiles, car c’est le Seigneur mettait la joie dans son cœur.

C’est pourquoi David s’endormait tranquille, car il pouvait dire avec assurance « C’est toi seul, Éternel, qui me donnes la sécurité dans ma demeure. » Être en sécurité chez soi est possible lorsqu’on place sa confiance en Dieu, qu’on le suit de tout son cœur, quand on refuse d’écouter les marchands de sable qui nous mentent à longueur de journée et veulent nous empêcher de voir briller la lumière de Dieu sur notre visage. Prions donc ensemble : « Seigneur, nous nous reposons en toi, nous avons confiance en toi, tu es celui qui nous soutient. Alors, Seigneur, donne-nous le sommeil dont nous avons besoin. Merci de nous entendre et de nous faire grâce. Merci de nous aider à refuser d’écouter ceux qui ne veulent pas s’attacher à toi. Permets que, lorsque nous sommes assaillis par leurs mensonges, nous ne soyons pas tentés de les rejoindre. Lorsque nous sommes accablés pas nos difficultés, aide-nous à venir à toi pour te supplier de nous secourir. Aide-nous aussi à nous contenter de ce que tu veux nous donner, et à ne pas envier ceux qui ont plus que nous, ceux qui réussissent mieux que nous sans jamais te faire confiance. Car rien ne vaut la paix et la sécurité que tu nous offres, que nous ayons peu ou beaucoup. Merci, parce que grâce à toi, nous pouvons nous coucher et nous endormir aussitôt. C’est en ton nom que nous te prions et que nous te remercions, amen. »