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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. C’est notre cinquième jour de réflexion sur les 25 premiers Psaumes de la Bible et nous allons survoler ensemble le Psaume 5 aujourd'hui. C'est un psaume favori de beaucoup, un psaume de recueillement, un psaume sur le miracle de la prière, sur l’essence de la prière et la théologie de la prière. Examinons donc ces trois aspects de la prière tels qu’ils se dégagent à la lecture de ce psaume.
Ce psaume s'intitule « Au chef de chœur, avec les flûtes. Un psaume de David ». Le titre du psaume indique qu'il s'adresse au chef des chantres, que certains supposent être le Seigneur Dieu lui-même, et d'autres un chef de chœur ou des musiciens du temps de David. Le titre indique également que le chant a été délibérément écrit pour être accompagné de flûtes. Il montre David venant au Seigneur au matin et recevant la force et la joie nécessaires pour traverser la journée face à de nombreux adversaires. Vous êtes peut-être seul en écoutant cette étude, mais imaginez qu’il s’agit d’un cantique inspiré qui était chanté en communauté accompagné avec des flûtes qui nous aident à entrer en communion avec Dieu en oubliant les autres bruits extérieurs qui pourraient troubler notre moment avec Dieu.
Tout d’abord, le Psaume 5 traite du miracle de la prière. Nous lisons ceci aux versets deux et trois :
« Prête l’oreille à mes paroles, Éternel,
écoute mes gémissements !
Sois attentif à mes cris, mon roi et mon Dieu !
C’est à toi que j’adresse ma prière. »
David parlait à Dieu. Cela peut paraître élémentaire, mais c'est un aspect essentiel de la prière. Souvent, nous nous lançons dans la prière avec tant de requêtes ou de sentiments que nous ne nous concentrons jamais consciemment sur Dieu et ne ressentons pas sa présence. David était un grand homme de prière car son temps de prière était centré sur Dieu.
Le miracle de la prière, c'est que mon Roi et mon Dieu m'écoute quand je prie.
Quel miracle ! le Roi de l'univers, le Dieu de la création veut tendre l'oreille à mes paroles, prendre en considération mes soupirs, écouter mon cri et mes gémissements. Or, ces phrases sont à l'origine de qui est Dieu et de la manière dont il écoute. Le Seigneur prête l'oreille, considère, écoute. Quand vous priez, Dieu fait tout cela. Il prête l'oreille à vos prières, il les entend, il les considère, il y réfléchit, il les écoute, il les assimile. L’Éternel prête l'oreille aux paroles de vos prières, à vos soupirs, à l'émotion de vos prières, à vos cris, à la douleur qui les habite. Le miracle de la prière, c'est que le Roi de l'univers, le Dieu de la création, écoute tout ce que nous lui disons.
Le Psaume parle aussi de l'essence de la prière. Au verset 4, nous lisons :
« Éternel, le matin tu entends ma voix,
le matin je me tourne vers toi et j’attends… »
David mettait un point d'honneur à prier le matin. Il le faisait pour honorer Dieu dès le début de sa journée, et cela donnait le ton à une journée entière consacrée à Dieu. Le grand prédicateur anglais Surgeon disait : « Le matin est le moment idéal pour se connecter à Dieu. Une heure le matin en vaut deux le soir. Tandis que la rosée tombe sur l'herbe, que la grâce se répande sur l'âme. »
Lorsque vous priez, Dieu entend ce que vous dites. L'essence de la prière, c'est de faire d’elle une priorité. Notre priorité, c’est de communiquer dès le matin avec l’Éternel, en sachant qu’il nous écoute. Il entend notre voix. L'essence même de la prière, l'idée même de la prière, c'est que Dieu vous écoute quand vous lui parlez, car il connaît votre voix. Que faites-vous quand vous priez ? Vous présentez votre requête. C’est comme si vous disposiez sur une table les objets de votre prière et les exposiez devant Dieu. David présentait sa prière à Dieu comme les prêtres qui disposaient sur une table tous les ustensiles dont ils avaient besoin pour offrir les sacrifices sur l’autel. Certains structurent leurs prières, les ordonnent soigneusement avec des notes de rappel ; ils font des listes et ont des agendas précis pour tenter de ne rien oublier dans leurs conversations avec Dieu. Cette méthode ordonnée permet de ne pas tout « déballer » devant Dieu, mais de se préparer à lui dire ce que nous avons au fond de nous, et de ne rien oublier, car Dieu est au ciel. Il sait déjà ce dont nous avons besoin et connaît toutes nos préoccupations, mais il nous attend. C’est comme s’il nous donnait un rendez-vous pour faire le point avant de commencer notre journée.
David nous a indiqué ce qu'il faut faire avant et après la prière. Avant de prier, nous devons orienter notre prière. Après avoir prié, nous levons les yeux vers le ciel avec espérance, convaincus que Dieu nous répondra, et nous sommes prêts à attendre sa réponse. Cette réponse viendra au bon moment, celui que Dieu a déjà choisi, c’est pourquoi notre attente est toujours confiante.
Le psaume cinq parle également de la théologie de la prière. La théologie de la prière telle qu’elle se dégage dans notre psaume, c'est que Dieu punit le mal, mais qu'il bénit ceux qui se confient en lui. David peut se tourner vers Dieu et s’attendre à lui, parce que, lui dit-il :
« Tu n’es pas un Dieu qui prenne plaisir à la méchanceté.
Le mal n’a pas sa place auprès de toi,
les vantards ne peuvent résister devant ton regard.
Tu détestes tous ceux qui commettent l’injustice,
tu fais disparaître les menteurs ;
l’Éternel a horreur des assassins et des trompeurs.
Mais moi, par ta grande bonté, je vais à ta maison,
je me prosterne dans ton saint temple avec la crainte qui t’est due.
Éternel, conduis-moi dans ta justice, à cause de mes adversaires,
aplanis ta voie devant moi,
car il n’y a pas de sincérité dans leur bouche ;
ils ne pensent qu’à détruire,
leur gosier est une tombe ouverte,
leur langue prononce des paroles flatteuses.
Traite-les comme des coupables, ô Dieu,
que leurs projets provoquent leur chute !
Chasse-les à cause de leurs nombreux péchés,
de leur révolte contre toi.
Alors tous ceux qui se confient en toi se réjouiront,
ils seront pour toujours dans l’allégresse, et tu les protégeras ;
tu seras un sujet de joie
pour ceux qui aiment ton nom,
car tu bénis le juste, Éternel,
tu l’entoures de ta grâce comme d’un bouclier. »
David méditait sur la justice de Dieu. Nos actions comptent devant un Dieu qui hait tous ceux qui promeuvent le mal. L’Éternel n’a rien avoir à faire avec le mal ! En se rapprochant de Dieu, David a pris davantage conscience de sa sainteté et de la nature mauvaise de l'homme. C’est un bon moyen d'évaluer la qualité de nos prières et de savoir si, en priant, nous nous rapprochons vraiment de Dieu ou si nous ne faisons que proférer des paroles. Si nous nous rapprochons de Dieu, nous deviendrons de plus en plus sensibles au péché, car le Dieu que nous approchons est un Dieu saint.
Voilà la confiance de David. Il ne se considérait pas comme juste et tous les autres comme pécheurs. Sa confiance reposait sur la bonté de Dieu. Son adoration de Dieu n’était pas basée sur ses sentiments, mais sur son profond respect envers un Dieu juste et bon. Cela reflète sa confiance constante en Dieu. Il avait besoin que Dieu le guide et lui ouvre la voie. David marchait sur le droit chemin, mais avec humilité. Il savait que seules la puissance et l'œuvre de Dieu en lui le préserveraient de la voie des méchants.
David s'est concentré sur les paroles des méchants comme preuve de leur méchanceté. Il a ressenti la douleur des paroles mauvaises et des mensonges prononcés contre lui. Pourtant, sa prière montre que quelque chose de bon peut venir de ces attaques de l'ennemi : elles obligent David et les fidèles avec lui à prier avec plus de ferveur et à surveiller leur conduite avec plus d'attention. Ce psaume nous demande d’être toujours sur nos gardes, et de nous méfier de ceux qui nous flattent, surtout lorsqu'ils prétendent qu'ils ne nous flattent pas, et qu'ils savent que nous ne pouvons pas naturellement résister à la flatterie ; c’est pourquoi nous devons nous méfier de la langue des flatteurs.
David a prié pour que les méchants subissent la fin qu'ils méritent. En tant que rebelles à Dieu, ils méritent la sentence de leur culpabilité. Rappelons-nous que depuis la mort et la résurrection de Jésus, nous sommes appelés à prier pour ceux qui nous veulent du mal, nous devons aimer nos ennemis, tout en sachant que s’ils ne le font pas ils seront à jamais séparés de Dieu, car Dieu est un Dieu juste. Nous sommes tous invités à suivre Dieu et à accepter sa bonté et son pardon. Mais ceux qui refusent de l’accepter resteront coupables de leurs fautes. En attendant, tous les humains connaissent des bénédictions de Dieu, qui fait pleuvoir sur les justes comme sur les mauvais. Dieu fait briller sa lumière sur les méchants comme sur les bons, afin que tous puissent se tourner vers lui et le suivre. Dieu n’a-t-il pas permis que vous soyez vous-mêmes bénis avant de le connaître et de recevoir la vie éternelle, celle qui compte bien plus que la vie ici-bas ?
Les justes ne le sont pas devenus par leurs paroles. Les justes sont ceux qui font confiance au Seigneur et aiment son nom. Mais leur justice se manifeste dans leurs paroles. Ils se réjouissent, ils crient de joie, et ils se réjouissent dans le Seigneur. Vous devriez prier pour la joie, en vous-mêmes et chez les autres, en particulier chez les serviteurs du Seigneur. Le pasteur anglais Spurgeon disait : « Si vous perdez la joie dans votre religion, vous serez un piètre ouvrier : vous ne pourrez pas rendre un témoignage fort, vous ne pourrez pas supporter une épreuve sévère, vous ne pourrez pas mener une vie vigoureuse. À mesure que vous conserverez votre joie, vous serez forts dans le Seigneur et pour le Seigneur. » La joie nous est promise ! Dieu promet joie et allégresse aux croyants. La lumière est semée pour eux : le Seigneur change leur nuit en jour et les bénit pour l'éternité.
La plus grande de toutes les bénédictions est celle-ci : la faveur de Dieu. Savoir que Dieu nous considère avec bienveillance et plaisir est la plus grande connaissance au monde. C'est notre position dans la grâce. C’est exactement celle que connaissait Marie, la mère de notre Seigneur Jésus-Christ. Un bouclier ne protège pas une partie du corps en particulier. Il est suffisamment large et mobile pour couvrir toutes les parties du corps. C'est une armure sur une armure. C'est ainsi que la faveur de Dieu, notre position dans la grâce, nous protège pleinement.
Alors, considérez aujourd’hui les bénédictions de Dieu, celles que nous avons commençé à recevoir dès notre venue sur terre. Dans le Psaume cinq, nous découvrons que sommes bénis en pouvant entrer dans la maison de Dieu et en trouvant un refuge auprès de lui. La bénédiction divine nous permet de chanter remplis de joie et de connaître l’allégresse. Dieu répand sa bénédiction sur nous en nous protégeant du mal et de ceux qui nous veulent du mal. Enfin, la bénédiction de Dieu nous permet de nous réjouir en lui et d’être comblés par sa faveur. Louons donc l’Éternel pour toutes ses bénédictions ! « Seigneur, merci pour toutes les bénédictions dont tu nous combles et que nous venons d’énumérer. Nous ne pouvons pas les compter ! Merci, parce qu’en toi nous avons un refuge sûr car tu nous protèges du mal et de ses effets néfastes. Nous pouvons chanter tes louanges, même quand l’ennemi, Satan, nous assaille. Merci pour la grâce imméritée que tu nous accordes. Permets que ton Esprit Saint nous le rappelle chaque jour ; que dès le matin nous nous approchions de toi avec reconnaissance, désireux de poursuivre notre journée en ta présence, où que nous soyons, quoi que nous fassions. C’est dans cet esprit de profonde gratitude que nous nous attendons à toi, et que nous venons vers toi. Nous exprimons notre louange et notre prière en ton nom, amen. »