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Le mot de Noël sur lequel nous concentrons notre attention aujourd'hui est le mot « Sauveur ». Lorsque l'ange est apparu aux bergers de Bethléhem le jour de la naissance de Jésus, il a fait cette annonce : « Aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. » Que signifiait le mot Sauveur pour le peuple de Dieu à cette époque ? Leur conception du salut était différente de celle de la plupart des chrétiens d'aujourd'hui. En réalité, elle était bien plus vaste ; et il me semble que nous avons perdu une partie de la richesse et de l'espoir dans notre façon d'aborder le salut aujourd'hui.
Si vous demandez à la plupart des croyants ce que signifie dire que Jésus est leur Sauveur, ils vous répondront que Jésus les a sauvés de leurs péchés, du jugement de Dieu et de l'enfer. Tout cela est vrai. En fait, l’ange qui est apparu à Joseph pour le rassurer lui a dit : « Marie mettra au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » C’est dans l’évangile selon Matthieu au chapitre 1, verset 21, que nous le lisons. L’ange expose brièvement et avec éloquence l'œuvre du Messie à venir, Jésus. Il viendra en sauveur et sauvera son peuple de ses péchés. Cette description de l'œuvre de Jésus nous rappelle que Jésus nous rencontre dans notre péché, mais que son but est de nous en sauver. Il nous sauve d'abord de la peine du péché, puis de sa puissance, et enfin de sa présence. Il est venu sauver son peuple, et pas seulement le « peuple de Dieu ». Il inclut les Juifs et les non-Juifs ! À l’époque de Jésus, le Messie que les Juifs attendaient était un libérateur de l’occupant ennemi. L’ange précise que le salut que le Messie, Jésus, va apporter est le salut des péchés. L’apôtre Paul, dans sa lettre aux Romains, au chapitre 5, verset 9, nous dit aussi : « Puisque nous sommes maintenant considérés comme justes grâce à son sang, nous serons à bien plus forte raison sauvés par lui de la colère de Dieu. »
Nous devons être sauvés du monde, de la chair et du diable, mais surtout, nous devons être délivrés de la juste colère de Dieu. C’est la colère de Dieu, révélée du ciel contre toute impiété et toute injustice des homme, celle qui a été placée sur Jésus comme substitut des croyants. La bonté et l’amour de Dieu nous sont donc donnés à plus forte raison, et nous pouvons avoir davantage confiance en lui.
Nous sommes donc sauvés de nos péchés et du jugement de Dieu. Et si être sauvé ne signifie rien d'autre, c'est certainement bien plus que ce que nous pourrions mériter. Nous ne pourrons jamais le remercier suffisamment. Notre salut – notre pardon et la certitude de l'éternité au ciel – est assuré en Christ, notre Sauveur. Et c'est bien sûr l'aspect le plus important du salut. Mais notre salut renferme aussi d’autres bénédictions. Et pour cela, nous devons nous tourner vers l'Ancien Testament.
Le salut dans l'Ancien Testament est la libération de quelque chose qui nous entrave ou nous confine ; c’est nous donner de l'espace pour respirer ; c’est transformer la pénurie en suffisance ; et c’est aussi nous libérer de la détresse.
Êtes-vous dans une situation difficile, stressé et anxieux, avec l'impression que votre souffle vous échappe ? Dieu dit : « Un Sauveur vous est né, c'est le Christ, le Seigneur. » Il soulagera votre pression et vous donnera de l'espace pour respirer. Il ouvrira une voie là où vous croyez qu’il n’y a pas d’issue. Êtes-vous à court d'énergie face à un défi insurmontable ? Craignez-vous de ne pas être à la hauteur ? Dieu dit : « Un Sauveur vous est né, c'est le Christ, le Seigneur. » Il pourvoira à vos besoins. Vous avez l'impression de ne pas pouvoir trouver de répit et d'être prêt à abandonner tout espoir ? Dieu dit : « Un Sauveur vous est né, c'est le Christ, le Seigneur. » Il vous libérera de votre détresse, il apportera l'espoir à votre désespoir et la lumière à vos ténèbres.
Jésus vous sauvera d'une manière qui ne peut être accomplie que par sa puissance et son intervention divines, car vous savez que vos propres ressources ne suffisent pas à accomplir cette tâche. Il sera une source abondante de salut, une source abondante de ressources, accomplissant « infiniment au-delà de tout ce que vous pouvez demander ou imaginer ». Vous n'y parviendrez pas de justesse ; sa grâce et sa puissance se manifesteront dans votre vie avec une abondance évidente.
Le salut que Dieu nous offre par le sacrifice de Jésus nous permet de vivre avec une assurance remarquable. Jésus nous demande seulement de « rechercher d'abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain prendra soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » Cela doit être la règle de notre vie lorsque nous établissons nos priorités. Pourtant, il est erroné de penser qu'il s'agit simplement d'une priorité de plus à ajouter à notre liste – et à placer en tête. Au contraire, dans tout ce que nous faisons, nous recherchons d'abord le royaume de Dieu. Par exemple, nous avons rarement à choisir entre honorer Dieu et aimer notre femme ou être de bons ouvriers. Nous honorons Dieu et recherchons d'abord le royaume de Dieu en étant de bons maris et de bons ouvriers. Nous nous engageons à trouver et à faire la volonté de Dieu, et à vivre conformément à sa volonté. Voilà notre priorité.
Si nous accordons la priorité au royaume de Dieu et ne considérons pas notre bien-être physique comme notre plus grand objectif pour notre vie, nous pourrons alors profiter de tout ce dont nous avons besoin. En nous sauvant, Jésus promet des trésors célestes, le repos dans la providence divine et l'accomplissement du dessein suprême de Dieu pour les humains, c’est-à-dire la communion avec lui et l'appartenance à son royaume. L’annonce joyeuse de la bonne nouvelle du salut aux bergers de Bethléhem le jour du premier Noël retentit encore aujourd’hui ! Quiconque l’entend peut l’obtenir, comme le promet l’auteur de la lettre aux Hébreux qui déclare au chapitre 7, verset 25 de son livre que Jésus « peut aussi sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu à travers lui, puisqu’il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » Jésus intercède en faveur de tous ceux qui le cherchent ! C’est vers Dieu que nous allons pour trouver le salut. Venir à l'église est une chose ; venir à Dieu en est une autre. Lorsque nous venons à Dieu par Jésus-Christ, il nous sauve parfaitement. En Jésus, nous avons la sécurité totale du salut ! L'intercession de Jésus en notre faveur ne consiste pas à apaiser un Père en colère qui veut nous détruire. Il ne s'agit pas de chanter continuellement des prières pour son peuple. Cela signifie qu'il nous représente continuellement devant le Père afin que nous puissions nous approcher de lui par lui, et qu'il nous défend contre les accusations et les attaques de Satan. L’évangile selon Luc nous donne un exemple de l'intercession de Jésus auprès du Père lorsqu’il dit à Simon Pierre, au chapitre 22 : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne disparaisse pas ; et toi, quand tu seras revenu à moi, affermis tes frères. »
Alors, prions Dieu ensemble avec reconnaissance, lui qui nous a sauvés parfaitement : « Seigneur Jésus, tu es le Dieu de la délivrance, tu es le Dieu du salut. Merci de nous avoir sauvés parfaitement, en effaçant nos péchés. C’est à travers toi que nous avons pu nous approcher du Père. Merci d’avoir intercédé en notre faveur alors que nous ne méritions rien de ta part. Nous te remercions de nous soutenir par ton Esprit dans nos luttes quotidiennes, lorsque nous sommes aux prises avec des difficultés qui nous paraissent insurmontables. Tu es notre Dieu au quotidien ; nous pouvons venir vers toi parce que tu es toi-même venu jusqu’à nous, toi notre libérateur, toi notre sauveur, amen. »