Traditions

Jour 24

Les mots de Noël

Traditions

09:20


Pour les familles chrétiennes et les églises du monde entier, Noël est une période de traditions profondes et significatives. Mais parfois, ces mêmes traditions peuvent devenir un obstacle à la compréhension du véritable sens de Noël. Les traditions peuvent être bonnes ou mauvaises, selon la façon dont nous les utilisons.
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Notes de l'épisode

Pour la plupart d'entre nous, particulièrement en Amérique du Nord et dans de nombreux pays d’Europe, Noël est plus riche en traditions que n'importe quelle autre période de l'année. Pour les familles chrétiennes et les églises du monde entier, Noël est une période de traditions profondes et significatives. Mais parfois, ces mêmes traditions peuvent devenir un obstacle à la compréhension du véritable sens de Noël. Les traditions peuvent être bonnes ou mauvaises, selon la façon dont nous les utilisons.

Jésus lui-même a parlé des traditions humaines mauvaises qui éloignent de Dieu ceux qui les imposent. Voici ce qu’il a dit aux pharisiens et que nous lisons dans l’évangile selon Marc, au chapitre 7, verset 9 : « Vous abandonnez le commandement de Dieu et vous gardez la tradition des hommes… Vous rejetez très bien le commandement de Dieu pour garder votre tradition… Vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous avez établie et vous faites beaucoup d'autres choses semblables. » Jésus parlait avec tant de force contre les pharisiens, parce que ces chefs religieux étaient bien trop préoccupés par des choses futiles comme les ablutions rituelles. En se concentrant sur ces traditions, ils excluaient tous ceux qui ne les observaient pas, les décourageant ainsi de venir à Dieu.

Oui, ils honoraient Dieu du bout des lèvres ; mais en réalité, Dieu disait d'eux : « Leur cœur est loin de moi. » On peut se croire religieux ou spirituel, tout en étant loin de Dieu. C'était exactement le cas de la plupart de ces chefs religieux. Prendre une opinion humaine ou un commandement et l'enseigner ou le promouvoir comme une doctrine divine est ce qui soutient le légalisme. Cela donne à la parole de l'homme le même poids qu'à la parole de Dieu.

Dans la vie chrétienne, tout n'est pas une question de bien et de mal. Beaucoup de choses sont simplement des questions de conscience personnelle devant Dieu. Les Écritures n'ordonnent pas les ablutions rituelles avant les repas. Si vous le souhaitez, tant mieux. Faites-le pour le Seigneur, sans vous sentir supérieur spirituellement devant vos frères et sœurs. Si vous ne le souhaitez pas, tant mieux aussi, mais ne méprisez pas ceux que leur conscience contraint à se laver rituellement.

Il serait déjà assez mal d'ajouter les commandements des hommes à la parole de Dieu. Mais presque invariablement, le légaliste ou l'hypocrite religieux franchit l'étape suivante : rejeter le commandement de Dieu et conserver sa tradition. Agir ainsi, c’est perdre le sens véritable de la parole de Dieu.

À propos de Noël, certaines traditions se sont imposées dans l’Église au cours de son histoire. La date du jour de Noël, le 25 décembre, n’a pas été fixée avant le 4e siècle. Nous savons que Jésus n’est pas né une nuit d’hiver à minuit pile, et que notre an zéro est approximatif. Jésus est probablement né quelques années avant. D’autres traditions se sont ajoutées au cours de siècles à la fête de Noël dont les origines ne sont pas chrétiennes, comme celle du sapin de Noël, mais ce mélange de traditions a fait perdre de vue le sens profond de la célébration de la naissance de Jésus. Si bien que de nos jours, le miracle de la naissance de Jésus n’est plus racontée à Noël, même dans certaines églises. La tradition n’a plus rien à voir avec la venue de Jésus.

De son côté, l’apôtre Paul parle des bonnes traditions qu’il a transmises aux chrétiens de Corinthe dans la première lettre qu’il leur a envoyée, au chapitre 11, verset 2 : « Je vous félicite de ce que vous vous souvenez de moi à tout point de vue et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai transmises. » Comme l’exprime la Bible du Semeur, les instructions dont Paul parle sont celles qui sont devenues les « traditions » chrétiennes. Garder les traditions est une expression effrayante pour de nombreux chrétiens. Elle évoque l'idée que les chrétiens doivent être liés par des traditions anciennes et dépassées dans leur conduite et leur culte. Or, les traditions transmises par Paul aux chrétiens de Corinthe étaient simplement les enseignements et les pratiques des apôtres, reçus de Jésus. Paul ne parlait pas de cérémonies et de rituels, mais de doctrines et d'enseignements fondamentaux. Il parlait notamment du repas du Seigneur, la Sainte Cène, une tradition que Jésus nous a ordonné d'observer comme une ordonnance de l'Église.

En réfléchissant aux traditions de Noël, voici quelques façons d'accueillir les bonnes et de laisser tomber les mauvaises. Ces leçons sur la tradition s'appuient sur la lecture des discussions de Jésus sur la tradition avec les chefs religieux de son époque. Les traditions sont mauvaises lorsqu'elles nous éloignent Dieu, et bonnes lorsqu'elles nous rapprochent de lui. Parfois, une tradition de Noël peut être un moyen de dresser une barrière entre vous et une véritable relation avec Dieu. Les pharisiens l'ont fait en ajoutant à la loi des rites inutiles, et nous pouvons le faire avec nos célébrations de Noël aujourd'hui. Nous abusons des traditions lorsqu'elles nous rendent sentimental, mais ne nous attirent pas vers la toute-puissance de Dieu. Une bonne tradition nous aide à ressentir, souvent à un niveau indescriptible, que Jésus est Emmanuel, Dieu avec nous.

Les traditions sont mauvaises lorsqu'elles servent à contrôler, et bonnes lorsqu'elles nous rapprochent. Les belles traditions peuvent parfois devenir un lourd fardeau. Cela se produit notamment lorsqu'un membre de la famille utilise la tradition pour essayer d'obliger tout le monde à faire ce qu'il veut. La plupart d'entre nous ont déjà entendu quelqu'un nous dire : « On a toujours fait comme ça, et on ne va rien changer. » En fait, les bonnes traditions nous connectent à Dieu et aux autres d'une manière familière.

Les traditions sont mauvaises lorsqu'elles deviennent le sens de Noël, et bonnes lorsqu'elles le soulignent. Les traditions sont censées nous indiquer quelque chose de vrai et de significatif. Si nous persistons à pratiquer la tradition sans en reconnaître la vérité, nous ressentons un vide. C'est ce sentiment de faire semblant, sans savoir pourquoi. D'un autre côté, il y aura souvent des moments où nous ressentirons une profondeur de signification et de sens dans une simple tradition que nous ne trouverons nulle part ailleurs, comme lorsqu’on chante ensemble des chants de Noël qui célèbrent la venue de Jésus parmi nous. Les larmes coulent ou un sourire apparaît sans que nous puissions vraiment l'expliquer.

Alors, faisons deux choses ce Noël. Premièrement, redonnons du sens à certaines de nos traditions de Noël. Par une brève prière ou une parole des Écritures, rappelons-nous la profondeur du sens de ce que nous célébrons. Deuxièmement – et cette fois-ci c’est plus risqué – sentons-nous libres de créer de nouvelles traditions pour remplacer celles qui ont perdu leur sens.

Prions ensemble : « Seigneur notre Dieu, en cette période où nous réfléchissons sur le sens de Noël dans nos vies et dans notre contexte culturel et religieux, nous voulons te remercier pour ton enseignement sur les bonnes et les mauvaises traditions. Pardonne-nous quand nous nous laissons prendre aux pièges du matérialisme et oublions l’essentiel, qui est de célébrer ta venue et nous rappeler le but de ta vie d’homme parmi nous. Tu es venu pour te préoccuper de nous, et déjà enfant tu t’occupais des affaires de ton Père du ciel. Tu es venu pour mourir pour nous, et nous te louons pour ton œuvre grandiose. C’est en nous souvenant de tout ce que tu as fait en notre faveur que nous célébrons ta naissance, et que nous te remercions pour la bonne nouvelle qui a transformé nos vies. C’est au nom de Jésus que nous t’adorons et te prions, amen. »