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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur le livre des Psaumes. Aujourd’hui, nous allons étudier ensemble le Psaume 9. Dans ce psaume, David célèbre l’aide et la bonté de Dieu avec une vision ambitieuse pour les nations. Le Psaume 9 est un hymne victorieux, un chant de reconnaissance dans lequel le psalmiste compte sur la justice de Dieu. Vous pouvez l'entendre dès le début, aux versets deux et trois : « Je te louerai, Éternel, de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles. Je ferai de toi le sujet de ma joie et de mon allégresse, je chanterai ton nom, Dieu très-haut. »
Ici, David décrit une manière importante et souvent négligée de louer Dieu : raconter toutes ses œuvres merveilleuses. Se souvenir et raconter les merveilles de Dieu est une magnifique façon de le louer. David décrit aussi une deuxième façon de louer Dieu : simplement trouver et exprimer sa joie et son allégresse en lui. Il s’agit simplement de choisir de se reposer et de célébrer la bonté, la grandeur et la bienveillance de Dieu. David énumère enfin une troisième façon de louer Dieu de tout son cœur : chanter des louanges à son nom. L’idée est d’honorer et de célébrer le caractère et la nature de Dieu, en le reconnaissant comme le Très-Haut.
On ressent la victoire dans le cœur de David. Il en parle aux versets quatre à sept : « Mes ennemis reculent, ils trébuchent, ils disparaissent devant toi, car tu soutiens mon droit et ma cause, tu sièges sur ton trône en juste juge. Tu réprimandes les nations, tu détruis le méchant, tu effaces leur nom pour toujours et à perpétuité. Plus d’ennemis ! Des ruines éternelles ! Tu as détruit des villes, et leur souvenir est perdu. »
Dans les deux premiers versets de ce psaume, David décrit des raisons générales de louer Dieu, raisons toujours valables. Il en expose ensuite une plus spécifique à sa situation actuelle : il loue Dieu pour la manière dont le Très-Haut a vaincu ses ennemis. David a vu Dieu agir contre ses ennemis en le défendant sur la base du bien et du mal dans son conflit.
David parle ici de victoire sur ses ennemis. Sa vie a été remplie de combats et d'ennemis qui cherchaient à ruiner sa vie et son pays. Alors, que faisons-nous, vous et moi, de toutes ces discussions sur les ennemis et les batailles dans le livre des Psaumes ? Car nous ne sommes pas comme David ; la plupart d'entre nous ne partent pas au combat chaque jour. Vous avez peut-être des ennemis qui vous combattent physiquement en ce moment, mais pour la plupart d'entre nous, nous appliquons ce psaume à l'ennemi spirituel qui tente de ruiner votre vie chaque jour et ceux qui nous veulent du mal. Il y a bien quelqu'un qui lutte contre votre foi, quelqu'un qui lutte contre votre vie. Satan, nous dit la Bible, est comme un lion rugissant qui cherche à vous dévorer. Parfois, on a l'impression que Satan remporte les batailles, que notre vie est remplie de défaites. Que ce soit de notre fait ou de celui des autres, notre vie est remplie de défaites. Mais d'autres fois, comme ce psaume l’exprime, nous remportons des victoires sur les tentations de Satan, sur les épreuves qu’il nous inflige. Et David nous rappelle dans ce psaume trois vérités à retenir lorsque nous remportons une victoire sur notre ennemi. Ce sont des vérités qui nous préparent aux prochains combats.
Satan est un comploteur. Ce qu'il aimerait que nous fassions, lorsque nous remportons une victoire sur le mal, c'est nous entraîner dans des tentations qui nous poussent à avoir confiance en nous-mêmes, à relâcher notre vigilance, à baisser notre garde. Il aime nous entraîner dans des tentations qui nous ferons tomber dans le mal et le péché. Alors, au lieu de prêter attention à ses manigances, écoutons plutôt ce que David a à nous dire. Comment gérer la victoire obtenue de manière à nous préparer à la prochaine bataille ?
Il y a quelques vérités à retenir. La première vérité est que le Seigneur règne éternellement. Nous le lisons aux versets 8 à 10 : « L’Éternel règne pour toujours,
il a dressé son trône pour le jugement. Il juge le monde avec justice, il juge les peuples avec droiture. L’Éternel est une forteresse pour l’opprimé, une forteresse dans les moments de détresse. »
David cesse de s'adresser directement au Seigneur pour s'adresser aux ennemis qu'il a vaincus. Il les assure que leur œuvre de destruction sera vaine. On aurait pu s’attendre à ce que David se mette en contraste avec les méchants ; pourtant, il était assez sage et humble pour savoir que Dieu jugerait davantage les méchants parce qu’ils étaient ses propres ennemis plutôt que ceux de David. Lorsque vous et moi remportons une victoire, nous avons tendance à magnifier notre contribution à cette victoire. Mais David nous invite ici, au lieu de magnifier notre contribution, à
magnifier la contribution de Dieu. Souvenez-vous que David est un roi, mais c’est
un roi qui se rappelle que Dieu est celui qui règne éternellement. En magnifiant le rôle de Dieu dans la victoire, vous vous rappelez que Dieu est votre guide que vous soyez dirigeant, parent, ou que vous viviez seul. Il est bon de voir que Dieu a œuvré en vous et à travers vous pour la victoire, mais donnez-lui le mérite d'avoir œuvré en vous et à travers vous. Plus vous donnez de crédit à Dieu, plus la victoire sera assurée. Car cela vous ramène à la force, à l'origine de votre victoire, à votre confiance dans le Seigneur. Vous commencez donc avec ce sentiment que le Seigneur règne pour toujours, sur le monde, comme dans votre vie.
La deuxième vérité à vous rappeler lorsque vous remportez une victoire est que la défaite frappe ceux qui font confiance à l'œuvre de leurs mains. Aux versets 16 à 18, David dit : « Les nations tombent dans la fosse qu’elles ont creusée, leur pied se prend dans le filet qu’elles ont caché. L’Éternel se fait connaître, il fait droit, il prend le méchant à son propre piège. [ – Jeu d’instruments. Pause.] Que les méchants rejoignent le séjour des morts avec toutes les nations qui oublient Dieu. »
David comprenait que le triomphe de Dieu était si complet que ses ennemis étaient pris au piège. Même les meilleurs plans et efforts de ceux qui s'opposent à Dieu finissent par servir ses desseins. Ce schéma est démontré à maintes reprises dans les Écritures. Par exemple, les frères de Joseph combattent le plan de Dieu pour le faire avancer ; Haman construit une potence pour Mardochée le Juif, pour finalement y être exécuté ; Judas trahit Jésus et devient lui-même l'accomplissement d'une prophétie. Il n'y a rien que fasse un méchant qui ne soit contraire à ses propres intérêts. Il se fait continuellement du mal et s'efforce davantage de détruire son âme que le juste n'en fait pour obtenir le salut et la vie éternelle. La grandeur de Dieu se démontre par la manière dont il peut utiliser les plans et les efforts des méchants, tout en apportant sur eux un jugement juste. C'est une vérité fondamentale, qui mérite d’être méditée. D’ailleurs, au milieu de ce psaume, David fait une pause pour que ceux qui chantent ce psaume ou le lisent prennent le temps d’y réfléchir.
Comment considérons-nous ce que nous faisons ? Est-ce que nous faisons confiance à Dieu dans tout ce que ne faisons ? Est-ce pour lui que nous œuvrons au travail, chez nous, ou à l’église, ou bien pour notre propre satisfaction ? Prenons garde, car si nous ne veillons pas à la manière dont nous agissons, nous risquons de creuser un trou de nos propres mains, pour notre propre ruine. C’est Dieu qui doit régner dans nos vies, et c’est grâce à lui que nous pouvons remporter des victoires.
À l'approche de la conclusion du psaume, David envisage la fin des méchants et de ceux qui oublient Dieu : la destruction ultime en enfer. L’oubli de Dieu est aussi grave que de faire le mal. Mais qu’est-ce qu’oublier Dieu ? C’est oublier la majesté et la gloire infinies de Dieu. C’est oublier l’immense bonté de Dieu. C’est oublier les lois et la justice de Dieu, et c’est oublier la présence de Dieu. Pourquoi le pécheur oublie-t-il Dieu ? Le pécheur oublie Dieu parce que la pensée de Dieu l'effraie. Le pécheur oublie Dieu parce que la pensée de Dieu ne le divertit pas suffisamment. Le pécheur oublie Dieu parce que la pensée de Dieu rend difficile la poursuite du péché.
Enfin, la troisième vérité que nous devons nous rappeler est celle-ci : le Seigneur n'abandonnera jamais ceux qui le cherchent. David l’affirme au verset 19 : « Car le pauvre n’est pas oublié définitivement, l’espérance des malheureux n’est pas perdue pour toujours ! » Il l’a déjà déclaré aux versets 11 à 13 : « Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi, car tu n’abandonnes pas ceux qui te cherchent, Éternel ! Chantez en l’honneur de l’Éternel, qui siège à Sion, proclamez ses hauts faits parmi les peuples, car il venge le sang versé, il s’en souvient, il n’oublie pas le cri des malheureux ! »
David exprime ici un magnifique contraste. Les méchants cherchent à oublier Dieu ; pourtant, les nécessiteux et les pauvres - décrivant ici les fidèles opprimés par les ennemis de Dieu -, ne sont pas oubliés. Du point de vue des nécessiteux et des pauvres, ils peuvent se sentir oubliés pendant un temps. Pourtant, Dieu, dans sa bonté, promet qu’ils ne ressentiront pas toujours la même chose et que leurs attentes ne seront pas éternellement déçues. Il y a peu de choses plus douloureuses que de se sentir oublié et déçu. À ceux qui souffrent ainsi, Dieu fait ces merveilleuses promesses : qu’ils ne seront pas toujours oubliés et que leurs attentes ne périront pas. Et notre responsabilité est d’être attentifs à eux, d’aller à leur rencontre, de ne pas les laisser seuls et de faire notre possible pour les aider.
Dieu n'a jamais abandonné ceux qui le cherchent et ne les laisse pas tomber. Il y a une expression très personnelle pour le souligner au verset 13 que nous venons de lire. C’est l’expression : « il venge le sang versé. » Aux temps bibliques, celui qui vengeait le sang d'un membre d’une famille, quelqu'un qui avait été tué, c'était la famille. La loi imposait à la famille d'aller venger le sang de quelqu'un qui avait été assassiné dans sa famille. Et sans entrer dans les détails de l'Ancien et du Nouveau Testament, de la peine capitale et de toutes ces réflexions, je voudrais que vous compreniez ici quelle est cette expression. Elle exprime en fait la profondeur de l'amour de Dieu pour ceux qui le cherchent. Celui qui venge le sang se souvient. Dieu est votre vengeur. C'est sur lui que vous pouvez compter. Il est votre Père. Dieu venge le sang des saints. Dieu venge les paroles qui sont prononcées contre vous. Ma prière, bien sûr, est que ceux qui ont fait du mal aux saints, et ils sont nombreux, ou que ceux qui ont parlé contre vous, se tournent un jour vers Christ pour obtenir le pardon. Alors, au lieu d'affronter un Dieu vengeur, ils affronteront un Dieu qui pardonne. C'est ma prière. Mais ce n'est pas ce que l'expression ici signifie. Elle dit que ceux qui refusent de se tourner vers lui affronteront un Père qui vengera le sang, la blessure, la douleur dont ont souffert ceux qu'il aime. Dans ce psaume, le Seigneur est présenté comme le juge, le roi, le refuge et le vengeur.
Il est tout cela dans votre vie. Il ne vous laissera jamais tomber. Alors, remercions-le pour cela dès maintenant, et prions-le ensemble :
« Père, merci pour ce que tu es. Tu es le roi de l’univers. Tout t’appartient. Tu sais tout, rien ne t’échappe. Même quand nous avons l’impression que ce monde est hors de contrôle ou que notre vie est hors de contrôle, tu restes le roi suprême et celui qui juge avec une justice parfaite. Seigneur, nous comptons sur toi, que nous soyons faibles ou forts, car c’est toi notre refuge. Quand nous sommes affaiblis ou oppressés, c’est vers toi que nous venons. Quand nous remportons des victoires, c’est à toi que nous les attribuons. Seigneur, tu es aussi le vengeur. Tu ne laisses pas impuni le mal commis contre ceux qui te cherchent. Tu es un père qui aime ceux qu’il a créés. Nous te louons de te souvenir de nous, de penser à nous, quand tout va bien comme quand tout va mal. Accepte notre louange au nom de Jésus, amen. »
Rejoignez-nous demain ! nous étudierons le Psaume 10, un psaume qui nous dit quoi faire quand Dieu semble loin.