Psaume 8

Semaine 2 - jour 3

Psaumes 1 - 25

Psaume 8

14:36


L’objet de notre psaume est de rendre gloire à l’Éternel. Il commence et se termine par la même phrase : « Éternel, notre Seigneur, que ton nom est magnifique sur toute la terre ! » Alors qu’il contemple l’univers et les humains, David voit que Dieu est à l’œuvre dans la création et mérite notre louange.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. Aujourd’hui, nous allons survoler ensemble le Psaume 8, dont le titre : « Au chef de chœur, sur la guitthith. Psaume de David », désigne le roi David comme l’auteur. Le titre indique aussi que ce psaume était chanté par une chorale dirigée par le chef de chœur, accompagné d’un instrument qui pourrait être une harpe ou un autre instrument de musique d’origine philistine, car Gath était une ville de Philistie, mais nous n’en sommes pas sûrs. Dans ce psaume, David parle de la gloire de Dieu et de la façon dont la gloire de l'homme et sa destinée se reflète sur Dieu. Je vous propose de commencer par le lire cet hymne en entier :

Éternel, notre Seigneur,

que ton nom est magnifique sur toute la terre !

Ta majesté domine le ciel.

Par la bouche des enfants et des nourrissons,

tu as fondé ta gloire pour confondre tes adversaires,

pour réduire au silence l’ennemi, l’homme avide de vengeance.

Quand je contemple le ciel, œuvre de tes mains,

la lune et les étoiles que tu y as placées,

je dis: ‘Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui,

et le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui?’

Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu

et tu l’as couronné de gloire et d’honneur.

Tu lui as donné la domination sur ce que tes mains ont fait,

tu as tout mis sous ses pieds,

es brebis comme les bœufs,

et même les animaux sauvages,

les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,

tout ce qui parcourt les sentiers des mers.

Éternel, notre Seigneur,

que ton nom est magnifique sur toute la terre ! »

Avec le Psaume 8, nous passons d’un psaume de lamentation et une complainte à un chant de pure louange. Quel contraste !

L’objet de notre psaume est de rendre gloire à l’Éternel. Il commence et se termine par la même phrase : « Éternel, notre Seigneur, que ton nom est magnifique sur toute la terre ! » Alors qu’il contemple l’univers et les humains, David voit que Dieu est à l’œuvre dans la création et mérite notre louange.

En appelant Dieu « Éternel, Seigneur », David reconnaît dès le début de son hymne à la fois le nom d'alliance de Dieu (Éternel) et la position de Dieu auprès de son peuple (Seigneur). C'est une façon simple, directe et courante de dire : « Notre Dieu est notre Maître. » David reconnaît également que, bien que l'Éternel soit le Dieu de l'alliance d'Israël, il est aussi le Dieu d'un pays qui ne se limitait pas à Israël. Son nom est excellent sur toute la terre. Mais la terre elle-même ne suffit pas à mesurer la gloire et l'excellence de Dieu : sa gloire est au-dessus des cieux !

David considère la grandeur de Dieu par sa puissance et sa gloire manifestes dans la création, tant sur la terre que dans les cieux. Il considère aussi que la puissance et la gloire de Dieu se manifestent chez les petits enfants - y compris les nourrissons ! -, car la force de Dieu est elle aussi manifeste en eux. David aborde ici un thème familier de la Bible : l’idée que Dieu utilise des choses apparemment faibles pour manifester sa gloire et sa force. L’apôtre Paul l’exprime ainsi dans sa première lettre aux Corinthiens, au chapitre 1, verset 7 : « Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les fortes. » Il est difficile de penser à quelque chose de plus faible et de plus impuissant qu’un bébé ; pourtant, le même Dieu qui peut tirer la force de la bouche des bébés et des nourrissons peut me donner force et soutien au milieu de ma faiblesse ! La raison pour laquelle Dieu déploie sa force dans des êtres aussi fragiles est qu’elle agit pour faire taire l’ennemi ; Satan et ses adversaires n’ont rien à dire lorsque Dieu travaille si puissamment dans une personne par ailleurs si faible.

Jésus lui-même cite ce passage pour révéler à ses accusateurs qui il est et qui ils sont : « N'avez-vous jamais lu ces paroles : ‘Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants et des nourrissons ?’ » Puisque les petits enfants et les nourrissons louent Dieu dans le Psaume 8, Jésus s'identifie lui-même comme Dieu. Ce faisant, il identifie également les scribes et les enseignants indignés à l'ennemi décrit dans ce psaume.

David connaissait l'importance de simplement contempler la gloire de la création divine. Il savait ce que c'était que de contempler le ciel étoilé et de contempler la grandeur du Dieu qui avait créé cet univers vaste et merveilleux. Nous savons aujourd’hui qu’à l'œil nu, on peut voir environ 5 000 étoiles, qu’avec un télescope de 10 cm, on peut en voir environ 2 millions, et qu’avec un télescope de 500 cm d'un grand observatoire, on peut voir plus d'un milliard d'étoiles. L'univers est si vaste que, si l'on voyageait à la vitesse de la lumière, il faudrait 40 milliards d'années pour atteindre ses confins. Contempler les cieux nous fait percevoir la grandeur de Dieu. David, qui n’avait pas d’instrument de mesure complexe l’avait déjà confessé.

Alors qu’il considérait la grandeur des cieux, David s'est également interrogé sur la petitesse et l'insignifiance relative des êtres humains et dit : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui ?’ Il s'est demandé pourquoi un Dieu si grand et si puissant se souciait d'êtres si petits. Dieu est si grand qu'il a créé l'univers de ses doigts ; l'homme est si petit qu'il paraît minuscule à côté de l'univers. Pourtant, David ne doutait pas que Dieu se soucie de l'homme ; il disait : « Tu te souviens de lui », se demandant simplement pourquoi. Avant de considérer la question importante de David, pensons d'abord à sa confiance assurée que Dieu se soucie de nous ; il pense à nous et considère nos actions. En effet, en utilisant la méthode poétique de la répétition, David a affirmé cette réalité avec plus de force. « Fils de l'homme » est un titre qui souligne l'« humanité » de l'homme, et on peut dire que le fait que Dieu prenne soin de l’homme est encore plus fort que celui de se souvenir de lui.

David a vu que Dieu a créé l'homme de peu inférieur aux anges, ce qui se manifeste par le fait que l'homme est inférieur aux anges en termes de gloire, de puissance et de proximité avec Dieu. Le mot traduit par « anges » est « Élohim » ; il désigne le plus souvent Dieu lui-même, mais peut aussi avoir le sens d’ange. Certains commentateurs pensent que David voulait dire que l'homme est un peu inférieur à Dieu, insistant sur l'idée que l'homme est créé à l'image de Dieu.

Ce passage est cité dans la lettre aux Hébreux, au chapitre 2, versets 5 à 9. Il y souligne que l'abaissement de l'homme ne concerne que ce monde, et non le monde à venir. Plus précisément, l'auteur de l'épître aux Hébreux utilise ce passage du Psaume 8 pour montrer que Jésus a réellement ajouté une nature véritablement humaine à sa nature divine, devenant ainsi de peu inférieur aux anges. Bien que placé temporairement au-dessous des anges, le destin de l'homme est d'être un jour couronné d'une gloire et d'un honneur qui surpassent même les anges. C’est ce que confirme l’apôtre Paul dans sa première lettre aux Corinthiens, au chapitre 6, verset 3 : « Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Combien plus les affaires de la vie courante ! »

Le Psaume 8 parle par anticipation de Jésus-Christ. Lorsque l’apôtre Paul parle de la fin des temps dans sa première lettre aux Corinthiens, au chapitre 15, versets 23 à 27, il dit à propos de Jésus qu’il « faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera anéanti, c'est la mort. Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. » Paul a cité le Psaume 8 de la même manière que l'auteur de l'épître aux Hébreux, en montrant que cette promesse de domination n'est aujourd'hui qu'incomplètement accomplie parmi les hommes. Pourtant, elle s'accomplira finalement en Jésus, et sera un jour pleinement accomplie en ses disciples ressuscités.

Lorsque David songeait à l'immensité de la domination que Dieu avait donnée à l'homme, il ne pouvait que louer Dieu à nouveau. Que cette humble créature – humble face à la majesté de l'univers, humble face à sa position actuelle sous les anges – se voie conférer une telle autorité témoigne à la fois de l'excellence et de la bonté de Dieu. David a compris que la place de l'homme dans la création en dit bien plus sur la gloire de Dieu que sur celle de l'homme. Comprendre tout cela devrait nous inciter à louer Dieu, et non l'homme.

Notre psaume renferme trois vérités merveilleuses et importantes sur l'homme. Si ces vérités sont niées ou négligées, l'homme n'est pas ce que Dieu a voulu qu'il soit : Dieu a créé l'homme ; Dieu a fait de l’homme un être glorieux ; Dieu a créé l'homme pour une destinée noble et digne. Ces trois principes sont ancrés dans la création de l'homme par Dieu ; ils n'existent pas et ne découlent pas du plan ou de l'œuvre de l'homme. C'est pourquoi ce psaume glorieux sur l'homme est encore plus un psaume sur Dieu. Quelqu’un a dit que « le trait le plus frappant du Psaume 8 est sa description de l'homme et de sa place dans la création. Mais le psaume ne commence pas par parler de l'homme. Il commence et se termine par une célébration de la majesté insurpassable de Dieu. »

Ce psaume reflète également la vérité selon laquelle Jésus a choisi de s'abaisser humblement pour être de peu inférieur aux anges, afin que Dieu le Père puisse l'exalter et tout mettre sous ses pieds, non seulement les anges, mais aussi toute puissance spirituelle. Et il l'a fait aussi pour que Dieu le couronne de gloire et d'honneur, pour que Dieu nous couronne aussi de gloire et d'honneur, et nous élève au-dessus des anges. Alors, n’hésitons pas à le prier en disant ensemble : « Ô Seigneur, notre Seigneur, que ton nom est majestueux sur toute la terre ! Nous te louons ! Seigneur Jésus-Christ, merci de t'être humilié. Tu t'es humilié pour venir sur cette terre et naître, pour que l'enfant repose dans une crèche, pour que Joseph et Marie prennent soin de toi. Et tu t'es humilié jusqu'à la mort, même la mort sur une croix. Tu as goûté la mort pour nous afin que nous n'ayons pas à vivre toute l’éternité séparés de toi, mais pour que nous puissions avoir la vie éternelle, pour que nous puissions te connaître et rester en ta présence éternellement. Merci, parce que ta gloire est si admirable sur la terre comme aux cieux ! Merci parce lorsque nous étions encore des petits enfants, des nourrissons, tu as fait jaillir de nous des louanges, alors que nous n’en étions même pas conscients. Merci parce que tu te souviens de nous, même quand nous t’oublions. Tu nous aimes tellement que tu as tout fait pour que nous revenions à toi et te rendions l’honneur qui t’est dû. Nous n’oublierons jamais que tu as manifesté ta gloire lorsque ton Fils Jésus-Christ est mort sur la croix. Oui, Seigneur, que ta gloire est admirable ! Accepte notre hommage et notre louange au nom de celui qui a tant fait pour nous, amen. »

Rejoignez-nous donc demain ! Nous étudierons ensemble le Psaume neuf, un Psaume de victoire.