Psaume 6

Semaine 2 - jour 1

Psaumes 1 - 25

Psaume 6

14:23


Le Psaume 6 est connu comme le premier des sept psaumes de pénitence – chants de confession et d'humilité devant Dieu. Les sept psaumes en question sont les suivants : Psaumes 6, 32, 38, 51, 102, 130, et 143. Ce sont des Psaumes où David, ou celui qui a écrit le Psaume, s'épanche en prière pour les torts qu'il a commis.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes avec le pasteur Tom Holladay. C’est la deuxième semaine de notre étude des 25 premiers psaumes, et nous allons faire ensemble une lecture approfondie des Psaumes 6 à 10, en commençant par le Psaume 6.

Le titre de ce psaume est « Au chef de chœur, avec instruments à cordes, sur la harpe à huit cordes. Psaume de David. ». Le titre nous indique le destinataire du psaume : le chef de chœur, que certains supposent être le Seigneur Dieu lui-même, et d'autres un chef de chœur ou des musiciens du temps de David. Il a été écrit non seulement pour instruments à cordes, mais spécifiquement pour la harpe à huit cordes. Rappelons-nous, à chaque fois que nous lisons un psaume de la Bible, qu’il s’agit d’un chant adressé à Dieu, chanté par la communauté des fidèles. Même si nous lisons et méditons les psaumes seuls, ils gardent toute leur dimension communautaire.

Le Psaume 6 est connu comme le premier des sept psaumes de pénitence – chants de confession et d'humilité devant Dieu. Les sept psaumes en question sont les suivants : Psaumes 6, 32, 38, 51, 102, 130, et 143. Ce sont des Psaumes où David, ou celui qui a écrit le Psaume, s'épanche en prière pour les torts qu'il a commis. Repris par le regret et le remords, l’auteur de chacun de ces psaumes demande pardon à Dieu d’un cœur sincère, en reconnaissant humblement ses torts.

Le Psaume 6 nous explique comment prier Dieu pour obtenir son pardon. Nous ignorons l'occasion de ce chant, mais à cause de son péché, David se sentait sous le coup de la réprimande divine. Il implore donc Dieu d'alléger son châtiment. Il peut arriver que nous croyions être corrigés par la main de Dieu, alors qu'en réalité, nous subissons nous-mêmes des épreuves. Néanmoins, il y a certainement des moments où le Seigneur discipline ses enfants.

Nous savons que la main de Dieu qui corrige n'est pas principalement une marque de mécontentement, mais plutôt une marque d'adoption. Nous le lisons dans la lettre aux Hébreux, au chapitre 12, versets 7 et 8 : « Supportez la correction : c'est comme des fils que Dieu vous traite. Quel est le fils qu'un père ne corrige pas ? Mais si vous êtes dispensés de la correction à laquelle tous ont part, c’est donc que vous êtes des enfants illégitimes et non des fils. » En tant que chrétiens, nous savons que toute la colère de Dieu envers le croyant s'est déversée sur Jésus à la croix. Dieu corrige ses enfants par amour et non par colère.

Ces épreuves, tant physiques que spirituelles, furent amplifiées par la colère divine que David ressentait à son égard. Lorsque nous ne faisons pas confiance à l'amour et à l'aide de Dieu, même les plus petites épreuves que nous expérimentons nous paraissent insupportables. David sentait qu'il subissait le châtiment de Dieu, mais il savait néanmoins qu'il devait demander à Dieu d'abréger son épreuve. Il y a une place pour une humble résignation au châtiment, mais Dieu veut que nous aspirions à un terrain plus élevé et que nous utilisions cette aspiration comme une motivation pour le rechercher et nous réconcilier avec lui. David semble souffrir davantage des conséquences de son péché que du péché lui-même. Idéalement, nous sommes tous terriblement attristés par le péché lui-même, mais la confession et l'humilité sont importantes face aux conséquences de nos fautes.

Le psaume 6 est un exemple des deux choses que vous devez faire lorsque vous cherchez le pardon de Dieu. Vous devez confesser vos péchés et avoir confiance que le Seigneur vous a entendu. Examinons ces deux choses.

D'abord, vous confessez vos péchés. Vous implorez la bonté de Dieu. En confessant votre péché, bien sûr, vous confessez votre chagrin. Vous confessez aussi votre tristesse, et vous confessez vos peurs. Vous criez : « Éternel, ne me punis pas dans ta colère et ne me corrige pas dans ta fureur. » Vous implorez sa grâce et sa bonté pour ne pas être punis comme nous le méritons. Vous confessez aussi votre faiblesse, en disant avec David : « Aie pitié de moi, Éternel, car je suis sans force ! » David connaissait l'épreuve de la faiblesse physique et de la douleur. Au milieu du châtiment, il implorait la bonté de Dieu en lui disant : « Guéris-moi, Éternel, car je tremble de tous mes os ! Mon âme est toute troublée. » Vous confessez aussi votre douleur : « Mon âme est toute troublée. Et toi, Éternel, jusqu’à quand me traiteras-tu ainsi ?

Reviens, Éternel, délivre-moi], sauve-moi à cause de ta bonté. »

David confesse qu'il est angoissé à cause de son péché, et c'est peut-être même ce qui l'a conduit à pécher. Notre péché naît souvent de notre douleur. Confessez cette douleur au Seigneur en lui disant : « Seigneur, je cherchais un refuge.

Au lieu de me tourner vers toi, je me suis tourné vers cette vieille habitude.

Je me suis tourné vers cette ancienne relation. Je confesse ma douleur. »

Parfois, nous disons avec David : « Jusqu'à quand, Seigneur ? » Notre péché naît souvent de notre impatience. Nous voulons que quelque chose se produise.

Cela ne se produit pas selon notre calendrier, alors nous essayons de devancer le calendrier de Dieu, peut-être par notre colère, peut-être par notre égoïsme. Confessez votre impatience au Seigneur. Dites-lui : « Seigneur, jusqu'à quand ?» Pendant que vous priez ainsi, rappelez-vous que tout ce que vous considérez comme des retards de Dieu sont destinés à votre croissance. Si Dieu attend, c'est pour une raison, et cette raison, c'est vous. Il veut être à l'œuvre dans votre vie. Quelqu’un a dit : « La question que nous devrions nous poser ne devrait pas être ‘Quand vais-je m'en sortir, mais qu'est-ce que je peux en tirer ?’ » « Qu'est-ce que Dieu veut m'enseigner ? »

Dans son agonie, David implore la délivrance, mais sur la base de la bonté divine, et non de sa propre justice. David savait que le châtiment du Seigneur était juste, mais il savait aussi que Dieu est riche en miséricorde. La supplication « Reviens, Éternel » montre également que David se sentait éloigné de Dieu. Cela faisait partie de l'agonie de l'épreuve. Lorsque nous sentons que Dieu est proche de nous, nous croyons que nous pouvons tout affronter. Mais lorsque nous nous rendons compte qu'il est éloigné de nous, nous nous sentons faibles devant la moindre épreuve.

La confession du péché n'est pas forte dans ce psaume de pénitence, mais elle n'est pas absente. Le fait que David ait imploré la bonté divine pour obtenir sa délivrance prouve qu'il était conscient de ne pas la mériter. David a la conscience troublée, et il doit faire appel à la grâce pour tempérer la discipline qu'il mérite.

Enfin, vous confessez votre lassitude. C'est la quatrième chose. « Je suis épuisé », dit David, « à force de gémir. » Le péché vous épuise. Au lieu de prétendre que tout va bien, confessez cette lassitude au Seigneur. Au verset 6, David déclare : « Chaque nuit mon lit est trempé de mes larmes, il est inondé de mes pleurs. Mes yeux sont usés par le chagrin : tous ceux qui me persécutent les affaiblissent. La main de Dieu pesait lourdement sur David. Sa vie semblait n'être que larmes et misère. L'épreuve de David comportait au moins trois volets : David sentait la colère de Dieu contre lui ; David n'avait pas le sentiment de la présence de Dieu ; David n'arrivait pas à dormir. Les yeux de David étaient rouges et douloureux à cause de toutes les larmes et du manque de sommeil. David était si abattu que la présence de ses ennemis ne le poussait plus à remporter la victoire. À ce stade, il semblait déprimé et découragé.

Mais après avoir confessé ses péchés, David, épuisé, parvient à se reprendre et à avoir confiance que Dieu l’a entendu. Il s’adresse alors avec courage aux infidèles et leur dit : « Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice car l’Éternel entend mes pleurs ! » Il se pourrait que le péché qui a conduit David à ce châtiment ait été sa fréquentation d'infidèles. Nous voyons ici David agir conformément à son changement de cœur et dire à tous ces ennemis de Dieu de s'éloigner de lui. David conclut le psaume sur une note de confiance. Il a lancé son cri d'angoisse à Dieu, et Dieu l'a entendu. Les pleurs ont une voix devant Dieu. Ce n'est pas que Dieu soit impressionné par les démonstrations émotionnelles, mais un cœur passionné l'impressionne. David n'avait pas peur de crier devant l'Éternel, et Dieu a honoré la voix de ses pleurs.

David savait que si Dieu entendait et exauçait sa prière, son ennemi en souffrirait. David a compris alors que son agonie et ses difficultés passagères laissaient place à une agonie et à des difficultés permanentes pour ses ennemis. Le Psaume 6 doit nous servir d’avertissement. Seul le retour à Dieu sincère et vrai, seule une véritable repentance permet de rétablir la confiance, de recevoir le pardon et d’être délivré de ses larmes, de ses tourments, de ses angoisses, de sa lassitude et de ses douleurs. L’apôtre Jean, dans sa première lettre, au chapitre 1, verset 9, le confirme : « Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de tout mal. » Comptons donc sur la bonté de Dieu, qui veut nous pardonner, qui entend nos pleurs, qui exauce nos supplications, et qui accueille notre prière. Alors, prenons un moment pour le prier : « Père, nous venons à toi dans un esprit de confession et de confiance. Nous ne voulons pas minimiser nos péchés. Nous ne voulons pas minimiser ce que tu as fait sur la croix. Nous confessons la douleur que le péché a causé dans nos vies et dans celles des autres. Tu nous entends quand nous te demandons pardon pour nos fautes. Tu nous aides à ne pas commettre les mêmes erreurs encore et encore. Nous avons confiance que tu entends notre confession. Nous croyons à la puissance du salut que tu nous donnes. Nous croyons au message de la croix qui nous libère de l’esclavage du mal. Merci, ô notre Dieu, pour le pardon immérité que tu nous accordes chaque fois que nous venons vers toi sincèrement. Nous ne voulons pas suivre la voie de ceux qui te rejettent, mais nous te prions qu’ils aient l’occasion d’entendre ta Parole, et se rendent compte du mal qu’ils font et des conséquences du péché dans leur vie. Aide-nous à être des témoins vivants auprès d’eux sans jamais nous compromettre. C’est avec une grande confiance que nous t’adressons notre prière, au nom de Jésus, amen. »

Eh bien, rejoignez-nous demain. Nous étudierons ensemble le Psaume 7, un psaume qui parle de la souffrance causée par les paroles des autres.